Arrivé sur le banc d'une équipe de l'ASVEL en grande difficulté en Euroleague à la fin du mois d'octobre, Gianmarco Pozzecco n'aura pas fait long feu dans le Rhône. Malgré ses trois victoires obtenues sur la scène européenne, le bouillant technicien italien a été licencié par sa direction début janvier avant d'être vertement critiqué dans la presse par le propriétaire du club, Tony Parker, après l'officialisation de la séparation.
Maintenu au poste de sélectionneur de l'Italie pendant sa parenthèse villeurbannaise, l'homme de 51 ans est de retour sur le banc avec son équipe nationale pour deux rencontres des qualifications à l'EuroBasket 2025 contre la Turquie et la Hongrie. L'occasion pour lui de répondre aux sollicitations du Corriere Dello Sport et de revenir pour la première fois sur son expérience en France :
"L’expérience à Villeurbanne m’a beaucoup changé : je suis devenu encore plus convaincu des idées peu nombreuses mais claires que j’ai sur le basket. Je suis plus conscient de la direction que je veux prendre en tant qu’entraîneur : pour gérer une équipe, je pense qu’il est essentiel d’avoir des joueurs qui ont certaines caractéristiques et qui possèdent une certaine éthique sportive. [...] Je suis né sur un terrain de basket : avec n’importe quel coéquipier, je n’ai jamais pensé à blâmer qui que ce soit si la situation n’était pas celle que j’espérais. Dans tous les cas, les expériences, qu’elles soient positives ou négatives, vous font grandir."
Visiblement touché par les attaques de son ancien patron, Gianmarco Pozzecco veut retirer du positif de ce passage difficile qui lui a tout de même permis de diriger pour la première fois une équipe d'Euroleague. Désormais, l'ancien assistant de l'Olimpia Milan va pouvoir se consacrer à sa fonction de sélectionneur, avec ces deux premiers matches de qualification avant de tenter de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris au TQO de Porto-Rico début juillet.