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Guide Betclic Élite 2021-22 – Cholet : sortir de l’ornière

Cholet Basket a pour objectif de se sortir de l’ornière après une saison tumultueuse, que ce soit sur et en dehors du terrain. Pour ce faire, le club formateur numéro 1 français va faire avec les moyens du bord. Les résultats durant les matches de préparation sont encourageants. Comme chaque saison,

Cholet Basket a pour objectif de se sortir de l’ornière après une saison tumultueuse, que ce soit sur et en dehors du terrain. Pour ce faire, le club formateur numéro 1 français va faire avec les moyens du bord. Les résultats durant les matches de préparation sont encourageants.

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Si l’on excepte la saison 2019-20 très particulière car interrompue avant terme en raison du Covid-19, Cholet Basket s’est classé entre la 11e et la 15e place sur les 9 derniers exercices. Il est évident qu’une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de la tête de ce club qui, avec l’ASVEL, est le seul à avoir connu toutes les saisons de l’élite depuis la création de la Ligue Nationale de Basket, en 1987, et qui baigne dans un environnement populaire, les Mauges, constitué de fin connaisseurs. CB n’a enregistré que deux victoires de plus que l’Elan Chalon la saison dernière, autre club historique, qui a plongé en Pro B.

Les turbulences du maire

La surprise de l’intersaison a été la mise à l’écart du coach Erman Kunter qui a comptabilisé neuf saisons au club, qui l’a emmené au titre national en 2010, et dont la personnalité paraissait en phase avec les dirigeants – du moins en surface -, les supporters, les médias et… le maire. S’il y en a un qui a crié au crime de lèse-majesté, c’est bien Gilles Bourdouleix, l’inénarrable maire en question, qui a bondi de son siège en apprenant la nouvelle. Il reproche aux dirigeants d’avoir pris la décision d’exclusion du Franco-turc en catimini, lui qui souhaitait en faire un cadre de CB, et en représailles, il a menacé de couper les vivres au club phare de sa ville.

Ce n’était qu’un nouvel épisode d’une liste de prises de parole incongrues de l’édile, qui s’était notamment signalé un peu plus tôt par des propos injurieux envers la LNB et son président Alain Béral, avec des banderoles dans La Meilleraie où étaient inscrits « Béral démission » et « LNB Dictature ». La LNB et son président ont porté plainte. Mais Gilles Bourdouleix a d’autres soucis depuis puisque son élection à la tête de la ville a été invalidée – le nouveau scrutin se tiendra les 19 et 26 septembre – et trois enquêtes préliminaires ont été ouvertes pour des faits supposés de favoritisme, détournement de fonds public, et concussion.

Heureusement, Yoan Makoundou est resté

Le président de Cholet Basket, Jérôme Mérignac, a eu le mérite de conserver son sang-froid dans les différentes tempêtes. Il a dû aussi trouver un successeur à Erman Kunter. Si son club a formé nombre de joueurs, et aussi de coaches, c’est vers d’autres candidats qu’il s’est tourné. Le final cut a concerné deux entraîneurs, qui venaient d’être remerciés par leur ancien employeur : Mehdy Mary, en fin de saison à Limoges, et Laurent Villa, après 11 défaites en 14 matches à Pau. C’est ce dernier qui a été choisi avec comme mission de redonner un sens à la formation d’excellence du club.

Cholet Basket est une véritable usine à champions, et ceux-ci sont vénérés à La Meilleraie par le biais de bannières à l’extérieur comme à l’intérieur, et via le site du club dont la richesse historique n’a pas d’égal en France. Seulement, aucun de ces anciens joueurs prestigieux n’apparait dans l’organigramme du club – sinon le directeur de la SASP, Thierry Chevrier, qui a gravi tous les échelons sportifs, alors que Rudy Gobert est le parrain de l’Académie -, et l’équipe du Maine-et-Loire ne parvient pas à conserver ses meilleurs éléments au-delà d’un certain âge. Le dernier cas en date est celui Abdoulaye Ndoye, prêté à Monaco, toujours sous contrat, et qui a refusé tout net de reprendre l’entraînement, attendant de trouver un nouvel employeur.

Le staff choletais a toutefois procédé au rapatriement de Hugo Robineau, un pur produit des Mauges, qui s’est épanoui en Pro B, à Gries, alors qu’il était voué au banc à Cholet, et il pourra compter de nouveau sur sa nouvelle étoile Yoan Makoundou, un phénomène athlétique de 21 ans, qui a finalement sagement retiré son nom de la dernière draft NBA. Pas de doute : CB attend beaucoup de ces deux-là car son recrutement français est inexistant et il a prêté pas moins quatre de ses jeunes, dont Karlton Dimanche, à des équipes de la division inférieure.

Gérer l’après-Stockton

Cholet Basket a également voulu jouer la sécurité en faisant revenir Peter Jok qui, en fin de saison, avait pris langue avec… Erman Kunter, avant d’avoir à faire avec Laurent Vila. Le club des Mauges fait confiance à ses talents de shooteur, et lui a déclaré vouloir gagner en agressivité et en défense. Il mise beaucoup forcément sur ses étrangers, qui n’ont pas des CV ronflants. La paire de combo guards Darrin Govens – Dominic Artis aura un rôle crucial à jouer car elle succède à Michael Stockton qui, en dehors de statistiques remarquables (13 points à 39,4 % de réussite à trois-points et 7,2 passes) a été durant deux saisons le cerveau, l’âme, la référence, le sauveur de l’équipe.

Photo : Yoan Makoundou (FIBA)

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Laurent Vila (coach, sans club), Dominic Artis (USA, Rhodes/Grèce, 1 an), Darrin Govens (USA/Hongrie, Szedeak-Szeged/Hongrie, 1 an), Peter Jok (USA/Soudan du Sud, Murcie/Espagne), Hugo Robineau (Gries, Pro B, retour de prêt), DJ Hogg (USA, Lakeland Magic, G-League), Boris Dallo (Le Portel), Kennedy Meeks (USA, Changwon LG Sakers/Corée-du-Sud)

Départs : Erman Kunter (coach), Aaron Jones (Trévise/Italie), Gregor Hrovat (Pau), Karlton Dimanche (ASA/Pro B, prêt), Léopold Delaunay (Vichy-Clermont/Pro B, prêt), Quentin Ruel (Quimper/Pro B, prêt), Florian Léopold (Quimper/Pro B, prêt), Vafessa Fofana (Gravelines-Dunkerque), Michael Stockton (Budivelnyk, Ukraine), Gerry Blakes (Limoges), Lasan Kromah (Fos), Ian Miller (Peristeri/Grèce), Chris Horton (Nanterre), Warren Woghiren.

Restent au club : Nathan de Sousa (premier contrat pro), Yoan Makoundou, Nanta Diarra, Kévin Marsillon-Noléo (Espoirs).

Effectif 2021-22

Meneurs : Darrin Govens (1,85 m, 33 ans), Dominic Artis (1,92 m, 28 ans), Nathan de Sousa (1,91 m, 18 ans)
Arrières : Boris Dallo (1,96 m, 27 ans), Hugo Robineau (1,92 m, 21 ans)
Ailiers : Peter Jok (1,97 m, 27 ans), Kévin Marsillon-Noléo (2,02 m, 19 ans)
Ailier-forts : Yoan Makoundou (2,07 m, 20 ans), DJ Hogg (2,06 m, 24 ans).
Pivots : Kennedy Meeks (2,08m, 26 ans), Nanta Diarra (2,01 m, 28 ans)

Staff technique 2021-22

Entraîneur : Laurent Vila (46 ans)
Assistant : Fabrice Lefrançois (38 ans), Romain Palussière (34 ans, préparateur physique)
Président : Jérôme Mérignac (54 ans)
Directeur : Thierry Chevrier (61 ans)

Salle : La Meilleraie (5 181 places)

Les joueurs

Darrin Govens
Né le 5 janvier 1988 (33 ans) – 1,90 m – Poste 1-2 – Américano-Hongrois

Stats Division A (Hongrie) : 20,0 points à 54,9% aux tirs (dont 45,1% à 3-points), 6,8 passes, 4,1 rebonds et 1,3 interception pour 22,7 d’évaluation en 36 minutes

Encore un Américain doté d’un passeport d’un « pays de l’Est », mais lui a eu le mérite de jouer plusieurs saisons en Hongrie et d’y avoir imposé sa griffe. Il fut ainsi deux fois le deuxième marqueur du championnat et aussi le deuxième passeur la saison dernière. Bien sûr, ce n’est pas un championnat de premier plan, et Darrin Govens en a fréquenté deux autres avec l’Islande et la Biélorussie, en plus d’Israël et de la Grèce. En novembre 2017, il a obtenu la 2e évaluation de tous les temps de la FIBA Europe Cup : 45 ! Il a aussi porté le maillot de l’équipe nationale hongroise. Un joueur mature et le coach vise la complémentarité avec Dominic Artis, estimant que les vrais bons purs meneurs sont trop chers pour le club. On ne tombe pas à tous les coups sur un Michael Stockton.

Dominic Artis
Né le 7 juillet 1993 (28 ans) – 1,92 m – Poste 1-2 – Américain

Stats A1 (Grèce) : 14,4 points à 47,4% aux tirs (dont 30,6% à 3-points), 4,8 passes, 4,0 rebonds et 1,6 interception pour 17,0 d’évaluation (24 matches)

Accusé d’agression sexuelle à l’époque de l’université d’Oregon, il n’a pas été inculpé faute de preuves et de déclaration contradictoires de la victime présumée, mais a été expulsé de la fac. Il a eu une seconde chance qu’il a su saisir à Texas El Paso. 14,8 points, 6,5 rebonds et 5,9 passes lors de son année senior. Il était alors réputé pour sa vitesse avec un ballon dans les mains avec toute une panoplie de dribbles – crossover, derrière le dos, entre les jambes, pull-up. La Pologne fut sa première destination en Europe avant la Bosnie (Ikogea) et l’Italie (Pesaro). Il est ensuite retourné en Pologne avant la Slovénie (KK Cedevita Olimpija Ljubljana) et la Grèce (Kolossos) la saison dernière. Un bon défenseur, polyvalent sur les deux postes arrières.

https://www.youtube.com/watch?v=LPOXRk4sbpE&ab_channel=BasileiosApostolakis

Nathan de Sousa
Né le 21 février 2003 (18 ans) – 1,91 m – Poste 1-2 – Français

Stats Espoirs : 14,5 points à 42% aux tirs (dont 32,5% à 3-points), 4,9 passes, 4,1 rebonds et 1,5 interception pour 15,1 d’évaluation (15 matches)

Il vient de signer cet été son premier contrat pro. Issu de l’Académie Gautier, le centre de formation du club. Médaillé d’argent au championnat d’Europe U16, à Udine, avec le 5e temps de jeu pour 6,7 points, 3,4 rebonds et 3,0 passes. Cadre de l’équipe Espoir avec en 2021 un titre de vice-champion de France et une finale du Trophée du futur. Il est aussi entré une fois en pro, à Boulazac, où il a eu le temps de marquer 7 points, de prendre 2 rebonds. Originaire de Saint-Quentin, il a commencé le basket à 3 ans au sein de l’Asgg Gauchy.

Hugo Robineau
Né le 27 février 2000 (21 ans) – 1,92 m – Poste 2 – Français

Stats Pro B : 13,3 points à 55,8% aux tirs (dont 38,4% à 3-points), 3,1 rebonds, 2 passes et 0,8 interception pour 13,3 d’évaluation (30 matches)

Il est natif de Jallais, une commune des Mauges de 3 400 habitants, club d’Eric Girard et de Valérie Garnier. C’est donc tout naturellement qu’il s’est retrouvé au centre de formation de CB. De la génération de Killian Hayes, il a tout gagné en jeune avec le club. Il s’est retrouvé en compagnie de plusieurs Choletais en équipe de France U18 avec une médaille de bronze à l’Euro puis en U19 avec une médaille d’argent à la Coupe du monde, les deux fois en backup. Après avoir été blessé à l’épaule lors de la saison précédente, et alors qu’il n’était entré que 3 fois avec les pros, il a été prêté en décembre 2020 à Gries et son expérience a été très profitable, prouvant que son choix était judicieux. Un record sur un match à 27 points. Fort QI basket.

Boris Dallo
Né le 12 mars 1994 (27 ans) – 1,96 m – Poste 2-3 – Français

Stats Jeep Elite : 8,1 poins à 37% aux tirs (dont 21,9% à trois-points), 3,8 rebonds, 3,0 passes et 1,0 interception pour 7,9 d’évaluation (31 matches).

Passé par l’Hermine de Nantes et l’INSEP, Boris Dallo a vécu des expériences au Partizan Belgrade lorsqu’il avait 19 ans, en G-League (7,9 points et 4,3 rebonds), et en Grèce (Panionios et Aris Salonique). Cela fait deux ans qu’il est revenu en France puisqu’il a pointé tout d’abord à Nancy puis à Strasbourg. Laurent Vila aime sa polyvalence, le fait qu’il peut jouer sur les trois postes extérieurs.  Son insuffisance dans la réussite aux tirs primés est une caractéristique de son parcours en Betclic Elite : 23,2%. Il a disputé 6 compétitions en jeune avec l’équipe de France mais sans ramener de médaille.

Peter Jok
Né le 30 mars 1994 (27 ans) – 1,97 m – Poste 2-3 – Américano-Sud Soudanais (Cotonou)

Stats Liga Endesa (Espagne) : 6,6 points à 45,8% aux tirs (dont 42,6% à 3-points), 2,1 rebonds, 0,3 passe pour 5,8 d’évaluation

Un retour puisque, lors de la saison 2019-20, Kacoul Dut « Peter » Jok avait cumulé 10,2 points à 47 % à trois-points, 3,2 rebonds et 1,2 passe pour 9 d’évaluation sous le maillot rouge et blanc, pour sa première saison en Europe. Il est né à Khartoum, au Sud-Soudan, où son père était général et a laissé sa vie dans la deuxième guerre civile. La famille s’est réfugiée en Ouganda, au Kenya puis aux Etats-Unis où il a découvert le basket alors qu’il ne parlait pas anglais. Il a franchi les échelons jusqu’à l’université d’Iowa. La saison dernière, il était à Murcie où il n’a eu qu’un rôle d’appoint alors qu’il a connu divers pépins physiques. Il a participé aux qualifications à l’AfroBasket avec son pays. Sa mère est membre du Parlement du Soudan du Sud. Son oncle était la star du Soudan, le géant de la NBA, Manute Bol, 2,29m.

Photo : Peter Jok (Cholet Basket)

Yoan Makoundou
Né le 9 août 2000 (21 ans) – 2,06 m – Poste 4 – Français

Stats Jeep Elite : 7,0 points à 63,5 aux tirs (dont 27,4 % à trois-points), 3,8 rebonds et 0,4 passe pour 8,9 d’évaluation (30 matches)
Stats BCL : 10,4 points à 66,6 % (dont 50 % à trois-points), 5,2 rebonds, et 0,4 passe pour 11,2 d’évaluation en 20 minutes

La révélation de la saison 2020-21, la nouvelle pépite choletaise. Il a réalisé le dunk de l’année face à Orléans où ses longs segments, sa détente, et son temps de suspension en l’air ont fait sursauter la planète orange. Ses qualités athlétiques sont phénoménales avec une vitesse de course remarquable pour un joueur de sa taille. Il est passé d’une année sur l’autre de 5 matches joués en Jeep Elite à 16’ sur 30 matches, et il a aussi performé en BCL, au point d’être élu Meilleur Jeune de la saison par les coaches et les médias. Il a encore à travailler son tir extérieur, la justesse de son jeu, à être plus dur, mais son potentiel est énorme. Né à Melun, il n’a débuté le basket à Marne-la-Vallée qu’à 14-15 ans et il a commencé à grandir.

DJ Hogg
Né le 3 septembre 1996 (25 ans) – 2,06 m – Poste 4 – Américain

Stats G-League : 9,2 points à 52,3% aux tirs (dont 37,1 % à trois-points), 4,6 rebonds, 1,5 passe pour 9,1 d’évaluation (18 matches)

Dennis « DJ » Hogg Jr a une carrière professionnelle qui s’est limitée jusqu’à présent à trois ans de G-League (Delware Blue Coats Wisconsin Herd et Lakeland Magic). Il a été suivi par le staff choletais à la Summer League de Las Vegas où il jouait pour le Orlando Magic. Auparavant, DJ a fréquenté l’université de Texas A&M où il est passé du poste 3 au poste 4. Il était à 11 points et 5,3 rebonds en junior et a renoncé à sa dernière année. Il était alors jugé comme un solide 3-and-D (capable de shooter à trois-points et de défendre), mais son manque général de qualités athlétiques a fait qu’il n’a pas vraiment intéressé les franchises NBA. Laurent Vila aime sa polyvalence.

Kennedy Meeks

Né le 5 février 1995 (26 ans) – 2,08m – Poste 5-4 – Américain

Stats KBL (Corée) : 7,3 points à 56% aux tirs (dont 50% à trois-points), 4,3 rebonds, 0,3 passe pour 7,5 d’évaluation en 11 minutes (4 matches)

Il sort de plusieurs expériences en Asie. Tout d’abord dans deux clubs japonais, les SeaHorses Mikawa et les Levanga Hokkaido Sapporo avec 21 points, 10,9 rebonds et 2,7 passes avec celui-ci, mais ce n’est pas significatif. Puis deux clubs coréens, la saison dernière, les Seoul Samsung Thunders et les Changwon LG Sakers où il fut peu utilisé. Plus intéressant, il a été formé à l’université de North Carolina et fut champion NCAA en 2017 avec des stats solides : 12,5 points et 9,5 rebonds. Incontestablement un fort rebondeur, de bonnes mains, mais il lui était reproché à la fac des problèmes de surpoids. Un peu comme tous les Américains, il a ensuite goûté à la G-League.

Nianta Diarra
Né le 18 avril 1993 (28 ans) – 2,01 m – Poste 5-4 – Malien (JFL)

Stats Jeep Elite : 4,9 points à 59% aux tirs (dont 0% à trois-points), 3 rebonds, 0,2 passe pour 5,5 d’évaluation (25 matches)
Stats BCL : 6,4 points à 66,7% aux tirs (dont 0% à trois-points), 6 rebonds, 0,6 passe pour 8 d’évaluation (5 matches)

Il est né à Bamako, capitale du Mali, et il est arrivé en France à l’âge de 7 ans. Il est passé par le centre de formation du Havre avant d’enchaîner sur Hyères-Toulon, un retour sur Le Havre, Souffelweyersheim, Antibes et Boulazac (4,3 points et 3,3 rebonds) lors de la saison 2018-19. Comme il n’était plus dans les plans du BBD, il est arrivé à Cholet en octobre 2019. Il était mécontent du temps de jeu donné par Erman Kunter (12mn/match). Avec le Mali, il était aux qualifications à la Coupe du Monde 2019 mais pas au dernier EuroBasket. Energique, c’est un ailier-fort capable de jouer au pivot. Il affirme que le mental est l’une de ses forces. Seulement 53,3% de réussite aux lancers francs en carrière en Betclic Elite et 47,4% en Pro B. Il n’a tenté que 8 shoots à trois-points en deux ans à Cholet pour en mettre un seul.

Photo : Nianta Diarra (FIBA)

Le coach

Laurent Vila
Né le 26 septembre 1975 (46 ans) – Français

Né à Céret, une commune de 8 000 habitants des Pyrénées orientales, c’est un ancien tennisman qui a été influencé par Francis Jordane, l’ancien entraîneur de l’équipe de France, dont le camp de base est à Arles-sur-Tech dans le département. Il s’est fait connaître comme entraîneur du centre de formation à Pau, comme assistant à Gravelines (2006-08) et au Mans (2008-10) avant de retourner à Pau comme assistant. Il effectua un intérim comme coach principal (2011-12), puis de janvier 2018 jusqu’à ce que Eric Bartecheky le remplace en mars dernier, il a eu vraiment le poste. Il a été assistant en équipe de France U20. CB l’a préféré à l’ex-Limougeaud Mehdy Mary. 49 victoires pour 52 défaites (48,5 %) en Betclic Elite, suite à son 3-13 de la saison dernière. Il est le 14e coach du club dans l’élite.

Photo : FIBA

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Si l’on excepte la saison 2019-20 très particulière car interrompue avant terme en raison du Covid-19, Cholet Basket s’est classé entre la 11e et la 15e place sur les 9 derniers exercices. Il est évident qu’une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de la tête de ce club qui, avec l’ASVEL, est le seul à avoir connu toutes les saisons de l’élite depuis la création de la Ligue Nationale de Basket, en 1987, et qui baigne dans un environnement populaire, les Mauges, constitué de fin connaisseurs. CB n’a enregistré que deux victoires de plus que l’Elan Chalon la saison dernière, autre club historique, qui a plongé en Pro B.

Les turbulences du maire

La surprise de l’intersaison a été la mise à l’écart du coach Erman Kunter qui a comptabilisé neuf saisons au club, qui l’a emmené au titre national en 2010, et dont la personnalité paraissait en phase avec les dirigeants – du moins en surface -, les supporters, les médias et… le maire. S’il y en a un qui a crié au crime de lèse-majesté, c’est bien Gilles Bourdouleix, l’inénarrable maire en question, qui a bondi de son siège en apprenant la nouvelle. Il reproche aux dirigeants d’avoir pris la décision d’exclusion du Franco-turc en catimini, lui qui souhaitait en faire un cadre de CB, et en représailles, il a menacé de couper les vivres au club phare de sa ville.

Ce n’était qu’un nouvel épisode d’une liste de prises de parole incongrues de l’édile, qui s’était notamment signalé un peu plus tôt par des propos injurieux envers la LNB et son président Alain Béral, avec des banderoles dans La Meilleraie où étaient inscrits « Béral démission » et « LNB Dictature ». La LNB et son président ont porté plainte. Mais Gilles Bourdouleix a d’autres soucis depuis puisque son élection à la tête de la ville a été invalidée – le nouveau scrutin se tiendra les 19 et 26 septembre – et trois enquêtes préliminaires ont été ouvertes pour des faits supposés de favoritisme, détournement de fonds public, et concussion.

Heureusement, Yoan Makoundou est resté

Le président de Cholet Basket, Jérôme Mérignac, a eu le mérite de conserver son sang-froid dans les différentes tempêtes. Il a dû aussi trouver un successeur à Erman Kunter. Si son club a formé nombre de joueurs, et aussi de coaches, c’est vers d’autres candidats qu’il s’est tourné. Le final cut a concerné deux entraîneurs, qui venaient d’être remerciés par leur ancien employeur : Mehdy Mary, en fin de saison à Limoges, et Laurent Villa, après 11 défaites en 14 matches à Pau. C’est ce dernier qui a été choisi avec comme mission de redonner un sens à la formation d’excellence du club.

Cholet Basket est une véritable usine à champions, et ceux-ci sont vénérés à La Meilleraie par le biais de bannières à l’extérieur comme à l’intérieur, et via le site du club dont la richesse historique n’a pas d’égal en France. Seulement, aucun de ces anciens joueurs prestigieux n’apparait dans l’organigramme du club – sinon le directeur de la SASP, Thierry Chevrier, qui a gravi tous les échelons sportifs, alors que Rudy Gobert est le parrain de l’Académie -, et l’équipe du Maine-et-Loire ne parvient pas à conserver ses meilleurs éléments au-delà d’un certain âge. Le dernier cas en date est celui Abdoulaye Ndoye, prêté à Monaco, toujours sous contrat, et qui a refusé tout net de reprendre l’entraînement, attendant de trouver un nouvel employeur.

Le staff choletais a toutefois procédé au rapatriement de Hugo Robineau, un pur produit des Mauges, qui s’est épanoui en Pro B, à Gries, alors qu’il était voué au banc à Cholet, et il pourra compter de nouveau sur sa nouvelle étoile Yoan Makoundou, un phénomène athlétique de 21 ans, qui a finalement sagement retiré son nom de la dernière draft NBA. Pas de doute : CB attend beaucoup de ces deux-là car son recrutement français est inexistant et il a prêté pas moins quatre de ses jeunes, dont Karlton Dimanche, à des équipes de la division inférieure.

Gérer l’après-Stockton

Cholet Basket a également voulu jouer la sécurité en faisant revenir Peter Jok qui, en fin de saison, avait pris langue avec… Erman Kunter, avant d’avoir à faire avec Laurent Vila. Le club des Mauges fait confiance à ses talents de shooteur, et lui a déclaré vouloir gagner en agressivité et en défense. Il mise beaucoup forcément sur ses étrangers, qui n’ont pas des CV ronflants. La paire de combo guards Darrin Govens – Dominic Artis aura un rôle crucial à jouer car elle succède à Michael Stockton qui, en dehors de statistiques remarquables (13 points à 39,4 % de réussite à trois-points et 7,2 rebonds) a été durant deux saisons le cerveau, l’âme, la référence, le sauveur de l’équipe.

Photo : Yoan Makoundou (FIBA)

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Laurent Vila (coach, sans club), Dominic Artis (USA, Rhodes/Grèce, 1 an), Darrin Govens (USA/Hongrie, Szedeak-Szeged/Hongrie, 1 an), Peter Jok (USA/Soudan du Sud, Murcie/Espagne), Hugo Robineau (Gries, Pro B, retour de prêt), DJ Hogg (USA, Lakeland Magic, G-League), Warren Woghiren (retour de prêt Gries), Boris Dallo (Le Portel), Kennedy Meeks (USA, Changwon LG Sakers/Corée-du-Sud).

Départs : Erman Kunter (coach), Aaron Jones (Trévise/Italie), Gregor Hrovat (Pau), Karlton Dimanche (ASA/Pro B, prêt), Léopold Delaunay (Vichy-Clermont/Pro B, prêt), Quentin Ruel (Quimper/Pro B, prêt), Florian Léopold (Quimper/Pro B, prêt), Vafessa Fofana (Gravelines-Dunkerque), Michael Stockton (Budivelnyk, Ukraine), Gerry Blakes (Limoges), Lasan Kromah (Fos), Ian Miller (Peristeri/Grèce), Chris Horton (Nanterre).

Restent au club : Nathan de Sousa (premier contrat pro), Yoan Makoundou, Nanta Diarra, Kévin Marsillon-Noléo (Espoirs).

Effectif 2021-22

Meneurs : Darrin Govens (1,85 m, 33 ans), Dominic Artis (1,92 m, 28 ans), Nathan de Sousa (1,91 m, 18 ans)
Arrières : Boris Dallo (1,96 m, 27 ans), Hugo Robineau (1,92 m, 21 ans)
Ailiers : Peter Jok (1,97 m, 27 ans), Kévin Marsillon-Noléo (2,02 m, 19 ans)
Ailier-forts : Yoan Makoundou (2,07 m, 20 ans), DJ Hogg (2,06 m, 24 ans).
Pivots : Kennedy Meeks (2,08m, 26 ans), Nanta Diarra (2,01 m, 28 ans)

Staff technique 2021-22

Entraîneur : Laurent Vila (46 ans)
Assistant : Fabrice Lefrançois (38 ans), Romain Palussière (34 ans, préparateur physique)
Président : Jérôme Mérignac (54 ans)
Directeur : Thierry Chevrier (61 ans)

Salle : La Meilleraie (5 181 places)

Les joueurs

Darrin Govens
Né le 5 janvier 1988 (33 ans) – 1,90 m – Poste 1-2 – Américano-Hongrois

Stats Division A (Hongrie) : 20,0 points à 54,9% aux tirs (dont 45,1% à 3-points), 6,8 passes, 4,1 rebonds et 1,3 interception pour 22,7 d’évaluation en 36 minutes

Encore un Américain doté d’un passeport d’un « pays de l’Est », mais lui a eu le mérite de jouer plusieurs saisons en Hongrie et d’y avoir imposé sa griffe. Il fut ainsi deux fois le deuxième marqueur du championnat et aussi le deuxième passeur la saison dernière. Bien sûr, ce n’est pas un championnat de premier plan, et Darrin Govens en a fréquenté deux autres avec l’Islande et la Biélorussie, en plus d’Israël et de la Grèce. En novembre 2017, il a…

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Photo d’ouverture: Yoan Makoundou (FIBA)

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