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Guide Betclic Élite 2021-22 – Gravelines : Oublier les deux dernières saisons

Le BCM joue depuis quelque temps avec les nerfs de son entourage. Il mise sur un – a priori – bon recrutement de joueurs étrangers et le coach JD Jackson pour continuer d’assurer son rang dans l’élite, ce qu’il fait sans faillir depuis 1988. Et il veut aussi développer la rentabilité de son centre d

Le BCM joue depuis quelque temps avec les nerfs de son entourage. Il mise sur un – a priori – bon recrutement de joueurs étrangers et le coach JD Jackson pour continuer d’assurer son rang dans l’élite, ce qu’il fait sans faillir depuis 1988. Et il veut aussi développer la rentabilité de son centre de formation.

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Les Maritimes nous ont offert ces derniers temps un véritable sketch avec leurs coaches. Pour la fin de la saison 2019-20, ils avaient remplacé Eric Bartecheky par Serge Crevecoeur, mais le premier comptait reprendre l’équipe en mains à la rentrée suivante. Il a fallu l’en dissuader avec des indemnités. Le Belge a donc poursuivi son activité mais après 14 défaites en 22 matches, et alors que la sonnette d’alarme résonnait dans le club, il a cédé à son tour le poste au Franco-Canadien JD Jackson, qui a rempli sa mission. A savoir, sauver le club de la relégation.

Les Nordistes se sont finalement positionnés à la 15e place, avec une seule victoire de plus vis-à-vis de Chalon, qui a chuté en Pro B. Un classement qui fait suite à une 17e place lors de l’exercice précédent, et un salut dû à l’interruption du championnat en raison du Covid-19. Le BCM est très loin des années 2011-13 quand il parvenait deux fois de suite à prendre le leadership de la saison régulière avant de tomber en quart-de-finale des playoffs. Depuis quelques temps, il manque cruellement de fonds de jeu et fait le désespoir de ses dirigeants et de ses supporters. Et maintenant ?

Un coach et un meneur solides, et le retour de l’enfant du pays

Avec JD Jackson, Gravelines a embauché un coach d’envergure, qui a fait ses preuves, au Mans comme à Villeurbanne. C’est un battant. C’est lui cette fois qui a pu composer l’équipe avec le directeur sportif Olivier Bourgain, avec une masse salariale qui n’est plus parmi les plus opulentes de l’élite. Une fois encore, le staff a fait le ménage dans son effectif, ne conservant que deux jeunes issus de son centre de formation (Lucas Bourhis et Fabien Damase) et Romuald Morency. Dans un premier temps, il n’a pas été très actif sur le marché des JFL, n’embauchant que le seul Vafessa Fofana, qui n’est pas à proprement parler une pointure, mais il a réussi un joli coup à la fin septembre en faisant revenir au pays -il est né à Dunkerque- Abdoulaye Ndoye.

L’essentiel de ses ressources a ainsi été placé sur les étrangers. Le BCM s’est doté d’un meneur d’un excellent niveau, Brandon Taylor, qui a été impressionnant au Mans, et qui est davantage un scoreur qu’un organisateur. Avec Lucas Bourhis, le voici avec deux meneurs de petite taille, mais des feux-follets. John Jenkins possède lui aussi un très beau pedigree, très complet, alors que Marcquise Reed est devenu une valeur sûre du championnat. La ligne arrière paraît de très bonne facture.

Le club souhaitait conserver Gavin Ware, mais celui-ci a préféré retourner à Dijon où il va jouer la BCL. Il prend une sorte de risque avec le Polonais Dominik Olejniczak car les big men ont souvent du mal à s’acclimater au championnat français jugé très athlétique. Kenny Kadji est plus expérimenté et plus conforme à nos standards. Le BCM a mis du temps à recruter Tyler Stone, l’ancien de Nanterre, qui a fait la préparation avec Bourg avant d’être écarté du club de l’Ain.

Rentabiliser le centre de formation

Le BCM a deux objectifs. Le premier, que le general manager Romuald Coustre et le directeur sportif Olivier Bourgain ont exprimé dans une vidéo du club, est de soigner le centre de formation : « Tous les joueurs formés au BCM ont éclos ailleurs. Il est temps de donner leur chance à des jeunes qui sortent du centre de formation. Ce n’est pas du projet court terme. Il faut avoir beaucoup de patience. Ce sont des joueurs qui vont progresser au fur et à mesure des mois et des saisons. Et on sera content si on leur donne, un, deux, trois ans de développement de voir qu’ils deviennent des joueurs majeurs de Jeep Elite », explique Romuald Coustre. « Aujourd’hui on a décidé de faire venir ce qui se fait rarement dans le basket, des préparateurs physiques. On a Lucas Bourhis, qui fait sa deuxième saison, qui a été formé à Gravelines, et puis aussi Fabien Damase, qui a son premier contrat pro. Ce n’est pas que de la pub, on montre par nos choix sportifs que l’on va dans cette direction-là », ajoute Olivier Bourgain.

Le deuxième, c’est bien entendu d’assurer un maintien sans frayeurs, et de retrouver un certain statut. « Il faut que le BCM se requalifie à terme pour une BCL, car l’Eurocup ça me parait compliqué avec le cahier des charges. L’Euroleague, on n’en parle pas », affirme Olivier Bourgain.

Photo : BCM

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Dominik Olejniczak (Pologne, Sopot/Pologne, 2 ans), Vafessa Fofana (Cholet, 2 ans), Kenny Kadji (Cameroun, Bursaspor/Turquie, 1 an), Marcquise Reed (USA, Nanterre, 1 an), Brandon Taylor (USA, Reggio Emilia/Italie, 1 an), John Jenkins (USA, Bilbao/Espagne, 1 an), Tyler Stone (USA, Nanterre), Abdoulaye Ndoye (Monaco)

Départs : Paul Rigot (Blois, Pro B), Corey Davis (Mornar Bar/Monténégro), Gavin Ware (Dijon), Eric McCree (Peristeri/Grèce), Aleksej Nikolic (Burgos/Espagne), Itay Segev (Hapoel Jérusalem/Israël), Pape Sy, Vojdan Stojanovski, Khalid Boukichou (Médine/Arabie Saoudite), Briante Weber.

Restent au club : J.D. Jackson (Canada-France, coach, prolongation 2+1 ans), Lucas Bourhis, Romuald Morency, Fabien Damase (premier contrat pro).

Effectif 2021-22

Meneurs : Brandon Taylor (1,78 m, 27 ans), Lucas Bourhis (1,77 m, 21 ans)
Arrières : Abdoulaye Ndoye (2,01m, 23 ans), John Jenkins (1,93 m, 30 ans), Marcquise Reed (1,90 m, 26 ans)
Ailiers : Romuald Morency (2,02 m, 26 ans), Fabien Damase (2,00 m, 19 ans)
Ailier-forts : Tyler Stone (2,03 m, 29 ans), Vafessa Fofana (1,98 m, 29 ans)
Pivots : Kenny Kadji (2,11 m, 33 ans), Dominik Olejniczak (2,13 m, 24 ans)
Entraîneur : J.D. Jackson (Canada/France)

Staff technique 2021-22 :
Entraîneur : JD Jackson (52 ans)
Assistants : Sébastien Devos (42 ans)
Président : Christian Devos (70 ans)
Directeur : Hervé Beddeleem (62 ans)
Général Manager : Romuald Coustre (47 ans)
Directeur sportif : Olivier Bourgain

Salle : Sportica (3 143 places)

Photo : BCM
Les joueurs

Brandon Taylor
Né le 8 janvier 1994 (27 ans) – 1,78 m – Poste 1 – Américain

Stats Serie A (Italie) : 14,8 points à 41,1% aux tirs (dont 36,7% à trois-points), 4,8 passes, 2,9 rebonds, 1,3 interception pour 14,6 d’évaluation en 32 minutes.
Stats FIBA Europe Cup : 17,8 points à 38,5 aux tirs (dont 42,5% à trois-points), 4,8 rebonds, 2,8 passes pour 18,5 d’évaluation en 32 minutes.

Sa saison 2018-19 au Mans avait mal commencé avec un arrêt de deux mois suite à une blessure au pouce, mais il s’est avéré un très fort meneur/scoreur (15,2 points), tout en assurant 7,1 passes et étant très correct en défense. Après le PAOK Salonique, le neveu de l’ancien NBAer et joueur de Pro A, Terence Stansbury, avait vagabondé dans des championnats mineurs (Hongrie, Suisse, Roumanie, Suède, Finlande, A2 italienne), et il était la saison dernière à Reggio Emilia en A1 avec un rendement statistiquement inférieur. Il se dit assez extraverti et s’il n’y avait pas eu le basket, il pense qu’il serait devenu acteur. Son pire souvenir est d’avoir loupé trois lancers décisifs à l’époque de l’université devant 14 000 spectateurs, alors que c’est un spécialiste du genre.

Lucas Bourhis
Né le 9 février 2000 (21 ans) – 1,77 m – Poste 1 – Français

Stats Jeep Elite : 4,9 points à 37,2% aux tirs (dont 36,6% à trois-points), 1,4 passe, 1,3 rebond pour 3,9 d’évaluation en 16 minutes (34 matches).

Il a disposé la saison dernière d’un temps de jeu très correct pour un joueur de 20 ans. Il s’est fait remarquer par sa fougue, son culot, son altruisme, sa bonne adresse à trois-points. Il a souffert aussi des handicaps d’un meneur de petite taille : sa réussite sous le cercle est faible et en défense, ses adversaires adorent le poster. Né à Tours et formé au Touraine Basket Club, c’est un produit du centre de formation du BCM, qui pour s’aguerrir, était parti en prêt une saison à Blois en Pro B où il avait bien utilisé ses 17 minutes de temps de jeu moyen. Médaillé de bronze au Mondial avec l’Equipe de France U19. Meilleur passeur du championnat espoir en 2018-2019 (7,8 passes). Frère cadet de Jonathan, décédé dans un accident de la circulation.

Photo : BCM

Abdoulaye Ndoye

Né le 9 mars 1998 (23 ans) – 2,01 m – Poste 2-1 – Français

Stats Jeep Elite : 5,5 points à 44,7 % aux tirs (dont 31,9 % à trois-points), 1,6 rebond, 1 passe, 1 interception pour 6,1 d’évaluation en 20 minutes (34 matches)

Stats Eurocup : 5,3 points à 59,2 % aux tirs (dont 39,4 % à trois-points), 2,1 points, 1,4 passes pour 5,6 d’évaluation en 21 minutes (23 matches)

Fils d’Oumar, un ancien joueur du BCM, il est né à Dunkerque. Il a débuté le basket dans le club de la ville, puis à Grand-Synthe avant de rejoindre le centre de formation de Cholet Basket. Après une très bonne saison 2019-20, il est prêté à Monaco, y gagne l’Eurocup, mais il n’est pas conservé par le club de la Principauté. Il refuse de retourner à Cholet, espérant jouer une coupe d’Europe, mais se retrouve donc à Gravelines et va se contenter du championnat national. Grand et athlétique pour son poste. Une remarquable réussite aux tirs à deux-points en Eurocup la saison dernière : 35/48.

Photo : Eurocupbasketball

John Jenkins
Né le 6 mars 1991 (30 ans) – 1,93 m – Poste 2 – Américain

Stats Liga Endesa (Espagne) : 12,6 points à 51,3% aux tirs (dont 41,6% à trois-points), 1,7 rebond, 1,2 passe et 0,7 interception pour 8,5 d’évaluation en 26 minutes.
Stats BCL : 10,6 points à 40,0% aux tirs (dont 28,6% à trois-points), 3,7 passes et 1,3 rebond pour 7,3 d’évaluation (3 matches).

23e position de la draft 2012. 171 matches en NBA de 2012 à 2019 dans 5 franchises différentes, à 5,0 points de moyenne avec 36,7 % de réussite à trois-points. Un shooteur, à grande vitesse, en catch and shoot ou après un ou deux dribbles, limité en NBA par ses qualités athlétiques moyennes, son manque d’explosivité. John Jenkins III possède une bonne expérience de l’étranger : Chine, Israël, Espagne, en plus de la G-League. Il compte deux sélections dans l’équipe des Etats-Unis lors des qualifications à l’Americup 2022, se fendant de 14,0 points, 66,7% à trois-points et 16,0 d’évaluation. Il a été cet été le partenaire d’entraînement de Team USA lors de sa préparation aux Jeux Olympiques.

Marcquise Reed
Né le 21 avril 1995 (26 ans) – 1,90 m – Poste 2 – Américain

Stats Jeep Elite : 14,7 points à 49% aux tirs (dont 39,4% à trois-points), 4 rebonds, 2,3 passes et 2,3 interceptions pour 16,3 d’évaluation en 26 minutes (26 matches).
Stats Eurocup : 10,0 points à 37,7% aux tirs (dont 33,3% à trois-points), 1,8 rebond, 0,6 passe et 2,4 interceptions pour 7,2 d’évaluation en 23 minutes.

Le 12e marqueur et surtout le meilleur intercepteur de Jeep Elite la saison passée. Il est devenu une valeur sûre en France après ses passages à Roanne et Nanterre.  Il avait été pourtant coupé par le club ukrainien de Prometey entre-temps. On remarque que son rendement chiffré fut nettement inférieur avec Nanterre en Eurocup. Son plafond ? C’était comme rookie en Europe qu’il était arrivé à la Chorale de Roanne, après une année à Robert Morris et trois à Clemson où il était déjà défini comme un scoreur naturel, capable de marquer de n’importe où, spécialement en drive.

Photo : Eurocup

Vafessa Fofana
Né le 12 juin 1992 (29 ans) – 1,98 m – Poste 2-3 – Français

Stats Jeep Elite : 4,8 points à 51,3% aux tirs (dont 34% à trois-points), 2,4 rebonds, 0,8 passe et 0,7 interception pour 5,5 d’évaluation en 15 minutes (32 matches)
Stats BCL : 6,8 points à 64,7% aux tirs (dont 42,9 à trois-points), 2,3 rebonds et 0,8 passe pour 5,0 d’évaluation en 15 minutes

Une carrière déjà bien meublée qui l’a emmené en formation à Paris-Levallois et Cholet, et dans trois clubs de Pro B (1 saison à Saint-Vallier, 3 à Denain, 2 à Nantes) avant de revenir à Cholet. C’est lors de sa deuxième saison nantaise où il avait accompli ses meilleures performances : 9,9 points et 5,5 rebonds. Bon défenseur. Il n’a pris que 8 shoots en 4 matches de BCL avec Cholet. D’origine ivoirienne, il a disputé la Coupe du Monde 2019 avec un maigre 4/23 de réussite aux shoots, et la finale du dernier AfroBasket. Il a fait ses débuts dans le 20e arrondissement de Paris après avoir abandonné le foot et le hand. Fait attention à son poids. Il a LeBron James comme référence.

Photo : FIBA

Fabien Damase
Né le 25 janvier 2002 (19 ans) – 2,00 m – Poste 3 – Français

Stats Jeep Elite : 0,7 point à 34% aux tirs, 0,7 passe et 0,3 rebond pour 1 d’évaluation en 4 minutes (6 matches)

Comme Lucas Bourhis, il est issu du centre de formation du BCM. Pour sa troisième saison, il n’a comptabilisé que 7 matches avec les espoirs la saison dernière pour 14,6 points (36 % à trois-points), 44,2% aux lancers-francs, 4,3 rebonds et 1,3 passe pour 11,6 d’évaluation. Il a subi une rééducation de sept mois en raison d’une opération au genou droit (2020). La fois précédente, c’était au genou gauche (2017). Il peut se décaler éventuellement en 4. Il doit améliorer son drive et ne pas se contenter des shoots à trois-points. Pré-sélectionné en équipe de France pour la Coupe du Monde U19, il n’a pas été retenu dans les 12. Originaire de la Guadeloupe.

Photo : BCM

Romuald Morency
Né le 26 juillet 1995 (26 ans) – 2,01 m – Poste 3-4 – Français

Stats Jeep Elite : 9,1 points à 46,2% aux tirs (dont 33% à trois-points), 4,6 rebonds, 2 passes et 0,9 interceptions pour 11 d’évaluation en 30 minutes (34 matches)

Après le Centre Fédéral et Cholet, le petit frère de Jean-Frédéric -qui a passé lui-même deux ans à Gravelines- a abordé sa carrière professionnelle par la Pro B : Vichy, Poitiers et Antibes, de 2015 à 2020, avec une dernière saison à 13,2 d’évaluation. Le BCM lui a alors offert un contrat de trois ans. Il a réussi la transition avec l’élite puisque son rendement statistique a peu baissé dans une équipe collectivement déficiente. Mobile, polyvalent, dense physiquement, son éthique de travail est soulignée. Un travailleur de l’ombre, qui peut faire des éclats. Oubliée son année catastrophique à trois-points, avec un piteux 5/53. Il a enchaîné sur deux saisons à 39,5% puis donc 33% de réussite à trois-points.

Tyler Stone
Né le 8 septembre 1991 (30 ans) – 2,03 m – Poste 4-5 – Américain

Stats Jeep Élite : 9,9 points à 39,0 % aux tirs, 4,8 rebonds, 0,6 interception et 0,6 contre pour 9,0 d’évaluation en 23 minutes (19 matches)
Stats Eurocup : 12,8 points à 45,4 % aux tirs, 4,8 rebonds, 2,3 passes et 0,9 interception pour 12,8 d’évaluation en 29 minutes (16 matches)

Fidèle à sa réputation de grand bourlingueur, Tyler Stone va découvrir un dixième club en sept saisons professionnelles. Passé par la Turquie, la Grèce, le Japon, Israël, l’Italie, la Russie et Porto Rico, l’intérieur a passé l’intégralité de la saison 2020-2021 en France, avec Pascal Donnadieu à Nanterre, où l’ancien des Southeast Missouri State Redhawks a découvert l’Eurocup. Qualifié de « meilleur rapport qualité-prix d’Europe » par la BCL la saison précédente, l’Américain a de nouveau impressionné sur la scène européenne en étant capable de grandes performances, comme contre Badalone (26 points). Encore irrégulier en championnat, l’intérieur polyvalent a une chance de bien figurer dans la raquette bressane.

Photo: Eurocupbasketball

Kenny Kadji
Né le 19 mai 1988 (33 ans) – 2,11 m – Poste 5-4 – Camerounais

Stats BSL (Turquie) : 12,8 points à 49,5% aux tirs (dont 37,5% à trois-points), 4,5 rebonds et 1 contre en 24 minutes pour 14,6 d’évaluation (9 matches)

Kenneth « Kenny » Kadji est né à Douala, il est francophone, fut formé trois saisons à Pau avant de se rendre à l’IMG Academy de Floride, puis d’enchaîner avec deux facs de l’Etat, les Gators de Florida et les Hurricanes de Miami. Il a joué ensuite en Allemagne, en G-League, en Grèce, en Italie où il a été champion en 2015 avec Sassari, en Lituanie, et donc en Turquie, tout d’abord à Trabzonspor et Tofas Bursa puis Turk Telekom, et en Espagne, à Estudiantes. International camerounais. Athlétique, mobile. Il joue du piano à ses heures perdues. Il est le petit-fils de l’homme d’affaires millionnaire, Joseph Kadji Defosso.

https://www.youtube.com/watch?v=3u9v9w8oEVk&ab_channel=PremierHighlights

Dominik Olejniczak
Né le 1er juillet 1996 (25 ans) – 2,13 m – Poste 5 – Polonais

Stats (Pologne) : 13,2 points à 65,2 % aux tirs (dont 0% à trois-points), 7,0 rebonds, 1,0 passe, 1,3 contre pour 16,2 d’évaluation en 22 minutes (34 matches)

Une muraille, fort physiquement. 120 kg. Un cursus universitaire complet dans trois universités (Drake, Mississipi et Florida State). Avec 72,2% de réussite, il était le deuxième joueur le plus adroit de la Division I NCAA lors de la saison 2015-2016. En revanche, il ne shoote jamais à plus de 6,75m. Une seule saison pro, dans son pays. Il a fait les sélections en équipe de Pologne de jeune et en adulte, parfois lors d’EuroBasket de division B. Il a disputé la Coupe du Monde 2019 en Chine, mais dans un rôle d’appoint (1,6 point, 1,4 rebond et 0,2 passe décisive alors qu’il a disputé six des huit matchs). Il s’est par ailleurs essayé au 3×3, disputant le championnat du monde U18.

Le coach

J.D. Jackson
Né le 27 février 1969 (52 ans) – Franco-canadien

Depuis son éviction de l’ASVEL en janvier 2018, on n’avait pas revu John David Jackson avant qu’il reprenne en mains pour 10 matches le BCM qui a assuré son maintien. Il a été assistant de Vincent Collet au Mans puis coach principal de 2008 à 2014, puis à Villeurbanne de 2014 à 2018. Il a appartenu également au staff de l’équipe du Canada. Il a obtenu 58,9% de victoires en carrière en France. Comme joueur, il a été international canadien de 1987 à 1994 avec deux championnats du monde à son actif et joué contre la Dream Team à Portland. Il est arrivé en France en 1994 et il est passé par différents clubs, dont 7 saisons au Mans, obtenant le passeport français par mariage. Son maillot fut le premier des joueurs du MSB à être retiré à Antarès. Il a signé pour trois saisons au BCM dont une en option.

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Les Maritimes nous ont offert ces derniers temps un véritable sketch avec leurs coaches. Pour la fin de la saison 2019-20, ils avaient remplacé Eric Bartecheky par Serge Crevecoeur, mais le premier comptait reprendre l’équipe en mains à la rentrée suivante. Il a fallu l’en dissuader avec des indemnités. Le Belge a donc poursuivi son activité mais après 14 défaites en 22 matches, et alors que la sonnette d’alarme résonnait dans le club, il a cédé à son tour le poste au Franco-Canadien JD Jackson, qui a rempli sa mission. A savoir, sauver le club de la relégation.

Les Nordistes se sont finalement positionnés à la 15e place, avec une seule victoire de plus vis-à-vis de Chalon, qui a chuté en Pro B. Un classement qui fait suite à une 17e place lors de l’exercice précédent, et un salut dû à l’interruption du championnat en raison du Covid-19. Le BCM est très loin des années 2011-13 quand il parvenait deux fois de suite à prendre le leadership de la saison régulière avant de tomber en quart-de-finale des playoffs. Depuis quelques temps, il manque cruellement de fonds de jeu et fait le désespoir de ses dirigeants et de ses supporters. Et maintenant ?

Un coach et un meneur solides

Avec JD Jackson, Gravelines a embauché un coach d’envergure, qui a fait ses preuves, au Mans comme à Villeurbanne. C’est un battant. C’est lui cette fois qui a pu composer l’équipe avec le directeur sportif Olivier Bourgain, avec une masse salariale qui n’est plus parmi les plus opulentes de l’élite. Une fois encore, le staff a fait le ménage dans son effectif, ne conservant que deux jeunes issus de son centre de formation (Lucas Bourhis et Fabien Damase) et Romuald Morency. Dans un premier temps, il n’a pas été très actif sur le marché des JFL, n’embauchant que le seul Vafessa Fofana, qui n’est pas à proprement parler une pointure, mais il a réussi un joli coup à la fin septembre en faisant revenir au pays -il est né à Dunkerque- Abdoulaye Ndoye.

L’essentiel de ses ressources a ainsi été placé sur les étrangers. Le BCM s’est doté d’un meneur d’un excellent niveau, Brandon Taylor, qui a été impressionnant au Mans, et qui est davantage un scoreur qu’un organisateur. Avec Lucas Bourhis, le voici avec deux meneurs de petite taille, mais des feux-follets. John Jenkins possède lui aussi un très beau pedigree, très complet, alors que Marcquise Reed est devenu une valeur sûre du championnat. La ligne arrière paraît de très bonne facture.

Le club souhaitait conserver Gavin Ware, mais celui-ci a préféré retourner à Dijon où il va jouer la BCL. Il prend une sorte de risque avec le Polonais Dominik Olejniczak car les big men ont souvent du mal à s’acclimater au championnat français jugé très athlétique. Kenny Kadji est plus expérimenté et plus conforme à nos standards. Il reste au BCM à dénicher un poste 4 athlétique, bon défenseur et rebondeur, suivant le désir de JD Jackson.

Rentabiliser le centre de formation

Le BCM a deux objectifs. Le premier, que le general manager Romuald Coustre et le directeur sportif Olivier Bourgain ont exprimé dans une vidéo du club, est de soigner le centre de formation : « Tous les joueurs formés au BCM ont éclos ailleurs. Il est temps de donner leur chance à des jeunes qui sortent du centre de formation. Ce n’est pas du projet court terme. Il faut avoir beaucoup de patience. Ce sont des joueurs qui vont progresser au fur et à mesure des mois et des saisons. Et on sera content si on leur donne, un, deux, trois ans de développement de voir qu’ils deviennent des joueurs majeurs de Jeep Elite », explique Romuald Coustre. « Aujourd’hui on a décidé de faire venir ce qui se fait rarement dans le basket, des préparateurs physiques. On a Lucas Bourhis, qui fait sa deuxième saison, qui a été formé à Gravelines, et puis aussi Fabien Damase, qui a son premier contrat pro. Ce n’est pas que de la pub, on montre par nos choix sportifs que l’on va dans cette direction-là », ajoute Olivier Bourgain.

Le deuxième, c’est bien entendu d’assurer un maintien sans frayeurs, et de retrouver un certain statut. « Il faut que le BCM se requalifie à terme pour une BCL, car l’Eurocup ça me parait compliqué avec le cahier des charges. L’Euroleague, on n’en parle pas », affirme Olivier Bourgain.

Photo : BCM

Les changements de l’intersaison

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Photo d’ouverture: BCM

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