Historique, l’AS Monaco est en finale de l’Euroleague !

Cela fait 32 ans que le basket français attend un successeur au CSP Limoges, sacré en 1993. L’AS Monaco offrira ce dimanche 25 mai (19h), contre Fenerbahçe, tombeur du Panathinaïkos, une nouvelle finale de coupe d’Europe aux fans tricolores. Deux ans après avoir failli en deuxième mi-temps contre l’Olympiakos lors du premier Final Four de son histoire, la Roca Team a appris de ses erreurs pour vaincre les Grecs en demi-finale à l’Etihad Arena d’Abou Dabi (78-68).

L’équipe de la Principauté s’est sublimée à l’image de ses quatre fantastiques : Mike James (17 points à 5/11 aux tirs et 100 % aux lancers, 7 rebonds, 7 passes décisives et 3 interceptions pour 29 d’évaluation), Alpha Diallo (22 points à 10/15 aux tirs, 6 rebonds, 3 passes pour 22 d’évaluation), Mam Jaiteh (11 points, 6 rebonds) et Jaron Blossomgame (12 points, 5 rebonds).

La malédiction du leader continue

Des guerriers monégasques qui ont repoussé les assauts répétés d’Evan Fournier (31 points à 10/18 aux tirs et 7/9 sur la ligne, 3 rebonds, 2 passes mais 4 pertes de balles pour 27 d’évaluation). L’arrière tricolore a porté seul les responsabilités de l’équipe de Georgios Bartzokas, incapable de marquer de loin (5/27 à 3-points). Et lâchée par un Sasha Vezenkov passé comme rarement au travers (7 points à 2/10 aux tirs dont 0/6 derrière l’arc, 8 rebonds). Au plus mauvais moment.

La malédiction du leader de la saison régulière, jamais vainqueur depuis l’instauration de la poule unique en 2017 en Euroleague, se poursuit. Evan Fournier devra encore patienter pour obtenir son premier trophée en carrière. En revanche, la bande à Mike James et Vassilis Spanoulis dispose d’une occasion en or pour entrer un peu plus dans l’histoire du basket européen.

Sasha Vezenkov muselé

Légèrement tendus par l’ambiance générée par les quasi 4 000 supporters de l’Olympiakos ravis d’avoir vu le Panathinaïkos s’incliner en ouverture de Final Four, les Monégasques ont d’abord mis trois bonnes minutes avant d’entrer dans leur demi-finale (0-4, 2e). Ce sont Alpha Diallo et Mike James qui ont mis la Roca Team sur la voie pour prendre le contrôle des débats (7-4, 3e).

Solides dans tous les secteurs, y compris défensivement avec une pression importante sur Vezenkov, mais aussi maladroits de loin (1/5 à 3-points), les hommes de Spanoulis sont logiquement repassés derrière les coéquipiers d’Evan Fournier, auteur de l’autre côté de deux tirs primés (11-15, 8e). Mais, après ouverture du banc de part et d’autre, le premier quart-temps se terminait sur une égalité parfaite (17-17).

Mike James en mode MVP

C’est durant le deuxième acte que l’ASM a montré les crocs. D’abord en profitant du bon passage du trio Calathes - Blossomgame - Okobo (21-17, 12e). Puis, après un léger moment de flottement à l’intérieur devant un Nikola Milutinov efficace et aussi à l’extérieur avec plusieurs ballons chipés par Thomas Walkup (21-23, 14e), en s’en remettant à Mike James.

Auteur d’une première mi-temps XXL (13 points à 4/6 aux tirs et 3/3 aux lancers, 5 rebonds, 4 passes décisives et 2 interceptions pour… 23 d’évaluation en 16 minutes), le meneur américain, meilleur scoreur de l’histoire de l’Euroleague, a porté Monaco sur ses épaules. Après un tir du parking, ce dernier a initié la plus belle séquence de la soirée avec un ballon volé à Milutinov arrivé dans les mains du funambule Matthew Strazel, qui a passé à Alpha Diallo puis renvoyé sur Daniel Theis en alley-oop pour conclure un nouveau 7-0 (31-26, 17e). Splendide !

Les Grecs, fâchés avec leur adresse (2/12 à 3-points et 6/11 sur la ligne à la mi-temps, 5 points à 1/7 aux tirs pour le seul Sasha Vezenkov), n’accusaient néanmoins qu’une possession de retard à mi-parcours grâce à leur défense plutôt efficace et leur duo tricolore Fournier - Fall (35-32). Mais l’ascendant était clairement monégasque.

L’euphorie princière

Et cette fois-ci, Monaco n’a pas voulu revivre le 27-2 qui avait mis fin à ses rêves deux ans plus tôt au Final Four de Kaunas. Dès le retour des vestiaires, la Roca Team a pris les choses en mains via l’adresse de Daniel Theis et l’agressivité de Jaron Blossomgame (45-38, 24e). Le coup de massue est par la suite venu du trio Okobo - Diallo - Blossomgame qui a fait soulever le banc monégasque en donnant 13 longueurs d’avance à la Roca Team (55-42, 28e) !

Une euphorie stoppée par Evan Fournier, auteur de 11 points sur le seul troisième quart-temps, qui disait cette semaine qu’il n’hésiterait pas à prendre ses responsabilités et qui a enchaîné les exploits individuels pour ramener l’équipe grecque à deux possessions (55-51, 29e). 

Le guerrier Mam Jaiteh

Mais ses coéquipiers n’avaient pas les yeux en face des trous et, même si Monaco était rapidement limité par les fautes en début de quatrième quart-temps, l’Olympiakos ne parvenait plus à scorer.

Après un gros boulot du guerrier Mam Jaiteh des deux côtés du terrain - lequel ne s’est pas relevé après avoir obtenu deux lancer-francs et laissé Mike James faire un 2/2 à sa place - l’équipe de Spanoulis a repris une nouvelle bouffée d’oxygène (64-51, 33e) puis une deuxième, quasi-définitive, sur un caviar de Mike James vers… Mam Jaiteh (70-58, 36e).

Après plusieurs échecs, Evan Fournier a de nouveau porté l’Olympiakos à bout de bras (72-64 puis 72-65, 38e) mais le ballon volé par Elie Okobo dans ses mains à une minute du terme, pour une conclusion d’Alpha Diallo, suivie d’un contre de Blossomgame et d’un ultime panier assassin de Mike James, a scellé le succès monégasque (78-68). Un exploit retentissant à l’échelle du basket français !

L'Olympiakos fera face à son rival éternel, le Panathinaïkos, ce dimanche (16h) lors de la petite finale. Mais les deux géants athéniens se livreront-ils une bataille digne de ce nom pour la 3e place ?

Boxscore Olympiakos - Monaco

Euroleague : Fenerbahçe de retour en finale pour la première fois depuis 2018

Pas de doublé pour le Panathinaïkos malgré le retour de Mathias Lessort : Fenerbahçe a pris sa revanche sur les Grecs en ouverture du Final Four d’Abou Dabi (82-76). Le club turc est de retour en finale de l’Euroleague pour la première fois depuis 2018.

BasketEurope.comClément Carton

# Spécial Final Four : Vassilis Spanoulis, légende de l’Olympiakos

La demi-finale du Final Four de l’Euroleague offre à l’AS Monaco un affrontement contre la meilleure équipe de la saison régulière, l’Olympiakos Le Pirée, le club qui a fait de son coach Vasilis Spanoulis une légende.

BasketEurope.comPascal Legendre

# Spécial Final Four : les supporters monégasques à l’assaut d’Abu Dhabi

Deux ans après sa dernière épopée, l’AS Monaco va vivre un 2e Final Four d’Euroleague ce week-end à Abu Dhabi (demi-finale contre l’Olympiakos vendredi à 20h). 400 supporters de la Roca Team sont attendus à l’Etihad Arena. Une expérience inédite que nous racontent une poignée de passionnés.

BasketEurope.comPaul Marguet

# Spécial Final Four : 10 faits à connaître absolument sur Mike James

Figure emblématique de l’AS Monaco et du championnat de France, Mike James (1,85 m, 34 ans) a eu une carrière pleine de rebondissements. Avant le Final Four d’Euroleague à Abu Dhabi (23-25 mai), coup d’œil sur le parcours exceptionnel du meneur de la Roca Team à travers 10 anecdotes.

BasketEurope.comNicolas Bulach

# Spécial Final Four : Un big Mac toujours frais

En 1988, à Gand, en Belgique, fut organisé par la FIBA le premier Final Four européen. Sous les yeux de David Stern, patron de la NBA, le Tracer Milan y remporta sa deuxième Coupe des Champions (C1) consécutive. Et c’est l’ex-star de la NBA, Bob McAdoo, 37 ans, qui fut élu MVP.

BasketEurope.comPascal Legendre