Impuissante contre Valence, l’ASVEL toujours fanny à domicile

Les illuminations du 8 décembre n’ont pas suffi à créer l’étincelle, pour cette deuxième à la LDLC Arena. Privés de victoire devant leur public depuis le 26 janvier dernier, les Villeurbannais ont poursuivi leur série noire devant leurs supporters, avec une sixième défaite d’affilée à domicile en Euroleague, contre Valence. La plus large, -23, qui plus est !

Plus mauvaise défense de la compétition, Villeurbanne a cette fois-ci sombré offensivement, avec son plus petit total de sa saison. Dans le coup en première mi-temps (33-35), l’ASVEL a vécu un troisième quart-temps cauchemardesque, avec seulement 8 points inscrits. En apnée devant leurs 8 287 spectateurs, les hommes de Gianmarco Pozzecco ont shooté à 4/25 à 3-points, dont 0/10 après la pause. Des sifflets sont descendus des tribunes, et on peut le comprendre !

Une raquette verrouillée à double tour

Si Gianmarco Pozzecco attendait plus de rigueur défensive de la part de ses joueurs, le démarrage fut d’ailleurs plutôt poussif sur ce point, notamment face à un Damien Inglis plutôt inspiré (13-16, 7e). Mais dès lors que les Villeurbannais haussait le curseur défensif - et plus de jeu intérieur via Youssoupha Fall et Joffrey Lauvergne -, Nando De Colo and co trouvaient instantanément du rythme et prenaient le contrôle du match (23-18).

Toujours sur un rythme maîtrisé, l’ASVEL empêchait Valence de déployer son jeu rapide dans le deuxième quart (30-25, 15e). Mais sa maladresse extérieure (4/15 à 3-points), y compris aux lancers francs (1/4 de Paris Lee, 0/2 pour Egbunu), l’empêchait de prendre le large. Au contraire, les coéquipiers de Semi Ojeleye (16 points, 5 rebonds) passaient un 8-0 et, sans dominer outrageusement, rentraient aux vestiaires avec deux longueurs d’avance (33-35).

Hormis le poster de Brandon Davies sur Joffrey Lauvergne, le rythme restait très faiblard en début de troisième acte (41-39, 26e). Un manque d’énergie ou de confiance ? Les Villeurbannais en manquaient cruellement, à l’image d’un mauvais passage de Nando De Colo à l’opposé de sa première mi-temps.

A l’inverse, les Espagnols en retrouvaient soudainement en verrouillant leur raquette et en s’appuyant sur un gros passage de Semi Ojeleye traduit par un 14-0 en quatre minutes. D'un seul coup, tout semblait bien morne. L’ASVEL n’avait inscrit que 41 points après 30 minutes (41-53) !

Le cauchemar s’est inexorablement poursuivi au dernier quart-temps, au gré des 18 balles perdues, dont 13 en deuxième mi-temps (45-62, 35e). On a aperçu quelques supporters rentrer chez eux avant que les coéquipiers de Joffrey Lauvergne (13 points, 8 rebonds) ne reviennent à 10 points (54-64, 37e). Mais l’ASVEL partait de trop loin : son ex Chris Jones, 4/4 à 3-points en deux minutes, a éteint tout espoir de retour ! 

"J'espère que ce soir était un accident"

Avec 55 points inscrits, Villeurbanne inquiète forcément. "On s'est peut-être trop focalisés sur la défense. Il faut qu'on arrive à trouver un meilleur équilibre", a concédé Youssoupha Fall en zone mixte.

“J’espère que ce soir était un accident. Depuis que je suis ici, nous n’avons jamais perdu de cette manière. Bien sûr, nous sommes fatigués (4e match en 8 jours) mais ça ne peut pas être une excuse. Je suis triste et assez surpris car nous marchions bien offensivement jusqu’à présent. Pas ce soir, pas du tout. On n’a plus partagé la balle en deuxième mi-temps. Nous allons tenter d’aider les joueurs à trouver des solutions. On doit regarder de l’avant et penser à dimanche”, a appuyé le coach villeurbannais Gianmarco Pozzecco en conférence de presse.

Au moins, l’ASVEL n’aura pas le temps de gamberger. Le marathon villeurbannais se poursuivra ce dimanche dans la capitale par un gros duel face au Paris Basketball, avec la place de dauphin de Monaco en Betclic Elite en jeu. La LDLC Arena sera de nouveau sollicitée jeudi prochain avec la réception du Panathinaïkos de Mathias Lessort. Pas forcément l'adversaire idoine pour relancer la machine...

À Décines (LDLC Arena).

Boxscore ASVEL - Valence / Classement Euroleague

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BasketEurope.comLa rédaction