Mantas Kalnietis (1,96m, 32 ans) a rejoint cet été le club de l’ambitieux de Tony Parker qui vise l’Euroleague dès la saison prochaine et il en est devenu le patron. Le meneur lituanien est donc le joueur le mieux payé de France comme le démontre notre enquête sur les salaires. Après le succès face à Valence en Eurocup, c’est un Mantas Kalnietis pleinement satisfait que nous avons pu interroger.
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Qu’est-ce qui fait que l’ASVEL démarre si fort sa saison malgré les blessures ?
Nous avons une très belle équipe et malgré toutes les blessures auxquelles on doit faire face nous continuons de travailler dur et nous croyons en ce que nous faisons. Le coach a construit son système, que nous suivons et auquel il croit et auquel on croit. Mais le plus important est certainement le fait que nous jeunes joueurs progressent tellement vite… Nous avons des blessés, mais on a pu le voir sur le match contre Valence que les jeunes nous aident énormément. C’est certainement l’explication de notre succès jusqu’à maintenant.
Que pensez-vous de Théo Maledon ?
Que dire… Je vais certainement répéter tout ce que tout le monde dit sur lui. C’est un très gros prospect, il a un grand talent de joueur. On s’en fiche et lui aussi d’avoir que 17 ans, il nous aide beaucoup sur le terrain. Au quotidien il travaille dur et il progresse vraiment très vite.
Avez-vous eu des discussions avec Tony Parker avant de signer à l’ASVEL ?
Oui nous avons discuté. La personne de l’ASVEL qui m’a appelé cet été c’était lui. C’était intéressant d’avoir une conversation avec lui parce que c’est une légende du basket. Il m’a parlé des objectifs de l’équipe, du roster qu’il voulait construire, de comment fonctionne le club. Cela a bien facilité mon arrivée.
Pour combien de temps avez-vous signé à l’ASVEL ?
J’ai signé pour une seule saison.
Que pensez-vous de votre coach Zvezdan Mitrovic ? Le connaissiez-vous avant de signer ?
Je ne connaissais rien du tout du coach avant d’arriver. J’ai dû jouer une ou deux fois contre lui dans ma carrière, mais je le connaissais pas du tout. Nous gagnons donc c’est évidemment un très grand plaisir de travailler pour lui (rires). Tout le monde comprend ce qu’il attend de nous et il sait exactement ce qu’il peut obtenir de chacun de nous.
« Le club souhaite aller rendre visite à d’autres équipes d’Euroleague pour voir comment elles fonctionnent, quelles sont les installations, etc… »
Souhaiteriez-vous continuer avec le club si l’ASVEL va en Euroleague ?
Qui sait ? C’est encore tôt. Nous jouons bien mais nous ne sommes qu’en novembre. Les situations peuvent changer tellement vite dans notre sport. On verra. Je prends beaucoup de plaisir actuellement, mais je veux simplement me concentrer sur le moment et sur les matchs à venir. Pas trop sur le futur.
Comment vous sentez-vous dans l’équipe ?
Très, très bien ! Je sens que j’ai un rôle important. J’essaye de faire de mon mieux, j’essaye d’apporter au maximum à mes coéquipiers en tant que meneur de jeu. Je ressens la confiance de mon coach et de mes coéquipiers. Je suis vraiment content, surtout quand je re-pense à ma saison compliquée à Milan l’an dernier.
Que pensez-vous des salles que vous avez pu voir en France ? Et des fans ?
Ce n’est pas ce qui m’importe le plus… A Villeurbanne, les fans viennent nous voir tous les soirs de match. C’est quasiment plein tout le temps ! Que l’on joue en Eurocup ou en Jeep Elite. C’est le plus important que notre salle soit pleine.
L’ASVEL veut jouer en Euroleague, vous avez connu plusieurs clubs d’Euroleague, que pensez-vous de l’organisation villeurbannaise. Est-elle loin du niveau de structure de l’Euroleague ?
Je pense qu’il manque quelques personnes qui travaillent dans l’équipe, qui apportent un peu plus d’aide. Mais les choses évoluent déjà rapidement. Depuis mon arrivée jusqu’à aujourd’hui, le club a déjà franchi un nouveau cap. Le club souhaite aller rendre visite à d’autres équipes d’Euroleague pour voir comment elles fonctionnent, quelles sont les installations, etc… Je peux dire que nous serons prêts pour l’Euroleague, c’est une certitude !
Vous avez déjà gagné l’Eurocup, que pensez-vous qu’une équipe ait besoin pour remporter cette compétition ?
Pour être honnête c’est un très long voyage. Beaucoup de bonnes équipes disputent cette compétition, actuellement nous jouons très bien mais nous devons continuer. Ne pas penser au futur et juste nous concentrer sur ce qui arrive, match après match. Sinon nous allons perdre la confiance, commencer à rêver de finale ou je ne sais quoi et ça serait une erreur. Nous devons encore progresser si nous voulons faire face aux meilleures équipes d’Eurocup. Au fur et à mesure on verra où est-ce qu’on se situe mais il faut laisser les choses venir.
Vous semblez plus confortable en Eurocup cette saison. Vous n’aviez pas rencontré le style de jeu français auparavant ?
Je pense que c’est plutôt que lors des matchs de championnat de France on joue un peu différemment. On fait encore un peu plus tourner l’effectif. Après les matchs d’Eurocup, le coach essaye de nous donner plus de repos et de faire jouer plus les joueurs qui ne sont pas forcément très utilisés en coupe d’Europe. Personnellement, je ne vois en réalité pas de grandes différences entre les deux jeux. Même si ce n’est pas exactement la même chose, je peux m’ajuster. Ce n’est pas un problème.
Pour parler un peu de la Lituanie, comment êtes-vous arrivé au basket ?
Je ne suis pas sûr mais probablement de la même façon que les Français atterrissent dans le football (rires). Le basket est vraiment le sport favori en Lituanie, et de loin ! C’est le seul sport qui a un bon niveau. Tous les enfants commencent par jouer au basket. On entend souvent dire que c’est comme une seconde religion et c’est vraiment le cas.
Le football est vraiment si peu populaire en Lituanie ?
Non, vraiment pas. En fait, nous sommes très nuls au foot (rires). Forcément, la plupart des enfants jouent au basket. En plus, pour ma génération, nous avons eu des exemples et de très bons joueurs avant nous.
Avez-vous eu envie rapidement d’essayer de faire carrière ?
Non pas du tout. Après l’école il fallait que je m’occupe et c’est ce qui m’a poussé vers les entraînements de basket. Je n’ai commencé à penser à avoir une carrière professionnelle qu’autour de mes 16 ou 17 ans. Tu vois que tu es bon et que ça continue, que tu peux devenir professionnel donc c’est devenir mon rêve.
Connaissez-vous le Lituanien de Nanterre, Adas Juskevicius ?
Oui, oui ! Il a plusieurs fois porté le maillot de l’Equipe Nationale quand j’y étais aussi. On a eu l’occasion de jouer ensemble quelques fois.
La ferveur est-elle présente dans les toutes les autres salles comme à Kaunas ?
Non. Kaunas est le meilleur endroit du pays, le Zalgiris est une équipe vraiment historique. C’est là où il y a le plus de fans et c’est l’équipe qui a le plus de fans dans le pays. Je dirais que c’est pour les matchs du Zalgiris Kaunas et pour les matchs de l’équipe nationale qu’il y a vraiment le plus de support de la part des fans.
Les gens aiment-ils la NBA ou regarde principalement le jeu européen ?
Nous avons quelques joueurs qui évoluent en NBA donc les gens suivent leurs résultats et s’intéressent à ce qu’ils font, mais c’est vrai que la plupart des gens est d’abord passionnée par l’Euroleague.
Comment êtes-vous vu là-bas ? Vous êtes invités dans des émissions télé ?
Oui. Ils adorent nous inviter. En réalité, les gens adorent et connaissent les joueurs qui évoluent en équipe nationale, mais nous essayons de rester en dehors de tout ça (sourire).
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Que pensez-vous de votre coach Zvezdan Mitrovic ? Le connaissiez-vous avant de signer ?
Je ne connaissais rien du tout du coach avant d’arriver. J’ai dû jouer une ou deux fois contre lui dans ma carrière, mais je le connaissais pas du tout. Nous gagnons donc c’est évidemment un très grand plaisir de travailler pour lui (rires). Tout le monde comprend ce qu’il attend de nous et il sait exactement ce qu’il peut obtenir de chacun de nous.
Que pensez-vous de Théo Maledon ?
Que dire… Je vais certainement répéter tout ce que tout le monde dit sur lui. C’est un très gros prospect, il a un grand talent de joueur. On s’en fiche et lui aussi d’avoir que 17 ans, il nous aide beaucoup sur le terrain. Au quotidien il travaille dur et il progresse vraiment très vite.
Avez-vous eu des discussions avec Tony Parker ?[/arm_restrict_content]
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Photos : Infinity Nine Media et FIBA