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JO - Vitor Benite (Brésil) : "Notre concentration est totale sur la France"

Le shooting guard Vitor Benite (1,94 m, 34 ans) revient sur la qualification du Brésil pour les JO de Paris, sur la célébration et sur les perspectives olympiques ; les Brésiliens seront les premiers adversaires des Français le samedi 27 juillet.

©FIBA

Le Brésil a provoqué une énorme surprise en battant la Lettonie à Riga, 94-69, et en s'ouvrant ainsi la route des Jeux Olypiques.

"C'est trop d'émotion, a déclaré Vitor Benite à Ge. Le sentiment est que beaucoup de choses en valent la peine. Je porte les couleurs du Brésil depuis 15 ans. C'était peut-être le meilleur match du Brésil. À Marl Del Plata, lorsque nous avons battu l'Argentine, championne olympique là-bas, lors des qualifications pour Londres, l'équipe a également joué un basket de très haut niveau. Mais là, c'était un peu différent. Le Brésil a fait des choses qui avaient été fortement critiquées auparavant, comme le contrôle émotionnel. Ce n'est pas facile de marquer 20 points au premier quart-temps et de les maintenir tout au long du match. Nous n'avons laissé aucune chance à la Lettonie. C'était historique."

Le joueur du Zunder Palencia estime que le retour du coach croate Aleksandar Petrovic en avril après le départ de Gustavo De Conti a été fondamental.

"Je pense que ça a surpris tout le monde. C'était proche des pré-olympiques. Mais les relations avec la direction de la Confédération ont toujours été bonnes et nous pensons que toutes les décisions sont prises en pensant au basket. Nous savions également que le retour de Petrovic ne serait pas quelque chose de complètement nouveau. Il connaît les joueurs, le système, la façon dont nous aimons être sur le terrain. C'est un très bon gars de groupe, sensationnel, et qui apporte beaucoup. Il dégage une énergie très positive, cela nous a donné de l'ambition depuis le début. Avec le peu qu’il y avait, je pense que c’était un travail parfait."
©FIBA

Vitor Benite lève aussi un peu le voile sur l'après match contre la Lettonie.

"Nous avons fermé le bar de l'hôtel et nous avons beaucoup célébré. Nous chantions, nous avons aimé ça. C'était bien mérité. C'était le moment où l’adrénaline devait sortir d’une manière ou d’une autre. Je n'ai pas dormi et je pense que personne n'a réussi à dormir. Il y a des choses dont on ne peut pas parler (rires)."

Le Brésil se retrouvera donc à Villeneuve d'Ascq dans le groupe B aux côtés de la France, de l'Allemagne et du Japon. Pourquoi faire ?

"L'ambition doit exister. Le Brésil doit se concentrer sur la vie quotidienne. La première priorité est de préparer la France et ensuite de voir le chemin qu'on doit suivre. Cela ne nous aide pas de penser à une médaille maintenant, c'est une illusion, c'est lointain. Nous y croyons et avons de l'ambition, mais notre concentration est totale sur la France. Si vous gagnez, c'est une façon, si vous perdez, c'est une autre. La France, ce sera compliqué, mais il y a aussi un bon côté. Celui qui joue à domicile a l’obligation de gagner. Généralement, les premiers matchs ne sont pas spectaculaires en raison de toute la tension qui les entoure. On sait que la France est au plus haut niveau mondial, jouant à domicile, ce qui rend les choses encore plus compliquées. Mais nous pouvons profiter de cette situation d’en bas, en tant qu’équipe à laquelle personne n’attend grand-chose, et jouer cela contre eux."

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