Comme il s’était blessé gravement au genou durant la préparation, Jean-Baptiste Maille (1,89m, 25 ans) n’avait joué que trois matchs avec le Limoges CSP lors de la saison 2017-18 si bien que c’est cette saison, sous le maillot de Châlons-Reims, qu’il fait ses véritables débuts en Jeep Élite après de la Nationale 1 (Challans) et de la Pro B (Le Portel, Fos et Rouen). De si bons débuts qu’il tourne presque en double double avec 9,6 points et 9,8 passes ! Il répond ici aux questions du « En Direct ».
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Le premier match que vous avez joué en pro :
Avec Le Portel contre Aix-Maurienne à l’extérieur et ce n’était pas le meilleur match de ma carrière (NDLR : le 13 septembre 2013. Il avait joué 16 minutes pour 0 point, 2 passes et 4 balles perdues). Au Mans (NDLR : sa ville de naissance), je m’étais entraîné avec le groupe des pros mais je n’ai jamais fait partie des 12.
Le joueur qui vous a rendu meilleur :
Il y en a vraiment beaucoup. J’ai toujours essayé de m’inspirer des vétérans qui étaient dans l’équipe et des meilleurs joueurs à mon poste. La première année, j’ai eu Charles Bronchard qui m’a beaucoup guidé. À Fos, Raphaël Desroses, Luca Vebobe. A Challans, Tony Ramphort a été aussi important pour moi. À Limoges, c’était tout le contexte mais voir les jeunes Français de mon âge, ça m’a aussi donné envie de jouer. À Rouen, un meneur, Jamar Diggs avec qui j’ai discuté énormément. J’essaye de tirer le meilleur de mes coéquipiers.
Le coach qui vous a le plus marqué :
Tous les coaches ont été importants. Mes coaches en jeunes, évidemment*. Au Mans, Mathieu Lemercier et Antoine Mathieu. Rémi Giuitta qui m’a eu deux ans à Fos. Alex Ménard avec qui j’ai eu l’année dernière une relation vraiment particulière. Après la saison où j’ai eu ma longue blessure (NDLR : rupture des ligaments croisés du genou à Limoges), il m’a fait confiance et ça été très important pour moi. Je l’avais connu au Mans quand il était assistant des pros et je lui en suis vraiment reconnaissant de m’avoir fait confiance.
Le club où vous aimeriez jouer :
Il y en a beaucoup mais je suis très bien où je suis et on verra dans le futur. Si on parle de rêve, de la NBA, une équipe comme New York ou les Lakers ou le Real ou le Barça. Je suis beaucoup plus l’Euroleague que la NBA hormis comme beaucoup de monde les playoffs.
Votre pire souvenir de joueur :
Ma blessure à Limoges. Ce type de blessure n’arrive jamais au bon moment mais là ça a tronqué toute ma saison et je n’ai pas eu l’impression d’avoir vraiment ma chance. C’est mon pire souvenir mais j’ai aussi beaucoup appris. Je pense que l’on intègre la blessure dans notre carrière une fois qu’on l’a vécu. Avant, on pense que ça peut ne pas nous arriver, ça n’arrive qu’aux autres, jusqu’au jour où ça nous tombe dessus et on a une certaine réflexion par rapport à notre métier, au fait d’être basketteur, à nos envies, à ce que ça représente pour nous, et ce qu’il faut faire pour éviter ça et perdurer au plus haut niveau au maximum. Une fois que l’on a vécu, on aborde les choses différemment… On est assuré si on contracte une assurance spécifique. Il me semble qu’à Limoges on avait quelque chose. C’est un bon conseil à donner… Même pour moi !
« On sait que l’on va être critiqué, on sait que l’on va être encensé et il faut juste ne pas monter trop haut et descendre trop bas »
Le match dont vous avez le plus honte :
Pas honte d’un match mais plutôt une déception : les deux finales perdues l’année dernière : la finale de la Leaders Cup (NDLR : contre Roanne) et encore plus la finale de championnat au Match 3 (NDLR : contre Orléans). On rentre mal dedans, on n’est tout simplement pas au niveau d’un match couperet d’une finale pour accéder à la Jeep Élite. C’est une déception qui a été assez dure.
Si vous deviez payer votre place pour voir un joueur :
Ils ne jouent plus mais j’aurais dit Michael Jordan et Kobe Bryant. Maintenant, ça ne serait pas un joueur mais une finale de très haut niveau, une finale des JO ou d’une grande compétition européenne.
L’exercice que vous faites en plus que les autres à l’entraînement :
Il y en a beaucoup. Toutes les routines par rapport à mon genou, à mon état physique. Je fais de la prévention pour éviter les blessures. Quand on se blesse, on apprend à prendre encore plus soin de son corps, à travailler sur certains aspects que je négligeais peut-être auparavant. Quand je pensais que j’étais « invincible ».
Si vous aviez une règle à changer dans le basket :
Le flopping. Mesurer la limite de ça, ce n’est pas évident et pour nous et pour les arbitres. Mettre une faute technique pour le flopping, c’est un peu compliqué. On pourrait se contenter d’une faute personnelle. Autrement, j’aime le jeu comme ça.
Avez-vous déjà eu envie de rentrer dans le lard d’un coach :
Non. J’ai toujours respecté les décisions de mes coaches et au contraire, quand on a envie de changer les choses par exemple au niveau de son temps de jeu, c’est à nous de tout mettre en œuvre pour le faire changer d’avis. Si un coach prend une décision, c’est qu’il a ses raisons.
Le principal sujet de conversation entre joueurs :
Ils sont très variés. C’est ceux du quotidien. Ça peut être du basket, de tout. Ça dépend des années, des affinités, parfois aussi des nationalités. L’un des côtés intéressants dans notre job, c’est de découvrir de nouvelles personnes avec d’autres cultures et c’est intéressant de connaître la vision des choses d’une personne qui vient des États-Unis ou de l’Europe de l’Est. Ce sont des points de vue différents et tout est bon à prendre pour connaître et savoir ce par quoi ils sont motivés sur le terrain. Une autre bonne chose pour nous, ça permet d’apprendre l’anglais. Je l’avais appris à l’école mais le fait de pouvoir le pratiquer quotidiennement, c’est bénéfique pour tout le monde.
Votre meilleur pote dans le basket :
Ils jouent au basket mais ne sont pas forcément professionnels. Ce sont des potes d’enfance. Dans le basket pro, j’ai aussi pas mal d’affinités.
Aimez-vous lire ou regarder des reportages sur vous :
Je lis ce qui se dit et je regarde évidemment quand il y a quelque chose qui se dit spécifiquement. Quand ma famille me dit qu’elle a lu ceci ou cela. On est forcément différent sur un terrain qu’on l’est dans la vie, même s’il y a des qualités et des défauts qui sont retranscris sur le terrain. Chacun pense ce qu’il veut, j’accepte la critique. Si on ne peut pas vivre avec les critiques dans notre métier, c’est délicat. On sait que l’on va être critiqué, on sait que l’on va être encensé et il faut juste ne pas monter trop haut et descendre trop bas, ne pas vraiment attacher d’importance à ce qui peut se dire et continuer à travailler. Être un battant est un trait de caractère assez prononcé chez moi et comme je l’ai dit, ce que l’on est dans la vie, on le retrouve parfois sur le terrain. Je pars du principe que ce que l’on a et que l’on souhaite, on va le chercher. Et si on a envie d’aller chercher quelque chose sur le terrain, il faut se battre pour, travailler.
Votre principale occupation entre deux entraînements :
Le repos. Entre l’entraînement du matin et celui du soir, on se contente souvent de manger et de se reposer ou de lire un peu, de regarder une série.
Si vous ne jouiez pas au basket :
Quand j’étais plus jeune, j’avais le désir d’être pilote de ligne. Maintenant ça serait peut-être plus dans l’entreprenariat. Je fais des études par rapport à ça. Je fais une école de commerce par correspondance, en vidéo, l’EDHEC. Il n’y a pas de présentiel en dehors des sessions d’examen. Je suis en quatrième année et donc je vais bientôt terminer. Au Mans, comme je n’étais pas dans le groupe pro sinon lors des entraînements, j’avais fait un IUT à la fac pendant deux ans et c’est ça qui m’a permis d’intégrer mon école de commerce en troisième année.
*Jean-Baptiste Maille est issu d’une famille de basketteurs. Père, mère, sœurs, grands-parents, oncle, cousines, tout le monde joue ou a joué au basket ou est dirigeant. Sa mère et ses sœurs ont même fait partie de la même équipe au SCM Le Mans.
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Le premier match que vous avez joué en pro :
Avec Le Portel contre Aix-Maurienne à l’extérieur et ce n’était pas le meilleur match de ma carrière (NDLR : le 13 septembre 2013. Il avait joué 16 minutes pour 0 point, 2 passes et 4 balles perdues). Au Mans (NDLR : sa ville de naissance), je m’étais entraîné avec le groupe des pros mais je n’ai jamais fait partie des 12.
Le joueur qui vous a rendu meilleur :
Il y en a vraiment beaucoup. J’ai toujours essayé de m’inspirer des vétérans qui étaient dans l’équipe et des meilleurs joueurs à mon poste. La première année, j’ai eu Charles Bronchard qui m’a beaucoup guidé. À Fos, Raphaël Desroses, Luca Vebobe. À Challans, Tony Ramphort a été aussi important pour moi. À Limoges, c’était tout le contexte mais voir les jeunes Français de mon âge ça m’a aussi donné envie de jouer. À Rouen, un meneur, Jamar Diggs
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Photo: CCRB