La meilleure joueuse de Russie actuelle, Maria Vadeeva (1,90 m, 24 ans), n'est pas retournée en WNBA. Mais a priori pas pour des raisons politiques, mais par choix personnel.
Avec UMMC Ekateribourg, Maria Vadeeva a remporté le championnat et la coupe de Russie et a été élue MVP de la saison. Mais comme tous ses compatriotes, la capitaine de l'équipe nationale est privée de compétitions internationales. En revanche, la porte de la WNBA était ouverte pour elle a t-elle confié à Sport Express.
"La saison s'est bien déroulée pour UMMC et pour moi personnellement. Il était important pour nous de rendre le trophée de la Premier League à Ekaterinbourg (NDLR : C'est le Dynamo Koursk qui l'avait emporté la saison précédente), et nous l'avons fait en toute confiance. Si on parle de l'absence de l'Euroleague, alors, bien sûr, l'ambiance de cette compétition me manque." Elle précise qu'elle l'a suivi de loin : "Bien sûr. Fenerbahçe a confirmé son statut de favori de la saison en inscrivant sa première victoire au palmarès du tournoi. Je suis heureuse pour elles, en particulier pour les filles que j'ai croisées en Russie, Emma Messeman et Brianna Stewart. J'étais un peu contrariée pour Prague. Je ne m'attendais pas à ce qu'elles prennent la dernière place du Final Four à domicile."
Maria Vadeeva a joué pour les Los Angeles Sparks, en 2018 et 2019, lorsqu'elle avait 20 et 21 ans, mais elle n'y est pas retournée depuis.
"J'ai pris une pause dans ma carrière WNBA. Honnêtement, c'est difficile pour moi de jouer au basket toute une année sans interruption. C'est pourquoi je saute la troisième saison. Si je sens que je suis à nouveau attiré par là-bas, alors j'irai."
Les liens sont-ils rompus en raison de la guerre en Ukraine ? Pas à attendre la jeune Russe.
"Les Sparks m'invitent chaque année, en attendant. Et pas seulement eux. Par exemple, James Wade a travaillé comme deuxième entraîneur à UMMC. Maintenant, il dirige le Chicago Sky et il m'a invité à rejoindre son équipe. C'est bien, mais je veux profiter de la vie. J'ai mangé un peu trop de basket. Mes débuts dans le basket professionnel ont eu lieu à l'âge de 16 ans. De nombreuses saisons j'ai dû jouer avec pratiquement pas de vacances. Maintenant, j'ai réalisé que j'avais besoin de temps pour récupérer. Non seulement physiquement, mais aussi moralement. Après un été complet sans gros basket, il est beaucoup plus facile d'aborder la nouvelle saison. Mais, encore une fois, je ne ferme pas l'opportunité d'aller en WNBA si je ressens une certaine réaction."
