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L'ancien journaliste et président du Paris Basket Racing, Charles Biétry, a organisé son suicide assisté en Suisse

La nouvelle révélée par le quotidien L'Equipe a créé la stupeur : l'ancien chef des sports de Canal +, Charles Biétry, 79 ans, qui fut un temps le président du Paris Basket Racing, a annoncé souffrir de la maladie de Charcot, que l'issue est inéluctable et qu'il a programmé son suicide en Suisse.

La maladie de Charcot est une pathologie neuromusculaire progressive et fatale caractérisée par la mort progressive des neurones moteurs, neurones qui commandent entre autres la marche, la parole, la déglutition et la respiration. Charles Biétry s'astreint à faire de la musculation chaque jour pour "prolonger l'aventure au-delà de ce qui est prévu", mais il ne veut pas être un poids pour sa famille

«On a tout organisé avec ma femme et mes enfants. Je ne veux pas être branché sur une machine pour respirer alors qu'il n'y a plus rien, plus d'avenir. Je ne veux pas souffrir et surtout faire souffrir ma famille. On a pris des dispositions pour arrêter avant d'en arriver là. Je me suis inscrit en Suisse pour le suicide assisté, tous les papiers sont signés. Je peux choisir et ma femme peut le faire à ma place si je ne suis pas en état. Cela dit, tu es obligé d'aller en Suisse avec deux membres de ta famille. J'ai du mal à assumer ce voyage...»

Charles Biétry fut le commentateur avec George Eddy des premiers matches NBA diffusés par Canal+ à sa création. C'est lui aussi qui fut le président du PSG Basket champion de France en 1997. Il y a trois ans, il avait révélé dans Le Télégramme, le projet avancé d'une franchise NBA à Paris :

"Il devait y avoir trois équipes européennes en NBA : Paris, Londres et Stockholm. Le match contre les Bulls avait eu lieu fin 1997, et on avait travaillé sur le projet début 1998. Et puis j’ai quitté le PSG basket et Canal en 1998, et personne n’a suivi ce projet-là. C’est tombé à l’eau. C’était pourtant faisable et c’était encore plus faisable tant qu’il y avait le Concorde. Parce que le Concorde mettait la côte Est des États-Unis à trois heures de Paris. Et avec trois franchises en Europe, les équipes ne venaient pas pour rien. On faisait trois ou quatre matchs avec la même équipe, sur trois équipes, cela faisait douze matchs qui pouvaient être joués d’un coup d’avion. Cela aurait « boosté » le basket français, plus que notre titre de champion de France, même si c’était le premier titre d’une équipe de Paris. Cela donnait une dimension bien supérieure."

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