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Le Champagne Basket vers une baisse de budget de 20 à 25 %

Quatrième budget de Pro B cette année (3,7 millions d’euros), le club de Châlons-Reims s’apprête à réduire la voilure la saison prochaine… sauf s’il trouve d’ici là un investisseur.

David Skara © Léo Morillon/LNB

Tout proche de la montée l’an dernier, le Champagne Basket vit une saison plus dangereuse en Pro B. Le finaliste de la Leaders Cup a tout de même comblé son retard du début de saison et entrevoit désormais les playoffs à sept journées de la fin. Malgré tout, un nouveau cycle se prépare à Châlons-Reims sous fond de réduction budgétaire. Dans L’Union, le président Michel Gobillot, qui pourrait passer la main à l’issue de la saison, a annoncé la couleur.

“En apprenant que jouer huit matches, et pas un de plus, à l’Arena, remettait en question le projet du club, et qu’on n’avait pas avancé sur le projet de tiers-lieu, le comité directeur a considéré que ce projet n’était plus possible et qu’il envisageait de mettre fin à sa mission à la fin de la saison. À partir de là, je travaille, je prends des contacts, pour constituer une nouvelle équipe, un nouveau comité directeur : des gens capables de s’investir dans le sportif, le financier, les partenariats. Ce n’est pas facile, loin de là. J’essaie d’avoir des réponses positives, mais ça tarde. On a beau avoir envie de se dépêcher, tant qu’on n’a pas de volontaires, on n’en mène pas large. Sur le plan sportif, il y a de grosses décisions à prendre d’ici peu de semaines, pour préparer la saison prochaine. Lors de l’AG du 14 mars, les actionnaires ont voté à la quasi-unanimité la continuité pour la saison prochaine, mais faut-il encore y avoir un comité directeur, sachant que ce n’est plus le projet du Champagne Basket. On a annoncé une baisse assez sensible du budget 2024-2025, de l’ordre de 20 à 25 %. Il va falloir motiver des techniciens, des bonnes volontés, et ça ne se bouscule pas au portillon.”

« Si je trouve un investisseur, je suis le plus heureux »

Cela signifie que le budget annoncé cette année (le quatrième de Pro B avec 3,7 millions d’euros dont 959 000 euros de masse salariale) serait réduit autour des 3 millions d’euros. Seul un nouvel investisseur permettrait au club de conserver son standing de locomotive de la deuxième division.

“Les élus nous ont dit de présenter un nouveau projet. Mais pour le faire, il faut une nouvelle équipe. Pour l’instant, il n’y en a pas. Si demain je trouve un investisseur, je saute au plafond et je suis le plus heureux des hommes (...) Mais si c’était simple, ça se saurait. Beaucoup de gens avaient imaginé un projet plus ambitieux que celui qui sortira du chapeau. Après avoir connu huit ans en Pro A, le budget qu’on imagine pour la saison prochaine est celui d’un milieu de tableau de Pro B. Je me démène, je prends tous les contacts possibles, mais je n’ai pas de solution miracle pour l’instant.”

Le Champagne Basket devrait continuer de jouer huit matches par saison à l’Arena de Reims - par ailleurs candidate à l’organisation de la Leaders Cup - et peut-être le reste à Coubertin, à Châlons, afin d’éviter de jouer dans trois salles différentes. Le projet sportif a pris un autre coup de poing dans le ventre avec son équipe féminine qui vient d’être reléguée en Nationale 1.

Salaires Pro B 2023-24 – Châlons-Reims : le couac, il en coûte !
Gros budget, grosse équipe, voilà qui doit normalement emmener vers le haut du tableau. Pour ce qui concerne Châlons-Reims, c’est raté. Avec pourtant un roster haut de gamme, le Champagne Basket version 2023-2024 est un cru bouchonné.

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