Comme l’évoquait le directeur sportif Vincent Loriot dans un entretien à Basket Europe, la saison du MSB n’a pas été de tout repos. Onzième au classement de Betclic Elite, Le Mans n’aura pas de Coupe d’Europe la saison prochaine. La faute en partie à quelques erreurs de recrutement, comme l’explique le président Christophe Le Bouille dans des propos rapportés par Le Maine Libre.
« On ne s’en cache pas, on s’est trompé dans le recrutement et, ensuite, on a ramé toute la saison pour rattraper certains choix. Ça fait partie de notre job de faire des erreurs, mais ce que je me reproche, c’est d’avoir attendu trop longtemps pour réaliser des changements. Il ne faut pas oublier non plus les dix dernières années où on a réussi à attirer des joueurs qui ont performé. Cette saison n’est pas aboutie, mais elle n’efface pas le bon travail réalisé ces derniers temps. Ce n’est pas forcément la pire année de l’histoire, car je me souviens de 2016-2017 avec Erman Kunter. Cet exercice avait été difficile à vivre au quotidien et on s’était même séparé du coach. On doit maintenant tirer les leçons de ce qui n’a pas fonctionné pour avancer. »
Changement de coach mais le staff reconduit
Le remplacement d’Elric Delord - dont les cinq années laissent un excellent souvenir aux dirigeants - par Guillaume Vizade marque le début d’un nouveau cycle. Le prochain coach du MSB, qui finira d’abord la saison avec Vichy en Pro B, conservera l’ensemble du staff de son prédécesseur puisque les trois assistants Antoine Mathieu, Romain Zwicky et Jordan Bernard ont rempilé, de quatre années pour le premier nommé, et de deux pour les suivants.
« Il n’était pas question d’imposer un staff à Guillaume, mais il n’y a eu aucun doute de son côté et il nous a donné son aval pour prolonger. Il en va de même pour le staff médical : nous avons partagé à Guillaume notre satisfaction sur le fonctionnement du staff et la qualité du travail fourni cette saison. Notre kinésithérapeute Marie Dodard et notre préparateur physique Pierre Golvan resteront donc en place la saison prochaine, avec l’assentiment de Guillaume », a noté le président.
Pascal Legendre
Un effectif déjà bien rempli
Sur le plan de l’effectif, le MSB peut se targuer de poursuivre son projet de post-formation puisque Hugo Mienandi, formé au club et prêté depuis deux ans en Pro B, va signer un contrat professionnel dans le mois. Il va rejoindre quatre JFL sous contrat : Williams Narace, Wilfried Yeguete, Léopold Delaunay et Abdoulaye Ndoye - qui n’a pas activé sa clause de sortie - ainsi que la première recrue, Tray Buchanan, MVP de Pro B, un coup signé Guillaume Vizade.
En revanche, Le Mans ne pourra pas s’aligner sur les prochains contrats de William Howard ou DeVante Jones tandis que le profil de Dragan Apic ne correspond pas au poste 4-5 recherché pour épauler Wilfried Yeguete et Mathias Van Den Beemt, qui va lui aussi revenir de son prêt à Aix-Maurienne. Déjà prêté cette saison au Champagne Basket, Ugo Doumbia sera quant à lui de nouveau prêté lors du prochain exercice. Si l’on compte bien, cela fait donc sept spots d’assurés au sein de l’équipe sarthoise.
7 millions de budget sur la saison passée
Enfin, malgré des résultats sportifs un peu en deçà des ambitions, le MSB se sort bien financièrement de la saison 2023-2024 puisque le budget a très légèrement dépassé celui qui avait été imaginé en début de saison.
« On a eu 4 914 spectateurs de moyenne en championnat. C’est un très bon score même si c’est moins bien que l’an passé. On a perdu 7 %, ce n’est pas anodin. Deux facteurs expliquent cette baisse : les éclats qu’on a pu prendre sur certains matches et les rencontres en plus de Coupe d’Europe. Le portefeuille n’est pas extensible à souhait. Pour la première fois de notre histoire, on conclut un exercice avec 7 millions de budget, sachant que le prévisionnel était à 6,8. Pour la saison prochaine, on table sur 6,4 car on ne bénéficie plus du transfert de Terry Tarpey et on n’aura pas d’affiches européennes. Le but sera d’optimiser notre recrutement avec une masse salariale inchangée voire meilleure », poursuit le président.
Cette année, le MSB disposait d’1,95 million d’euros de masse salariale, la sixième de Betclic Elite. L’objectif sera donc, sans surprise, de retrouver les playoffs en 2025.
« Je suis très prudent, on me le reproche souvent. Des clubs ont progressé plus vite que nous comme Bourg qui a pris de l’avance. Je reste ambitieux aussi, et quand je regarde le classement de cette année, on peut l’être. Avec Nanterre, Saint-Quentin, Cholet et Le Portel qui ont fini entre la 5e et la 8e place et je les félicite, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas lutter pour ces positions et pour atteindre les playoffs. L’an prochain, on n’aura pas d’Europe, on ne le mérite pas de toute façon. À nous de retrouver le top 8 », conclut Christophe Le Bouille.
La conférence de presse dans son intégralité :
