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Le Portel: Eric Girard fustige la défense de ses joueurs et l’incohérence de l’arbitrage

Certain que le mardi 23 avril prochain, on n’aura pas droit au même type de match lorsque ça sera au Portel de recevoir Le Mans. Dans leur chaudron, les Portelois sont sublimés, jouent avec du cœur et trois poumons. Strasbourg et Limoges en ont déjà fait les frais cette saison. A l’inverse, hier soi

Certain que le mardi 23 avril prochain, on n’aura pas droit au même type de match lorsque ça sera au Portel de recevoir Le Mans. Dans leur chaudron, les Portelois sont sublimés, jouent avec du cœur et trois poumons. Strasbourg et Limoges en ont déjà fait les frais cette saison. A l’inverse, hier soir à Antarès, ils ont été surclassés par le champion de France en titre (102-82) et à part quelques flashs, ce qu’ils ont proposé était bien morose.

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Le MSB est mieux bâti à chaque poste. Le public manceau a pu apprécier les qualités de shooteur de Cameron Clark même avec un adversaire collé à lui (16 points à 7/10 aux tirs en 23’), quand bien même l’ex-Chalonnais manque encore d’endurance, l’agressivité offensive de Demetrius Conger (24 points à 7/9), qui l’a gratifié d’une pénétration dans la peinture porteloise avec dribble dans le dos et finition acrobatique. Il a été aussi rassuré par la condition de Terry Tarpey, de retour à la compétition après six mois d’absence, qui n’a rien perdu de ses aptitudes à défendre dur et à courir. Les Manceaux étaient brillants offensivement mais c’est bien leur défense qui a stoppé l’ESSM dans son élan ; une série de quatre contres sous le cercle dans le deuxième quart-temps en a été la meilleure illustration. Le 51-35 après la première tranche de 20’ était déjà quasi irrémédiable.

« C’est une grosse équipe, ils ont très bien joué. On leur a facilité la tâche car on a été vraiment absents dans le combat en première mi-temps. Ce n’est pas notre identité, ce n’est pas notre style de jeu. Après ils ont déroulé, ils ont mis de gros paniers. Quand on leur donne la confiance comme ça, je comprends qu’après ça rentre, » ne pouvait que constater Jean-Victor Traoré.

Le problème, c’est que l’ESSM en a pris tout autant en deuxième mi-temps et que 51 fois 2, ça fait 102. Les Portelois en n’avaient jamais concédé autant depuis leur entrée en Pro A/Jeep Elite. Leur record du genre datait de leur premier match dans la première division du basket français : 95 à Dijon, il y a exactement deux ans.

« C’est mission impossible de gagner en donnant plus de 100 points. C’est la première fois qu’une de mes équipes au Portel prend plus de 100 points même s’il ne faut rien enlever au mérite, au talent de l’équipe du Mans », confirmait le coach Eric Girard. « C’est beaucoup trop pour espérer faire quelque chose de plus que jouer le maintien cette saison (…) En attaque, même si on manque de partage et que l’on a des balles perdues qui nous coûtent très cher, on est à peu près dans le tempo. En défense, on est loin du compte par rapport à une équipe comme ça. Alors oui, on met 80 points à la meilleure défense de l’année dernière, chez elle, mais défensivement on n’est pas capable de l’arrêter. On a concédé un nombre incalculable, inqualifiable et assez surprenant de lancers-francs. L’écart est plutôt justifié entre un club champion de France et un club qui lutte pour le maintien (…) On n’a pas contrôlé le tempo. On n’a pas joué sur les points faibles du Mans qui étaient prévus surtout en première mi-temps et puis eux, ont eu un pourcentage (57,9%) à l’image du dernier shoot que prend leur intérieur à trois-points (NDLR : Will Yeguete). Quand tout va bien, on sait ce que ça fait, la confiance est là, ça nous est arrivé. »

Sûr que dans ce match, le géant israélo-bosnien Robert Rothbart (2,16m) porté par deux allumettes est apparu bien frêle physiquement, Yakouba Diawara a fait ses 36 ans, le courageux Pierre-Etienne Drouault est quand même limité, Benoit Mangin a été très discret. L’efficacité de l’ESSM a essentiellement tenu à ses trois Américains, le meneur Brandyn Curry (22 points), le très actif intérieur Darrell Williams (16 points, 4 rebonds, 4 passes, 3 interceptions) et l’ailier Anthony Hilliard (13 points dont 10 en première mi-temps)). Ce sont eux -et un très bon passing game- qui ont permis aux Portelois de bien débuter le match (14-9) puis la seconde mi-temps, ce qui les a autorisés à revenir à six points (50-56). Mais les deux fois une accélération mancelle a remis très vite les choses au point.

Un rappel à l’ordre

Il existe bel et bien deux ESSM. Celle qui fait tomber les cadors à domicile (Strasbourg, +3, et Limoges, +9) et celle qui se liquéfie en dehors de ses bases (Boulazac, -25, et Le Mans, -20).

« On ne méritait pas de gagner », tranche Eric Girard. « On n’a pas l’intensité aujourd’hui pour lutter à l’extérieur contre ce type d’équipe. Sans doute pas le talent non plus. C’est un nouveau rappel à l’ordre après celui de Boulazac. Evidemment, avec tout le respect que j’ai pour Boulazac, la marche était encore plus haute par rapport à cette équipe du Mans qui a un titre à défendre, qui est une belle équipe de nouveau. On a du travail, on n’est pas découragé. On est aujourd’hui à deux victoires pour deux défaites. Deux victoires chez nous contre des équipes prestigieuses et deux défaites à l’extérieur. On est dans les clous, dans le barème d’une équipe qui veut survivre en Pro A et qui doit gagner à peu près un match sur trois. On a maintenant un match contre un concurrent direct, Antibes. A nous de retravailler, de monter notre niveau de jeu qui n’était pas suffisant ce soir surtout en défense. En attaque, on a oublié de jouer par rapport à notre philosophie de partage. Quand on oublie quelques minutes contre des équipes et des joueurs de ce niveau-là, ça ne pardonne pas. »

Eric Girard en avait visiblement gros sur la patate. De voir que Le Mans s’est vu accorder deux fois plus de lancers-francs que son équipe (32 à 16) et de s’être fait infliger une technique. En conférence de presse, il a expliqué son courroux.

« C’est bien M. Le commissaire est là. Il va pouvoir noter », a-t-il commencé. « On a une telle différence d’arbitrage entre le dernier match que l’on a joué et celui de ce soir. Je ne dis pas que les arbitres ont été bons la semaine dernière et là mauvais ou l’inverse. Je dis simplement qu’en terme de cohérence, ce sont deux matches totalement différent. Je ne dois pas être assez intelligent pour apprendre à mes joueurs que ça doit arriver cette différence d’arbitrage et de fautes sifflées, qui n’aurait rien changé par rapport au score final, mais quand même. Je veux bien que Le Mans ait une défense fabuleuse et que nous on soit très mauvais. Il faut juste pas oublier qu’il y a deux ans on était la première défense du championnat et l’année dernière, la deuxième. Donc on sait à peu près faire les choses mais être sanctionné de la sorte, ça me paraît énorme. Et qu’en plus qu’un arbitre à l’opposé de moi, à qui je tourne le dos, me siffle une faute technique parce que je regarde le commissaire… Si maintenant, il faut dire amen à tout, il faut que l’on arrête, il n’y a même plus besoin de coach. A un moment donné, il faut être sérieux. C’est un peu désobligeant de subir ce genre de chose. »

Et en sortant de la salle de conférence de presse, le coach portelois a été rejoint par le dit commissaire et il a ainsi pu lui expliquer en tête à tête ce qu’il avait pensé de la façon d’arbitrer des trois refs.

Le Portel a maintenant au programme deux adversaires totalement à sa portée qu’il va jouer coup sur coup à domicile, Antibes et Fos.

« Antibes, c’est tôt pour dire que c’est un match de maintien. On va les attendre comme on a joué Strasbourg et Limoges, pas comme on a joué ici. »

Cette promesse de Jean-Victor Traoré sera d’autant plus facile à tenir que le public du Chaudron sera là pour le lui rappeler.

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Le MSB est mieux bâti à chaque poste. Le public manceau a pu apprécier les qualités de shooteur de Cameron Clark même avec un adversaire collé à lui (16 points à 7/10 aux tirs en 23’), quand bien même l’ex-Chalonnais manque encore d’endurance, l’agressivité offensive de Demetrius Conger (24 points à 7/9), qui l’a gratifié d’une pénétration dans la peinture porteloise avec dribble dans le dos et finition acrobatique. Il a été aussi rassuré par la condition de Terry Tarpey, de retour à la compétition après six mois d’absence, qui n’a rien perdu de ses aptitudes à défendre dur et à courir. Les Manceaux étaient brillants offensivement mais c’est bien leur défense qui a stoppé l’ESSM dans son élan ; une série de quatre contres sous le cercle dans le deuxième quart-temps en a été la meilleure illustration. Le 51-35 après la première tranche de 20’ était déjà quasi irrémédiable.

« C’est une grosse équipe, ils ont très bien joué. On leur a facilité la tâche car on a été vraiment absents dans le combat en première mi-temps. Ce n’est pas notre identité, ce n’est pas notre style de jeu. Après ils ont déroulé, ils ont mis de gros paniers. Quand on leur donne la confiance comme ça, je comprends qu’après ça rentre, » ne pouvait que constater Jean-Victor Traoré.

Le problème, c’est que l’ESSM en a pris tout autant en deuxième mi-temps et que 51 fois 2, ça fait 102. Les Portelois en n’avaient jamais concédé autant depuis leur entrée en Pro A/Jeep Elite. Leur record du genre datait de leur premier match dans la première division du basket français : 95 à Dijon, il y a exactement deux ans.

« C’est mission impossible de gagner en donnant plus de 100 points.

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Photo: FIBA

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