Les cinq membres de la Rédaction de Basketeurope ont relevé un challenge : classer les meilleurs joueurs français par poste, sachant qu’ils sont éparpillés entre la NBA, l’Europe, la Jeep Elite et la Pro B. On a également fait un bilan rédactionnel pour le top 20. Première partie, les meneurs.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
1- Thomas HEURTEL – 1,89m, 30 ans, FC Barcelone
Stats Euroleague : 10,4 points, 45,0% à trois-points, 4,8 passes
Ses 44 d’évaluation (22 points, 11 passes) face à Badalone en playoffs attestent que le Biterrois est en plein boom même si ses stats sur la saison régulière de l’ACB sont en légère régression vis-à-vis de l’exercice précédent. Entre Vitoria, Anadolu Efes et le Barça c’est la huitième saison au plus haut niveau de l’Euroleague pour lui et on peut le féliciter pour la construction de sa carrière. Il était catalogué comme un meneur fougueux, instinctif, il a su canaliser son énergie tout en conservant sa créativité. Il y a quatre ans, il était la révélation de la Coupe du Monde en l’absence de Tony Parker. Il est plus que jamais l’héritier du maître au poste 1.
https://www.youtube.com/watch?v=sEkYmbdnYeM
2- Tony PARKER – 1,88m, 37 ans, Charlotte Hornets
Stats NBA: 9,5 points, 25,3% à trois-points, 3,7 passes
Le meilleur joueur français de tous les temps vient d’annoncer qu’il prend sa retraite sportive. 37 ans est un bel âge pour ranger les baskets et se consacrer plus encore à son rôle de président de l’ASVEL. Même s’il n’a joué que 56 matches, aucun comme titulaire, aucun à partir du 17 mars, que sa réussite à trois-points est tombée de 41,5% à 21,5% en trois ans, sa production chiffrée aux Hornets n’est tout de même pas si vilaine. Mais pas facile après 17 saisons aux Spurs et trois titres NBA de se retrouver dans un rôle subalterne dans une équipe qui est exclue des playoffs.
3- Andrew ALBICY – 1,78m, 29 ans, Morabanc Andorre
Stats Eurocup : 12,1 points, 43,1% aux tirs, 5,9 passes, 1,8 interceptions
Sort de sa troisième et dernière saison à Andorre. Sa meilleure aussi. Il a joué une demi-finale de l’Eurocup et a été élu dans le 5 All-star de la compétition. Un chien en défense (6e de l’ACB aux interceptions), bon passeur (5e de l’ACB) mais dont l’adresse extérieure n’a jamais été la qualité première. Son investissement en équipe de France lors des qualifications à la Coupe du monde a été apprécié ; il a été le seul des Bleus à participer aux 12 matches. Bref, à l’horizon de la trentaine, il confirme les espoirs placés en lui il y a une dizaine d’années. Rappel: il fut ainsi le MVP de l’Euro U20 en 2010.
4- Léo WESTERMANN – 1,98m, 26 ans, Zalgiris Kaunas
Stats Euroleague : 6,4 points, 35,6% à deux-points, 42,0% à trois-points, 2,8 passes
Chacun loue sa haute taille pour un meneur, son QI Basket, sa bonne adresse au-delà des 6,75m mais aussi compatit avec ses pépins physiques à répétition. On se souvient qu’en octobre 2017, l’Alsacien avait reçu une béquille qui avait touché une artère et qu’il avait frôlé l’amputation avant de revenir sur les terrains en janvier. Cette saison, il a joué 27 des 34 matches d’Euroleague plus 35 dans la ligue lituanienne. Il n’a toutefois que le 7e temps de jeu et la 7e évaluation d’une équipe une nouvelle fois championne de Lituanie et encore une fois -de justesse- dans le top 8 européen.
5- Frank NTILIKINA – 1,98m, 20 ans, New York Knicks
Stats NBA: 5,7 points, 33,7% aux tirs, 2,8 passes, 0,8 interception
Sa draft en 2017 avait provoqué un formidable buzz en France pour celui qui était considéré comme le meilleur junior européen de sa génération. Pensez, il était grand (1,98m), avec une envergure immense (2,16m), une tête bien faite, seulement 18 ans et les Knicks le draftaient en huitième position, un record national. Seulement, après deux ans d’exercice et des ouvertures, l’ancien Strasbourgeois n’a pas percé et sa place aux Knicks est menacée. Si l’on fait l’addition de son temps de jeu à la SIG et à New York, on s’aperçoit que « The French Prince » manque cruellement de vécu. De plus, son forfait pour favoriser une préparation individuelle à l’été 2018 l’a empêché de plus de mettre le pied à l’étrier avec les Bleus.
https://www.youtube.com/watch?v=JtwWetafdQI
6- Elie OKOBO – 1,90m, 21 ans, Phoenix Suns
Stats NBA : 5,7 points, 39,3% aux tirs, 2,4 passes
Signer un contrat de quatre saisons dont deux sont garanties pour un total de 6 millions de dollars est déjà une performance quand on est (tout en haut) au deuxième tour de la draft. Au final, le Bordelais a joué cette saison 53 matches en NBA et 9 en G-League où ses statistiques sont flatteuses -mais c’est un championnat si spécial : 18,1 points, 7,4 passes, 4,7 rebonds, mais seulement 29,4% de réussite à trois-points. En NBA, il a vécu une saison classique de rookie avec quelques étincelles (un record à 18 points, 7 passes, 5 rebonds) et beaucoup de sorties de banc. Encourageant.
7- Antoine DIOT – 1,93m, 30 ans, Valence Basket
Stats Euroleague : 4,0 points, 77,8% aux tirs, 1,3 passe en 11’
Après ses problèmes d’hernie discale à l’époque du Mans qui avaient mis en péril sa carrière, le Bressan a connu une période d’indisponibilité de 444 jours suite à une série de blessures articulaires puis musculaires… avant d’être touché en janvier par une lésion aux ischio-jambiers de la cuisse gauche. Cette saison, Antoine Diot n’a joué que 8 matches d’Eurocup et le double en ACB. Valence a gagné l’Eurocup mais il n’a totalisé que 40 minutes. Tout ses avatars ont coûté très cher à la carrière de celui qui était parti pour être le boss de l’équipe de France de l’ère post-Parker.
8- Théo MALEDON – 1,92m, 18 ans, LDLC ASVEL Lyon-Villeurbanne
Stats Eurocup : 7,1 points, 82,6% aux lancers, 2,1 passes
Tout a été dit et écrit sur le Villeurbannais qui va fêter ses 18 ans le 12 de ce mois. Son talent intrinsèque et sa maturité sont exceptionnels. Il lit le jeu comme un vieux routier et sa solidité émotionnelle est impressionnante. Il a su gagner la confiance de son coach Zvzedan Mitrovic et c’est ainsi que ses temps de passage sont bien supérieurs à ceux de Frank Ntilikina à Strasbourg et même de Tony Parker à son époque parisienne. La saison prochaine en Euroleague doit lui permettre de passer un cap supplémentaire et d’envisager un rang très élevé dans la draft 2020. Il est attendu dans le top 5.
9- Axel JULIEN – 1,85m, 26 ans, JDA Dijon
Stats BCL : 8,4 points, 35,2% aux tirs, 5,5 passes
Sa montée en régime a été progressive. MVP du championnat espoir en 2012, il a joué en Pro B et en Pro A avec Hyères-Toulon avant d’arriver à Dijon, il a été de l’équipe de France A’ avec Pascal Donnadieu avant d’être convoqué pour 8 matches en équipe de France à l’occasion des qualifications à la Coupe du monde (14’ et 5,6 d’évaluation en moyenne). C’est un combo guard athlétique que son coach Laurent Legname place souvent au côté de son MVP David Holtson. Il a fait des playoffs remarquables avec la JDA où son shoot à longue distance et aussi ses pénétrations furent une menace constante.
10- Antoine EITO – 1,86m, 31 ans, Le Mans SB
Stats BCL : 7,9 points, 34,3% aux tirs, 3,9 passes, 1,2 interception
C’est au Mans où il vient de conclure, en trois parties -et avec à chaque fois une halte à Orléans- une quatrième saison pleine plus quelques matches de playoffs et pour lequel il a re-signé jusqu’en 2022 que le Charentais a trouvé sa plénitude. Un homme de caractère apprécié pour ses commentaires pertinents qui est un crocodile en défense et dont les poussées d’adrénaline bonifient sa réussite à trois-points même si son adresse générale s’établit à un faible 35,4% en carrière. Meneur ou deuxième arrière, c’est selon. Faute d’être appelé en équipe de France 5×5, il va tenter cet été de gagner sa place chez les Bleus en 3×3.
11 – David MICHINEAU – 1,91m, 24 ans, Levallois Metropolitans
Stats Jeep Elite : 11,1 points, 39,7% à trois-points, 3,0 rebonds, 2,9 passes
Etre drafté par une franchise NBA (39e position en 2016 par New Orleans qui a ensuite cédé ses droits aux Clippers) fait que les regards se posent sur vous. Depuis l’ancien espoir de Chalon a changé trois fois de monture, passant à Hyères-Toulon, à Cholet puis à Levallois. Le séjour de l’Antillais dans le Maine-et-Loire n’avait pas été pleinement convaincant. A Levallois dans une cylindrée supérieure, ce combo athlétique a fait sensiblement mieux, son évaluation passant de 6,3 à 10,4. Il a notamment gagné en réussite à trois-points en atteignant 39,7% (+10,3%). Il doit s’affirmer comme un point guard.
12- Jonathan ROUSSELLE – 1,95m, 29 ans, Limoges CSP
Stats Eurocup : 5,9 points, 54,5% à deux-points, 3,7 passes
Décevant. Voici le qualificatif qui vient à l’esprit quand on évoque le séjour du Nordiste à Limoges. Ses prestations à Cholet avaient fait naître beaucoup d’espoirs mais il a été secoué par le parcours chaotique du CSP. Le changement de coach et l’arrivée de Jordan Taylor ont eu pour lui un effet négatif. Sur les 15 derniers matches, il n’a joué qu’une seule fois au moins 20 minutes contre 10 fois sur les 18 premiers matches. Son adresse à trois-points n’a jamais été aussi faible en pro. Ses 4 sélections hivernales en équipe de France sont une petite consolation.
13- Benoît MANGIN – 1,89m, 30 ans, ESSM Le Portel–
Stats Jeep Elite : 9,8 points, 42,4% à trois-points, 88,0% aux lancers, 5,0 passes
Au Portel depuis 2011, en Pro B puis en Jeep Elite, il fait preuve d’une rare fidélité à un club. Une blessure au pied qui avait nécessité une opération avait pourri sa saison 2017-18. Il s’est totalement requinqué effectuant sa meilleure saison parmi l’élite avec 11,8 d’évaluation et une progression en un an de 13% de réussite à trois-points prouvant qu’il a largement le niveau. Seuls Pierre-Etienne Drouault et lui seront encore à l’ESSM à la rentrée. Il en sera donc plus que jamais la pierre angulaire.
14- Frédéric BOURDILLON – 1,93m, 28 ans, Hapoël Eilat
Stats Israël : 8,3 points, 56,6% aux tirs, 2,2 rebonds
Profitant de sa double nationalité -il est juif par sa mère-, il a tenté l’aventure en Israël, d’abord au Maccabi Haifa et maintenant à l’Hapoël Eilat. Auparavant, il avait fait trois ans à l’INSEP, puis était passé par Antibes, Chalon, Charleville en N1, Rueil, avant un retour à Antibes. Eilat a terminé 4e de la saison régulière nationale et Frédéric Bourdillon a eu droit à 24’ de temps de jeu. De son équipe, c’est lui qui a pris le plus de shoots à trois-points (141) et qui en a réussi le plus (55), ce qui laisse deviner qu’il est autant un shooting guard qu’un meneur.
15- Edouard CHOQUET 1,88m, 31 ans, Fos Basket
Stats Jeep Elite : 7,3 points, 40,4% à trois-points, 5,1 passes
Fos a fait l’aller-retour Pro B/Jeep Elite mais son meneur de jeu ne peut être tenu comme responsable puisqu’il affiche pour cet exercice peu ou prou le même rendement que la saison précédente. Son adresse aux tirs est d’ailleurs quasiment la même en carrière dans les deux divisions. C’était la sixième saison en Provence pour ce natif de Limoges né en 1988 au moment où le CSP gagnait la Coupe des Coupes, qui s’était offert un intermède discret à l’ASVEL. A prouvé à travers des commentaires qu’il est un homme de conviction.
16- Abdoulaye NDOYE – 1,91m, 21 ans, Cholet Basket
Stats Jeep Elite : 6,1 points, 46,1% aux tirs, 3,6 rebonds, 2,7 passes, 1,4 interception
L’un des fruits de la fameuse école choletaise. Fils de Oumar, un ancien pro à Gravelines, Lorient et Nantes et qui fut un temps son coach au BCM. Un gros physique qui lui permet d’être polyvalent en défense en pouvant se mettre en travers des postes de 1 à 4. Son pourcentage de réussite, y compris à trois-points (38,4) s’est sensiblement amélioré depuis qu’il est passé pro. Abdou se présente à la prochaine draft NBA.
17- Jean-Baptiste MAILLE – 1,90m, 25 ans, Rouen MB
Stats Pro B : 9,7 points, 28,4% à trois-points, 4,9 rebonds, 4,5 passes, 1,4 interception
Le seul meneur de Pro B de notre top 20. Après sa saison à Fos-sur-Mer et un apprentissage au Portel et en N1, le Manceau d’origine avait de quoi faire sa place en Jeep Elite et c’est pourquoi Limoges l’avait signé comme backup. Seulement une rupture des croisés des ligaments du genou dès le mois d’août a mis tous ses plans par terre. Il n’est revenu en piste qu’en fin de saison et a dû repartir de presque zéro à Rouen. Beaucoup d’énergie, bon défenseur, un patron, qui a pris une large part dans l’excellente saison de Rouen.
18- Ludovic BEYHURST – 1,72m, 20 ans, SIG Strasbourg
Stats BCL : 0,7 point, 1/16 aux tirs, 1,5 passe en 10’
La puce française de la Jeep Elite. L’avoir dans ses jambes est un calvaire. Enormément de culot. Il avait été l’une des révélations de la précédente saison. Son pourcentage de réussite à trois-points en Jeep Elite (39,5) est beaucoup plus satisfaisant même si son apport demeure modeste (2,6 points en 14 min/moy). La SIG lui a donné la possibilité d’avoir du temps de jeu alors qu’il n’est qu’un espoir mais la marche est haute et un transfert dans un club moins huppé pour gagner des responsabilités paraît s’imposer.
19- Arthur ROZENFELD – 1,78m, 24 ans, JL Bourg
Stats Jeep Elite : 4,6 points, 38,9% aux tirs, 3,0 passes
Un petit format comme Ludovic Beyhurst et comme lui il n’a pas froid aux yeux. Formé à l’ASVEL. Il y a deux ans à Roanne (14,5 points, 4,4 passes), il avait laissé deviner que la Pro B était trop étroite pour lui mais son séjour à Chalon (2,8 points en 11’) avait sonné comme un retour sur terre. Pour la première de ses deux années de contrat à Bourg où il se retrouve backup de Garrett Sim comme à Boulogne, il a augmenté sa productivité avec un temps de jeu plus conséquent de près de 15 minutes. Il a notamment retrouvé sa précision aux lancers (57/69).
20- Rémi LESCA – 1,81m, 28 ans, Boulazac BD
Stats Jeep Elite : 5,3 points, 27,1% à trois-points, 54,4% aux lancers, 3,3 passes,
Le Landais a la réputation d’un arrière hargneux, qui aime Beaublanc et son public qui le transcendent, et aussi qui met de « gros shoots ». Seulement son peu d’adresse au-delà de la ligne à 6,75m prouve qu’il n’a pas toujours de bonnes positions. Sans doute son manque de qualités athlétiques. Sa moyenne à l’évaluation (4,2) en 8 ans de carrière en Jeep Elite atteste de ses limites. Sa maladresse aux lancers est troublante quand on sait qu’il était à 20/22 à Châlons-Reims en 2014-15.
Suivent:
Mathieu Guichard, 1,88m, 31 ans, Saint-Chamond (Pro B) |
Xavier Gaillou, 1,90m, 29 ans, Fos (Jeep Elite) |
[armelse]
1- Thomas HEURTEL – 1,89m, 30 ans, FC Barcelone
Stats Euroleague : 10,4 points, 45,0 à trois-points, 4,8 passes
Ses 44 d’évaluation (22 points, 11 passes) face à Badalone en playoffs attestent que le Biterrois est en plein boom même si ses stats sur la saison régulière de l’ACB sont en légère régression vis-à-vis de l’exercice précédent. Entre Vitoria, Anadolu Efes et le Barça c’est la huitième saison au plus haut niveau de l’Euroleague pour lui et on peut le féliciter pour la construction de sa carrière. Il était catalogué comme un meneur fougueux, instinctif, il a su canaliser son énergie tout en conservant sa créativité. Il y a quatre ans, il était la révélation de la Coupe du Monde en l’absence de Tony Parker. Il est plus que jamais l’héritier du maître au poste 1.
https://www.youtube.com/watch?v=sEkYmbdnYeM
2- Tony PARKER – 1,88m, 37 ans, Charlotte Hornets
Stats NBA: 9,5 points, 25,3% à trois-points, 3,7 passes
Le meilleur joueur français de tous les temps vient d’annoncer qu’il prend sa retraite sportive. 37 ans est un bel âge pour ranger les baskets et se consacrer plus encore à son rôle de président de l’ASVEL. Même s’il n’a joué que 56 matches, aucun comme titulaire, aucun à partir du 17 mars, que sa réussite à trois-points est tombée de 41,5% à 21,5% en trois ans, sa production chiffrée aux Hornets n’est pas tout de même pas si vilaine. Mais pas facile après 17 saisons aux Spurs et trois titres NBA de se retrouver dans un rôle subalterne dans une équipe qui est exclue des playoffs.
[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photos: Euroleague, Eurocup, FIBA, Metropolitans, Fos B, LNB, Cholet Basket, BBD.
[arm_restrict_content plan= »unregistered, »
type= »show »][arm_setup id= »2″
hide_title= »true »][/arm_restrict_content]