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Paul Lacombe (Monaco) : « Notre meneur Aaron Craft va faire peur à plus d’un joueur »

Lundi, c’était jour de media day à Monaco. L’occasion de rencontrer la recrue française phare de la Roca Team, Paul Lacombe, en provenance de Strasbourg, élu Joueur ayant le plus progressé la saison dernière en Pro A.


Lundi, c’était jour de media day à Monaco. L’occasion de rencontrer la recrue française phare de la Roca Team, Paul Lacombe, en provenance de Strasbourg, élu Joueur ayant le plus progressé la saison dernière en Pro A.

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Quand on voit les résultats sportifs, le cadre de vie, les possibilités financières, est-il possible de résister à une offre de Monaco ?

Vous le voyez bien, je ne suis pas là par hasard ! Mes intentions à la base étaient de rester à Strasbourg pour beaucoup de choses. La vie était belle là-bas pour moi et ma compagne. Mais, malgré tout, quand on a une belle offre financière avec ce cadre de vie, dans une place qui monte dans le basket français, c’est intéressant. Il faut savoir aussi que j’ai de la famille ici et s’en rapprocher est aussi un argument valable. On verra ce qu’il adviendra mais je me sens bien.

Où êtes-vous installé, en France ?

Oui, à Beausoleil. Peut-être qu’un ou deux joueurs sont sur Monaco, pas plus.

Quand on est basketteur professionnel, peut-on profiter du cadre de vie de la Côte d’Azur ou c’est uniquement pour la femme et les enfants ?

Bien sûr que non. Déjà quand on se lève le matin, quand on voit la mer et qu’on a le soleil tous les jours, ce n’est pas parce qu’on va bosser, dans une salle quatre ou cinq heures par jour, qu’on ne peut pas en profiter, au contraire. Ça aide énormément à se lever, à être de bonne humeur tout au long de la journée. On en profite peut-être un peu moins que les autres, demain je ne vais pas passer ma journée à la plage, mais ne serait-ce que se balader au soleil, c’est déjà une énorme différence.

Etes-vous reconnu en ville ?

Beaucoup moins qu’à Strasbourg. On m’a souhaité une ou deux fois une bonne saison. Mais même à Strasbourg, on n’était pas bousculé, on n’est pas des footballeurs. Je me demande d’ailleurs si les footballeurs sont reconnus à leur juste valeur ici à Monaco. Pas sûr.

Que pensez-vous des installations sportives comparativement aux autres clubs que vous avez fait ?

On sent que le club a grandi très vite, qu’il est arrivé au premier plan de la Pro A plus vite que ses moyens. La salle est très bien mais c’est vrai, par exemple, que les vestiaires sont beaucoup plus petits que ceux que j’ai connu dans le passé. Ce n’est pas pour me la raconter mais j’ai connu deux clubs, l’ASVEL et Strasbourg, qui sont très professionnels, que ce soit sur et en dehors du terrain. Quand on me parle de clubs de Pro B mais aussi de certains de Pro A, je me rends compte que c’est très différent. Ici, il y a des progrès à faire mais on sent qu’ils sont dans la bonne voie. Ils travaillent tous pour arriver à être les meilleurs partout.

La salle a déjà trente-deux ans ?

La salle, je la trouve très bien. Le parquet est très bien. (Il rit car Bangaly Fofana vient de le chambrer). Apparemment, je ne disais pas ça les autres années ! Je le répète, moi qui la vois tous les jours, la salle est très bien.

Avec les changements très importants dans les rosters, arrivez-vous à ce moment de l’année à vous y retrouver dans les 17 équipes de Pro A ?

Ce n’est pas évident. Je suis beaucoup le basket, tous les transferts, et on en oublie toujours un ou deux. Par exemple, je ne pourrai pas donner tous les noms de l’équipe de Pau-Orthez. Si on me donne la feuille des joueurs, je vais me dire « ah !, c’est vrai, il y a tel joueur qui a signé ici, untel là, etc. » On verra quand la soirée aura commencé, après deux ou trois matches, on pourra se projeter par rapport à ça.

Et ses équipiers ? Il faut combien de temps pour se familiariser avec eux, sur le plan basket et sur le plan humain ?

Toute la présaison aide énormément. On est beaucoup ensemble, en général davantage que durant la saison. Après, il faut un ou deux mois supplémentaires pour être au mieux avec ses coéquipiers, pour les connaître. Les premiers matches se jouent généralement sur l’envie, la détermination, la dureté, plus que sur la propreté du jeu. En général, il y a toujours le timing qui manque, un peu la connaissance de l’autre.

« Le coach prend les qualités des joueurs et il essaye de les sublimer dans ces qualités. Il ne veut pas inventer de nouvelles choses pour un joueur »

Parmi les nouveaux étrangers, lequel vous a le plus épaté depuis la rentrée ?

Notre meneur Aaron Craft m’a impressionné. C’est un style de jeu un peu particulier, c’est un très bon défenseur, qui peut apporter des points mais ce n’est pas un scoreur. Je pense que les connaisseurs de basket vont être impressionnés par sa capacité à tenir les joueurs. Je suis époustouflé à chaque fois par ce qu’il est capable de faire. Et il me disait que lorsqu’il était plus jeune, à la fac, c’était encore pire. Je crois que ça va être la bonne surprise car je ne suis pas sûr qu’il soit connu de tout le monde dans notre championnat. Il va faire peur à plus d’un joueur.

Comment est le coach, Zvezdan Mitrović ? Moins bourru qu’il en a l’air ? Il a vraiment séduit le milieu du basket français depuis qu’il est arrivé.

Il connaît le basket. Il n’est pas du genre à vouloir passer par quatre chemins pour réussir quelque chose. C’est ça qui est intéressant. Selon ce qu’il m’a expliqué et selon ce que je vois, il prend les qualités des joueurs et il essaye de les sublimer dans ces qualités. Il ne veut pas inventer de nouvelles choses pour un joueur. Par exemple, il m’a raconté que Yakuba (Ouattara) savait faire deux ou trois choses et qu’il lui demandait de les faire tout le temps, pas quatre ou cinq. Et ce que l’on retient de Yakuba, c’est qu’il était capable de shooter, qu’il a des qualités athlétiques incroyables, qu’il peut jouer dans le dos de la défense. Il était très fort pour ça mais malgré tout, on ne lui demandait pas forcément de jouer des pick and roll, de faire des passes. Je pense que c’est pour ça que le coach séduit beaucoup de gens. Il est tellement passionné par le jeu que c’est pour ça qu’il s’énerve aussi facilement. Il ne supporte pas que l’on puisse se tromper contre lui, contre son équipe.

Il a eu la saison dernière une vingtaine de fautes techniques sifflées contre lui. C’est colossal !

Le basket pour lui, c’est une passion et il veut le meilleur pour son équipe. On connait les Serbes (NDLR: Zvezdan Mitrović est monténégrin), ils ont des tempéraments assez secs. De mon point de vue, c’est là le problème.

« Je suis un arrière qui aime avoir la balle en mains, qui aime jouer comme un meneur mais aussi en poste 3, fighter avec les gros »

Yakuba Ouattara est venu ici avec quelques atouts. Sans vouloir vous flatter, ce qui marque chez vous c’est le jeu complet. Dans quels domaines pensez-vous progresser ? Le seul tort dans votre jeu n’est-il pas que vous soyez un peu petit dans le sens que vous êtes un swingman, qui aime prendre des rebonds, aller à l’intérieur…

Ce qui s’est passé, c’est que depuis l’année dernière, j’ai réussi à épurer mon jeu ce que je ne faisais pas avant. Ces qualités que j’ai depuis un moment étaient faussées par toutes les balles que je perdais, ces conneries que je faisais bêtement et depuis l’année dernière j’ai donc épuré mon jeu et du coup on peut mieux voir mes qualités intrinsèques. Il ne me manque pas forcément de la taille car j’arrive à faire des choses avec ma taille et mon gabarit. C’est vrai que je sais faire beaucoup de choses et ce qui est bien dans cette équipe c’est que pour l’instant le coach me laisse beaucoup de liberté. Je ne vois pas pourquoi ça changerait.

Vous jouez essentiellement à quel poste ici ?

En arrière. Un arrière qui peut se décaler. Un trois. C’est ça qui est bien, il me laisse vraiment jouer mon jeu. Je suis un arrière qui aime avoir la balle en mains, qui aime jouer comme un meneur mais aussi en poste 3, fighter avec les gros. Le coach me laisse la liberté et ça j’adore.

Avez-vous l’ambition de jouer en novembre les qualifications pour la Coupe du Monde 2019 ?

Ça a toujours été un objectif à long terme, à court terme, mais là je n’y pense pas du tout. Je pense à aider mon équipe le mieux que je pourrai et essayer sur un plan individuel de faire une bonne saison pour encore progresser car je sais que je peux le faire. Et si j’aide mon équipe à gagner, à être bon sur le plan individuel, je ne vois pas pourquoi alors je n’aurais pas ma chance durant ces fenêtres. Mais pour l’instant, j’ai d’autres choses à penser.

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Quand on voit les résultats sportifs, le cadre de vie, les possibilités financières, est-il possible de résister à une offre de Monaco ?

Vous le voyez bien, je ne suis pas là par hasard ! Mes intentions à la base étaient de rester à Strasbourg pour beaucoup de choses. La vie était belle là-bas pour moi et ma compagne. Mais, malgré tout, quand on a une belle offre financière avec ce cadre de vie, dans une place qui monte dans le basket français, c’est intéressant. Il faut savoir aussi que j’ai de la famille ici et s’en rapprocher est aussi un argument valable. On verra ce qu’il adviendra mais je me sens bien.

Où êtes-vous installé, en France ?

Oui, à Beausoleil. Peut-être qu’un ou deux joueurs sont sur Monaco, pas plus.

Quand on est basketteur professionnel, peut-on profiter du cadre de vie de la Côte d’Azur ou c’est uniquement pour la femme et les enfants ?

Bien sûr que non. Déjà quand on se lève le matin, quand on voit la mer et qu’on a le soleil tous les jours, ce n’est pas parce qu’on va bosser, dans une salle quatre ou cinq heures par jour, qu’on ne peut pas en profiter, au contraire. Ça aide énormément à se lever, à être de bonne humeur tout au long de la journée. On en profite peut-être un peu moins que les autres, demain je ne vais pas passer ma journée à la plage, mais ne serait-ce que se balader au soleil, c’est déjà une énorme différence.

Etes-vous reconnu en ville ?

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Photos: Charly Gallo – Direction de la Communication

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