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+40. Une tornade orange s’est abattue sur le BCM Gravelines

Le Mans est entré dans la saison à fond la caisse et Gravelines s’est retrouvé les quatre fers en l’air. 103-63. Qui pouvait imaginer un tel dénouement ? Que faut-il en conclure ?

Le Mans est entré dans la saison à fond la caisse et Gravelines s’est retrouvé les quatre fers en l’air. 103-63. Qui pouvait imaginer un tel dénouement ? Que faut-il en conclure ?

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Que les supporters de Nanterre soient rassurés ! On a retrouvé LEUR Mykal Riley. Celui du temps où il enchantait le palais des sports Maurice-Thorez par ses paniers primés, ses cavalcades et ses acrobaties. C’est lui qui a donné le « la » au MSB en s’offrant, sur un coast to coast conclu par un panier dos au cercle assorti d’un lancer, un 14e points lors des 13 premières minutes avant de céder le flambeau à ses équipiers. Il s’est concentré sur les rebonds (6) et les passes (7).

Que les supporters du Mans soient heureux ! Le visage de l’équipe façonnée par Eric Bartecheky est autrement plus séduisante que celle d’Erman Kunter qui non seulement n’est pas parvenue la saison dernière à poursuivre une série de vingt participations aux playoffs mais en plus dont le jeu était franchement rébarbatif. Même si évidemment, elle ne laissera pas chaque semaine son rival à 40 points.

Que les supporters de Gravelines soient inquiets! Ce qu’ont vu hier soir les cinq milliers de spectateurs à Antarès n’est pas joli-joli.

« La honte ! ». C’est ainsi que Jean-Michel Mipoka a qualifié la production de son équipe. « Il n’y a pas d’autre mot. On n’est pas prêt du tout pour le premier match de la saison. On est à la rue partout. Le jeu que l’on a produit aujourd’hui n’a pas le niveau de la Pro A. A nous de nous réveiller et de passer la première car sinon on va rester dans les starting blocks toute l’année. »

On a vu une seule fois le BCM réagir. Mené un moment 10-19, il a remis les compteurs à zéro (22-22) et est même passé en tête (26-24) un court moment. On se disait que le puissant Adam Mokoka (1,91m, 19 ans) allait monter en grade cette saison. Et puis, pchitt, plus rien.

« Je ne pense pas qu’on a lâché ce match, on a été dépassé », s’autocritiquait Jean-Michel Mipoka qui comme D.J. Cooper retrouvait à cette occasion en face de lui Eric Bartecheky, son coach à Pau. « On n’a pas su réagir. Le fait de louper des tirs à un moment donné, plein de choses s’accumulent. Dans l’engagement défensif on aurait pu faire beaucoup mieux. Ils ont marqué 103 points, c’est beaucoup trop. Ce n’est pas possible. Je suis surpris car ce n’est pas notre identité, ce que l’on veut montrer sur le terrain. Je suis déçu. Maintenant ce n’est que le premier, en espérant que ça nous fasse comprendre le niveau d’exigence que l’on doit avoir sur le terrain de Pro A pour être à la hauteur de nos ambitions. »

D.J. Stephens sera le favori des highlights de la saison

Est-ce Gravelines qui était vraiment faible ou Le Mans franchement fort ? Les prochaines semaines apporteront la réponse à cette question d’actualité.

Le MSB a quoiqu’il en soit démontré qu’outre Mykal Riley il a dans son carquois de nombreuses flèches empoisonnées. C’est le meilleur de Pape-Philippe Amagou (16 points) qu’il a été donné de voir et on a eu aussi confirmation que Youssoupha Fall et ses 2,21m seront parfois une arme de destruction massive dans la peinture. Vingt secondes ont symbolisé son impact et aussi son péché mignon quand il a dunké rageusement, puis contré Jean-Michel Mipoka, réalisé un superbe hook shoot avant de… commettre sa deuxième faute.

De Youssoupha Fall, on reparlera très vite et de long en large. Comme de D.J. Stephens. L’Américain à la barbichette est arrivé avec la réputation d’être considéré par certains experts américains comme le plus formidable dunkeur en match hors NBA. Hier soir, il a tout d’abord mis ses bonds de Marsupilami au service de la défense avant de réaliser quelques voltiges aériennes qui en feront LE favori d’Antarès et aussi des highlights de la saison de Pro A.

« C’est drôle car c’est lui qui a le record de détente en NBA et il a battu le record de Kenny Gregory avec qui j’ai joué aussi », faisait remarquer Pape Philippe Amagou. Précision : c’est avec Gregory que Le Mans fut champion de France en 2006.

Mais, au final, plus que les individualités, c’est l’ensemble du collectif manceau qui a impressionné, la circulation de la balle, la défense, la pugnacité. Ainsi si D.J. Cooper a réalisé 13 passes décisives –et c’est une performance vue que son équipe n’a marqué que 63 points-, il n’a pas été personnellement un danger offensif (5 points), bien tenu par ses vis-à-vis manceaux. La pâle production de Quentin Serron (-2 d’évaluation), qui sort pourtant d’un bon Euro avec la Belgique, est symbolique des errements des Gravelinois.

Record de rebonds de tous les temps pour le MSB

L’écart était de 20 points à la mi-temps et il n’a cessé de grandir pour atteindre le double vingt minutes plus tard. Cela faisait mal au cœur de voir ainsi le BCM qui, selon l’expression consacrée à bu le calice jusqu’à la lie. Le public a fait une ola, sa demande de passer la barre des 100 points –une incantation d’un autre temps- a été exaucée –c’est Youssoupha Fall qui a été l’exécuteur- et les quarante points d’écart ont été atteint sur un dunk de l’espoir Mel Esso Essis.

Après un tel match vous pouvez puiser dans la feuille de statistiques des chiffres à donner le tournis. Ainsi le MSB a dominé le BCM au rebond 51 à 22 ! Si l’on en croit le site ProBallers, il s’agit ni plus ni moins du record du club en Pro A. A l’évaluation, cela donne 145 à 56. Une seule fois les Manceaux ont déjà fait mieux (156) contre Brest en 2006. Un indice qui plaît à tous les coaches : à la mi-temps, le MSB n’avait perdu qu’un ballon (12 au total mais surtout en raison de tentatives d’exploits artistiques pour plaire à l’assemblée).

« C’est évidemment une très dure soirée pour nous », lâchait après le match Julien Mahé forcément groggy après cette débandade pour sa première soirée comme head coach de Pro A. « On a vu une très belle équipe du Mans contre laquelle on n’a pas pu rivaliser. On a eu un début de match qui n’était pas si mauvais. On a cependant laissé Le Mans rapidement prendre confiance sur des tirs en transition. C’est ce qui s’est passé à peu près tout le match. On a un gros trou d’air en fin de deuxième quart où une fois de plus on les laisse jouer en transition, rapidement. Bien sûr, c’est difficile avec trois, quatre joueurs à deux fautes du coup ils sont un peu sur le reculoir dans la fin du deuxième quart-temps. Allié à la réussite du MSB, ça a fait un écart. Je regrette vraiment que l’on n’est pas un peu réagi en deuxième mi-temps, en respectant les fondamentaux de base : le repli défensif. Ce soir sur le repli défensif, c’est juste pas possible. »

Réaction contre Dijon?

Une telle différence de quarante points n’est évidemment que conjoncturelle mais elle doit conduire à une rapide introspection du côté du BCM.

« On ne peut pas sortir de ce match indemne », commentait Julien Mahé. « On va se regarder dans le miroir et trouver les bonnes explications. Si on fait juste l’effort de replier, on va régler pas mal de problèmes. Ce soir, vous avez vu un concours de dunks, c’est super. Je pense quand même que l’on peut faire un peu plus d’efforts que ça. Après ça reste un premier match. Evidemment c’est une claque mais jouer mardi n’est pas une mauvaise chose, c’est sûr. On va jouer contre une équipe (NDLR: la JDA Dijon) en confiance. Il faut voir notre qualité de réaction. J’ose espérer qu’on n’arrivera pas dans le même état d’esprit devant notre public. »

A l’inverse, le MSB n’a pas intérêt à se croire trop beau et d’ailleurs Pape-Philippe Amagou et Eric Bartecheky regardaient déjà plus loin que le tableau d’affichage.

« Il ne faut pas s’enflammer, ce n’est qu’un premier match », certifiait le capitaine manceau. « On sait comment est le championnat, serré. On sait que mercredi à Monaco ça sera différent. On va en profiter ce soir mais c’est l’histoire d’un match. Il faut rester prudent mais c’est déjà un bon début. »
« On s’attendait à avoir un relâchement, que l’équipe en face revienne. C’est souvent le scénario quand il y a un peu d’avance. Mais là on a réussi à bien débuter le troisième quart-temps et à creuser l’écart », notait le coach manceau qui reprenait la même formule que son joueur. « Mais c’est l’histoire d’un match. On a fait aussi énormément d’erreurs et il faut qu’on travaille. Ce n’est que le début du championnat. Il faut se projeter sur le prochain match, Monaco à Monaco. Quand on connait la qualité de l’effectif, ça ne va pas être la même histoire. »

C’est effectivement après trois ou quatre journées que l’on peut faire un vrai premier point de la situation. Il reste que les deux équipes et le public se souviendront longtemps de ce premier assaut.

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Que les supporters de Nanterre soient rassurés ! On a retrouvé LEUR Mykal Riley. Celui du temps où il enchantait le palais des sports Maurice-Thorez par ses paniers primés, ses cavalcades et ses acrobaties. C’est lui qui a donné le « la » au MSB en s’offrant, sur un coast to coast conclu par un panier dos au cercle assorti d’un lancer, un 14e points lors des 13 premières minutes avant de céder le flambeau à ses équipiers.

Que les supporters du Mans soient heureux ! Le visage de l’équipe façonnée par Eric Bartecheky est autrement plus séduisante que celle d’Erman Kunter qui non seulement n’est pas parvenue la saison dernière à poursuivre une série de vingt participations aux playoffs mais en plus dont le jeu était franchement rébarbatif. Même si évidemment, elle ne laissera pas chaque semaine son rival à 40 points.

Que les supporters de Gravelines soient inquiets! Ce qu’ont vu hier soir les cinq milliers de spectateurs à Antarès n’est pas joli-joli.

« La honte ! ». C’est ainsi que Jean-Michel Mipoka a qualifié la production de son équipe. « Il n’y a pas d’autre mot. On n’était pas prêt du tout pour le premier match de la saison. On était à la rue partout. Le jeu que l’on a produit aujourd’hui n’a pas le niveau de la Pro A. A nous de nous réveiller et de passer la première car sinon on va rester dans les starting blocks toute l’année. »

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