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Quand la légende Alexandre Gomelski découvrit des extra-terrestres à Limoges

Décédé en 2005, Alexandre Gomelski aurait eu 90 ans le 18 janvier prochain. C’est une sommité du basket européen qui a notamment été le coach de l’URSS championne olympique en 1988, deux fois championne du monde et plusieurs fois championne d’Europe. Il a aussi remporté quatre coupe des clubs champi

Décédé en 2005, Alexandre Gomelski aurait eu 90 ans le 18 janvier prochain. C’est une sommité du basket européen qui a notamment été le coach de l’URSS championne olympique en 1988, deux fois championne du monde et plusieurs fois championne d’Europe. Il a aussi remporté quatre coupe des clubs champions.

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Le CSKA Moscou va l’honorer lors d’un match en janvier qui va opposer les Légendes du CSKA contre les Légendes d’Europe. Le Français Antoine Rigaudeau a été convié aux agapes en compagnie de Andrei Kirilenko, Igor Koudeline, Sergey Panov, Eugene Kisourine, Valery Dayneko, Sergei Bazarevich, Julius Nwosu, Nikita Morgunov, Gordan Giricek, Ramunas Siskauskas, Matjaz Smodis, Theodoros Papaloukas, Gintaras Einikis, Andrei Fetisov, Igor Kurashov, Dejan Bodiroga, Sasha Danilovic, Gregor Fucka, Pierluigi Marzorati, Mikhail Mikhailov, Oded Kattash, Mirsad Turkan, Ibrahim Kutluay, Fragiskos Alvertis, Radoslav Nesterovich JR Holden, Marcus Brown, Markus Webb, Arvydas Sabonis, et Hedo Turkoglu.

Les coaches seront Stanislav Eremine, Dusan Ivkovic et Ivan Edeshko.

Quel plateau !

On en profite pour publier cette rétro (parue dans Basket Hebdo en 2016) qui évoque le passage d’Alexandre Gomelski au Limoges CSP. C’était… baroque…

« Il faudrait tout ce magazine pour écrire le CV d’Alexandre Gomelski. En résumé, il est considéré comme le père du basket moderne en URSS, ce fut le coach vainqueur des trois premières Coupe des Champions – l’équivalent de l’Euroleague – avec l’ASK Riga, et une autre avec le CSKA Moscou et de quinze titres nationaux. Avec l’équipe nationale soviétique, il remporta sept titres de champion d’Europe, deux championnats du monde et une médaille d’or aux J.O. (1988), une autre d’argent (1964) et deux de bronze (1968 et 1980). Gomelski était juif et en 1972, il était toujours le sélectionneur de l’équipe soviétique mais ne put conduire Sergueï Belov and Co au titre olympique car le KGB lui avait retiré son passeport de peur qu’il s’enfuit en Israël.

C’est ce monstre sacré du basket-ball également colonel dans l’Armée Rouge qui, après un passage à Tenerife, débarqua au cours de la saison 1990-91, à 62 ans et avec un anglais poussif, au Limoges CSP en remplacement de l’assistant Olivier Veyrat, qui avait lui-même succédé à l’Américain Bill Sweek qui n’avait tenu que 9 matches.

Le passage du vénérable Gomelski fut fantomatique. Le Colonel avait toujours fait preuve d’autorité sinon d’autoritarisme, mais comment faire passer un message dans un pays occidental dont on ne parle pas la langue ? Ses méthodes n’étaient-elles pas aussi d’un autre âge ? « Avant un entraînement, il nous dit 2-3 mots de français puis il parle avec 30 mots d’anglais », témoigna Stéphane Ostrowski. Gomelski donnait des consignes qui ne se traduisaient pas sur le terrain. C’est ainsi que le CSP peina en championnat et se fit éliminer de la poule du championnat d’Europe des clubs avec notamment une déroute à Kingston, 77-96. « Il nous dit rien après les défaites sans doute parce qu’il n’a pas l’habitude de perdre », constata Michael Brooks.

Gomelski était un loup solitaire capable de complètement craquer. Des joueurs le virent effondré et pleurer dans les vestiaires après une défaite à Gravelines. Gros malaise. Les noms de Francis Jordane, entraîneur des Bleus, et de Chris Singleton firent leur apparition dans la presse pour lui succéder au plus vite. On annonça son départ prochain pour les États-Unis. En fait, Alexandre Gomelski ne fut pas réellement débarqué mais… Olivier Veyrat reprit le flambeau sur le banc. Et Limoges parvint en finale du championnat où il échoua une manche à deux face à Antibes. « Quand il (Veyrat) a pris l’équipe en novembre, elle a vite été mieux alors pourquoi l’avoir changé, c’était stupide », maugréa le meneur Valéry Demory. C’est ainsi que prit fin en queue de poisson la carrière de coach de ce Russe bardée de médailles qui a dû croire qu’il était tombé chez les extra-terrestres. »

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Le CSKA Moscou va l’honorer lors d’un match en janvier qui va opposer les Légendes du CSKA contre les Légendes d’Europe. Le Français Antoine Rigaudeau a été convié aux agapes en compagnie de Andrei Kirilenko, Igor Koudeline, Sergey Panov, Eugene Kisourine, Valery Dayneko, Sergei Bazarevich, Julius Nwosu, Nikita Morgunov, Gordan Giricek, Ramunas Siskauskas, Matjaz Smodis, Theodoros Papaloukas, Gintaras Einikis, Andrei Fetisov, Igor Kurashov, Dejan Bodiroga, Sasha Danilovic, Gregor Fucka, Pierluigi Marzorati, Mikhail Mikhailov, Oded Kattash, Mirsad Turkan, Ibrahim Kutluay, Fragiskos Alvertis, Radoslav Nesterovich JR Holden, Marcus Brown, Markus Webb, Arvydas Sabonis, et Hedo Turkoglu.

Les coaches seront Stanislav Eremine, Dusan Ivkovic et Ivan Edeshko.

On en profite pour publier cette rétro (parue dans Basket Hebdo en 2016) qui évoque le passage d’Alexandre Gomelski au Limoges CSP. C’était… baroque…

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Photo: CSKA

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