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Maxime Boubert, 25 ans et plus jeune arbitre de Pro A

A 25 ans et seulement six années d’expérience dans l’arbitrage, Maxime Boubert est, sans surprise, le plus jeune arbitre de Pro A. Interrogé par Ref’mate, il a raconté les coulisses de cette ascension fulgurante.

A 25 ans et seulement six années d’expérience dans l’arbitrage, Maxime Boubert est, sans surprise, le plus jeune arbitre de Pro A. Interrogé par Ref’mate, il a raconté les coulisses de cette ascension fulgurante.

« Mes débuts avec l’arbitrage ont mal commencé car je râlais beaucoup et plus jeune j’ai pris quelques fautes techniques. Pour me sensibiliser, mon club m’a alors demandé d’arbitrer des matchs le week-end et de m’inscrire à la formation départementale. ​J’y ai pris goût mais ce n’était pas ma priorité, j’adorais jouer et le jeu passait avant l’arbitrage. J’étais donc partagé entre deux activités réunies dans une même et seule passion. Mon investissement dans l’arbitrage est, je pense, un concours de circonstances. Pour « la petite histoire » : avec mon équipe de Sannois Saint Gratien, nous étions qualifiés en quart de coupe France et au même moment j’étais également appelé à participer à un stage de détection quelques semaines plus tard, qui tombait le week-end des demi-finales de coupe de France. Malheureusement ou heureusement, nous avons perdu les quarts de quelques points et cette défaite a été dure à encaisser. Néanmoins, cela m’a donc permis de participer au stage d’arbitrage, qui a été pour moi une révélation et m’a fait prendre conscience de la carte à jouer dans l’activité. Aujourd’hui, me voilà arbitre de pro A. Pour moi, l’arbitrage a été le moyen de découvrir beaucoup de choses, cette activité a joué le rôle d’école de la vie. »

A côté de ça, Maxime Boubert cumule également deux emplois à mi-temps.

« Par ailleurs, j’ai deux métiers à mi-temps. Tout d’abord, je travaille dans un collège en tant qu’Assistant d’Education puis dans un club de basket au BCFPB (Basket Club Franconville Plessis Bouchard). J’ai la chance d’avoir deux employeurs très compréhensifs de mon activité, qui me libèrent systématiquement pour arbitrer. »

En commençant l’arbitrage, il n’avait absolument pas pour ambition de fouler les parquets professionnels.

« Je me souviens, avec un de mes amis arbitres (Yacine) que nous nous étions fixés, à nos débuts, le niveau NM3/NM2. J’étais donc très loin de m’imaginer un jour arbitrer à un tel niveau et surtout 6 année après avoir commencé. Lorsque je suis arrivé en NM2, j’ai voulu me donner les moyens d’atteindre la PRO A. J’ai beaucoup travaillé et je suis heureux aujourd’hui d’y être arrivé. C’était une fierté et je suis fier de représenter mon club (Saint leu la forêt), mon département (95) ainsi que la Ligue IDF au plus haut niveau. J’ai passé l’examen départemental à 15 ans​ pour officier la saison suivante à ce niveau. À 17 ans, j’accède à l’échelon régional. Par la suite, je suis promu en NM3 à 18 ans mais je n’arbitre que 3 matchs cette saison-là suite à une blessure, malgré ça j’ai la chance d’intégrer la NM2 à 19 ans. À 21 ans, j’intègre le haut niveau via la NM1 et dans la même saison je suis testé sur quelques matches de PRO B. Dès la saison suivante, à 22 ans, j’ai l’immense plaisir de goûter à la PRO A en étant dans la passerelle avec la PRO B. J’entame donc ma 3ème saison à ce niveau. »

Qu’est-ce qu’un bon arbitre selon lui ?

« Quelqu’un qu’on ne remarque pas pendant la rencontre, qui doit avoir une bonne connaissance du jeu afin de savoir ce qui est bon de siffler ou non de manière à rester le plus cohérent possible. Il doit être humble et au service du jeu. Un bon arbitre c’est aussi quelqu’un qui véhicule une bonne image sur et en dehors des terrains. »

Installé dans le paysage de la Pro A, Maxime Boubert se fixe désormais de nouveaux objectifs.

« Je suis encore jeune, donc j’essaie de me fixer plusieurs objectifs :

À court terme, je vais travailler dur pour postuler à la prochaine session qui délivre les licences FIBA. Elle aura lieu en 2019.

À moyen terme, j’envisage de participer au plus grand championnat Européen tout en continuant de devenir un arbitre reconnu dans les divisions françaises.

Pour finir, je vais travailler dur pour essayer d’atteindre les compétitions reines comme les championnats d’Europe, du Monde voire les JO.

Après, mon rêve serait un jour de fouler un parquet NBA…​ »

Photo : MSB

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