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Euroleague: Le CSKA Moscou va perdre plus de 5,5 millions d’euros

Pour Sportrbc, le président du CSKA Moscou Andrei Vatutine a fait un point financier sur son club, toujours champion d’Europe en titre, n’hésitant pas comme à l’accoutumé à livrer quelques chiffres.

Pour Sportrbc, le président du CSKA Moscou Andrei Vatutine a fait un point financier sur son club, toujours champion d’Europe en titre, n’hésitant pas comme à l’accoutumé à livrer quelques chiffres.

A propos des salaires des joueurs en Euroleague:

« Tous les clubs manquent maintenant d’une partie rentable, car personne ne vend de billets, de droits de diffusion. Nous vendons des memorabilia (souvenirs) au minimum. Aujourd’hui, nos dépenses sont les salaires des employés. Désormais, tous les clubs de l’Euroleague ne paient pas de salaires à leurs basketteurs et entraîneurs, car des négociations ont eu lieu depuis plusieurs semaines entre le syndicat des joueurs et la direction de la compétition pour trouver un dénominateur commun. Tout le monde comprend que personne ne peut compter sur des paiements à 100%. Jusqu’à ce qu’un consensus soit atteint, il n’y aura pas de paiement. Il me semble important que 11 clubs de l’Euroleague soutiennent la position de ne pas payer les salaires sans un accord consolidé. Je pense que d’ici environ deux semaines, un accord sera conclu et les basketteurs recevront des salaires. La perte des joueurs sur une base mensuelle sera peut être d’au moins 20%, mais pas plus de 35–40%. »

A propos de l’affaiblissement du rouble et des effets économiques du coronavirus :

« La situation est comme dans le film avec Jean-Claude Van Damme, « Double Strike » (NDLR: un film d’action tourné par Sheldon Lettich). J’espère vivre pour voir le jour où notre rouble remontera. Mais je suis pessimiste en la matière. Oui, nous concluons des contrats en euros ou en dollars et payons en roubles, donc les coûts salariaux augmenteront de 20 à 25%. Les conséquences d’une pandémie seront plus difficiles à surmonter. Une pandémie pousse l’économie dans une impasse, rien ne fonctionne. C’est impossible à prévoir quand ça va re-fonctionner. L’inconnu est la chose la plus désagréable de cette histoire. Et nos fans en plus sont à la maison, potentiellement en passe perdre leurs emplois, de perdre des revenus. Cela signifie que la prochaine fois, ces gens ne pourront pas acheter de billet pour le match. »

A propos des contrats de sponsoring durant la crise :

« La société Norilsk Nickel (NDLR: une société russe spécialisée dans l’exploitation et la transformation du nickel et du palladium et qui assure pas moins des 3/4 de la production mondiale), en plus du parrainage, est propriétaire du club. Et en toutes périodes de crise, nous avons trouvé un langage commun avec eux. Quant aux autres sponsors, je pense que cette saison toutes leurs obligations seront remplies. C’est difficile à prévoir pour la prochaine saison. Nous avons eu de nombreuses années de coopération fructueuse avec Aeroflot. Nous nous rendons compte des difficultés rencontrées par Aeroflot et, bien sûr, je veux pourtant être optimiste quant à la poursuite des relations avec la compagnie aérienne. Mais je suis toujours réaliste et je comprends que ce sera difficile pour eux. Cette saison, nous allons donc assurer la continuité et il y aura assez d’argent. Je pense que les pertes du club cette saison ont atteint 450 millions de roubles (5,6M€), et ce qui se passera ensuite est presque impossible à prévoir. »

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