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Interview – Valéry Demory (coach ASVEL): « C’est cette année, je pense, où Marine Johannès va passer un grand cap »

La saison de Ligue Féminine démarre ce vendredi pour de bon avec la finale de la Coupe de France… 2020 à l’Accor Hôtel Arena avec un choc Bourges-Lyon, la plus belle affiche possible. L’occasion de faire le point avec le coach de l’ASVEL, Valéry Demory.

La saison de Ligue Féminine démarre ce vendredi pour de bon avec la finale de la Coupe de France… 2020 à l’Accor Hôtel Arena avec un choc Bourges-Lyon, la plus belle affiche possible. L’occasion de faire le point avec le coach de l’ASVEL, Valéry Demory.

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C’est spécial de commencer une saison par une finale de Coupe de France ?

Avec des effectifs qui n’ont rien à voir avec ceux que l’on aurait présenté en avril, oui c’est complètement spécial. On a repris un peu plus tôt en fonction de la date du 18 septembre et la finale de la Coupe de France. Le seul souci ce sont les effectifs. J’ai quatre filles qui sont blessées et pour moi ça arrive dix fois trop tôt. Mais je suis content de la jouer quand même. L’année dernière, on était déçu quand on n’a pas pu la jouer.

En voyant ce qu’elle a fait en WNBA, ça ne vous donne des regrets de ne plus avoir Julie Allemand dans votre équipe ?

Oui et même si elle n’avait pas brillé comme elle l’a fait en WNBA. Ça me laisse des regrets. Je la considérais comme ma fille. Mais qu’elle explose comme ça en WNBA, je ne suis pas surpris. Elle était prête, physiquement et techniquement, elle avait franchi un cap au niveau de la confiance en soi, c’était le moment d’y aller.

Vous avez regardé ses matches ?

Non. Aucun.

Vous regardez ses stats, les commentaires sur elles ?

Les gens m’en parlent.

Il y a un rapport entre la venue de Marine Fauthoux et de son père à l’ASVEL ? Ou pas ?

Franchement, je pense que c’est une simple coïncidence. A l’époque où Marine a signé, je pense que Fred n’avait pas encore prévu de venir. Moi, je prends Marine, je ne prends pas la fille de Frédéric Fauthoux. Ça n’a rien à voir.

C’est une internationale…

Oui, même si elle n’en a pas encore le profil d’une internationale. Valérie Garnier a sans doute décidé d’avoir 10 pros et 2 jeunes (NDLR : Marine Fauhoux et Iliana Rupert). Mais si l’on prend les meilleures meneuses, il y en avait plein qui pouvaient être internationales autant qu’elle, elle n’est pas au-dessus du lot actuellement. Ils ont un plan d’avenir pour Paris 2024 et ils se sont dit que plutôt de prendre des joueuses de 30 ans, il faut intégrer des jeunes.

Elle est quand même très mures pour quelqu’un de 19 ans ?

Elle n’est pas mûre, elle sait ce qu’elle veut. Ce n’est pas pareil. Elle est déterminée, elle a du caractère, elle sait où elle veut aller et ça me plaît. Mais mûre, non, elle a 19 ans. Elle a encore plein de choses à apprendre (sourire).

Il y a un an vous me disiez que vous connaissiez encore mal Marine Johannes. Ce n’est plus le cas. Qu’en pensez-vous aujourd’hui ?

Notre relation s’est nettement éclaircie. J’ai aujourd’hui un rapport avec elle qui est franc, elle a compris où je voulais l’emmener. A partir de là, tout est plus facile.

Elle est en progrès au niveau de la maturité ?

C’est cette année, je pense, où elle va passer un grand cap.

Quand est-ce que Sara Chevaugeon sera de retour. Dans la liste des blessées, c’est le cas le plus problématique ?

Je ne pense pas parce que Sara va vite revenir, d’ici un mois et demi.

Avez-vous reçu un choc sur la tête en apprenant que Marième Badiane attendait un enfant ?

Oui, ça m’a fait chier. Forcément, je comptais sur elle. Après, je ne peux pas non plus ne pas être content car donner la vie à un être humain c’est la plus belle chose pour une femme. Mais je ne vais pas dire le contraire : au niveau de mes joueuses ça m’a emmerdé.

Photo: Alysha Clark (FIBA)
« Ce n’est pas parce que l’on a Tony Parker et Nicolas Batum qu’ils font des rallonges tous les mois »

Vous allez prendre une remplaçante ?

On est en train d’y travailler. Tout va dépendre d’Alysha Clark, si elle vient ou pas, si c’est en janvier. Elle joue beaucoup dans une belle équipe qui a des chances d’aller au bout (NDLR : le Seattle Storm a terminé 2e de la saison régulière de WNBA avec 18 victoires et 4 défaites. Alysha Clark est titulaire avec 29’ de temps de jeu moyen pour 10,0 points à 55,8% de réussite, 4,2 rebonds et 2,7 passes). Je comprends que physiquement ce soit dur mais l’année dernière, elle n’a pas joué pendant trois mois. Elle est revenue en janvier et début mars ça s’est arrêté. Elle n’a repris qu’en juin, elle a eu aussi du repos. Elle n’a pas fait une année non-stop. A un moment, il faut savoir ce que l’on veut. Nous, on aimerait bien qu’elle soit là tout de suite. Quand elle n’était pas là en Euroleague l’année dernière, on a pris tellement de retard. Heureusement, on a fait une deuxième partie de saison extraordinaire. 5/6 en Euroleague, on ne le fera pas tous les ans. Il faut aussi que ça nous serve de leçon.

Ça peut jouer aussi sur le poste de la recrue pour remplacer Marième Badiane ?

C’est aussi une question d’enveloppe financière. On est aussi impacté par le Covid. Ce n’est pas parce que l’on a Tony Parker et Nicolas Batum qu’ils font des rallonges tous les mois. On a un budget qui est en baisse comme beaucoup d’équipes. Beaucoup de partenaires nous ont quittés car ils ont des problèmes économiques.

En prenant Nayo Raincock, déjà passée avec brio par Nantes et Bourges, vous avez voulu jouer la carte de la sécurité ?

Non. J’avais Clarissa Dos Santos qui me satisfaisait beaucoup comme joueuses mais malheureusement elle était tout le temps blessée. Tous les ans, elle faisait trois mois et puis elle s’arrêtait. Il me fallait un profil comme Clarissa, qui court, qui est bondissant et qui défend fort. On s’est porté sur Nayo qui est normalement beaucoup plus solide sur une saison… Même si elle est arrêtée en ce moment (rires). C’est le paradoxe mais c’est comme ça.

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C’est spécial de commencer une saison par une finale de Coupe de France ?

Avec des effectifs qui n’ont rien à voir avec ceux que l’on aurait présenté en avril, oui c’est complètement spécial. On a repris un peu plus tôt en fonction de la date du 18 septembre et la finale de la Coupe de France. Le seul souci ce sont les effectifs. J’ai quatre filles qui sont blessées et pour moi ça arrive dix fois trop tôt. Mais je suis content de la jouer quand même. L’année dernière, on était déçu quand on n’a pas pu la jouer.

En voyant ce qu’elle a fait en WNBA, ça ne vous donne des regrets de ne plus avoir Julie Allemand dans votre équipe ?

Oui et même si elle n’avait pas brillé comme elle l’a fait en WNBA. Ça me laisse des regrets. Je la considérais comme ma fille. Mais qu’elle explose comme ça en WNBA, je ne suis pas surpris. Elle était prête, physiquement et techniquement, elle avait franchi un cap au niveau de la confiance en soi, c’était le moment d’y aller.

Vous avez regardé ses matches ?

Non. Aucun.

Vous regardez ses stats, les commentaires sur elles ?

Les gens m’en parlent.

Il y a un rapport entre la venue de Marine Fauthoux et de son père à l’ASVEL ? Ou pas ?

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Photos: FIBA

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