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La genèse de « Bonnes vacances ! », le livre sur le Limoges CSP’2000 (2)

François Chevalier et Jérémy Le Bescont ont accompli une œuvre titanesque pour raconter l’histoire du Limoges CSP version 2000, du triomphe (Coupe Korac, championnat, coupe de France) à la chute en raison de dérives et de magouilles financières. Cela se traduit par le livre « Bonnes vacances ! » don

François Chevalier et Jérémy Le Bescont ont accompli une œuvre titanesque pour raconter l’histoire du Limoges CSP version 2000, du triomphe (Coupe Korac, championnat, coupe de France) à la chute en raison de dérives et de magouilles financières. Cela se traduit par le livre « Bonnes vacances ! » dont voici la genèse par François Chevalier et qui se place par sa qualité en haut de la pile des ouvrages consacrés au basket français.

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LE TEMPS CONSACRE AU LIVRE

« Un an de travail et on n’était pas trop de deux car si on s’était lancé en solo, c’était le double. C’est beaucoup de nuits blanches, de travail de recherche, même pour contacter les joueurs, le staff et les dirigeants, même si les réseaux sociaux ont pu nous faciliter le travail. Parfois c’est compliqué lorsque les anciens joueurs ont des responsabilités en tant que coach. Dusko Ivanovic est encore coach d’Euroleague. Ce fut extrêmement difficile de le contacter, un travail de plusieurs mois. Marcus Brown pareil. Ce n’était pas une mince affaire. Il y a eu six mois de travail de témoignage avec une centaine de personnes à appeler et à partir de janvier on s’est attelé à l’écriture du récit. Tout ça étant parsemé de recherches photographiques et audiovisuelles. On voulait faire le livre le plus précis et le plus sérieux possible.

L’EDITEUR

Avec Jérémy, on a rencontré plusieurs maisons d’Edition et Entorse nous est vite apparu comme la meilleure option. Stéphane (Peaucelle-Laurens) qui a monté cette maison d’éditions, qui édite des revues, des magazines, hors-séries, est un grand passionné de basket français devant l’éternel et il connaissait très bien l’histoire du CSP 2000. IL n’a pas été difficile à convaincre et au-delà de cette histoire qu’il adore et qui l’a marqué, c’est quelqu’un qui a une passion pour les jolis objets. Quand on a un numéro d’Entorse entre les mains, on se rend compte que c’est quelque chose d’assez exceptionnel, un collector. Lui avait la conviction que pour valoriser cette histoire, il fallait un bel objet. « Bonnes vacances » est entre le roman et le beau livre avec plus de 100 pages de photos d’archive. Il y a un gros travail photographique. On a bossé avec Presse Sports, qui est l’agence photos de L’Equipe, qui nous a ressorti des trésors, des photos qui n’avaient jamais été publiées. Il y a des photos du Tournoi de l’Etoile d’or d’Angers ou (Andrei) Kirilenko attaque sur Yann Bonato. A côté de ça, il y a 200 pages de textes purs. On voulait qu’il y ait énormément de photos pour se replonger dans le contexte sportif et culturel de l’époque. On ne voulait pas faire un livre de basket au sens strict. Entorse était pour nous la meilleure option pour ne pas faire un livre traditionnel. On voulait être entre le roman et le livre de sport et je pense que de ce point de vue-là, c’est assez réussi. D’ailleurs, on a de très bons retours sur l’objet. Les gens sont très surpris.

« C’est un livre qui tient compte de ce pourquoi ce grand club a dégringolé. Ce n’est pas une histoire de bisounours et ça prend aux tripes quand on est un supporter de Limoges »

LE TITRE

Il y a eu une grosse réflexion sur le titre parce qu’avec Jérémy on avait envie de partir sur une accroche de thriller parce qu’on est clairement dans un scénario de thriller, un peu chabrolien car on est dans une ville moyenne de province, calme d’apparence sauf pour le basket. Une ville qui vit et meurt pour ses joueurs de basket. On avait envisagé « sueurs froides », « parquet brûlant ». En fait, c’est Stéphane qui a eu cette idée quand on lui a montré l’interview de Yann Bonato sur France Télévisions à la fin de la belle contre Villeurbanne où il a des mots extrêmement forts au micro de Jean-Philippe Guillin. Il éructe « Limoges est l’équipe de l’année. Bonnes vacances ! » C’est une sorte de punchline définitive. Ils ont tellement souffert cette année-là les joueurs, tellement été montré du doigt, jugé par leurs adversaires, notamment par les Palois -on sait que (Pierre) Seillant a eu des mots très durs, il avait parlé de titres à crédit, ce n’est pas le seul- et également par les médias. Yann Bonato sort de cette saison épuisé et il a cette phrase mythique. Pour Stéphane, c’était une évidence qu’il fallait extraire un élément fort de l’histoire pour en faire un titre. Nous, on n’était pas convaincu au début et finalement, en écrivant le récit, on s’est rendu compte que c’était une super idée. On s’est dit que les Limougeauds auraient forcément la référence car c’est une phrase qui les a marqués très fortement car ils adorent Yann Bonato, c’est une icône à Limoges. Et pour ceux qui n’avaient pas la référence, il faut lire le livre pour comprendre. C’est un titre énigmatique mais extrêmement audacieux. On s’est rendu compte que c’est largement le titre le plus fort, mais qui peut poser un certain nombre de questions quand on a le livre entre les mains. Eh bien, pour comprendre, il faut lire le livre. Cette phrase est prononcée par Yann Bonato qui est le personnage-clé de l’histoire. C’est un peu la même démarche que « The Last Dance » qui était le titre du book de préparation de début de saison de Phil Jackson.

LES REACTIONS

Le livre est disponible dans les réseaux traditionnels, FNAC et librairies indépendantes. C’est une volonté de l’éditeur d’être disponible partout. Il y a eu un travail de fait pour être présent localement dans tous les points de vente limougeauds, de la maison de la presse à « Page et Plume » qui est la plus grande librairie indépendante de Limoges, en passant par la boutique du club, la plus grande boutique de basket de la ville, etc. Ce travail a payé car il y a évidemment une forte demande à Limoges car c’est une histoire qui a profondément marqué les Limougeauds. Le livre marche très fort à Limoges mais pas que. C’est un livre qui a été édité à 2 000 exemplaires et là on en a vendu déjà les deux tiers. Ce qui est deux mois et demi est un score absolument excellent surtout dans un contexte qui n’est pas simple. On est en plein Covid. Tous les livres ont du retard dans la parution et aussi dans les envois. Malgré ça, l’histoire est tellement forte, que l’objet, le livre plaisent, il fonctionne. Les gens nous font des retours assez exceptionnels y compris les supporters limougeauds qui sont très difficiles. Si ça ne leur plaît pas, ils vous le disent, ils ne vont pas se gêner ! C’était important que les supporters adhèrent à la forme très originale du livre. Le club y ait très largement égratigné, ce n’est pas un livre à sens unique. Encore une fois, c’est un livre qui tient compte de ce pourquoi ce grand club a dégringolé. Ce n’est pas une histoire de bisounours et ça prend aux tripes quand on est un supporter de Limoges. Avec Jérémy, on a pris le parti de rester le plus objectif possible, de faire un travail de journaliste, de rester extérieur à l’histoire et de simplement confronter le lecteur aux faits. Evidemment qu’il est fait pour les fans limougeauds et français mais nous on avait la volonté de rester en dehors de ça. La plus belle surprise c’est que l’on a eu un retour de Roland Lazenby, qui est le biographe de Michael Jordan, qui a fait un tweet éminemment sympathique sur le livre en le comparant à « The Last Dance ». C’était extrêmement flatteur et surprenant. On se rend compte que l’histoire a un potentiel qui dépasse le cadre du basket français. C’est une histoire à tiroirs. On a donc de très bons retours de la part des fans de basket. Le livre est souvent comparé à « The Last Dance » comme une sorte de dernière danse du basket français. Le seul petit bémol pour le moment c’est qu’on n’a eu aucun relai de la part de la fédération et de la ligue alors qu’il y a une maison d’édition et deux journalistes qui ont consacré un an de travail à un livre singulier, audacieux, sur le contenu ce n’est pas à moi de juger, mais en tous les cas sur la forme, et des livres sur le basket français avec une histoire aussi forte, il n’y en n’a pas tant que ça… On est un peu déstabilisé, on ne sait pas trop ce qu’il faut faire pour séduire les instances. »

Bonnes vacances ! La trilogie du CSP 2000

Commande en ligne sur www.entorsemagazine.com 304 pages, 28 euros.

Format : 17 x 23 cm

Entorse, société d’édition 55 rue Ramey, 75018 Paris

Pollen, distributeur d’éditeurs indépendants 81 rue Romain Rolland, 93260 Les Lilas

Auteurs : François Chevalier est journaliste à Télérama ;
Jérémy le Bescont est journaliste indépendant (Eden Press, Le Monde, Télérama, Basket USA)

Des magouilles, de la sueur et des larmes.

« L’an 2000. Quelques jours après la « tempête du siècle », la France entre dans la dernière année du millénaire. N’en déplaise à Paco Rabanne, le Gers n’a pas été rayé de la carte par la station Mir. Aucun bug n’est à déplorer. Sauf un. Et il est de taille : le logiciel du Limoges CSP a sérieusement planté.

Après une décennie de dérives financières, la vitrine du basket français est au bord de l’implosion. Les excès des dirigeants conduisent le Cercle Saint-Pierre vers un déficit abyssal et un tourbillon judiciaire inéluctable. Dès octobre 1999, l’imprévisible président Jean-Paul de Peretti annonce aux joueurs que chaque match est peut-être le dernier. Au cœur du scandale, le sulfureux agent de joueurs Didier Rose monopolise l’attention. Le club limousin coule à pic après avoir tutoyé les sommets européens. Et le mécanisme de la chute n’en est que plus fascinant. Dans ce contexte chaotique rythmé par les perquisitions et les gardes à vue, les hommes de Dusko Ivanovic se lancent alors dans une course contre la mort. En route vers un triplé magistral : Coupe Korac, Coupe de France et Championnat de France. C’est irréel mais c’est Limoges, une cité paisible où le basket exacerbe les passions, où le tragique côtoie le sublime. Un jour, le capitaine Yann Bonato dira à propos de cette saison crépusculaire : « Aux États-Unis, il y aurait forcément eu un film là-dessus ! » Des magouilles, de la sueur et des larmes : le scénario est digne d’un thriller avec sa galerie de personnages truculents et ses multiples rebondissements.

Vingt ans après, ce livre donne la parole aux héros de Beaublanc : Yann Bonato, Frédéric Weis, Marcus Brown, Harper Williams, Stéphane Dumas, David Frigout, Jean-Philippe Méthélie, Stjepan Stazic. Au total, plus de soixante personnalités racontent à travers leurs témoignages la plus folle aventure du sport moderne, illustrée par des clichés inédits. »

Jacques Monclar : « En 2000, les joueurs font un truc fantastique. » // David Cozette : « Une épopée hors normes. » // Eric Judor : « Limoges dominait à mort le basket français. » // Antoine Rigaudeau : « Yann Bonato a été un leader incroyable. » // Laurent Sciarra : « Ivanovic, c’était à la schlague ! » // Dusko Ivanovic : « L’un des plus gros exploits dans l’histoire du sport.
» // Didier Rose : « Qui peut faire venir Ivanovic à Limoges ? Moi. Résultat ? Triplé. » // Vincent Duluc : « Didier Rose ? On est en plein dans le mélange des genres. » // Pierre Seillant : « Ils nous ont baisés ! » // Jean-Paul de Peretti : « Je n’ai pas eu de nouvelles des investisseurs asiatiques. »

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LE TEMPS CONSACRE AU LIVRE

« Un an de travail et on n’était pas trop de deux car si on s’était lancé en solo, c’était le double. C’est beaucoup de nuits blanches, de travail de recherche, même pour contacter les joueurs, le staff et les dirigeants, même si les réseaux sociaux ont pu nous faciliter le travail. Parfois c’est compliqué lorsque les anciens joueurs ont des responsabilités en tant que coach. Dusko Ivanovic est encore coach d’Euroleague. Ce fut extrêmement difficile de le contacter, un travail de plusieurs mois. Marcus Brown pareil. Ce n’était pas une mince affaire. Il y a eu six mois de travail de témoignage avec une centaine de personnes à appeler et à partir de janvier on s’est attelé à l’écriture du récit. Tout ça étant parsemé de recherches photographiques et audiovisuelles. On voulait faire le livre le plus précis et le plus sérieux possible.

L’EDITEUR

Avec Jérémy, on a rencontré plusieurs maisons d’Edition et Entorse nous est vite apparu comme la meilleure option. Stéphane (Peaucelle-Laurens) qui a monté cette maison d’éditions, qui édite des revues, des magazines, hors-séries, est un grand passionné de basket français devant l’éternel et il connaissait très bien l’histoire du CSP 2000. IL n’a pas été difficile à convaincre et au-delà de cette histoire qu’il adore et qui l’a marqué, c’est quelqu’un qui a une passion pour les jolis objets. Quand on a un numéro d’Entorse entre les mains, on se rend compte que c’est quelque chose d’assez exceptionnel, un collector. Lui avait la conviction que pour valoriser cette histoire, il fallait un bel objet. « Bonnes vacances » est entre le roman et le beau livre avec plus de 100 pages de photos d’archive. Il y a un gros travail photographique. On a

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