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Diandra Tchatchouang : « Gabby Williams a toujours eu la France dans son cœur »

Demain, c’est la finale de la Coupe de France, Charleville-Mézières vs Lattes-Montpellier. Diandra Tchatchouang et le coach Thibaut Petit ont répondu aux questions concernant l’évènement, et on en a profité pour leur demander ce qu’ils pensent tous les deux de la sélection surprise en équipe de Fran

Demain, c’est la finale de la Coupe de France, Charleville-Mézières vs Lattes-Montpellier. Diandra Tchatchouang et le coach Thibaut Petit ont répondu aux questions concernant l’évènement, et on en a profité pour leur demander ce qu’ils pensent tous les deux de la sélection surprise en équipe de France de Gabby Williams, qui était dans leur équipe la saison dernière.

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Jouer une finale, c’est un moment fort pour les athlètes. Quel sentiment a-t-on lorsque l’on rentre dans une salle aussi grande qui est vide et qui le sera demain pour le match ?

Diandra Tchatchouang : C’est vrai que le contexte est particulier. J’essaye de relativiser un maximum. C’est sûr que ça va faire bizarre de jouer à Bercy sans public, mais on a la chance de jouer une finale, on est à quarante minutes d’une coupe. Clairement, le sentiment qui domine, c’est l’envie, on a hâte.

Thibaut Petit : On fait abstraction de cette salle vide, même si on est évidemment malheureux comme tout le monde de jouer dans ce cadre-là. Maintenant, on a l’habitude, on fait le deuil de ça. On est à quarante minutes d’un trophée possible et aujourd’hui, il est certain que l’on ne pense qu’à ça. Et finalement, tout le reste n’est même pas négatif par rapport à la manière d’aborder cette rencontre.

Y a-t-il malgré tout des liens qui existent avec les supporters ? Est-ce que vous les sentez derrière vous ?

DT : C’est sûr que le contexte avec les supporters est un peu particulier depuis le début de saison, mais on a la chance d’en avoir qui sont derrière leur écran tous les soirs de match. Hier encore, à la salle, en prenant bien sûr des précautions, on a eu la chance de pouvoir compter sur nos bénévoles, qui nous ont encore encouragé jusqu’à ce matin en nous déposant à la gare. Les supporters sont bien présents, le club fait passer des messages de soutien, d’encouragement. Ça fait toujours chaud au cœur surtout que le contact physique est compliqué en ce moment.

Romuald Yermaux, le coach de Charleville, insiste sur le fait qu’au départ de la saison, malgré les salles vides, il avait trouvé une équipe qui allait de l’avant, et que depuis deux ou trois mois, il sent que ça retombe, que le basket devient mécanique. Est-ce aussi votre impression que ça devient plus difficile dans cette partie de la saison de garder l’étincelle ? Vous avez travaillé là-dessus ?

DT : On essaye les unes, les autres, avec aussi le staff de continuer à se fixer des objectifs. Jusqu’à présent, c’était la finale de Coupe de France, derrière ce seront les playoffs. On essaye de garder cette étincelle, en rendant les entraînements compétitifs (sourire), et en match en se fixant des challenges défensifs ou autres. Je pense que l’on a toutes consciences de la chance que l’on a d’être là. C’est ça qui nous permet qu’il n’y ait pas de parasites, que l’on ne soit que sur du positif même si ce n’est pas facile. On est suivi depuis quelques mois sur l’aspect mental. C’est toujours bien, surtout dans une période comme celle que l’on vit, d’être accompagné. On travaille avec un préparateur mental qui nous donne quelques clés pour aller chercher la motivation dans ce contexte sans public où ça pourrait nous faire un peu défaut. C’est un travail collectif et je pense que ça nous rend tous plus fort.

TP : On essaye de sortir de cette routine, et l’apport de Bruno à ce niveau-là est important. C’est depuis que je suis au club qu’il nous accompagne, dès que l’on en a besoin, il travaille avec nous. Ça nous permet de vivre d’autres moments. Je pense aussi que l’on sera content que la saison se termine car elle est particulière, mais par contre on veut la terminer avec un maximum de plaisir et des trophées. En tous les cas, on va tout faire pour. Aujourd’hui, on a cette chance de pouvoir jouer sur deux compétitions, et grâce à ça nos semaines passent tout de même plus vite parce qu’on sait pourquoi on travaille.

Photo: Diandra Tcatchouang (FIBA)
« En tous les cas, on veut finir la saison en mettant le club le plus haut possible, en Euroleague idéalement, ou Eurocup »

Cette finale a aussi comme objectif d’accorder une place pour la Coupe d’Europe. A ce propos, ça ne vous a pas manqué cette saison de ne pas en faire une, du fait que le BLMA a déclaré forfait ? Ou alors, comme c’était très spécial avec des matches dans des bulles, c’était moins frustrant ?

TP : Si je disais de mon côté que ça ne m’a pas manqué, ça serait mentir. Bien sûr que je salivais devant mon écran lorsque je voyais les bulles d’Euroleague et d’Eurocup. Mais, encore une fois, nous on est là pour s’occuper du sportif et je crois que la plus sage décision de mon club a été prise pour assurer sa continuité dans de bonnes conditions. Nous, on est là pour coacher, les dirigeants dirigent. On est main dans la main dans cette décision. En tous les cas, on veut finir la saison en mettant le club le plus haut possible, en Euroleague idéalement, ou Eurocup. L’année prochaine, c’est sûr, Montpellier sera sur la scène européenne et sera bien fort pour aborder cette compétition-là.

DT : Je rejoins Thibaut. C’est sûr que quand on regarde les matches à la télé, on a envie d’être sur le terrain en tant que compétiteur. Après, c’est une saison particulière, dans des bulles avec un format exceptionnel. On a vu des équipes très émoussées physiquement. Avec des si, on peut refaire beaucoup de choses. Est-ce qu’on serait là aujourd’hui si on avait carburé en février dans la bulle ? Je ne sais pas. Une chose est sûre, c’est qu’aujourd’hui on est content d’être là où on est.

Que pensez-vous de la sélection en équipe de France de Gabby Williams ?

DT : Personnellement, je suis très contente pour Gabby. C’était une équipière, c’est devenu une amie. Je sais ce que ça représente à ses yeux. C’est quelqu’un qui a toujours eu la France dans son cœur depuis toute petite, qui parle français. Quand on en discutait l’année dernière, on pouvait voir à quel point c’était un objectif pour elle. On ne va pas parler du niveau de la joueuse, c’est tout simplement une des meilleures en Europe actuellement. C’est une très bonne chose !

TP : Je confirme tous ces propos. J’échange encore régulièrement avec Gabby et en français. Je peux vous dire qu’elle est bien française, et que cette sélection est méritée quand on voit ce qu’elle vient de produire cette année sur l’Euroleague. Je suis très heureux car elle s’est aussi battue pour avoir cette opportunité d’y être. La France n’est peut-être pas plus forte, mais tout aussi forte en tous cas avec une joueuse comme ça.

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Jouer une finale, c’est un moment fort pour les athlètes. Quel sentiment a-t-on lorsque l’on rentre dans une salle aussi grande qui est vide et qui le sera demain pour le match ?

Diandra Tchatchouang : C’est vrai que le contexte est particulier. J’essaye de relativiser un maximum. C’est sûr que ça va faire bizarre de jouer à Bercy sans public, mais on a la chance de jouer une finale, on est à quarante minutes d’une coupe. Clairement, le sentiment qui domine, c’est l’envie, on a hâte.

Thibaut Petit : On fait abstraction de cette salle vide, même si on est évidemment malheureux comme tout le monde de jouer dans ce cadre-là. Maintenant, on a l’habitude, on fait le deuil de ça. On est à quarante minutes d’un trophée possible et aujourd’hui, il est certain que l’on ne pense qu’à ça. Et finalement, tout le reste n’est même pas négatif par rapport à la manière d’aborder cette rencontre.

Y a-t-il malgré tout des liens qui existent avec les supporters ? Est-ce que vous les sentez derrière vous ?

DT : C’est sûr que le contexte avec les supporters est un peu particulier depuis le début de saison, mais on a la chance d’en avoir qui sont derrière leur écran tous les soirs de match. Hier encore, à la salle, en prenant bien sûr des précautions, on a eu la chance de pouvoir compter sur nos bénévoles, qui nous ont encore encouragé jusqu’à ce matin en nous déposant à la gare. Les supporters sont bien présents, le club fait passer des messages de soutien, d’encouragement. Ça fait toujours chaud au cœur surtout

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Photo d’ouverture: Gabby Williams (FIBA)

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