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Interview – Antoine Eito et le TQO de 3×3 : « c’est très éprouvant physiquement »

Le meneur du jeu du Mans, Antoine Eito (1,86m, 33 ans), est à même de gagner sa place en équipe de France 3×3 et de participer au Tournoi de Qualification Olympique. Il est le seul joueur de Jeep Elite dans ce cas et il va faire l’impasse sur deux matches avec le MSB pour rejoindre… Continue reading

Le meneur du jeu du Mans, Antoine Eito (1,86m, 33 ans), est à même de gagner sa place en équipe de France 3×3 et de participer au Tournoi de Qualification Olympique. Il est le seul joueur de Jeep Elite dans ce cas et il va faire l’impasse sur deux matches avec le MSB pour rejoindre le groupe de pré-sélectionnés. C’est un rookie, mais son jeu énergique son expérience du 5×5 collent parfaitement aux préceptes de cette nouvelle discipline olympique.

Du 26 au 30 mai, à Graz en Autriche, l’équipe de France de 3×3, qui n’est que 11e au ranking mondial, va tenter de bousculer la hiérarchie et décrocher l’un des trois sésames en jeu.

Vous pouvez lire l’interview de Migna Toure de l’équipe de France féminine 3×3 ICI.

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Quelle a été votre première expérience avec le 3×3 ?

C’était en juin 2019. L’histoire, c’est que j’ai tellement eu l’envie de porter le maillot de l’équipe de France en 5×5. Au début des fenêtres, je me pensais légitime après mon année à Orléans où j’étais vraiment bien, et jamais je n’ai été appelé. J’ai toujours eu cette rage de ne pas porter le maillot, moi qui suis très patriote. En fait, j’ai fait la démarche auprès de Richard Billant et Karim Souchu (NDLR : les deux responsables de l’équipe de France 3×3) en leur disant que la discipline m’intéressait, et que l’équipe de France était quelque chose d’important pour moi. Je l’ai essayé au cours d’un tournoi qui s’appelle le Big 12. Il y avait trois équipes de France, A, B et C. La A participait au championnat du monde, la B aux Jeux Européens et la C, c’était trois gars plus moi. Il y avait aussi l’équipe des U23. Je suis arrivé sur la pointe des pieds. On était là pour faire la prépa et aider les autres équipes. Il y avait plein d’équipes étrangères, deux d’Ukraine, l’Allemagne, les Etats-Unis avec les quatre qui allaient être champions du monde quelques semaines après, de grosses nations. On joue les Etats-Unis en poule, on perd, et on les retrouve en demi-finale -c’était en salle car il pleuvait- et on les tape ! En finale, on gagne contre les U23. C’était ma première expérience de 3×3, on gagne le Big 12 et je suis élu MVP. Je suis rentré de plain-pied dans le 3×3.

Vous n’aviez jamais porté le maillot de l’équipe de France en jeune ?

Si, j’ai fait un championnat d’Europe U20. Mais je m’étais fixé comme objectif de porter le maillot chez les adultes et je n’ai pas réussi. J’ai été frustré de ne pas être appelé quand Axel Julien et Jonathan Rousselle ont débuté, ça m’a toujours un peu piqué, et ça m’a motivé encore plus pour le 3×3. Et puis, j’ai adoré la discipline pour plein de raisons. J’ai été très bien accueilli, j’ai gagné le premier gros tournoi, et dans la foulée, le sélectionneur m’a dit : « Antoine, il faut que tu marques des points, ça s’arrête à telle date. » J’avais un ou deux mois devant moi, en gros jusqu’à la reprise du 5×5. J’ai fait un maximum de tournois pour faire un maximum de points pour être éligible pour le TQO. Depuis, je suis dans la boucle et je suis donc dans les six derniers pour être éventuellement sélectionné pour le TQO.

Au 3×3, votre force, c’est la hargne, votre moteur…

Le 3×3, c’est un combiné de plein de trucs. Le physique optimum pour le 3×3, c’est de faire 1,95m, 2m, d’être un poste 3 très mobile qui peut shooter, et qui est dur. C’est pour ça que les Serbes et les Russes sont bons. Oui, moi, c’est le cardio, le fait d’être très agressif, d’être un bon défenseur, et d’être capable de faire la différence en un-contre-un. Et aussi la qualité de tir. Je tire mon chapeau à ceux qui sont là depuis des années parce que c’est très éprouvant physiquement. Cette année, Charly Pontens et moi, nous allons arriver au TQO après avoir joué je ne sais pas combien de matches jusqu’au 20 mai. Il va falloir faire les choses intelligemment.

Photo: FFBB
« Il y a eu des tests de fait en Allemagne lors du tournoi que l’on a fait, sur toutes les équipes, tous les joueurs, et celui-ci qui avait le plus de dépense énergétique, c’était moi ! »

Tire-t-on davantage la langue à la fin d’un match de 3×3 que de 5×5 ?

Il y a 2-3 matches par jour, donc c’est plus à la fin de la journée. Tu essayes toujours de te maintenir, de continuer à t’étirer, de ne pas complètement te refroidir. C’est différent. Tu montes beaucoup plus dans le lactique* dans le 3×3. C’est pourquoi certaines nations ont pour objectif de faire des préparations physiques spécifiques 3×3 où elles évitent le lactique pour être tout le temps bien. Je parle en l’occurrence des Autrichiens, qui ont une équipe professionnelle. Lors du dernier stage que l’on a fait en Allemagne, en février, j’ai échangé avec leur sélectionneur national, qui est né à Marseille et qui parle très bien français. Ça m’intéresse vraiment ce truc-là. Mon plus gros défaut, c’est de ne pas arriver pour l’instant à gérer mes efforts sur un match de 3×3. Il y a eu des tests de fait en Allemagne lors du tournoi que l’on a fait, sur toutes les équipes, tous les joueurs, et celui-ci qui avait le plus de dépense énergétique, c’était moi ! Les performances sont très bonnes, mais les dépenses sont trop importantes. Bien sûr, ça fait partie du côté inexpérimenté.

Le fait d’interrompre une saison de Jeep Elite pour se retrouver à un stage puis un TQO de 3×3, ça demande une grosse adaptation mentale ?

Mentale et physique. Sur le plan mental, avec cette saison, on est un peu vacciné, j’ai envie de dire, avec toute la situation en Jeep Elite. Même si là, ça devient très long et on n’en voit pas le bout. Ça va être pour moi un air frais. Je vais essayer d’être le mieux possible physiquement. C’est une situation exceptionnelle. J’aurais aimé être là dès le début du stage, dès le 16 mai, mais il y a eu un accord entre la fédé et les deux clubs de la Ligue, Quimper pour Charly Pontens, et le mien, et on a une convocation au 21 parce qu’il y a des matches. Déjà, on a réussi à être là le 21, c’est-à-dire trois, quatre jours de stage, mais on n’y va pas du tout dans les meilleures conditions. Certaines équipes s’entraînent depuis cinq, six mois, un an. On va faire du mieux que l’on peut parce que c’est une année exceptionnelle. On parle d’un TQO qui amène sur les Jeux Olympiques et c’est l’aboutissement de tout athlète. Je vais rater deux matches avec mon club. Je pars juste après celui de Monaco le 20. Je loupe le deuxième contre Monaco le 27 et Nanterre le 29. Le deuxième de Monaco a été reporté et à la base je ne devais manquer qu’un seul match.

Le coup dur, c’est que ça a été reporté d’un an à cause de la pandémie ?

Oui, c’était prévu que je sois dans les quatre pour aller en Inde l’année dernière. J’avais prévu de jouer contre Cholet et derrière d’aller à Paris pour prendre l’avion et aller au TQO. Malheureusement, ça ne s’est pas fait.

Au MSB, il n’y a que deux meneurs de métier, Kaza Kajami-Keane et vous et ensuite, c’est Scott Bamforth, qui est un shooting guard, qui est obligé de s’y coller. D’où votre rôle fondamental ?

En fait, je n’aurais pas aimé y être dès le 16 mais le 18. J’aurais joué Dijon le 15 et on devait jouer Cholet le 17. Et le lendemain de Cholet, je serais parti. C’était le souhait que j’avais émis auprès de mon club et de la fédération. Je n’aurais loupé que trois matches et je trouvais que pour aller éventuellement aux Jeux Olympiques pour ton pays, c’était que dalle, surtout une année où il y a du Covid. Même si moi ça me dessert, je me mets à la place du club, qui est bien classé et qui l’année prochaine, comme tous les clubs, va être impacté financièrement, il a besoin d’une coupe d’Europe. Ça peut permettre de compenser pour attirer de bons joueurs. L’objectif est de faire la coupe d’Europe et je le comprends et le club a besoin d’Antoine Eito pour gagner le maximum de matches. Louper un match en plus, c’est ne pas se donner une chance de gagner Monaco chez soi. Je le comprends même si j’ai du mal à l’accepter. Et de l’autre côté, je comprends la fédération, qui veut conserver une relation correcte avec les clubs pour qu’un jour il y ait des joueurs meilleurs que moi qui fassent du 3×3. C’est pour ça qu’elle a mis une convoc’ au 21. Ça me blesse un peu, je prends sur moi, mais je pense que ça a été fait en bonne intelligence entre le club et la fédé. Et tant mieux car tout le monde est content ! Je voulais y aller le 17, j’y vais le 21, tant pis !

Photo: Jo Passave-Ducteil, Angelo Tsagarakis, Léo Cavalière et Antoine Eito (FFBB)
« Le bon joueur français, qui joue en Jeep Elite et en Pro B est intrinsèquement meilleur individuellement que tout autre joueur qui joue en 3×3 »

On constate que dans la pré-sélection des filles, ce sont toutes des joueuses de Ligue Féminine alors que chez les garçons, vous êtes le seul joueur de Jeep Elite ?

Oui, il y en a peu. Cet été, on a été champion de France avec la Team Paris. Il y avait Angelo (Tsagarakis), qui est un habitué et derrière c’était trois joueurs de Pro A. Peut-être que ça va venir à un moment donné, mais il y a plusieurs choses. Les mecs sont occupés, ils ont peut-être peur de faire du 3×3 car ils ont des contrats, ils ont peur de se blesser, etc, peut-être que certains ne respectent pas la discipline et estiment que ce n’est pas forcément du basket car elle est encore méconnue, peut-être qu’à un moment donné les sélectionneurs n’ont pas osé demander à des joueurs de Pro A, par peur d’un refus catégorique, ou d’avoir une opposition des clubs. J’espère être, pas un précurseur, mais de faciliter les relations entre la fédé et les clubs de Jeep Elite sur les prochaines années. Comme c’est un sport olympique, qui tend à se professionnaliser rapidement, même si le Covid a tout ralenti, c’est pour moi quelque chose de respectable. Et à un moment donné, ce seront de vrais professionnels de 3×3 et c’est ce que la fédé veut faire. Derrière, tu peux aller sur le World Tour, il y a de vrais prize money. Le bon joueur français, qui joue en Jeep Elite et en Pro B est intrinsèquement meilleur individuellement que tout autre joueur qui joue en 3×3.

Si vous ne faisiez que du 3×3, gagneriez-vous votre vie avec ?

Non ! Enfin, je pourrais gagner correctement ma vie, entre peut-être 4 et 6 000 euros, mais sur sept mois. Il y a des équipes comme Jeddah où est Kevin Corre, Amsterdam, qui recrute à droite, à gauche. Déjà, je ne tends pas à ça et deuxièmement, le seul contact que j’ai eu c’est après le Big 12 pour jouer avec Edmonton car je connais bien Steve Sir, qui est dans l’équipe et qui est l’un des meilleurs shooteurs de tous les temps de NCAA. En fait, il travaille avec mon agent et le coach sur le shoot avec qui j’ai déjà travaillé. Il était intéressé pour que je complète l’équipe à l’occasion de leur venue en Europe mais avec le Covid, ça n’a pas été possible.

Vous êtes six joueurs pré-sélectionnés pour le TQO. C’est une concurrence féroce pour être dans les quatre ?

Ah ! oui. C’est encore plus dur que pour les filles car on a moins de vécu entre nous, ça va être une équipe nouvelle qui va être ensemble. On a moins de connaissance du 3×3. Migna Toure, Laétitia Guapo, elles se connaissent depuis longtemps. En termes d’expérience et de cohésion, elles sont en avance sur nous. Ça va être la guerre et plus difficile pour nous. Je pense d’ailleurs que les gens y croient plus pour les filles que pour les garçons. C’est aux quatre qui vont être sélectionnés plus le remplaçant de prouver qu’on a un état d’esprit irréprochable, que l’on donne tout, et sur un match tout peut arriver. C’est ça qui est beau au 3×3, c’est que tu peux perdre contre n’importe qui.

Sur le site de la FIBA n’apparaissent au ranking 3×3 que les 250 premiers. Vous êtes classé ?

Oui ! (Il regarde dans ses documents). Je suis 33e Français et 887e mondial. Je n’ai pas fait beaucoup de tournois, mais tous ceux que j’ai faits, je les ai soit gagnés, soit je suis allé en finale. J’ai fait de gros tournois, le Big 12, à l’INSEP, un Open de France, un satellite à Monaco. Ce n’est pas un World Tour mais pour un début, c’est pas mal. Ce qui me porte un peu préjudice, c’est que je suis tellement rentré par la grande porte qu’il y a des attentes vraiment énormes, et je me suis rendu compte que tu ne vas pas toujours tout mettre, être énorme… J’espère juste être physiquement bien pour pouvoir tout donner. C’est ma plus grande priorité sur la fin d’année. Le Mans ne me garde pas, ok, je n’ai pas encore trouvé quelque chose pour l’année prochaine, je cherche un club, mais je veux bien finir la saison et mon histoire avec Le Mans, même si ça pique, mais j’ai vraiment l’objectif TQO en tête. C’est pourquoi avoir mal au dos, ça m’énerve. Ce n’est rien de très grave, ça va prendre deux ou trois jours, mais ça veut dire que mon organisme souffre un peu et j’espère que ce rythme incroyable de jeu actuel ne va pas me porter préjudice fin mai.

Avant de les rencontrer, connaissez-vous vos adversaires du TQO comme on peut les connaître dans le 5×5 ?

Moi, pas du tout. Je suis nouveau. Je connais de tête ceux contre qui j’ai joué. Je connais l’Autriche, j’ai beaucoup échangé avec eux et ils sont sympas comme tout. Je connais les Russes. Je regarde les Serbes. Depuis que je sais que j’ai la possibilité de faire le TQO, je regarde un peu plus. Mais dans notre poule, les Slovènes, je n’en connais aucun. Pareil pour les Philippines et la République Dominicaine. On a joué contre les Qataris, mais ce n’était pas la même équipe. Ce n’est pas comme dans le 5×5 quand tu joues en Coupe d’Europe. Ça va être du scouting direct. Jusqu’au dernier moment, je pense qu’ils peuvent changer les noms. Le 21, il y a le Big 12 que j’ai fait il y a deux ans, c’est juste avant la compet’, on va le faire. Ça commence le lendemain du match contre Monaco et je ne vais peut-être pas faire la première journée. On va scouter et je suppose que l’on va jouer sur nos points forts par rapport à leurs points faibles.

Quelle est la formule du TQO ?

4 poules de 5 et les 2 premiers vont en quart-de-finale. Il y a trois tickets, donc il faut gagner la demi-finale ou la finale des perdants. C’est extraordinaire, un truc de fous ! On va déjà attendre qu’ils nous donnent les 4 pour le TQO et on va avancer rapidement. Il faut être costaud, c’est pour ça qu’il faut partir avec des soldats, des mecs qui ne lâchent rien, surtout qu’on n’ait pas de regrets.

Vous êtes dans une situation à l’opposé des filles, qui auraient dû être qualifiées directement si ce n’avait pas été un système très douteux, et là elles ont tout à perdre. Alors que vous, vous n’êtes pas attendus ?

C’est ça. En plus, elles tombent dans la poule des Etats-Unis avec des joueuses de WNBA. Il faut que ça fasse Etats-Unis et France aux deux premières places. Elles sont attendues et ça fait longtemps qu’il n’y a pas eu de tournois 3×3, alors qu’à la base le TQO devait avoir lieu dans la foulée de l’été où elles avaient tout gagné, avec Migna (Touré), Marie-Eve Paget, Laétitia Guapo et Ana Filip. C’est vraiment les boules. J’espère qu’elles vont retrouver le rythme. Si on regarde, ce n’est pas cette équipe-là qui est championne de France depuis deux ans. C’est une équipe bis avec Marie Mane, Victoria Majekodumni, Caroline Hériaud, et Soana Lucet. C’est assez spécial.

Pour vous, les Jeux Olympiques, c’est un rêve de gosse ?

Bien sûr ! Le basket français est moins lié aux Jeux Olympiques que peut l’être, par exemple, l’athlétisme où c’est historique. C’est pour ça que quand j’étais jeune, je voulais être champion d’Europe, jouer l’Euroleague, aller jouer en NBA, mais pas faire les Jeux Olympiques. Mais même si dans ton microcosme, le basket, les JO ce n’est pas la compétition reine, c’est un rêve. J’ai grandi à travers deux choses. 1) Mes amis limougeauds ne vont pas aimer, mais c’est l’équipe de Pau avec Esteller, Foirest, les Gadou, Lukovski. Je suis du sud-ouest. 2) la médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Sydney avec Foirest, Bonato, qui se blesse, De Vincenzi le coach. C’était énorme et on n’en parle pas assez. C’est pour ça que participer aux JO, c’est vraiment un rêve. Si on arrive à le faire, peut-être que les gens respecteront plus le 3×3 et le valoriseront plus qu’actuellement. Aujourd’hui, si c’était le 5×5 qui était au milieu de la saison, j’aurais été à ma sélection le 16 mai et personne n’aurait rien dit. Aujourd’hui, tu peux mettre les meilleurs joueurs de Jeep Elite et ils peuvent perdre contre un boulanger ou un boucher. On a joué à Saint-Paul pour se qualifier à l’Open de France et on a failli perdre en demi-finale contre des mecs de N3, la Team Pantin, alors qu’on avait Aboudou, Tsagarakis, Passave et Eito. On était mené 20 à 16 et on a réussi à remonter pour gagner 21-20. Toute ma carrière, il a fallu que je prouve et ça va être encore le cas avec ce départ du Mans, je me suis construit comme ça. Et donc aujourd’hui, j’ai cette motivation par rapport au 3×3. On se donnera à 400%.

*L’acide lactique est une substance produite par les globules rouges, les cellules musculaires et celles de la peau, et par les reins, lorsque l’oxygène vient à manquer, notamment lors d’un exercice musculaire très intense.

NOMPrénomNé leClub
EITOAntoine06/04/1988Le Mans SCM
GENTILDominique18/05/1988STB Le Havre
PONTENSCharly13/07/1995UJAP Quimper
SEGUELAFranck30/05/1997Stade Rochelais Basket
VIALARETAlex15/12/1994JSA Bordeaux
WILSONRaphaël10/01/1989BC Sorgues

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Quelle a été votre première expérience avec le 3×3 ?

C’était en juin 2019. L’histoire, c’est que j’ai tellement eu l’envie de porter le maillot de l’équipe de France en 5×5. Au début des fenêtres, je me pensais légitime après mon année à Orléans où j’étais vraiment bien, et jamais je n’ai été appelé. J’ai toujours eu cette rage de ne pas porter le maillot, moi qui suis très patriote. En fait, j’ai fait la démarche auprès de Richard Billant et Karim Souchu (NDLR : les deux responsables de l’équipe de France 3×3) en leur disant que la discipline m’intéressait, et que l’équipe de France était quelque chose d’important pour moi. Je l’ai essayé au cours d’un tournoi qui s’appelle le Big 12. Il y avait trois équipes de France, A, B et C. La A participait au championnat du monde, la B aux Jeux Européens et la C, c’était trois gars plus moi. Il y avait aussi l’équipe des U23. Je suis arrivé sur la pointe des pieds. On était là pour faire la prépa et aider les autres équipes. Il y avait plein d’équipes étrangères, deux d’Ukraine, l’Allemagne, les Etats-Unis avec les quatre qui allaient être champions du monde quelques semaines après, de grosses nations. On joue les Etats-Unis en poule, on perd, et on les retrouve en demi-finale -c’était en salle car il pleuvait- et on les tape ! En finale, on gagne contre les U23. C’était ma première expérience de 3×3, on gagne le Big 12 et je suis élu MVP. Je suis rentré de plain-pied dans le 3×3.

Vous n’aviez jamais porté le maillot de l’équipe de France en jeune ?

Si, j’ai fait un championnat d’Europe U20. Mais je m’étais fixé comme objectif de porter le maillot chez les adultes et je n’ai pas réussi. J’ai été frustré de ne pas être appelé quand Axel Julien et Jonathan Rousselle ont débuté, ça m’a toujours un peu piqué, et ça m’a motivé encore plus pour le 3×3. Et puis, j’ai adoré la discipline pour plein de raisons. J’ai été très bien accueilli, j’ai gagné le premier gros tournoi, et dans la foulée, le sélectionneur m’a dit : « Antoine, il faut que tu marques des points, ça s’arrête à telle date. » J’avais un ou deux mois devant moi, en gros jusqu’à la reprise du 5×5. J’ai fait un maximum de tournois pour faire un maximum de points pour être éligible pour le TQO. Depuis, je suis dans la boucle et je suis donc dans les six derniers pour être éventuellement sélectionné pour le TQO.

Au 3×3, votre force c’est la hargne, votre moteur…

Le 3×3, c’est un combiné de plein de trucs. Le physique optimum pour le 3×3, c’est de faire 1,95m, 2m, d’être un poste 3 très mobile qui peut shooter, et qui est dur. C’est pour ça que les Serbes et les Russes sont bons. Oui, moi, c’est le cardio, le fait d’être très agressif, d’être un bon défenseur, et d’être capable de faire la différence en un-contre-un. Et aussi la qualité de tir. Je tire mon chapeau à ceux qui sont là depuis des années parce que c’est très éprouvant physiquement. Cette année,

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