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Équipe de France féminine – Préparation – La France marche sur l’Espagne, 72-45

À Toulouse, Cela faisait 43 ans que l’équipe de France féminine n’avait pas passé une telle raclée à celle d’Espagne. Autant dire un autre temps. Magnifiques d’engagement, de férocité défensive et de collectif, les Bleues ont fait très belle impression. Mais face à un adversaire qui n’a sans doute p

À Toulouse,

Cela faisait 43 ans que l’équipe de France féminine n’avait pas passé une telle raclée à celle d’Espagne. Autant dire un autre temps. Magnifiques d’engagement, de férocité défensive et de collectif, les Bleues ont fait très belle impression. Mais face à un adversaire qui n’a sans doute pas donné sa pleine mesure.

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Désormais, c’est une certitude : pour être sûr de battre les Espagnol(e)s, il suffit de les jouer à l’heure de la sieste !

Plus sérieusement, le deuxième France-Espagne de préparation à l’EuroBasket et aux Jeux Olympiques, disputé à partir de 16 heures ce lundi, n’a pas vraiment connu le même scénario qu’hier, du moins en ce qui concerne le rôle des « méchantes », les Espagnoles. Si les Françaises ont attaqué le match sur le même mode défensif acharné qu’un jour avant, les Ibères n’étaient pour leur part pas très rudes, laissant leurs adversaires démarrer par un 14-0. Un faux départ dont elles ne ne sont jamais remises, concédant la défaite sur le score de 72-45, soit un écart de 27 points, plus importante différence entre les deux équipes à l’avantage de la France depuis un match amical joué à Montigny-le-Bretonneux le 20 mars 1978, achevé sur la marque de 98-62, soit +36. Mais, à l’époque, l’Espagne était loin de jouer dans la cour des grandes, ne parvenant pas à se qualifier pour le championnat d’Europe avant 1993.

De g. à d. : Valériane Vukosavljevic, Iliana Rupert, Gabby Williams, Marine Johannès et Alix Duchet

Des Espagnoles étouffées dès l’entame

Depuis, le basket féminin ibérique a fait un énorme pas en avant, devenant l’une des références dans le domaine, avec notamment trois médailles d’or lors des quatre derniers EuroBasket. C’est dire que même si l’on savait l’Espagne en tout début de préparation et, qui plus est, diminuée à l’intérieur par l’absence de Laura Gil et Astou Ndour, l’on ne s’attendait pas à ce que les Bleues marchent aussi facilement sur leurs adversaires en ce début de match. Maladroites et s’empêtrant dans les barbelés défensifs français, les Espagnoles devaient attendre 6 minutes 30 avant d’inscrire leurs premiers points, après 8 échecs aux tirs et 3 balles perdues. Le tableau d’affichage indiquait alors 14-2. Gabby Williams faisait à ce moment sa première entrée en jeu sous le maillot tricolore, fêtant l’événement dans la foulée d’un lay-up en percussion. Le quart-temps se poursuivait sur le même ton, avec des Françaises adroites de loin, agressives en pénétration, vives en contre-attaque, grâce notamment à trois interceptions successives de Sarah Michel. Et Gabby Williams ponctuait cette première période d’un tir à trois-points au buzzer qui permettait à la France de mener 27-5 ! L’Espagne avait tiré à 2/12, contre 11/15 pour les Bleues dont 3/4 à trois-points.

L’entre-deux

Sonnées, les Ibères continuaient à subir à l’entame d’un deuxième quart-temps démarré sur les mêmes bases agressives par les Bleues. Si un mauvais repli était sanctionné par deux points espagnols, Marine Fauthoux remettait son équipe en route, effectuant un passage de bien meilleure facture qu’hier. Les Françaises continuaient de défendre à fond tout en appuyant en attaque sur la faiblesse à l’intérieur de leurs opposantes. Symbole de cette touffeur défensive, la grande (par le talent) Alba Torrens était totalement éteinte, n’ayant réussi que 2 tirs sur 7 (et 3/10 au final). Au mitan de cette période, les Bleues menaient 35-14 avant de connaître un coup de moins bien alors que Valérie Garnier avait installé Marine Johannès sur le poste de meneuse, expérience guère concluante. Les Françaises se relâchaient quelque peu en défense tout en voyant leur adresse baisser. Résultat, à la mi-temps, elles ne menaient plus « que » 37-22. Pour les Hispaniques, l’adresse s’était un peu améliorée, sauf de loin : 8/24 aux tirs sur la mi-temps (6/12 sur le deuxième quart-temps) et 0/5 à trois-points. Autre chiffre significatif de la petite forme espagnole, les trois petites fautes concédées sur la mi-temps.

Alexia Chartereau (Photo : FFBB)

Des Espagnoles sans solution, des Françaises brillantes

Au retour des vestiaires, les Bleues repartaient sur les mêmes bases, Aby Gaye faisant admirer sa puissance face à des intérieures espagnoles bien trop frêles, scorant 6 points de suite. S’ensuivaient quelques relâchements défensifs permettant aux Ibères de recoller un peu au score : 45-27 au milieu du quart-temps. Parfois empêtré dans la défense espagnole qui se refermait sur les intérieures, le jeu français reprenait de la fluidité, par le biais d’Endy Miyem et d’Iliana Rupert, toutes deux très convaincantes. À court de solutions, le coach espagnol tentait même de déplacer Alba Torrens sur le poste 4, sans résultat spécialement positif. À la fin du quart-temps, la France menait toujours confortablement 52-30.

Les Espagnoles avaient d’ores et déjà lâché l’affaire, et elles encaissaient un 8-0 pour entamer la dernière période. Si chaque Bleue entrée en jeu y allait de son action positive (on pense notamment à l’énorme contre de Clarince Djalbi-Tadji, sur lequel elle s’est malheureusement blessée, sans gravité apparamment), seules Cristina Ouvina et Raquel Carrera, l’unique intérieure au niveau, surnageaient un peu côté espagnol. La fin du match ne changeait pas la donne, les Françaises régalant alors que les Espagnoles ne parvenaient même pas à réduire l’écart. Le match se terminait donc sur un cinglant 72-45, les Espagnoles affichant un terrible 0/12 à trois-points et un piteux 11/22 aux lancers francs.

Marine Johannès (Photo : FFBB)

Une victoire à apprécier sans s’enflammer

Dominées dans tous les compartiments du jeu et notamment dans l’intensité, les Espagnoles n’ont sans doute pas montré leur vrai visage, à la fois parce qu’affaiblies à l’intérieur et parce qu’elles ne voulaient pas se dévoiler face à l’un de leurs principaux adversaires à l’EuroBasket et aux JO. Toujours est-il que ce succès est bon à prendre pour les Bleues, qu’il a permis de constater des progrès certains par rapport au match d’hier, qu’il a donné l’occasion d’apprécier l’intégration de Gabby Williams et son apport (athlétique, défensif autant qu’offensif). Et il n’y a pas de raison de faire la fine bouche devant une belle victoire face à un adversaire redouté. Il va désormais falloir continuer à travailler pour éliminer les scories que l’on peut encore constater dans le jeu français, notamment lorsqu’une intérieure subit une prise à deux ou trois. Mais le contenu de ces deux matchs toulousains est très positif, notamment sur le plan défensif, avec un adversaire arrivant péniblement à inscrire 102 points (57 puis 45) en deux matchs. L’équipe de France sait qu’elle peut déjà compter sur sa défense.

Alix Duchet

Gabby Williams : « J’ai eu la chair de poule en entrant sur le parquet »

« Il m’a été très facile de m’adapter, je connais déjà la plupart des joueuses et j’ai l’habitude de jouer en Europe. Il y avait beaucoup d’émotion avant le match, j’étais un peu stressée. Et j’ai eu la chair de poule quand je suis entrée sur le parquet. L’Espagne est une équipe très forte, avec de bonnes joueuses, mais nous avons très bien joué aujourd’hui. J’aime bien le style de l’équipe de France, en attaque comme en défense. Nous avons un bon collectif, avec 3-4 joueuses à plus de 10 points (NDLR : trois, Endy Miyem 10, Iliana Rupert 12 et elle-même 13) et toutes les joueuses qui ont scoré (NDLR : sauf Clarince Djaldi-Tadji et Sarah Michel). Et l’ambiance dans la salle était trop bien, le public me manquait beaucoup. »

Iliana Rupert : « Pour la coach, c’est important de voir que le niveau ne baisse pas lorsqu’elle fait des changements »

« Je savais qu’en l’absence d’Helena (Ciak) et Sandrine (Gruda), j’allais avoir du temps de jeu. Cela m’a permis de me relâcher. Et le public nous a apporté un nouveau souffle. Le jeu de l’équipe s’est bien amélioré, nous avons effacé pas mal de petites erreurs et tout le monde a été impliqué. Pour la coach, c’est important de voir que le niveau ne baisse pas lorsqu’elle fait des changements. Deux victoires contre l’Espagne, ça fait plaisir, c’est un gros adversaire. En défense, nous avons fait le travail. L’Espagne a de très bonnes joueuses, mais nous avons su casser leur rythme. »

Valérie Garnier : « Nous avons bien su nous adapter et corriger ce qui n’allait pas »

« Entre hier et aujourd’hui, nous avons bien inversé le ratio passes décisives/balles perdues (NDLR : 14 passes pour 22 balles perdues hier, 25 pour 13 aujourd’hui), nous avons bien su nous adapter et corriger ce qui n’allait pas. Les consignes offensives et défensives ont été très bien appliquées. Et je suis contente, j’avais demandé beaucoup de choses en disant que si 50 % des corrections demandées étaient appliquées, ce serait très bien. Et ça a été plus que le cas, en attaque sur la défense tout-terrain des Espagnoles, sur les relations intérieure-intérieure, etc., toutes ces choses que nous avons juste travaillé à la vidéo et ce matin. C’est intéressant de voir que l’équipe est capable de corriger des défauts même sans avoir pu s’entraîner. Mais nous avons des joueuses d’expérience et de talent. »

Photos (sauf autre indication) : Bruno Ferret – Photo d’ouverture : FFBB

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Désormais, c’est une certitude : pour être sûr de battre les Espagnol(e)s, il suffit de les jouer à l’heure de la sieste !

Plus sérieusement, le deuxième France-Espagne de préparation à l’EuroBasket et aux Jeux Olympiques, disputé à partir de 16 heures ce lundi, n’a pas vraiment connu le même scénario qu’hier, du moins en ce qui concerne le rôle des « méchantes », les Espagnoles. Si les Françaises ont attaqué le match sur le même mode défensif acharné qu’un jour avant, les Ibères n’étaient pour leur part pas très rudes, laissant leurs adversaires démarrer par un 14-0. Un faux départ dont elles ne ne sont jamais remises, concédant la défaite sur le score de 72-45, soit un écart de 27 points, plus importante différence entre les deux équipes à l’avantage de la France depuis un match amical joué à Montigny-le-Bretonneux le 20 mars 1978, achevé sur la marque de 98-62, soit +36. Mais, à l’époque, l’Espagne était loin de jouer dans la cour des grandes, ne parvenant pas à se qualifier pour le championnat d’Europe avant 1993.

De g. à d. : Valériane Vukoslavljevic, Iliana Rupert, Gabby Williams, Marine Johannès et Alix Duchet

Des Espagnoles étouffées dès l’entame

Depuis, le basket féminin ibérique a fait un énorme pas en avant, devenant l’une des références dans le domaine, avec notamment trois médailles d’or lors des quatre derniers EuroBasket. C’est dire que même si l’on savait l’Espagne en tout début de préparation et, qui plus est, diminuée à l’intérieur par l’absence de Laura Gil et Astou Ndour, l’on ne s’attendait pas à ce que les Bleues marchent aussi facilement sur leurs adversaires en ce début de match.

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