Aller au contenu

Petr Cornelie (Pau) : « Je veux jouer à un niveau supérieur la saison prochaine »

Quelle progression fulgurante ! Petr (prononcez Peter) Cornélie (2,11m, 26 ans dans quelques jours) est passé, en quelques mois, du statut de joueur lambda de Jeep Elite à celui de prétendant très affirmé à l’équipe de France pour les Jeux Olympiques de Tokyo, alors qu’il n’a pas encore une seule sé

Quelle progression fulgurante ! Petr (prononcez Peter) Cornélie (2,11m, 26 ans dans quelques jours) est passé, en quelques mois, du statut de joueur lambda de Jeep Elite à celui de prétendant très affirmé à l’équipe de France pour les Jeux Olympiques de Tokyo, alors qu’il n’a pas encore une seule sélection en bleu à son actif. Entretien.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

Quel est actuellement votre état d’esprit ?

Ça se passe très bien, je suis très content d’être là. C’est une opportunité pour moi de pouvoir progresser encore un peu plus au travers de cette préparation de l’équipe de France avec des joueurs qui sont tous en Euroleague ou en NBA pour certains. Clairement, c’est super !

Vous étiez un partenaire d’entraînement et aujourd’hui, vous êtes un postulant aux Jeux Olympiques. A partir de quand avez-vous senti que vous changiez de statut ?

C’est très simple : c’est à partir du moment où Amath (Mbaye) s’est retrouvé un peu sur la touche. La question s’est posée de savoir qui prendrait sa place. Ensuite, Mathias (Lessort) est sorti du groupe. C’était très tôt dans le stage.

Si un ange vous avez dit, il y a un an, que vous aurez la meilleure évaluation française de Jeep Elite et que vous irez disputer les JO, qu’est-ce que vous lui auriez répondu ?

C’est une bonne question (sourire). J’aurais dit que c’est quelque part un rêve qui se réalise. Je pense qu’à ce moment-là, je n’y aurais pas forcément crû. Tout le travail que j’ai pu faire durant la saison, tout ce que j’ai pu mettre en place, ça a payé au-delà de mes espérances. Je suis évidemment extrêmement content de ça, extrêmement fier de cette progression. J’essaye de regarder plus haut à chaque fois, qu’est-ce que je peux aller chercher en plus. L’équipe de France, c’est pour moi quelque chose de grand. J’ai fait l’équipe de France jeune et forcément pour moi, l’équipe de France A c’était un objectif. Pas forcément dès cette saison, c’est sûr, mais à terme. Le fait d’être là aujourd’hui, c’est une grande fierté mais je ne m’arrête pas à ça car en équipe de France, il y a cette volonté d’aller chercher des résultats. J’essaye d’aider au mieux l’équipe de France.

Qu’est-ce qui vous a fait changer de statut cette année : le fait d’avoir gagné du muscle, des raisons physiques ou davantage mentales, psychologiques ?

Les deux. Je pense que le physique découle du mental. Le fait de changer mentalement, d’avoir une progression sur cet aspect-là, comment j’appréhende le jeu dans son ensemble, la préparation physique et le travail sur le terrain, ça a fait que j’ai pu débloquer certaines choses. J’ai pu prendre physiquement et de l’assurance dans mon jeu. Tout ça a découlé sur le terrain. C’est un tout et ce sont deux aspects qui ont été hyper importants pour moi, et sur lesquels j’ai mis ma concentration toute la saison. C’est peut-être d’abord le mental car c’est ce qui a permis ensuite au physique d’évoluer.

Photo: Elan Béarnais
« Mon objectif était d’être le joueur qui travaille le plus en France »

Votre draft date d’il y a cinq ans (53e choix par les Denver Nuggets). Qu’est-ce qui fait que vous avez mis autant de temps à arriver à ce niveau ?

J’avais peut-être besoin à un moment donné de toucher le fond pour me rendre compte de certaines choses. J’avais besoin de travailler autrement, de changer ma vision des choses par rapport à mon approche du jeu. C’est ce qui a fait que ça a demandé tant de temps.

En équipe de France, il y a beaucoup de joueurs NBA. Est-ce que ce sont des modèles ?

Forcément. La plupart des joueurs ont un gros niveau au-dessus, et pour moi c’est une opportunité de continuer à travailler, à progresser, à apprendre vis-à-vis de joueurs qui ont de l’expérience ou qui sont tout simplement meilleurs. C’est top. Je peux apprendre directement sur le terrain, mais aussi échanger avec eux dans la vie de tous les jours de l’équipe. C’est un gros plus dont je profite. Mon idée cette saison, c’est vraiment de progresser, progresser, un maximum possible. Je vois là l’opportunité de progresser vers des niveaux auxquels je souhaite aller. C’est très bénéfique.

Plus loin, c’est la NBA ? C’est dans un coin de votre tête ?

Evidemment. C’est un objectif que je n’ai clairement pas oublié, même si la draft date d’il y a cinq ans. On le voit : en une année, tout peut changer. Je veux voir jusqu’où je peux aller. Je veux me donner toutes les chances d’atteindre mon plein potentiel.

Aviez-vous l’équipe de France dans un coin de la tête en début de saison ?

Sincèrement, je n’y pensais pas du tout. Je n’avais jamais fait partie du groupe auparavant. La seule chose à laquelle je pensais, c’était peut-être les fenêtres. Mais, étant donné que je n’avais pas été convié sur les deux fenêtres de la saison, je ne pensais pas du tout être appelé dans le groupe, même des suppléants. Ça a été une super surprise. Je pensais entrer dans le groupe au fur et à mesure du temps, alors que là, il y a les JO qui arrivent. Tout s’est accéléré extrêmement vite.

Pouvez-vous nous donner des détails sur votre préparation mentale et combien de muscles avez-vous pris ?

Ma préparation mentale ne s’est pas faite en un été. Ça s’est fait pendant les cinq années de galère où j’ai pu construire tout ça. J’ai eu des préparateurs mentaux. Cet été, j’ai mis en place un plan avec non pas des objectifs de résultats mais d’actions, chaque jour. Mon objectif n’était pas d’intégrer l’équipe de France ou d’avoir la meilleure évaluation française de Jeep Elite, ou quoi que ce soit, mais de progresser le plus que je pouvais. Et par rapport à ça, de travailler un maximum. Mon objectif était d’être le joueur qui travaille le plus en France. Par rapport à ça, j’ai mis en place un gros, gros programme de travail sur toute l’année. J’ai travaillé sur le terrain avec Jimmy Vérove, en muscu avec le préparateur physique de l’Elan Béarnais. J’ai dû prendre 4-5 kilos, de muscle, je suppose (sourire), entre l’année dernière et cette année. Ça fait déjà une grosse différence sur le terrain. Tout le travail technique que j’ai pu faire avec Jimmy Vérove m’a donné beaucoup d’assurance dans le jeu. Après, ça a été un cercle vertueux. Le coach donne plus de confiance car il sent que je suis plus en confiance, j’ai plus de temps de jeu, j’ai plus de responsabilités, etc. Ce qui fait qu’au bout du compte, ça fait un gros changement.

Vincent Collet a déclaré que votre profil est le meilleur pour la complémentarité du groupe. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que le staff vous a dit sur votre rôle ?

Ce que l’on attend de moi, c’est mon intensité, ma capacité à pouvoir courir sur les contre-attaques, sur les replis défensifs, à prendre des rebonds, la vitesse que j’ai par rapport à ma taille, mes capacités athlétiques. On va beaucoup m’attendre sur tout ce qui est défense. Je ne vais pas forcément être hyper responsabilisé sur tout ce qui est dans le jeu d’attaque car on a des joueurs hyper talentueux vis-à-vis de ça.

Savez-vous ce que vous voulez faire la saison prochaine, rester à Pau, aller ailleurs ?

(Rires) C’est la question que j’attendais ! J’ai des pistes, mais aujourd’hui, ce n’est pas encore vraiment décidé. Je me concentre sur le moment présent et il s’avère que c’est l’équipe de France. Je laisse mon agent voir ce qui se passe pour moi, et on verra. Ce qui est sûr, c’est que je veux jouer à un niveau supérieur la saison prochaine, je veux pouvoir continuer ma progression. Je ne sais pas encore où ça sera, mais je connais en tous les cas l’objectif. J’étais encore en discussion (avec l’Elan Béarnais) il y a une semaine, ces derniers temps je n’ai discuté avec personne. Il n’y a rien qui est fermé pour le moment. Des choses se passent, j’essaye de prendre la mesure de ce qui pourrait être le plus intéressant pour moi pour continuer dans ce même objectif, qui est de continuer ma progression. C’est ça le maître-mot pour moi et je ferai mon choix en fonction de ça. Une coupe d’Europe ? Oui.

x

[armelse]

Quel est actuellement votre état d’esprit ?

Ça se passe très bien, je suis très content d’être là. C’est une opportunité pour moi de pouvoir progresser encore un peu plus au travers de cette préparation de l’équipe de France avec des joueurs qui sont tous en Euroleague ou en NBA pour certains. Clairement, c’est super !

Vous étiez un partenaire d’entraînement et aujourd’hui, vous êtes un postulant aux Jeux Olympiques. A partir de quand avez-vous senti que vous changiez de statut ?

C’est très simple : c’est à partir du moment où Amath (Mbaye) s’est retrouvé un peu sur la touche. La question s’est posée de savoir qui prendrait sa place. Ensuite, Mathias (Lessort) est sorti du groupe. C’était très tôt dans le stage.

Si un ange vous avez dit, il y a un an, que vous aurez la meilleure évaluation française de Jeep Elite et que vous irez disputer les JO, qu’est-ce que vous lui auriez répondu ?

C’est une bonne question (sourire). J’aurais dit que c’est quelque part un rêve qui se réalise. Je pense qu’à ce moment-là, je n’y aurais pas forcément crû. Tout le travail que j’ai pu faire durant la saison, tout ce que j’ai pu mettre en place, ça a payé au-delà de mes espérances. Je suis évidemment extrêmement content de ça, extrêmement fier de cette progression. J’essaye de regarder plus haut à chaque fois, qu’est-ce que je peux aller chercher en plus. L’équipe de France, c’est pour moi quelque chose de grand. J’ai fait l’équipe de France jeune et forcément pour moi, l’équipe de France A c’était un objectif. Pas forcément dès cette saison, c’est sûr, mais

[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Photo d’ouverture: FFBB

Commentaires

Fil d'actualité