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Nicolas Batum : « Je suis dans de meilleures dispositions avec beaucoup moins de doutes sur moi-même »

Après une saison précédente aux Charlotte Hornets où il a touché le fond, Nicolas Batum (2,03m, 32 ans) a connu une renaissance aux Los Angles Clippers, collectivement -une finale de Conference- et individuellement, en retrouvant ses sensations passées. C’est tout bon pour l’équipe de France…

Après une saison précédente aux Charlotte Hornets où il a touché le fond, Nicolas Batum (2,03m, 32 ans) a connu une renaissance aux Los Angles Clippers, collectivement -une finale de Conference- et individuellement, en retrouvant ses sensations passées. C’est tout bon pour l’équipe de France…

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Comment vous sentez-vous au moment de vos retrouvailles avec l’équipe de France ?

Bien. Même si au fond de moi, j’aurais aimé ne pas être là, j’aurais préféré être encore en train de jouer. Mais, bon, ce n’est pas grave. On avance, on a un autre très bel objectif olympique. Je suis un peu fatigué mais on ne va pas se plaindre d’être fatigué parce que l’on joue au basket, surtout après ce que j’ai connu la saison d’avant. Je suis très content d’être là, d’enchaîner. Quand on joue avec un gros objectif en club, qui se finit mal, mais que l’on a ensuite un énorme objectif avec son pays, c’est génial. Je suis dans une très bonne situation. La fatigue physique et mentale certes est là, mais la motivation et les objectifs passent au-dessus, et ça permet d’avancer.

Vous avez dû avoir des semaines très copieuses avec votre activité de joueur, la mise en place de l’équipe de France et en plus, vos responsabilité de directeur des opérations basket à l’ASVEL, qui est devenu champion de France ?

On va dire que Tony (Parker) a été plutôt light avec moi. On a demandé mes services sur un seul dossier, pendant les playoffs, Tony m’a laissé tranquille. Le club en général a compris dans quelle situation j’étais, je ne voulais pas non plus trop me disperser. J’étais plus sur le dossier Victor Wembanyama que sur les autres, et on a réussi à conclure sa venue. C’est une très bonne chose pour le club, et surtout pour lui avant tout. Depuis une semaine que c’est fini, avec Tony et TJ, on parle beaucoup plus des dossiers. De toutes façons, ils ont très bien avancé sans moi, ils ont fait du très, très bon travail. On a le titre que l’on voulait, c’est le 20e du club, c’est très, très bien. On est en train de construire une équipe pour l’année prochaine, et ça aussi c’est une bonne chose pour la suite.

Avant cette saison aux Clippers, il y avait beaucoup d’interrogations à votre sujet. Que vous a-t-elle apporté ?

Je remercie encore les Clippers de m’avoir fait confiance. Ils m’ont appelé directement comme beaucoup d’équipes, mais ils ont montré leur intérêt, et dès les premiers jours où j’étais là-bas, ils m’ont fait comprendre que j’allais être un élément de l’équipe. Ils l’ont montré toute la saison. Après, je suis allé le chercher mais ils m’ont fait confiance le premier jour où je suis arrivé là-bas, donc ils m’ont permis à nouveau d’être moi-même. Ils m’ont demandé de redevenir Nicolas Batum avant tout, un joueur qui fait tout pour le collectif, et qui ne demandait rien d’autre. J’ai vraiment pris du plaisir cette année à rejouer au basket et dans une équipe qui gagne, qui jouait pour quelque chose. On a eu des blessures qui ont fait mal au mauvais moment. Après, c’est pour toutes les équipes. Les Lakers ont connu ça, Brooklyn aussi. Je n’ai pas à me servir de ça comme excuse. En tous les cas, on a quand même fait une bonne saison, on a montré de belles choses collectivement, et personnellement, je suis rentré dans le truc et rejouer, c’est cool.

« J’ai pu suivre, regarder, ce qui se passait, et communiquer avec différents acteurs du groupe. Je n’étais pas largué »

Vous êtes arrivé en retard dans le groupe et la préparation est très courte. Comment parvenir à cimenter le collectif, et quel sera votre rôle pour que ça prenne en si peu de temps ?

Ce n’est pas comme si on ne se connaissait pas. Le groupe principal, on est là depuis des années, il était en Chine. Rudy (Gobert), Evan (Fournier), Nando (De Colo), moi, plusieurs joueurs sont là depuis des années. Ce n’est pas la première compétition que l’on fait ensemble. Ce n’est pas comme si on découvrait le groupe. Les automatismes sont à revoir, c’est sûr. J’ai eu beaucoup de communication. J’ai parlé avec Vincent (Collet) quasiment tous les deux jours pendant la préparation à Pau. Je parlais avec Evan tous les jours. J’avais un résumé vidéo des entraînements, des scrimmages, je recevais tout tous les jours. J’ai pu suivre, regarder, ce qui se passait, et communiquer avec différents acteurs du groupe. Je n’étais pas largué. J’ai réussi à regarder quand même le match d’hier (NDLR : Espagne-France à Malaga), en rediffusion ce matin (vendredi). Je sais où j’en suis, je sais où est le groupe. Ça fait 12 ans que je suis là ! On a le même entraîneur/sélectionneur, on a la chance d’avoir cette stabilité. C’est plutôt simple.

Vous pourrez transmettre votre savoir-faire aux plus jeunes ?

On verra !  Oui, mais Frank (Ntilikina) était déjà là en Chine, les nouveaux comme Guershon (Yabusele), Peter (Cornelie), Timothé (Luwawu-Cabarrot) n’ont pas commencé le basket avant-hier. Ça va être simple, on a le même projet, le même but, les mêmes dispositions psychologiques. On sait où l’on va, dans quelle compétition on va jouer.

Que pensez-vous du fait que les Jeux Olympiques se tiendront à huis clos ?

C’est dommage, mais si la décision est prise, c’est qu’elle est nécessaire et il faut le faire. C’est vrai qu’en playoffs, on a revu des salles à 100%, la communion avec le public, à l’extérieur comme à domicile, et ça change tout. C’est ça le basket, c’est ça le sport. C’est dommage surtout pour une compétition comme les Jeux Olympiques avec une communion avec les gens dans les stades, les salles, n’importe quelle compétition, mais la décision est prise, et elle est malheureusement nécessaire.

Vous êtes free agent. Est-ce que ça peut poser un problème au niveau des Jeux Olympiques ? N’y a-t-il pas éventuellement un souci d’assurance ?

Vous savez des choses que moi, je ne sais pas ! Non, ça ne peut pas poser de problème.

Lors de la Coupe du Monde, vous aviez une blessure au dos, mais néanmoins, vous aviez eu un rôle important, en capitaine. Comment votre rôle va évoluer alors que vous n’arrivez pas blessé ? Vous allez vous décaler encore plus au poste 4 ?

Ce n’est pas à moi de poser cette question, je ne suis pas l’entraîneur. J’ai eu un petit truc au coude au dernier match, mais rien de bien méchant. C’est pour ça aussi que je suis resté à Los Angeles un peu plus longtemps pour me soigner au maximum avant d’arriver ici. J’ai encore eu des examens ce matin, ça devrait aller pour la suite. Mais, ça ne va pas changer. C’est le rôle que j’ai connu en 2019, mais aussi en club cette année, c’est exactement ce que je vais devoir apporter en équipe de France sur le prochain mois. Parfois 3, parfois 4, peut-être parfois 5 comme j’ai pu faire de temps en temps en playoffs. J’ai appris cette polyvalence encore plus complète que j’ai pu avoir auparavant.

Pensez-vous que ce qui s’est passé cette année aux Clippers va vous rendre plus fort sur le terrain et dans le rôle de leadership ?

Mentalement, je suis dans de meilleures dispositions avec beaucoup moins de doutes sur moi-même. J’arrive en pleine confiance. J’ai connu une saison extraordinaire. C’est sûr que statistiquement, ce n’est pas fou (NDLR: 8,1 points, 4,7 rebonds et 2,2 passes), mais j’ai juste retiré cette confiance, ce plaisir, ce que Tyronn Lue (NDLR : le coach des Clippers) a fait pour moi, c’était génial. J’arrive bien, sans incertitudes. Des doutes de votre côté ou du côté public, des joueurs, il y en a moins un peu partout. Je suis dans de meilleures dispositions qu’il y a deux ans, c’est sûr.

« Il faut bien commencer contre les Américains, faire une bonne performance, et pourquoi pas faire un exploit »

Comment allez-vous terminer la préparation avec l’équipe de France ? Allez-vous avoir des activités à part ?

J’ai fini de jouer il y a sept jours, physiquement ça va ! J’ai juste coupé quatre jours, j’ai repris lundi. De toutes façons, on est tous dans le même bateau. On a tous joué une saison bizarre mais complète. On enchaîne tous sur une énorme compétition. Je me reposerai le 9 août, d’ici là j’ai encore un job à faire, avant de me reposer avec mes enfants et ma femme. Je vais me concentrer là-dessus et faire le meilleur résultat possible.

Qu’avez-vous retenu de vos deux expériences olympiques, que vous allez pouvoir transmettre au groupe qui va jouer les Jeux Olympiques de Tokyo ?

C’est particulier comme compétition parce qu’on n’est pas tout seul, ce n’est pas juste un sport. On est 10 ou 15 000 (NDLR : 11 091 athlètes) c’est énorme ! Il n’y a aucune marge d’erreur, encore moins maintenant avec la nouvelle formule. Il faut vraiment être concentré sur l’objectif, ne pas se disperser. Même si on fait un bon premier tour, ça ne garantit rien car on ne sait pas qui on jouera en quart-de-finale. Il faut vraiment rester concentré, ensemble, ne pas faire d’erreurs, être l’équipe la plus solide possible pour aller au bout. C’est souvent celle-ci qui gagne. A Londres, on a fait un bon premier tour, on fait de bonnes 37 premières minutes (NDLR : en demi-finale contre l’Espagne, défaite 59-66) et malheureusement, ça finit mal. A Rio, on fait un premier tour un peu en-dessous, à cause du TQO, mais on fait un bon quart-de-finale du début à la fin (NDLR : défaite, toujours contre l’Espagne, 77-86). 2016, ce n’est pas un bon souvenir. Il faut davantage se servir de 2016 pour savoir ce qui n’a pas été, ne pas faire les mêmes erreurs. Il faut bien commencer contre les Américains, faire une bonne performance, et pourquoi pas faire un exploit. Pour moi, les Tchèques sont une équipe extraordinaire. Ce qu’ils ont fait à Vittoria, c’est vraiment génial. Je n’ai pas regardé les poules, je n’ai vu que les deux derniers matches, et ce qu’ils ont fait contre le Canada et les Grecs, c’était extraordinaire. (Tomas) Satoransky est une énorme leader pour eux. Blake Schilb apporte aussi quelque chose au niveau du playmaking. C’est un vrai leader avec (Jan) Vesely et tous les joueurs autour. Il faudra les respecter, faire attention, tout comme l’Iran, déjà ne pas se faire peur, en étant troisièmes, et avoir un quart-de-finale dans les meilleures conditions possibles pour aller au bout.

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Comment vous sentez-vous au moment de vos retrouvailles avec l’équipe de France ?

Bien. Même si au fond de moi, j’aurais aimé ne pas être là, j’aurais préféré être encore en train de jouer. Mais, bon, ce n’est pas grave. On avance, on a un autre très bel objectif olympique. Je suis un peu fatigué mais on ne va pas se plaindre d’être fatigué parce que l’on joue au basket, surtout après ce que j’ai connu la saison d’avant. Je suis très content d’être là, d’enchaîner. Quand on joue avec un gros objectif en club, qui se finit mal, mais que l’on a ensuite un énorme objectif avec son pays, c’est génial. Je suis dans une très bonne situation. La fatigue physique et mentale certes est là, mais la motivation et les objectifs passent au-dessus, et ça permet d’avancer.

Vous avez dû avoir des semaines très copieuses avec votre activité de joueur, la mise en place de l’équipe de France et en plus, vos responsabilité de directeur des opérations basket à l’ASVEL, qui est devenu champion de France ?

On va dire que Tony (Parker) a été plutôt light avec moi. On a demandé mes services sur un seul dossier, pendant les playoffs, Tony m’a laissé tranquille. Le club en général a compris dans quelle situation j’étais, je ne voulais pas non plus trop me disperser. J’étais plus sur le dossier Victor Wembanyama que sur les autres, et on a réussi à conclure sa venue. C’est une très bonne chose pour le club, et surtout pour lui avant tout. Depuis une semaine que c’est fini, avec Tony et TJ, on parle beaucoup plus des dossiers. De toutes façons, ils ont très bien avancé sans moi, ils ont fait du très, très bon travail. On a le titre que l’on voulait, c’est le 20e du club, c’est très, très bien. On est en train de construire une équipe pour l’année prochaine, et ça aussi c’est une bonne chose pour la suite.

Avant cette saison aux Clippers, il y avait beaucoup d’interrogations à votre sujet. Que vous a-t-elle apporté ?

Je remercie encore les Clippers de m’avoir fait confiance. Ils m’ont appelé directement comme beaucoup d’équipe, mais ils ont montré leur intérêt, et dès les premiers jours où j’étais là-bas, ils m’ont fait comprendre que j’allais être un élément de l’équipe. Ils l’ont montré toute la saison. Après, je suis allé le chercher mais ils m’ont fait confiance le premier jour où je suis arrivé là-bas, donc ils m’ont permis à nouveau d’être moi-même. Ils m’ont demandé de redevenir Nicolas Batum avant tout, un joueur qui fait tout pour le collectif, et qui ne demandait rien d’autre. J’ai vraiment pris du plaisir cette année à

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Photos: FIBA

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