Les Américaines n’ont pas perdu aux Jeux Olympiques depuis 1992. Elles affichent 49 victoires consécutives et ont raflé les six dernières médailles d’or. Il n’y a pas de raisons pour que la série s’achève à Tokyo.
C’est une tâche noire dans un bilan jusque là proche de la perfection. Aux Jeux de Barcelone, les Etats-Unis ont fauté en demi-finale face à l’éphémère équipe de la Communauté des Etats indépendants construite sur les cendres de l’URSS, à l’exception des pays baltes. Il y avait ainsi en son sein Elena Baranova du Kirghizistan, Marina Tkachenko d’Ukraine, Irina Gerlits du Kazakhstan et encore Elena Khoudashova de Russie, qui fit ensuite carrière en France, et dont la fille, Katia Clanet, a joué en équipe de France de jeunes. Le coach était Evgeny Gomelski, le frère cadet d’Alexandre qui, quatre ans auparavant, à Séoul, avait écarté l’équipe masculine américaine de la course à la médaille d’or.
La zone de l’équipe unifiée perturba les Américaines, et elle mena, 54-43, avant de se faire dépasser temporairement à 55-57. Tout se joua dans le money time. La défense américaine intercepta trois fois la balle en 30 secondes, mais fut incapable de conclure. L’équipe unifiée transforma ses lancers et remporta le duel, 79-73. La feuille de statistiques révéla que les Américaines se contentèrent d’un pauvre 35,8% de réussite aux tirs du champ (5/20 à trois-points), et 52,6% aux lancers-francs. Le record olympique de 15 victoires consécutives des USA était douloureusement interrompu.
A la question de savoir si la stratégie pour indisposer l’équipe américaine de l’entraîneur Theresa Grentz avait été la même que pour celle de John Thompson à Séoul, Alexandre Gomelski, dans son anglais approximatif, déclara : « La réponse est positivement oui. Les joueuses américaines, bonnes, beaucoup de détente, très individualistes. L’équipe, pas si bonne. » « Cela laissera une cicatrice pour le reste de nos vies », lança amère
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