Relégué au terme d’une saison très décevante à de nombreux niveaux, l’Élan Chalon n’a qu’une seule idée en tête : remonter au plus vite en Betclic Élite. En se donnant les moyens de ses ambitions : l’équipe actuelle est sans doute plus forte que sa devancière !
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Ce n’est pas peu dire que la dernière saison a laissé un goût amer dans la bouche des dirigeants de l’Élan Chalon comme dans celle des supporters du club. Quatre ans après avoir savouré un titre de champion de France, c’est au brouet d’une relégation, au terme d’une année chaotique, qu’ils ont eu à ingurgiter.
Alors, le club a tout changé, du sol au plafond : de président, de staff technique, de joueurs…
1 Le bilan de la saison passée
La saison 2020-21 de l’Élan Chalon semblait avoir commencé sous les meilleurs auspices, avec notamment le recrutement de deux cadors présumés, Eric Buckner (vu à son avantage précédemment à l’Asvel et à Monaco) et un DJ Cooper qu’on attendait en rédemption après sa suspension pour contrôle antidopage falsifié (il avait fourni les urines de sa femme… enceinte !). Sauf que rien ne s’est passé comme prévu. La paire Cooper-Buckner s’est révélée un échec complet, les deux joueurs ne restant que 3 et 10 matchs respectivement alors qu’Ousmane Camara se blessait pour la saison. D’où un début de championnat catastrophique, que les divers renforts arrivés en cours de saison (Jordon Crawford, Sean Armand, Martins Meiers…) n’ont jamais réussi à compenser. Ajoutez à cela un collectif qui ne s’est jamasi vraiment trouvé (17,2 balles perdues par match, pire moyenne de Jeep Élite) et une défense aux abonnés absents (87,1 points encaissés, 17e moyenne, 20,3 passes réussies par l’adversaire, 18e moyenne), on en arrive vite à un bilan final de 10 victoires pour 24 défaites et une 17e place synonyme de relégation.

2 Le recrutement
Première « victime » de cette année noire, le président Dominique Juillot (67 ans) qui, s’estimant « usé », a préféré passer la main à son successeur, Vincent Bergeret (57 ans), maire de Châtenoy-le-Royal (une commune proche de Chalon-sur-Saône). De même, il y a eu du changement dans le staff technique, avec l’arrivée du Belge Léo de Rycke au poste de directeur sportif et de l’Allemand Sebastian Machowski à celui d’entraîneur principal.
Au niveau de l’effectif, un grand ménage a également eu lieu, avec le départ de neuf professionnels, en sus du prêt d’un Espoir (Yvann Mbaya) et du voyage au long cours d’Hugo Besson en Nouvelle-Zélande, lequel avait littéralement explosé à Saint-Quentin l’année dernière (où il était prêté par l’Élan Chalon).

De ce fait, ne sont restés de l’équipe ayant connu la relégation que deux joueurs n’ayant rien à se reprocher dans l’efficacité comme dans l’état d’esprit, le Letton Martins Meiers et l’inusable Mike Gelabale, et le jeune Babacar Niasse, auxquels est venu s’ajouter Mathis Dossou-Yovo, de retour d’un prêt très bénéfique à Blois. Pour compléter ce quatuor, le duo de Rycke-Machowski a fait fort. D’abord au niveau des étrangers, recrutant un meneur américain auteur de bonnes sorties en BCL l’année dernière, Ahmaad Rorie, et d’un international croate, l’intérieur Tomislav Gabric. Ensuite en allant chercher ses JFL en première division, et pas n’importe lesquels : Kévin Harley, Damien Bouquet et, surtout, Antoine Eïto ont déjà prouvé qu’ils avaient le niveau de l’élite.
Avec un tel effectif, où tous les postes sont quasiment doublés, avec des joueurs interchangeables et polyvalents, Chalon ne peut que viser haut. Mais le début de saison officielle l’a montré, rien ne tombera tout cru dans le bec des Chalonnais.
3 Les objectifs
Lors de la préparation, on a pu voir l’Élan Chalon rivaliser avec des équipes de Betclic Élite telles que Bourg, Nanterre, Strasbourg ou l’Asvel. L’occasion pour Mathis Dossou-Yovo d’étaler ses progrès (12,7 points, 3,5 rebonds), pour Antoine Eïto – retenu par l’équipe de France 3×3, il a raté une bonne partie de la prépa – de s’acclimater à ses nouveaux coéquipiers (11,0 points et 3,5 passes sur deux matchs), pour Ahmaad Rorie d’afficher ses qualités de passeur mais aussi une adresse inquiétante à trois-points (18 %), au jeune Malgache Sitraka Raharimanantoanina de montrer qu’il pourrait bien être la bonne surprise