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Guide Pro B 2021-22 – Chalon : la remontée immédiate sinon rien

Relégué au terme d’une saison très décevante à de nombreux niveaux, l’Élan Chalon n’a qu’une seule idée en tête : remonter au plus vite en Betclic Élite. En se donnant les moyens de ses ambitions : l’équipe actuelle est sans doute plus forte que sa devancière ! Comme chaque saison, Basket Europe off

Relégué au terme d’une saison très décevante à de nombreux niveaux, l’Élan Chalon n’a qu’une seule idée en tête : remonter au plus vite en Betclic Élite. En se donnant les moyens de ses ambitions : l’équipe actuelle est sans doute plus forte que sa devancière !

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Ce n’est pas peu dire que la dernière saison a laissé un goût amer dans la bouche des dirigeants de l’Élan Chalon comme dans celle des supporters du club. Quatre ans après avoir savouré un titre de champion de France, c’est au brouet d’une relégation, au terme d’une année chaotique, qu’ils ont eu à ingurgiter.

Alors, le club a tout changé, du sol au plafond : de président, de staff technique, de joueurs…

1 Le bilan de la saison passée

La saison 2020-21 de l’Élan Chalon semblait avoir commencé sous les meilleurs auspices, avec notamment le recrutement de deux cadors présumés, Eric Buckner (vu à son avantage précédemment à l’Asvel et à Monaco) et un DJ Cooper qu’on attendait en rédemption après sa suspension pour contrôle antidopage falsifié (il avait fourni les urines de sa femme… enceinte !). Sauf que rien ne s’est passé comme prévu. La paire Cooper-Buckner s’est révélée un échec complet, les deux joueurs ne restant que 3 et 10 matchs respectivement alors qu’Ousmane Camara se blessait pour la saison. D’où un début de championnat catastrophique, que les divers renforts arrivés en cours de saison (Jordon Crawford, Sean Armand, Martins Meiers…) n’ont jamais réussi à compenser. Ajoutez à cela un collectif qui ne s’est jamasi vraiment trouvé (17,2 balles perdues par match, pire moyenne de Jeep Élite) et une défense aux abonnés absents (87,1 points encaissés, 17e moyenne, 20,3 passes réussies par l’adversaire, 18e moyenne), on en arrive vite à un bilan final de 10 victoires pour 24 défaites et une 17e place synonyme de relégation.

Antoine Eïto
2 Le recrutement

Première « victime » de cette année noire, le président Dominique Juillot (67 ans) qui, s’estimant « usé », a préféré passer la main à son successeur, Vincent Bergeret (57 ans), maire de Châtenoy-le-Royal (une commune proche de Chalon-sur-Saône). De même, il y a eu du changement dans le staff technique, avec l’arrivée du Belge Léo de Rycke au poste de directeur sportif et de l’Allemand Sebastian Machowski à celui d’entraîneur principal.

Au niveau de l’effectif, un grand ménage a également eu lieu, avec le départ de neuf professionnels, en sus du prêt d’un Espoir (Yvann Mbaya) et du voyage au long cours d’Hugo Besson en Nouvelle-Zélande, lequel avait littéralement explosé à Saint-Quentin l’année dernière (où il était prêté par l’Élan Chalon).

Kévin Harley, Damien Bouquet, Antoine Eïto

De ce fait, ne sont restés de l’équipe ayant connu la relégation que deux joueurs n’ayant rien à se reprocher dans l’efficacité comme dans l’état d’esprit, le Letton Martins Meiers et l’inusable Mike Gelabale, et le jeune Babacar Niasse, auxquels est venu s’ajouter Mathis Dossou-Yovo, de retour d’un prêt très bénéfique à Blois. Pour compléter ce quatuor, le duo de Rycke-Machowski a fait fort. D’abord au niveau des étrangers, recrutant un meneur américain auteur de bonnes sorties en BCL l’année dernière, Ahmaad Rorie, et d’un international croate, l’intérieur Tomislav Gabric. Ensuite en allant chercher ses JFL en première division, et pas n’importe lesquels : Kévin Harley, Damien Bouquet et, surtout, Antoine Eïto ont déjà prouvé qu’ils avaient le niveau de l’élite.

Avec un tel effectif, où tous les postes sont quasiment doublés, avec des joueurs interchangeables et polyvalents, Chalon ne peut que viser haut. Mais le début de saison officielle l’a montré, rien ne tombera tout cru dans le bec des Chalonnais.

3 Les objectifs

Lors de la préparation, on a pu voir l’Élan Chalon rivaliser avec des équipes de Betclic Élite telles que Bourg, Nanterre, Strasbourg ou l’Asvel. L’occasion pour Mathis Dossou-Yovo d’étaler ses progrès (12,7 points, 3,5 rebonds), pour Antoine Eïto – retenu par l’équipe de France 3×3, il a raté une bonne partie de la prépa – de s’acclimater à ses nouveaux coéquipiers (11,0 points et 3,5 passes sur deux matchs), pour Ahmaad Rorie d’afficher ses qualités de passeur mais aussi une adresse inquiétante à trois-points (18 %), au jeune Malgache Sitraka Raharimanantoanina de montrer qu’il pourrait bien être la bonne surprise de la saison (4,4 points à 64 % aux tirs et 2,3 rebonds en 11 minutes).

Babacar Niasse

Mais il s’agissait peut-être d’un trompe-l’œil. En coupe de France, Vichy-Clermont est venu rappeler aux Chalonnais la réalité des joutes de Pro B, s’imposant 82-80 malgré un Mike Gelabale toujours aussi précieux (15 points, 20 d’éval), un Kévin Harley à 13 points et un Rorie à 12 points (avec un bon 2/5 à trois-points), un Babacar Niasse à 11 unités et un Raharimanantoanina intéressant : seulement 2 points mais 6 rebonds et 5 d’évaluation en 13 minutes.

La Leaders Cup a été l’occasion d’une piqûre de rappel : après une large victoire en Alsace contre l’ASA (90-59), l’Élan Chalon s’est fait surprendre par Nancy (82-85). Sur ces deux matchs, le grand ailier-fort Sitraka Raharimanantoanina s’est tout simplement révélé être le meilleur Chalonnais à l’évaluation : 14,0 en 15 minutes, grâce à 11,0 points à 100 %, 4,0 rebonds, 1,0 contre et 1,0 balle perdue. Tous les autres joueurs ont affiché un bon niveau (entre 8 et 11 points de moyenne pour les 9 professionnels, entre 7,5 et 12,5 d’éval), ce qui montre bien l’homogénéité du groupe et la multiplicité des solutions qui va s’offrir à coach Machowski. Mais ces matchs doivent aussi servir au groupe à comprendre qu’il ne suffira pas de se présenter sur le parquet pour que la victoire soit là. Il y a certes des CV rutilants dans cette équipe (avec loin devant tous les autres Mike Gelabale…), mais la Pro B a ses spécificités, notamment en terme d’intensité et de rudesse. L’effectif a le talent nécessaire pour s’adapter rapidement à ce contexte. S’il y parvient, la remontée ne sera pas loin. Il faut juste faire attention au péché d’orgueil…

Chalon-Nancy

Les mouvements de l’intersaison

Restent au club : Babacar Niasse, Mickael Gelabale, Martins Meier (Lettonie, prolongation, 1 an), Sitraka Raharimanantoanina (Madagascar, premier contrat pro, 3 ans).

Départs : Ousmane Camara, Sean Armand, Jordon Crawford (Buyukcekmece/Turquie), Rafi Menco (Hapoel Holon/Israël), Yvann Mbaya (Poitiers/NM1, prêt), Garrett Sim, Ike Ireogbu (Hapoel Galil Elion/Israël), Myles Hesson (Saga/Japon), Assane Ndoye (Limoges).

Arrivées : Sebastian Machowski (Allemagne, coach, Shenzen/Chine), Damien Bouquet (Nanterre/Betclic Élite, 3 ans), Kévin Harley (Boulazac/Betclic Élite, 1 an), Antoine Eïto (Le Mans/Betclic Élite, 3 ans), Mathis Dossou-Yovo (Blois, retour de prêt), Tomislav Gabric (Croatie, Oldenburg/Allemagne, 1 an), Ahmaad Rorie (USA, Keravnos/Chypre).

L’effectif 2021-22

Meneur : Antoine Eïto (33 ans, 1,88 m), Ahmaad Rorie (USA, 25 ans, 1,83 m)

Arrière : Kévin Harley (27 ans, 1,90 m), Babacar Niasse (21 ans, 1,93 m)

Ailier : Damien Bouquet (27 ans, 1,96 m), Maxime Galin (19 ans, 2,02 m)

Ailier-fort : Tomislav Gabric (Croatie, 25 ans, 2,04 m), Mickaël Gelabale (38 ans, 2,02 m), Sitraka Raharimanantoanina (Madagascar, 20 ans, 2,08 m)

Pivot : Martin Meiers (Lettonie, 30 ans, 2,08 m), Mathis Dossou-Yovo (20 ans, 2,05 m)

Entraîneur : Sebastian Machowski (Allemagne)

Les joueurs

Le cinq majeur probable

Ahmaad Rorie
Né le 15 septembre 1995 (26 ans) – 1,84 m – Poste 1 – Américain

Stats Chypre : 13,0 points à 51,5 % aux tirs (dont 42,2 % à trois-points), 5,0 rebonds, 3,9 passes, 2,1 interceptions, 1,1 balle perdue pour 18,3 d’évaluation en 33 minutes (29 matchs)

C’est peut-être la principale inconnue du recrutement chalonnais : comment le meneur né à Tacoma (état de Washington) va-t-il s’adapter à la Pro B ? Encore jeune, il sort de deux premières saisons professionnelles à Chypre, avec Keravnos, où il a disputé la finale du championnat local et disputé la BCL (10,5 points et 3,2 passes), cartonnant au passage contre Dijon : 23 points. Avant cela, il a été formé dans deux facs NCAA, d’abord Oregon en D1 puis à Montana, en D2 (14,9 points et 4,1 passes en 2018-19). Bon rebondeur pour sa taille, son adresse semble conditionnée par le niveau où il évolue, s’effilochant dans l’adversité. Et il ne rassure pas vraiment sur ce point pour le moment : 18 % à trois-points en préparation, 25,0 % en Leaders Cup. Mais vu son entourage sur le parquet, il lui sera sans doute surtout demandé de faire jouer ses coéquipiers, ce qu’il sait faire.

Antoine Eïto
Né le 6 avril 1988 (33 ans) – 1,88 m – Poste 1-2 – Français

Stats Jeep Élite : 7,2 points à 40,8 % aux tirs (dont 32,2 % à trois-points), 2,4 rebonds, 4,9 passes, 0,9 interception, 1,7 balle perdue pour 10,2 d’évaluation en 23 minutes (31 matchs)

Champion de France 2009 avec l’Asvel lorsqu’il était Espoir (mais un vrai rôle en Pro A, 20 matchs à 11 minutes pour 2,5 points et 1,0 passe) puis en 2018 avec Le Mans, évoluant en première division depuis 2012, tantôt à Orléans, tantôt au Mans, le natif de Barbezieux a un CV surdimensionné pour la Pro B. Celui qui est surnommé « Mister big shot » (pour sa capacité à prendre sans sourciller des tirs cruciaux) est un leader, un meneur d’hommes dans l’âme, vocal, intense dans le jeu. International 3×3, son grand regret est d’avoir échoué à se qualifier pour les JO de Tokyo dans la discipline. Il a signé un contrat de trois saisons à Chalon.

Damien Bouquet
Né le 19 juin 1994 (27 ans) – 1,96 m – Poste 2-3 – Français

Stats Jeep Élite : 3,0 points à 44,8 % aux tirs (dont 27,6 % à trois-points), 1,7 rebond, 1,1 passe, 0,4 interception, 0,7 balle perdue pour 3,9 d’évaluation en 15 minutes (34 matchs)

Que ce soit sur le parquet ou dans les stats, il arrive qu’on ait l’impression de ne pas avoir vu le natif de Beaune jouer. Et pourtant, son coach comme ses coéquipiers le diraient, son rôle a été essentiel, car il a apporté du liant collectif, de la défense, toutes sortes de choses qui ne laissent pas forcément de trace dans les stats mais qui font gagner une équipe. Du reste, l’ailier formé à Strasbourg se fiche bien de ses stats. Mais, revers de la médaille, Damien Bouquet reste parfois trop dans ce registre de « facilitateur ». À force, son rôle à Nanterre a fini par diminuer, après une bonne première saison (19 minutes, 50 % aux tirs, 6,4 d’éval). Avant Nanterre, il est descendu en Pro B pour lancer sa carrière professionnelle, à Charleville-Mézières puis à Évreux, où il a réussi un très bon exercice 2018-19 : 9,7 points, 39,8 % à trois-points, 3,6 rebonds, 6,1 passes, 14,8 d’évalution. D’où sa « promotion » à Nanterre. Après une saison en retrait, il redescend donc en Pro B retrouver des sensations. Joueur polyvalent, il n’est en revanche pas une grosse menace offensive.

Mike Gelabale
Né le 22 mai 1983 (38 ans) – 2,04 m – Poste 4-3 – Français

Stats Jeep Élite : 8,2 points à 55,0 % aux tirs (dont 46,2 % à trois-points), 4,6 rebonds, 1,2 passe, 0,5 interception, 1,2 balle perdue pour 10,8 d’évaluation en 25 minutes (33 matchs)

Inoxydable ! Sous son apparente « coolitude », le natif de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) est un joueur professionnel en tout, aussi bien dans sa capacité à entretenir son physique que dans son engagement sur le parquet. Moins aérien que dans sa jeunesse, il se décale de plus en plus sur le poste 4 tout en apportant une grosse menace à trois-points. Un palmarès énorme : champion Europe 2013, vainqueur de l’Eurocup 2012 (Khimki), champion France 2010 (Cholet) et 2015 (Limoges), champion d’Espagne 2005 (Real Madrid). Sinon, 145 matchs de NBA (4,6 points et 2,3 rebonds), de l’Euroleague avec Madrid. À Chalon depuis 2017, son apport baisse petit à petit mais reste solide. Et il est déjà en forme : 54,5 % aux tirs et 50,0 % à trois-points en Leaders Cup.

Mathis Dossou-Yovo
Né le 6 novembre 2000 (20 ans) – 2,05 m – Poste 5-4 – Français

Stats Pro B : 9,9 points à 52,3 % aux tirs (dont 25,9 % à trois-points), 6,0 rebonds, 0,7 passe, 0,6 interception, 1,3 balle perdue pour 11,3 d’évaluation en 20 minutes (27 matchs)

S’il y en a un qui pourra tirer profit de l’expérience de Mike Gelabale, c’est bien l’intérieur castelroussin, membre important de l’équipe de France U18 médaillée de bronze à l’Euro 2018 et des U19 troisièmes du Mondial 2019. Arrivé à Chalon en 2018, au sortir du Centre Fédéral, il a réalisé une grosse première saison en Espoirs (19,2 points et 9,4 rebonds) mais a buté sur la marche Pro A. Ce qui a poussé le club à le prêter d’abord à Évreux pendant la saison 2019-20, pour une arrivée timide dans la division (4,7 points) puis à Blois la saison passée, pour un exercice bien plus réussi. En progrès constants, le mobile et bondissant pivot doit bien évidemment continuer à travailler (notamment sur son tir à trois-points et ses lancers francs) mais l’avenir lui appartient.

Le banc

Kevin Harléy
Né le 20 avril 1994 (27 ans) – 1,96 m – Poste 2-3 – Français

Stats Jeep Élite : 9,2 points à 36,0 % aux tirs (dont 28,5 % à trois-points), 2,7 rebonds, 1,8 passe, 0,4 interception, 2,1 balles perdues pour 6,8 d’évaluation en 26 minutes (21 matchs)

Dans le cinq majeur en alternance avec Rorie ou Eïto, l’arrière formé à Poitiers a vécu deux saisons de Jeep Élite assez convaincantes mais entachées par les blessures. Très athlétique, il redescend à un étage où il a déjà brillé, avec Denain et Poitiers. Gros scoreur dans la division (14,7 points en 2018-19) mais guère adroit à trois-points. Cela étant, il y a du mieux en ce début de saison : 75,0 % dans le tir de loin sur deux matchs de Leaders Cup.

Babacar Niasse
Né le 30 avril 2000 (21 ans) – 1,93 m – Poste 2 – Français

Stats Jeep Élite : 1,0 point à 19,9 % aux tirs (dont 17,9 % à trois-points), 0,4 rebond, 0,4 passe, 0,3 balle perdue pour 0 d’évaluation en 6 minutes (24 matchs)

Né à Châteauroux comme Mathis Dossou-Yovo. S’est montré convaincant en 2019-20 lors de son prêt à Denain : 8,7 points, 50,0 % aux tirs dont 46,2 % à trois-points, 2,3 rebonds, 1,3 passe, 9,7 d’éval. Gros défenseur. Mais un terrible manque d’adresse lorsqu’il n’est pas en confiance. Semble être plus à son aise en ce début de saison, scorant 9,0 points à 54,5 % aux tirs dont 55,6 % à trois-points sur ses deux premiers matchs de Leaders Cup. Une année charnière pour lui.

Tomislav Gabric
Né le 17 août 1995 (26 ans) – 2,04 m – Poste 4 – Croate

Stats BBL (Allemagne) : 8,0 points à 55,6 % aux tirs (dont 57,1 % à trois-points), 1,6 rebond, 0,4 passe, 0,6 interception, 1,3 balle perdue pour 6,7 d’évaluation en 15 minutes (7 matchs)

L’intérieur né à Sibenik n’est pas n’importe qui dans son pays : champion d’Europe U16 en 2011 et U18 en 2012, médaille d’argent U18 à l’Euro 2013, de bronze au Mondial U17 2012. Ainsi qu’une sélection chez les senior lors des dernières fenêtres internationales (13 points). Après avoir écumé les clubs croates (Cibona, Split…), on l’a vu à Ventspils (Lettonie), à Bydogszcz (Pologne, 13,7 points en début de saison dernière) et en Allemagne, à Orenburg. Du haut de gamme pour la Pro B, donc. Un joueur adroit, qui prend peu de rebonds mais qui est présent dans tous les secteurs du jeu.

Martins Meiers
Né le 30 mars 1991 (30 ans) – 2,08 m – Poste 5 – Letton

Stats Jeep Élite : 9,8 points à 62,3 % aux tirs (dont 0 trois-points), 4,0 rebonds, 0,6 passe, 0,5 contre, 0,4 interception, 1,6 balle perdue pour 10,6 d’évaluation en 22 minutes (24 matchs)

Encore un CV surdimensionné pour la Pro B. Passé par Ventspils, l’Allemagne, Riga, Unics Kazan, Enisey, le Buducnost Podgorica, Astana. A joué en VTB League et en Ligue Adriatique, en Eurocup et en BCL. 63 sélections en équipe de Lettonie, 14,2 points et 7,3 rebonds lors des dernières fenêtres de qualification au prochain Euro. Adroit de près, rebondeur et contreur de bon niveau, un bon QI basket, des fondamentaux haut de gamme. Reste à voir comment il va s’adapter aux petits intérieurs durs et mobiles répandus en Pro B.

Sitraka Raharimanantoanina
Né le 20 janvier 2001 (20 ans) – 2,07 m – Poste 4 – Malgache

Stats Espoirs : 16,5 points à 56,2 % aux tirs (dont 30,5 % à trois-points), 6,5 rebonds, 1,3 passe, 1,5 contre,  0,5 interception, 2,7 balles perdues pour 16,9 d’évaluation en 29 minutes (15 matchs)

C’est l’inconnu dans la maison, mais peut-être bien la révélation de l’année. Né à Tatanarive, la capitale de Madagascar, il y a débuté le basket avant de venir à Chalon en 2018. Il y progresse de façon fulgurante (7,8 points et 3,2 rebonds en Espoirs en 2019-20). Déjà international senior de son pays : 3 sélections en 2020 pour 8,0 points et 4,7 rebonds en 29 minutes. A commencé la Leaders Cup sur les chapeaux de roue : 11,0 points à 100 % (mais 28,6 % aux lancers francs), 4,0 rebonds, 1,5 passe, 1,0 contre, 14,0 d’éval ! JFL la saison prochaine.

Le coach

Sebastian Machowski
Né le 18 janvier 1972 (49 ans) – Allemand

Ancien ailier professionnel (on l’a vu à Gravelines-Dunkerque en 1999-2000), il est entraîneur depuis 2007. A coaché en Pologne, dans son pays natal et en Chine. Avec Oldenburg, il est devenu entraîneur de l’année 2013. Il a également remporté la coupe de Pologne 2009 avec Kotwica Kolobrzeg

Assistant : Maxime Pacquaut (38 ans)

Photo d’ouverture et toutes photos : crédit Charlotte Geoffray – Élan Chalon

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Ce n’est pas peu dire que la dernière saison a laissé un goût amer dans la bouche des dirigeants de l’Élan Chalon comme dans celle des supporters du club. Quatre ans après avoir savouré un titre de champion de France, c’est au brouet d’une relégation, au terme d’une année chaotique, qu’ils ont eu à ingurgiter.

Alors, le club a tout changé, du sol au plafond : de président, de staff technique, de joueurs…

1 Le bilan de la saison passée

La saison 2020-21 de l’Élan Chalon semblait avoir commencé sous les meilleurs auspices, avec notamment le recrutement de deux cadors présumés, Eric Buckner (vu à son avantage précédemment à l’Asvel et à Monaco) et un DJ Cooper qu’on attendait en rédemption après sa suspension pour contrôle antidopage falsifié (il avait fourni les urines de sa femme… enceinte !). Sauf que rien ne s’est passé comme prévu. La paire Cooper-Buckner s’est révélée un échec complet, les deux joueurs ne restant que 3 et 10 matchs respectivement alors qu’Ousmane Camara se blessait pour la saison. D’où un début de championnat catastrophique, que les divers renforts arrivés en cours de saison (Jordon Crawford, Sean Armand, Martins Meiers…) n’ont jamais réussi à compenser. Ajoutez à cela un collectif qui ne s’est jamasi vraiment trouvé (17,2 balles perdues par match, pire moyenne de Jeep Élite) et une défense aux abonnés absents (87,1 points encaissés, 17e moyenne, 20,3 passes réussies par l’adversaire, 18e moyenne), on en arrive vite à un bilan final de 10 victoires pour 24 défaites et une 17e place synonyme de relégation.

Antoine Eïto
2 Le recrutement

Première « victime » de cette année noire, le président Dominique Juillot (67 ans) qui, s’estimant « usé », a préféré passer la main à son successeur, Vincent Bergeret (57 ans), maire de Châtenoy-le-Royal (une commune proche de Chalon-sur-Saône). De même, il y a eu du changement dans le staff technique, avec l’arrivée du Belge Léo de Rycke au poste de directeur sportif et de l’Allemand Sebastian Machowski à celui d’entraîneur principal.

Au niveau de l’effectif, un grand ménage a également eu lieu, avec le départ de neuf professionnels, en sus du prêt d’un Espoir (Yvann Mbaya) et du voyage au long cours d’Hugo Besson en Nouvelle-Zélande, lequel avait littéralement explosé à Saint-Quentin l’année dernière (où il était prêté par l’Élan Chalon).

Kévin Harley, Damien Bouquet, Antoine Eïto

De ce fait, ne sont restés de l’équipe ayant connu la relégation que deux joueurs n’ayant rien à se reprocher dans l’efficacité comme dans l’état d’esprit, le Letton Martins Meiers et l’inusable Mike Gelabale, et le jeune Babacar Niasse, auxquels est venu s’ajouter Mathis Dossou-Yovo, de retour d’un prêt très bénéfique à Blois. Pour compléter ce quatuor, le duo de Rycke-Machowski a fait fort. D’abord au niveau des étrangers, recrutant un meneur américain auteur de bonnes sorties en BCL l’année dernière, Ahmaad Rorie, et d’un international croate, l’intérieur Tomislav Gabric. Ensuite en allant chercher ses JFL en première division, et pas n’importe lesquels : Kévin Harley, Damien Bouquet et, surtout, Antoine Eïto ont déjà prouvé qu’ils avaient le niveau de l’élite.

Avec un tel effectif, où tous les postes sont quasiment doublés, avec des joueurs interchangeables et polyvalents, Chalon ne peut que viser haut. Mais le début de saison officielle l’a montré, rien ne tombera tout cru dans le bec des Chalonnais.

3 Les objectifs

Lors de la préparation, on a pu voir l’Élan Chalon rivaliser avec des équipes de Betclic Élite telles que Bourg, Nanterre, Strasbourg ou l’Asvel. L’occasion pour Mathis Dossou-Yovo d’étaler ses progrès (12,7 points, 3,5 rebonds), pour Antoine Eïto – retenu par l’équipe de France 3×3, il a raté une bonne partie de la prépa – de s’acclimater à ses nouveaux coéquipiers (11,0 points et 3,5 passes sur deux matchs), pour Ahmaad Rorie d’afficher ses qualités de passeur mais aussi une adresse inquiétante à trois-points (18 %), au jeune Malgache Sitraka Raharimanantoanina de montrer qu’il pourrait bien être la bonne surprise

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