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Guide Pro B 2021-22 – Quimper : entre paris et certitudes

Cela fait deux ans de suite que les Béliers de Kemper flirtent avec la montée sous les ordres de Laurent Foirest. Et que le club est obligé de rebâtir un effectif suite à de multiples départs. Mais les préceptes défensifs des Bretons sont une garantie. Tout comme une part du recrutement, même s’il c

Cela fait deux ans de suite que les Béliers de Kemper flirtent avec la montée sous les ordres de Laurent Foirest. Et que le club est obligé de rebâtir un effectif suite à de multiples départs. Mais les préceptes défensifs des Bretons sont une garantie. Tout comme une part du recrutement, même s’il comporte quelques paris.

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En terminant 5e de la dernière saison régulière (en fait, 4e ex aequo), Quimper a presque déçu, tant on s’est vite habitué à voir l’équipe dirigée par Laurent Foirest en haut de tableau. En s’appuyant sur une défense de fer, l’ancien international a su faire oublier les diverses blessures qui ont bouleversé l’effectif et emmener ses Béliers en haut du classement. Pourra-t-il faire aussi bien cette saison ? Il faudra que la jeune garde bretonne (quatre joueurs de 23 ans et moins, dont trois nouveaux) se mette au diapason en défense et que les paris faits sur les recrues non-JFL, notamment en ce qui concerne Ryan Harrow, se révèlent gagnants. Avec leurs joueurs de talent et expérimentés en Pro B, les Béliers de Kemper ont un beau profil d’outsider prêt à embêter les « gros ».

1 Le bilan de la saison passée

Si Quimper a achevé sa saison sur le très bon bilan de 21 victoires pour 13 défaites, terminant 5e du championnat (4e au bilan victoires-défaites à égalité avec Nancy, mais départagés par le panier-average), c’est surtout à sa défense hermétique que le club le doit. Pour résumer, les Béliers de Kemper ont fait vivre un enfer à leurs adversaires, terminant pour la deuxième année consécutive meilleure défense de Pro B (70,3 points encaissés en 2019-20, 74,7 en 2020-21).

Quelques chiffres pour mettre en lumière la qualité de cette défense : personne n’a permis à ses adversaires de prendre moins de tirs (57,7 par match), qui plus est souvent ratés – avec 45,3 % de réussite pour les adversaires de Quimper, seules six équipes ont contraint leurs adversaires à de plus faibles moyennes. Dans le même ordre d’idées, les Béliers n’ont permis à leurs adversaires que 16,2 passes, plus petite moyenne de la division. A contrario, ils ont provoqué 16,1 balles perdues (2e moyenne de Pro B) et ont cadenassé le rebond : les adversaires de Kemper n’ont pu prendre que 8,8 rebonds offensifs (un seul club s’en est fait prendre moins), 24,7 rebonds défensifs (4e plus faible moyenne) et un total de 33,6 rebonds par match (4e plus basse moyenne). Avec tout cela, les adversaires des Bretons n’ont généré que 83,5 d’évaluation, plus petite moyenne des adversaires d’un club.

Lien Phillip, Ryan Reid, David Jackson

En faisant vivre un tel cauchemar à ses opposants, Quimper aurait pu viser encore plus haut que la 5e place si son attaque avait été du même niveau. Mais, avec 78,9 points marqués par rencontre, le club n’a enregistré que la 11e moyenne de la division. Même en étant plutôt adroits (46,3 % aux tirs, 9e de Pro B et 37,5 % à trois-points, 5e), Kemper n’a pu faire la différence, tentant trop peu souvent sa chance : 61,5 tirs tentés par match, dont 21,9 à trois-points (15e moyenne de Pro B dans les deux cas). Parallèlement, Quimper a fait preuve d’une belle agressivité offensive, provoquant 20,1 fautes par match (2e de la division), très bien rentabilisée sur la ligne : avec 79,2 % de réussite aux lancers francs, Quimper a présenté la meilleure moyenne sur ce secteur.

De manière plus globale, Quimper a pâti des blessures qui ont surtout touché les lignes arrières. Le meneur lituanien Orelijus Varanauskas n’a pu jouer que quatre rencontres alors que l’indispensable David Jackson a raté une bonne partie de la fin de saison (22 matchs joués), avec à la clé des résultats bien en retrait pour les Béliers.

2 Le recrutement

Quimper a dû recomposer une bonne partie de son effectif à l’intersaison. Outre les pigistes Ken Brown et Josip Bilinovac, le club breton a vu partir plusieurs de ses cadres, comme Junior Etou ou Charly Pontens, ainsi que des jeunes pousses ayant éclos en terre bretonne, Jules Rambaut et Bathiste Tchouaffé. En outre, Jimmy Djimrabaye a aussi quitté le club après trois saisons. De fait, en plus des Espoirs Ewan Le Carour et Adrien Sclear, seuls quatre joueurs ont rempilé : David Jackson, Paul-Lou Duwiquet, Johan Randriamananjara et Ryan Reid.

Il a donc fallu trouver les remplaçants aux partants. Cela dit, le plus gros coup du recrutement de Quimper a bel et bien été de réussir à prolonger Laurent Foirest jusqu’en 2024, lui qui était convoité par des équipes de plus haut standing. Une fois cette prolongation signée, « Lolo » Foirest a pu faire ses choix, avec une constante : tous les joueurs recrutés connaissent déjà la Pro B, à une exception près. Côté JFL, Quimper a fait le pari de la jeunesse, coach Foirest n’ayant jamais hésité à lancer de jeunes joueurs. Donc, pour accompagner Johan Randriamananjara (21 ans), Quimper a fait venir Quentin Ruel et Florian Léopold après leur première saison en Pro B alors que Digué Diawara va effectuer cette année ses premiers pas dans la division après avoir été en situation d’échec à l’étage supérieur.

Quentin Ruel et Théo Léon

Concernant les non-JFL, Kemper bénéficiait d’un socle solide avec David Jackson et Ryan Reid déjà dans la place. Pour les accompagner, faire venir Lien Phillip de Saint-Quentin est également la garantie de recruter un joueur de qualité sachant s’exprimer dans un collectif défensif.

Au fond, la seule incertitude (outre l’adaptation des jeunes joueurs) sur ce recrutement concerne le poste de meneur. Théo Léon, sortant d’une bonne saison à Aix-Maurienne, est une valeur sûre et connue de la division. La question se pose plutôt sur le niveau de Ryan Harrow, meneur jamaïcain passé par Rouen en fin de saison dernière sans y laisser de souvenirs impérissables. Circonstances atténuantes, il revenait de blessure. Raison pour laquelle Quimper l’a signé avec une période d’essai, afin de se couvrir au cas où le joueur n’aurait pas retrouvé toutes ses sensations.

3 Les objectifs

Comme chaque saison, Quimper va viser le plus haut possible sans se fixer d’objectif précis, même si la qualification aux play-offs doit représenter le but minimum de l’équipe. Pour arriver à ses fins, le club a réussi à augmenter son budget de 17 % (2,540 millions d’Euros), mais cela lui permet juste de conserver le 8e rang de la division sur ce sujet. Et la masse salariale a elle augmenté de 9 %, à 691 000 €, 9e plus importante de Pro B.

Ce n’est donc pas tant sur ses moyens que le club compte pour arriver à ses fins qu’à la discipline collective instaurée par Lolo Foirest. Une harmonie qui met forcément un peu de temps à se créer, les automatismes entre nouveaux arrivants et anciens réclamant évidemment du travail.

Kemper a profité de la préparation pour commencer à mettre de l’huile dans les rouages, sans se préoccuper de résultats ni de performances individuelles. En dehors de Quentin Ruel auteur d’un intéressant 11,8 points à 70 % à deux-points et 39 % à trois-points, personne n’est vraiment ressorti de l’ensemble. Ce qui s’est également avéré le cas en coupe de France, lors de la victoire face à Caen (NM1), 76-53. Les meilleurs marqueurs ont en effet été Digué Diawara (12 points (1/2 à deux-points, 2/4 à trois-points), 8 rebonds, 3 passes, 20 d’éval) et David Jackson (12 points à 100 %, 16 d’éval en 18 minutes).

Enfin, il semblerait que, pour les Béliers de Kemper, la Leaders Cup ait également été l’occasion de parfaire le collectif sans forcément chercher la performance. Toujours est-il que le club a remporté deux rencontres sur quatre, gagnant à domicile contre Rouen et Évreux et perdant à l’extérieur contre les mêmes adversaires. Si les principes défensifs de Quimper semblent déjà bien assimilés (70,3 points encaissés sur ces quatre matchs), le collectif offensif paraît encore en rodage, même si la dernière rencontre à ce jour (réception de Rouen pour 91-66 au final) symbolise des progrès rapides : 53,8 % aux tirs dont 35,0 % à trois-points, cinq joueurs entre 11 et 13 points.

Une défense déjà hermétique, une attaque où les responsabilités sont bien partagées comme à l’habitude, Quimper fait d’ores et déjà figure de prétendant aux premières places de Pro B, même si son recrutement est moins rutilant que celui de certains de ses adversaires.

Les mouvements de l’intersaison

Restent au club : Paul-Loup Duwiquet (prolongation, 2 ans), Ryan Reid (Jamaïque, prolongation, 1 an) , David Jackson, Johan Randriamananjara

Départs : Charly Pontens (Poitiers, NM1), Bathiste Tchouaffé (Boulazac), Jules Rambaut (Boulazac), Ovidijus Varanauskas, Josip Bilinovac, Ken Brown (Atomeromu Paks/Hongrie), Junior Etou (Hapoel Beer Shiva/Israël), Jimmy Djimrabaye.

Arrivées : Digué Diawara (Pau-Lacq-Orthez/Jeep Élite, 1 an), Quentin Ruel (Rouen/Cholet, prêt, 1 an), Florian Léopold (Saint-Chamond/Cholet, prêt, 1 an), Théo Léon (Aix-Maurienne, 2 ans), Lien Phillip (Canada/Grenade, Saint-Quentin, 1 an), Ryan Harrow (USA/Jamaïque, Rouen, à l’essai, 1 an)

L’effectif 2021-22

Meneur : Ryan Harrow (USA/Jamaïque, 30 ans, 1,88 m), Théo Léon (28 ans, 1,80 m).

Arrière : David Jackson (USA, 35 ans, 1,95 m), Paul-Lou Duwiquet (26 ans, 1,93 m), Ewan Le Carour (18 ans, 1,87 m)

Ailier : Digué Diawara (22 ans, 2,06 m), Johan Randriamananjara (21 ans, 1,98 m)

Ailier-fort : Lien Phillip (Canada/Grenade, 31 ans, 2,03 m), Quentin Ruel (22 ans, 2,02 m), Adrien Sclear (19 ans, 2,06 m)

Pivot : Ryan Reid (Jamaïque, 34 ans, 2,05 m), Florian Léopold (20 ans, 2,04 m)

Entraîneur : Laurent Foirest

Les joueurs

Le cinq majeur probable

Ryan Harrow
Né le 22 avril 1991 (30 ans) – 1,88 m – Poste 1 – Jamaïcain

Stats Pro B : 7,4 points à 40,8 % aux tirs (dont 41,7 % à trois-points), 1,1 rebond, 3,1 passes, 0,5 interception, 1,2 balle perdue pour 6,5 d’évaluation en 19 minutes (11 matchs)

Lorsqu’on regarde le CV de ce meneur américano-jamaïcain né en Floride, à Fort Lauderdale, on se demande ce qu’il peut bien faire en Pro B : première division en Grèce (Rethymno, Peristeri), en Italie (Pesaro), en Pologne (Radom), en Lituanie (Zvaigzdes) et en Espagne (Séville), en laissant des ardoises très correctes, entre 10,5 et 15,2 points. Mais Ryan Harrow a été victime d’une grosse blessure en fin de saison 2018-19, est resté un an sans jouer et a peiné à reprendre des sensations lors du dernier exercice, ne se montrant convaincant ni à Peristeri (où il jouait avant de se blesser), ni à Séville, ni à Rouen. Quimper espère donc récupérer le Ryan Harrow d’avant sa blessure. D’où la signature d’un contrat assorti d’une période d’essai. Que le joueur semble avoir réussi, avec de bonnes performances en Leaders Cup : 10,3 points (52,9 % aux tirs dont 40,0 % à trois-points), 1,5 rebond, 2,8 passes, 1,3 interception, 1,3 balle perdue, 10,5 d’éval en 19 minutes.

David Jackson
Né le 22 février 1986 (35 ans) – 1,90 m – Poste 2 – Américain

Stats Pro B : 14,1 points à 45,8 % aux tirs (dont 37,8 % à trois-points), 3,9 rebonds, 3,0 passes, 1,3 interception, 1,6 balle perdue pour 15,0 d’évaluation en 28 minutes (22 matchs)

C’est le pilier de l’équipe, son moteur, son leader, un joueur indispensable dans le collectif quimpérois. Passé par le Monténégro, la Slovaquie (champion national en 2010), la Pologne (Turow à deux reprises), la D2 italienne, puis la française, à Boulazac, Roanne (champion de France de Pro B 2019) et à Quimper. Toujours dans un rôle de métronome, régulier aux alentours de 12-15 points, de 45-50 % aux tirs et de 35-40 % à trois-points, perdant peu de ballons. Le natif de Memphis (Tennessee) entame sa septième saison de Pro B sur le mode piano, se montrant prudent pour son retour de blessure. Sur ses trois premiers matchs de Leaders Cup (il a manqué le premier), ses stats montrent qu’il est encore en phase de rodage : 5,7 points (35,6 % aux tirs dont 24,8 % à trois-points), 3,3 rebonds, 2,3 passes, 2,3 balles perdues, 5,7 d’éval en 19 minutes.

Digué Diawara
Né le 3 octobre 1998 (23 ans) – 2,07 m – Poste 3-4 – Français

Stats Jeep Élite : 4,1 points à 43,3 % aux tirs (dont 36,5 % à trois-points), 2,1 rebonds, 0,3 passe, 0,7 balle perdue pour 4,0 d’évaluation en 13 minutes (33 matchs)

Vu comme un prospect NBA lorsqu’il brillait avec les équipes de France de jeunes (or à l’Euro U16 2014 et à l’Euro U18 2016), le Dyonisien a ensuite stagné, que ce soit à l’Asvel, à Hyères-Toulon ou dernièrement à Pau, ne montrant aucun progrès statistique et semblant se cantonner à un rôle de shooteur à trois-points peu inspiré. Le potentiel semble toujours là, avec une mobilité et une explosivité intéressantes pour un joueur de son gabarit. Mais il doit en montrer beaucoup plus que ce qu’il a pu le faire ces dernières saisons. Il semble en avoir pris conscience, se montrant impliqué dans le jeu lors de ses premières sorties en Leaders Cup : 10,0 points (40,0 % aux tirs dont 33,3 % à trois-points), 7,5 rebonds, 1,0 passe, 0,8 balle perdue, 12,3 d’éval en 23 minutes.

Lien Phillip
Né le 25octobre 1989 (31 ans) – 2,03 m – Poste 4 – Canado/Grenadain

Stats Pro B : 12,7 points à 48,1 % aux tirs (dont 32,8 % à trois-points), 6,5 rebonds, 1,2 passe, 1,3 balle perdue pour 13,9 d’évaluation en 26 minutes (34 matchs)

Il y a cinq ans, il jouait en NM2. Aujourd’hui, on se dit qu’il aurait toute sa place en première division. Ceci résume bien la trajectoire du natif de St-Mark’s (île de Grenade) : formé au Canada, il a débuté sa carrière professionnelle en 2014 à Bordeaux, en NM1 avant d’aller jouer dans une ligue australienne mineure. De retour en France en 2015, il y passe par Ardres puis Prissé-Mâcon en NM2 avant de monter en NM1 à Tarbes-Lourdes puis Vitré. Ses qualités attirent en 2019 l’œil de Saint-Quentin, où il signe en 2019, montrant pendant deux saisons qu’il avait tout à fait le niveau. Plutôt adroit de loin, bon rebondeur, il est aussi un défenseur féroce, ce qui ne peut que plaire à Laurent Foirest.

Ryan Reid
Né le 30 octobre 1986 (34 ans) – 2,04 m – Poste 5 – Jamaïcain

Stats Pro B : 10,5 points à 49,8 % aux tirs (dont 0 trois-points), 2,8 rebonds, 1,8 passe, 0,7 interception, 1,3 balle perdue pour 10,8 d’évaluation en 23 minutes (34 matchs)

Avec David Jackson, c’est l’un des tauliers de Quimper. Un joueur qui ne présente pas de stats mirobolantes mais qui fait un peu de tout sur le parquet, en attaque comme en défense. Drafté en 57e position en 2010 par les Indiana Pacers, il a joué 5 matchs de NBA avec Oklahoma City (1,6 point, 0,4 rebond). Il a évolué en Pologne, en G-League, à Porto-Rico, en Pro A à Roanne et Nancy (trois saisons comme joueur de banc), au Canada et au Japon avant de poser ses valises à Quimper en 2019. L’air marin doit lui convenir, il va effectuer sa troisième saison avec les Béliers, lui qui n’avait jamais passé plus de deux ans dans le même club.

Le banc

Théo Léon
Né le 16 août 1992 (29 ans) – 1,80 m – Poste 1 – Français

Stats Pro B : 8,0 points à 45,2 % aux tirs (dont 36,4 % à trois-points), 2,8 rebonds, 5,6 passes, 1,1 interception, 1,6 balle perdue pour 11,6 d’évaluation en 28 minutes (33 matchs)

Un meneur-organisateur, 5e meilleur passeur de Pro B la saison dernière. Formé à l’Asvel, il a fait toute sa carrière en Pro B : Fos-sur-Mer, Aix-Maurienne, Roanne, Évreux, Aix-Maurienne à nouveau la saison dernière. Adresse très moyenne à longue distance, hormis la saison dernière. Bon rebondeur pour sa taille (entre 2,8 et 4,0 rebonds par saison), très bon passeur perdant de moins en moins de ballons. Grosse expérience de la Pro B (plus de 200 matchs).

Paul-Lou Duwiquet
Né le 12 mai 1995 (26 ans) – 1,95 m – Poste 2 – Français

Stats Pro B : 8,1 points à 43,1 % aux tirs (dont 40,1 % à trois-points), 2,0 rebonds, 2,7 passes, 0,9 interception, 1,2 balle perdue pour 8,8 d’évaluation en 23 minutes (34 matchs)

Formé à Gravelines-Dunkerque, il a dû comme beaucoup d’autres Espoirs du club s’expatrier pour devenir professionnel. A débuté en Pro B à Lille puis Quimper avant de partir une saison à Caen puis de revenir à Quimper en 2019. S’améliore constamment dans tous les compartiments du jeu, en matière d’adresse notamment.

Johan Randriamananjara
Né le 9 janvier 2000 (21 ans) – 1,99 m – Poste 2-3 – Français

Stats Pro B : 2,8 points à 43,0 % aux tirs (dont 13,4 % à trois-points), 2,0 rebonds, 0,7 passe, 0,6 interception, 0,9 balle perdue pour 3,5 d’évaluation en 10 minutes (31 matchs)

Entre 2015 et 2018, il a fréquenté le centre de formation de Bourg-en-Bresse, entrant brièvement en jeu en Jeep Élite. Il est descendu en Pro B pour trouver des responsabilités, à Quimper. Polyvalent, comme l’ont montré ses prestations avec les Espoirs bressans, le natif de Bondy (93) semble un peu bloqué psychologiquement, notamment en matière d’adresse. L’année du décollage ?

Quentin Ruel
Né le 26 juillet 1999 (22 ans) – 2,02 m – Poste 4-3 – Français

Stats Pro B : 6,8 points à 38,8 % aux tirs (dont 30,4 % à trois-points), 3,9 rebonds, 0,9 passe, 0,5 interception, 1,1 balle perdue pour 7,3 d’évaluation en 21 minutes (32 matchs)

Formé à Cholet, il est venu à Rouen la saison dernière pour débuter sa carrière professionnelle. Dominant en Espoirs : 16,3 points, 6,3 rebonds, 14,0 d’éval lors du Trophée du futur 2018-19. Un maniaque du shoot à longue distance (plus de 70 % de ses tirs), avec une adresse fluctuante. Doit encore progresser dans tous les secteurs, mais un beau potentiel technique et athlétique.

Florian Léopold
Né le 28 juillet 2000 (21 ans) – 2,04 m – Poste 5-4 – Français

Stats Pro B : 4,6 points à 48,4 % aux tirs (dont 19,2 % à trois-points), 3,2 rebonds, 0,2 passe, 0n9 balle perdue pour 5,1 d’évaluation en 12 minutes (29 matchs)

Lui aussi formé à Cholet (14,0 points (54,9 % aux tirs), 7,7 rebonds, 15,7 d’éval pour sa dernière saison Espoirs). Lui aussi venu en Pro B s’aguerrir. À Saint-Chamond où ses débuts ont été assez timides. Très « vert » techniquement, l’athlétique Guadeloupéen doit progresser dans tous les secteurs du jeu et notamment en matière d’adresse (jamais plus de 25 % à trois-points en carrière).

Le coach

Laurent Foirest
Né le 18 septembre 1973 (48 ans) – Français

Joueur immense (6 titres de champion de France, un d’Espagne, une médaille d’argent aux JO 2000), le Marseillais s’est reconverti dans le coaching en 2015 à Quimper. Avec le club breton, il est monté de NM1 en Pro B et l’a amené en haut de classement. Il est également assistant coach en équipe de France, aux côtés de Vincent Collet, depuis 2017. Il fait profiter les jeunes joueurs du club de son immense expérience. À l’aise à Quimper, il y a prolongé jusqu’en 2024.

Assistant : Sebastien Auffret (48 ans)

Photo d’ouverture et toutes photos : crédit Béliers de Kemper

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En terminant 5e de la dernière saison régulière (en fait, 4e ex aequo), Quimper a presque déçu, tant on s’est vite habitué à voir l’équipe dirigée par Laurent Foirest en haut de tableau. En s’appuyant sur une défense de fer, l’ancien international a su faire oublier les diverses blessures qui ont bouleversé l’effectif et emmener ses Béliers en haut du classement. Pourra-t-il faire aussi bien cette saison ? Il faudra que la jeune garde bretonne (quatre joueurs de 23 ans et moins, dont trois nouveaux) se mette au diapason en défense et que les paris faits sur les recrues non-JFL, notamment en ce qui concerne Ryan Harrow, se révèlent gagnants. Avec leurs joueurs de talent et expérimentés en Pro B, les Béliers de Kemper ont un beau profil d’outsider prêt à embêter les « gros ».

1 Le bilan de la saison passée

Si Quimper a achevé sa saison sur le très bon bilan de 21 victoires pour 13 défaites, terminant 5e du championnat (4e au bilan victoires-défaites à égalité avec Nancy, mais départagés par le panier-average), c’est surtout à sa défense hermétique que le club le doit. Pour résumer, les Béliers de Kemper ont fait vivre un enfer à leurs adversaires, terminant pour la deuxième année consécutive meilleure défense de Pro B (70,3 points encaissés en 2019-20, 74,7 en 2020-21).

Quelques chiffres pour mettre en lumière la qualité de cette défense : personne n’a permis à ses adversaires de prendre moins de tirs (57,7 par match), qui plus est souvent ratés – avec 45,3 % de réussite pour les adversaires de Quimper, seules six équipes ont contraint leurs adversaires à de plus faibles moyennes. Dans le même ordre d’idées, les Béliers n’ont permis à leurs adversaires que 16,2 passes, plus petite moyenne de la division. A contrario, ils ont provoqué 16,1 balles perdues (2e moyenne de Pro B) et ont cadenassé le rebond : les adversaires de Kemper n’ont pu prendre que 8,8 rebonds offensifs (un seul club s’en est fait prendre moins), 24,7 rebonds défensifs (4e plus faible moyenne) et un total de 33,6 rebonds par match (4e plus basse moyenne). Avec tout cela, les adversaires des Bretons n’ont généré que 83,5 d’évaluation, plus petite moyenne des adversaires d’un club.

Lien Phillip, Ryan Reid, David Jackson

En faisant vivre un tel cauchemar à ses opposants, Quimper aurait pu viser encore plus haut que la 5e place si son attaque avait été du même niveau. Mais, avec 78,9 points marqués par rencontre, le club n’a enregistré que la 11e moyenne de la division. Même en étant plutôt adroits (46,3 % aux tirs, 9e de Pro B et 37,5 % à trois-points, 5e), Kemper n’a pu faire la différence, tentant trop peu souvent sa chance : 61,5 tirs tentés par match, dont 21,9 à trois-points (15e moyenne de Pro B dans les deux cas). Parallèlement, Quimper a fait preuve d’une belle agressivité offensive, provoquant 20,1 fautes par match (2e de la division), très bien rentabilisée sur la ligne : avec 79,2 % de réussite aux lancers francs, Quimper a présenté la meilleure moyenne sur ce secteur.

De manière plus globale, Quimper a pâti des blessures qui ont surtout touché les lignes arrières. Le meneur lituanien Orelijus Varanauskas n’a pu jouer que quatre rencontres alors que l’indispensable David Jackson a raté une bonne partie de la fin de saison (22 matchs joués), avec à la clé des résultats bien en retrait pour les Béliers.

2 Le recrutement

Quimper a dû recomposer une bonne partie de son effectif à l’intersaison. Outre les pigistes Ken Brown et Josip Bilinovac, le club breton a vu partir plusieurs de ses cadres, comme Junior Etou ou Charly Pontens, ainsi que des jeunes pousses ayant éclos en terre bretonne, Jules Rambaut et Bathiste Tchouaffé. En outre, Jimmy Djimrabaye a aussi quitté le club après trois saisons. De fait, en plus des Espoirs Ewan Le Carour et Adrien Sclear, seuls quatre joueurs ont rempilé : David Jackson, Paul-Lou Duwiquet, Johan Randriamananjara et Ryan Reid.

Il a donc fallu trouver les remplaçants aux partants. Cela dit, le plus gros coup du recrutement de Quimper a bel et bien été de réussir à prolonger Laurent Foirest jusqu’en 2024, lui qui était convoité par des équipes de plus haut standing. Une fois cette prolongation signée, « Lolo » Foirest a pu faire ses choix, avec une constante : tous les joueurs recrutés connaissent déjà la Pro B, à une exception près. Côté JFL, Quimper a fait le pari de la jeunesse, coach Foirest

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