De retour dans une deuxième division que la ville n’avait plus connue depuis le siècle dernier, Tours ne revient pas en Pro B sans ambition. Il s’agit certes de commencer par se maintenir. Mais aussi de voir plus haut. Et le club a des arguments à faire valoir…
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Les « millenials », ceux qui sont nés au XXIe siècle, ne le savent sans doute pas car ils ne l’ont pas vécu, et leurs parents à peine : Tours a été une grande ville de basket, championne de France en 1976 et 1980, finaliste de la coupe Saporta (une coupe d’Europe des vainqueurs de coupe nationale) en 1976, le tout sous le nom d’ASPO Tours. Ayant ensuite connu plusieurs noms et étant descendu en NM3 suite à un dépôt de bilan en 1998, le basket tourangeau avait depuis connu une longue période de brouillard, entre fusions ratées, nouvelles liquidations judiciaires et échecs sportifs. Pour faire simple, s’est créée en 2014 l’Union Tours Métropole Basket, évoluant alors en NM2 avant de grimper en NM1 en 2018 et de viser chaque saison la montée en Pro B. Sans succès jusqu’à l’année dernière. Enfin de retour en Pro B, 23 ans après avoir quitté le niveau professionnel, Tours, sous sa nouvelle appellation de Tours Métropole Basket (ou TMB), veut écrire de nouveaux chapitres de son histoire, avec ambition.
1 Le bilan de la saison passée
Après plusieurs tentatives infructueuses malgré de gros moyens pour la division, Tours a enfin réussi à rejoindre la Pro B l’année dernière, au terme d’un exercice finalement pas si aisé que cela. Certes, l’UTMB a terminé la phase de poule avec un bilan de 20 victoires pour 6 défaites, avec deux victoires d’avance sur son premier poursuivant, Toulouse, mais les Tourangeaux ont dû attendre les dernières journées pour être assurés de la montée. Une première place de poule A décorchée grâce notamment à une attaque de feu, 83,2 points marqués par rencontre (2e de la poule). Outre l’Américain Michael Craion (13,9 points, 7,5 rebonds), parti à LyonSO, les fers de lance de l’équipe ont été Fabien Ateba (13,6 points), Ahmed Doumbia (13,3 points) et Ralph Temgoua (10,5 points).
2 Le recrutement
Ce qui tombe bien, ces trois joueurs sont toujours de la partie en cette nouvelle saison ! Tout comme l’interminable Vincent Pourchot et le jeune Seydou Oumar Ndiaye. En somme, le TMB a réussi à conserver une ossature intéressante, avec des joueurs ayant déjà fréquenté la Pro B (sauf Temgoua et Ndiaye), même si cela remonte à plusieurs années pour certains.

Pour les accompagner dans cette nouvelle aventure, le club a dû en premier lieu faire avec la réglementation, qui impose aux clubs dépourvus de centre de formation agréé (ce qui est le cas de tout club montant de NM1) d’aligner quatre joueurs U23 dans leur effectif. Outre Ndiaye et ses 20 ans, le TMB a donc fait venir le prometteur meneur Jayson Tchicamboud (19 ans) de Strasbourg, l’athlétique Dylan Affo Mama (22 ans) de Boulazac et l’intrigant ailier-fort Badr Moujib (20 ans) de Limoges.
À cette base JFL étoffée mais pas forcément expérimentée, le TMB a cherché à recruter des valeurs sûres de la Pro B pour son contingent étranger. On peut dire qu’il s’est plutôt bien débrouillé en la matière,