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ITW Cédric Heitz (coach Champagne Basket) : « On a trouvé l’équilibre entre exposition et performance »

Au lendemain de la défaite à Villeurbanne, le coach du Champagne Basket Cédric Heitz revient sur le début de saison solide (3 victoires, 2 défaites en championnat) de son nouvel effectif. L’entraîneur de 47 ans se confie sur son rapport aux jeunes, sa formation à travers l’Europe, l’alternance entre

Au lendemain de la défaite à Villeurbanne, le coach du Champagne Basket Cédric Heitz revient sur le début de saison solide (3 victoires, 2 défaites en championnat) de son nouvel effectif. L’entraîneur de 47 ans se confie sur son rapport aux jeunes, sa formation à travers l’Europe, l’alternance entre Châlons et Reims ou encore la construction de la nouvelle Arena.

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Ce dimanche soir, vous avez tenu tête à l’ASVEL (défaite 94-81), plus gros budget de l’histoire du championnat de France. Y’a-t-il des regrets ?
« C’est délicat. Peut-être que certains n’aiment pas ce genre de discours mais je trouve que malgré la défaite, l’équipe peut être fière de ce qu’elle a fait dans l’intensité, l’engagement, la volonté de corriger les défauts. On a montré une progression dans les deux mi-temps. On laisse 12 rebonds offensifs en première, 5 en deuxième. On perd 10 balles en première, seulement 4 en deuxième. Il y a eu des efforts. On finit avec de bons pourcentages, beaucoup de lancers francs. Mais lorsqu’une équipe a moins de ballons perdus et plus de tirs que vous, c’est un avantage énorme, surtout quand c’est l’ASVEL qui a des joueurs de taille. Mais si on continue comme ça, on peut prendre des choses à l’avenir. Malheureusement, on était un peu court dans la rotation (NDLR : Jean Salumu diminué par son genou) mais chaque joueur a beaucoup apporté. Ce n’est pas une défaite qui amène de l’inquiétude. On ne s’est pas désunis, on n’a pas lâché. »

Dernièrement, vous estimiez que la fracture entre les équipes qui jouent le haut tableau et celles qui ont d’abord pour objectif de se maintenir vous semblait « très importante » et que gagner à l’extérieur allait devenir « un sacré challenge ». On se dirige toujours vers un championnat à deux vitesses ?
« C’est ce que j’ai dit mais c’est un peu une bêtise. On le voit sur cette journée, où Bourg est allé perdre au Portel notamment. Il y a la théorie et la réalité des faits. Je ne vais pas renier ce que j’ai dit, je le pensais vraiment parce que les effectifs bâtis par les équipes qui ont réussi à augmenter leur masse salariale sont quand même impressionnants. Mais il n’y a toujours pas de règle qui dit que celui qui a le plus d’argent gagne à tous les coups, c’est ce qui fait la beauté du sport. En tout cas, ça se corrèle quand même à la fin d’un championnat, il y a très peu de différence entre la masse salariale et le niveau de compétitivité des équipes, sauf exceptions, comme Chalon qui est descendu l’an dernier ou Gravelines en grande difficulté il y a deux ans. »

Le Champagne Basket a-t-il les capacités pour monter dans la hiérarchie du championnat ?
« Nous, on est un peu le poil à gratter depuis quelques années. L’an dernier, on était la plus petite masse salariale, même si je sais que beaucoup d’équipes se battent pour l’être, mais nous on l’est vraiment. On a quand même réussi à finir bien classés (NDLR : 12e, meilleur classement de l’histoire du club). C’est bien d’être six places plus haut que son classement théorique. Ça nous permet aujourd’hui d’avoir une exposition un peu plus intéressante. Quand un agent comme Bouna Ndiaye vient pour placer Neal Sako chez vous, et ça tombait bien parce que je le voulais beaucoup, une démarche également faite par l’agent d’Enzo Goudou-Sinha, cela signifie que les agents nous sollicitent de plus en plus car le club est un mix idéal entre l’exposition qu’on peut offrir, avec notre style de jeu de notre compétitivité, et la performance sur laquelle je parie. »

« La coupure du championnat (NDLR : pendant la pandémie) nous a paradoxalement permis d’économiser de l’argent, et des arrangements ont été faits avec certains agents pour obtenir des joueurs plus expérimentés par la suite »

Avant la défaite contre l’ASVEL, vous étiez à 3-1 en Betclic Elite, avec trois succès de 20 points ou plus contre Fos, Roanne et Le Portel, à l’opposé du départ de la saison dernière (1-8)…
« C’est normal quand le calendrier est moins compliqué que celui de l’année dernière où on avait reçu l’ASVEL, Nanterre ou on se déplaçait à Orléans ou Le Portel en début de saison… c’est compliqué. Et la coupure du championnat (NDLR : pendant la pandémie) nous a ensuite paradoxalement permis d’économiser de l’argent, et des arrangements ont été faits avec certains agents pour obtenir des joueurs plus expérimentés par la suite, ce qui n’était pas possible au vu de notre santé économique. Sinon, on aurait pris tout de suite des joueurs expérimentés, même si je n’ai rien contre les jeunes, la preuve avec Jean-Baptiste Maille, Yannis Morin, Martin Hermannsson ou Matthieu Gauzin ces dernières saisons. En tout cas, nous arrivons cette année à trouver l’équilibre entre exposition et performance. »

Vous êtes la meilleure attaque du championnat après cinq journées (89,4 points de moyenne)…
« Oui, mais c’est toujours pareil, c’est parce qu’on n’a pas joué les équipes les plus défensives du championnat pour le moment. Même s’il ne faut pas galvauder nos victoires parce que Fos bat Orléans puis Nanterre après leur défaite contre nous, Roanne gagne à Paris, Le Portel met 20 points à Bourg… Il y a certainement eu de la qualité de notre côté. Et pas qu’offensivement, on ajoute un peu plus de dureté défensive individuelle également, avec une expérience et un vécu. »

Neal Sako (Champagne Basket) protège le rebond devant Victor Wembanyama (ASVEL). (c) Infinity Nine Media

Vous disposez d’un quatuor américain (Donte Grantham, Myke Henry, Scottie Reynolds, Gani Lawal) qui répond présent pour le moment. Le recrutement semble porter ses fruits…
« Cette année, on est plutôt contents du recrutement. J’étais inquiet après la présaison catastrophique (NDLR : cas de Covid, matches annulés, défaites fleuves) mais les joueurs se sont révélés être de vrais compétiteurs, qui jouent à 100% lors des matches qui comptent et c’est bien plus important que de faire une bonne présaison. Avec la collaboration de Frédéric Laurent, notre scout officiel avec qui je converse près de quatre heures par jour tout l’été, on avait une vision globale de l’équipe, comme on la voulait, même si c’est toujours moi qui fait des choix à la fin. Mais ce qui est formidable, vraiment, c’est que les joueurs sont dans le profil de ce pourquoi on les a pris. C’est une grande chance, à mon avis. En plus, humainement ça s’est bien mixé. L’entente et la cohésion fait qu’on a un niveau de performance qui est intéressant. »

« A la base, Martin Hermannsson, c’était un profil qui ne m’intéressait pas, je voulais l’opposé pour mon équipe. Et quand je l’ai vu, j’ai eu une sorte de coup de foudre et il a rempli toutes mes espérances »

Quelle trajectoire peuvent prendre les deux jeunes français Neal Sako et Enzo Goudou-Sinha, qui jouent un rôle important dans votre rotation cette saison ?
« On a un poste 5 ultra consistant. Gani Lawal était censé jouer un peu plus, je l’avoue, mais Neal Sako amène une densité, une présence, une défense et même une qualité offensive très intéressante. Avant ce match, il était quatrième meilleur rebondeur du championnat (NDLR : 13,2 d’évaluation en 18 minutes en cinq rencontres). Il n’y a pas énormément de Français qui sont à ce niveau de performance. Il mérite les minutes qu’il passe sur le terrain, de la même manière qu’Enzo est plutôt un bon scoreur dans le temps qui lui est imparti (NDLR : 8,6 points en 17 minutes en cinq rencontres). Il acquiert de la maturité et se développe de plus en plus physiquement. On a signé ces joueurs pour deux ans, on n’imagine pas qu’ils soient performants sur 40 minutes pour le moment, mais je dois déjà avouer que leur niveau de performance est déjà satisfaisant et il ne peut que grandir à l’avenir. »

Ce sont déjà des exemples en termes d’investissement à l’entraînement ?
« Neal est un exemple en termes de volume de travail, Enzo n’hésite pas à passer énormément de temps à la salle de musculation sans qu’il n’y ait de planification particulière pour lui. On lui fournit tous les programmes nécessaires, il est très bien suivi par notre préparateur physique, tout comme Neal. Les deux sont dans un projet qui prend une part centrale dans leur vie. Quand on a des joueurs talentueux et impliqués, il ne peut qu’en ressortir du bien. Même si parfois il y aura des hauts et des bas, j’ai confiance en eux et dans le groupe en général. »

Martin Hermannsson sous le maillot de Charleville-Mézières et la direction de Cédric Heitz lors de la saison 2016-2017. (c) David Henrot

Avez-vous toujours des liens avec les jeunes joueurs passés entre vos mains comme Martin Hermannsson ou Matthieu Gauzin ?
« Bien sûr, je suis très content de revoir Jean-Baptiste Maille, Yannis Morin, Matthieu Gauzin aussi, on a eu de belles histoires pendant un an. Avec Martin (NDLR : Hermansson, aujourd’hui à Valence), c’est plus intime parce que c’est deux ans, des résultats incroyables notamment à Charleville où on a atteint les playoffs malgré la plus petite masse salariale. A la base, Martin, c’était un profil qui ne m’intéressait pas, je voulais l’opposé pour mon équipe et quand je l’ai vu, j’ai eu une sorte de coup de foudre et il a rempli toutes mes espérances. Très tôt, j’avais annoncé à certains spécialistes qu’il irait en Euroleague, et il y est allé. »

« Je n’ai jamais vu un seul club au monde être plus performant en s’entraînant dans deux sites différents. Maintenant, si on me donne un exemple, je le prends et je m’en inspire »

Avec le 16e budget du championnat, quand on a moins d’argent que les autres, comment fait-on pour recruter ses joueurs étrangers ?
« C’est toujours des discussions compliquées, il y a beaucoup de négociations effectuées mais les agents savent que c’est du gagnant-gagnant. Jean-Baptiste Maille et Yannis Morin sont très contents d’avoir fait des sacrifices l’année où ils jouaient chez nous. Devin Ebanks aussi, l’année où il finit meilleur marqueur chez nous… derrière il va au Japon, c’est pas pour des clopinettes. Martin Hermannsson, c’est pareil, il multiplie son salaire par 10 en deux/trois ans. Automatiquement, pour bien recruter, il faut connaître certaines combines, avoir un réseau et une confiance de la part des agents, sans quoi ça ne peut pas fonctionner. Aujourd’hui, on a une collaboration intéressante avec plusieurs agences de joueurs. Et notre scout Fred Laurent a une base de données sur plus de 1 000 joueurs, il nous fait une présélection très importante, avec des listes de parfois 20 à 30 noms. Moi, j’ai juste cette sélection à pousser donc je ne me dilue pas. Le travail est dégrossi par le scout, je fais un top 5 et on voit selon les budgets et motivations de chacun. »

Il n’y pas de directeur sportif au Champagne Basket. Est-ce un handicap ou au contraire, cela vous permet de composer à votre manière ?
« Tant que ça marche, c’est bien. C’est vrai qu’on ne m’a jamais imposé quiconque, sauf peut-être une fois avec un jeune il y a quelques années. J’ai toujours fait mes choix en mon âme et conscience. J’ai commis des erreurs aussi, mais je dois avouer qu’avec le recul, on a vraiment pu permettre à certains joueurs de s’épanouir complètement dans le système, de se faire plaisir et d’obtenir leurs meilleures stats. Je pense notamment à Maxime Zianveni, qui vient chez nous (NDLR : en Pro B à Charleville-Mézières en 2015-2016) après deux saisons délicates à Nancy. Il fait une première partie de saison à 20 d’évaluation, c’est le meilleur joueur français de la division jusqu’à ce qu’il se blesse. On a permis à tous ces joueurs d’exprimer leur plein potentiel, et j’en suis vraiment fier parce que je veux exploiter le maximum du potentiel de mes joueurs. »

Partagez-vous toujours les entraînements entre Reims et Châlons ?
« On a beaucoup limité ceci, c’est un choix. Bien sûr, ça m’est encore beaucoup critiqué parce que les gens de Châlons ne sont pas contents. Après, je n’ai jamais vu un seul club au monde être plus performant en s’entraînant dans deux sites différents. Maintenant, si on me donne un exemple, je le prends et je m’en inspire. Lorsque la salle est à 40 kilomètres de distance, c’est beaucoup de fatigue, beaucoup de risques d’accidents de voiture, ce qui est déjà arrivé. Et beaucoup de temps perdu, ce qui ne va pas dans la direction de la performance. Alors j’ai décidé – je vais prendre la responsabilité – de centraliser les choses plus à Reims. Parce qu’il y a plein d’avantages, que ça soit dans les logements, les activités… Même si on est aussi très contents d’avoir cet équilibre entre Châlons et Reims parce que la gestion de la salle de Reims reste particulière, elle ne dépend pas de nous… Ce sont les grosses machines de la fonction publique qui ne sont pas du tout dans l’aspect professionnel. Parfois c’est un casse-tête incroyable, que ce soit pour le chauffage, le nettoyage… Elle est parfois fermée le dimanche, et c’est bien d’avoir la salle de Châlons pour avoir une alternative et continuer à être dans de bonnes conditions, parce qu’on est dans de bonnes conditions aussi, pour performer. »

Où en est la construction de l’Arena ?
« Elle est sur le point d’être finie, bientôt un événement aura lieu. Je laisserai les dirigeants parler de ça parce que c’est un sujet tout de même un peu polémique, parce qu’on reste une fusion. En tout cas, les deux clubs sont forcément liés et c’est normal de rester dans une vision égalitaire mais ce n’est pas toujours possible. Et quand la performance est au premier plan, il faut parfois s’adapter. De ce fait, la nouvelle salle vient rajouter du compliqué à du compliqué. »

« Quand je n’avais pas de stage, j’allais avec ma petite Fiat à Milan, à Gérone, à Zagreb… Et après j’ai passé un an aux Etats-Unis à Stanford pour me construire, m’imprégner de toute cette culture, prendre le bon et mettre de côté le reste »

Jeune entraîneur, vous avez parcouru l’Europe (Espagne, Italie, Croatie) et fait notamment une saison à Stanford aux Etats-Unis. Que vous ont apporté ces expériences ?
« Il y a des coaches qui ont la chance d’être dans un centre de formation, comme l’était Éric Girard par exemple, qui ont pu évoluer dans le milieu professionnel et participer déjà très jeunes à des entraînements, dans une direction définie. Moi, je m’étais donné 10 ans pour me former de manière autodidacte. J’ai toujours eu la volonté de me déplacer pour aller voir ce qui se faisait ailleurs. On peut encore le voir aujourd’hui en jeunes. Souvent les Etats-Unis sont champions du monde, parfois ce sont les Serbes, les Espagnols. Il y a le basket américain, espagnol, de l’est, et il y a aussi le basket français. J’ai vécu un an à Paris, en 1996-1997, pour aller voir ce qui se passait à l’INSEP, à Coubertin avec Singleton, à Levallois avec Stansbury à l’époque… Je voulais voir un maximum de choses, avoir le maximum de connaissances théoriques. Maintenant, avec Internet, on a des supports formidables pour voir des clinic, et apprendre de grands coachs. A l’époque, ce n’était pas possible. C’est pour ça que j’allais à Paris, au centre de documentation de la fédération. Je devais être le seul entraîneur français à passer du temps là-bas, à éplucher les pivots, à faire des photocopies, à me faire ma banque de données qu’on a aujourd’hui dans notre portable en tapant « pick and roll » sur Google. Aussi, je coachais à l’Entente Vallespir Basket près de Perpignan, ça me permettait d’avoir les vacances scolaires. Quand je n’avais pas de stage, j’allais avec ma petite Fiat à Milan, à Gérone, à Zagreb… Et après j’ai passé un an aux Etats-Unis à Stanford pour me construire, m’imprégner de toute cette culture, prendre le bon et mettre de côté le reste. J’ai toujours continué. »

Vous avez aussi été assistant de Jean-Luc Monschau à Nancy de 2006 à 2013. C’est là-bas que vous avez passé un cap ?
« En prenant l’assistanat, j’ai continué ma formation du haut niveau en ce qui concernait la stratégie, la vie d’une équipe et le goût de la victoire, parce qu’on a gagné deux titres (NDLR : 2008 et 2011) et on a joué l’Euroleague. Toute cette expérience a été incroyable. Jean-Luc Monschau m’a appris à définir des directions, d’avoir des outils qui nous permettent de savoir où on en est à l’instant T. J’ai compris ce qu’il ne fallait pas faire pour ne pas perdre. Et ça c’est déjà beaucoup. Et puis, en jouant l’Euroleague, on a joué contre de grands coachs : Ivkovic, Ivanovic… »

Que pensez-vous aujourd’hui de la venue de plus en plus importante de coachs étrangers en Betclic Élite ?
« Les coachs étrangers, c’est comme les joueurs étrangers. S’ils viennent, c’est qu’il y a des raisons et que ces raisons sont bonnes. Maintenant, à nous de montrer que notre connaissance et notre expérience du championnat apportera plus, qu’elle peut nous faire gagner du temps. Aujourd’hui, avec les quatre ans passés au CCRB et Champagne Basket, j’ai gagné un temps fou, je sais quoi faire pour espérer gagner un match contre Laurent Legname, contre Roanne, Le Portel, l’ASVEL… J’ai des schémas qui sont préparés parce que je connais la philosophie des coachs, leurs points forts, leurs points faibles. Et ça nous permet de gagner des matches, on l’a prouvé. Pour un coach étranger, c’est plus difficile pour lui. Il a plus de choses à analyser, à mettre en place. Mais c’est le sport : quand le meilleur gagne, il n’y a pas de questionnement à avoir, il faut battre ceux qui sont en face de vous. »

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Dernièrement, vous estimiez que la fracture entre les équipes qui jouent le haut tableau et celles qui ont d’abord pour objectif de se maintenir vous semblait « très importante » et que gagner à l’extérieur allait devenir « un sacré challenge ». On se dirige toujours vers un championnat à deux vitesses ?
« C’est ce que j’ai dit mais c’est un peu une bêtise. On le voit sur cette journée, où Bourg est allé perdre au Portel notamment. Il y a la théorie et la réalité des faits. Je ne vais pas renier ce que j’ai dit, je le pensais vraiment parce que les effectifs bâtis par les équipes qui ont réussi à augmenter leur masse salariale sont quand même impressionnants. Mais il n’y a toujours pas de règle qui dit que celui qui a le plus d’argent gagne à tous les coups, c’est ce qui fait la beauté du sport. En tout cas, ça se corrèle quand même à la fin d’un championnat, il y a très peu de différence entre la masse salariale et le niveau de compétitivité des équipes, sauf exceptions, comme Chalon qui est descendu l’an dernier ou Gravelines en grande difficulté il y a deux ans. »

Le Champagne Basket a-t-il les capacités pour monter dans la hiérarchie du championnat ?
« Nous, on est un peu le poil à gratter depuis quelques années. L’an dernier, on était la plus petite masse salariale, même si je sais que beaucoup d’équipes se battent pour l’être, mais nous on l’est vraiment. On a quand même réussi à finir bien classés (NDLR : 12e, meilleur classement de l’histoire du club). C’est bien d’être six places plus haut que son classement théorique. Ça nous permet aujourd’hui d’avoir une exposition un peu plus intéressante. Quand un agent comme Bouna Ndiaye vient pour placer Neal Sako chez vous, et ça tombait bien parce que je le voulais beaucoup, une démarche également faite par l’agent d’Enzo Goudou-Sinha, cela signifie que les agents nous sollicitent de plus en plus car le club est un mix idéal entre l’exposition qu’on peut offrir, avec notre style de jeu de notre compétitivité, et la performance sur laquelle je parie. »

« La coupure du championnat pendant la pandémie nous a paradoxalement permis d’économiser de l’argent, et des arrangements ont été faits avec certains agents pour obtenir des joueurs plus expérimentés par la suite »

Avant cette défaite contre l’ASVEL, vous étiez à 3-1 en Betclic Elite, avec trois succès de 20 points ou plus contre Fos, Roanne et Le Portel, à l’opposé du départ de la saison dernière (1-8)…
« C’est normal quand le calendrier est moins compliqué que celui de l’année dernière où on avait reçu l’ASVEL, Nanterre et…

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Photo : Cédric Heitz (Teddy Picaude)

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