Au lendemain de la défaite à Villeurbanne, le coach du Champagne Basket Cédric Heitz revient sur le début de saison solide (3 victoires, 2 défaites en championnat) de son nouvel effectif. L’entraîneur de 47 ans se confie sur son rapport aux jeunes, sa formation à travers l’Europe, l’alternance entre Châlons et Reims ou encore la construction de la nouvelle Arena.
Dernièrement, vous estimiez que la fracture entre les équipes qui jouent le haut tableau et celles qui ont d’abord pour objectif de se maintenir vous semblait « très importante » et que gagner à l’extérieur allait devenir « un sacré challenge ». On se dirige toujours vers un championnat à deux vitesses ?
« C’est ce que j’ai dit mais c’est un peu une bêtise. On le voit sur cette journée, où Bourg est allé perdre au Portel notamment. Il y a la théorie et la réalité des faits. Je ne vais pas renier ce que j’ai dit, je le pensais vraiment parce que les effectifs bâtis par les équipes qui ont réussi à augmenter leur masse salariale sont quand même impressionnants. Mais il n’y a toujours pas de règle qui dit que celui qui a le plus d’argent gagne à tous les coups, c’est ce qui fait la beauté du sport. En tout cas, ça se corrèle quand même à la fin d’un championnat, il y a très peu de différence entre la masse salariale et le niveau de compétitivité des équipes, sauf exceptions, comme Chalon qui est descendu l’an dernier ou Gravelines en grande difficulté il y a deux ans. »
Le Champagne Basket a-t-il les capacités pour monter dans la hiérarchie du championnat ?
« Nous, on est un peu le poil à gratter depuis quelques années. L’an dernier, on était la plus petite masse salariale, même si je sais que beaucoup d’équipes se battent pour l’être, mais nous on l’est vraiment. On a quand même réussi à finir bien classés (NDLR : 12e, meilleur classement de l’histoire du club). C’est bien d’être six places plus haut que son classement théorique. Ça nous permet aujourd’hui d’avoir une exposition un peu plus intéressante. Quand un agent comme Bouna Ndiaye vient pour placer Neal Sako chez vous, et ça tombait bien parce que je le voulais beaucoup, une démarche également faite par l’agent d’Enzo Goudou-Sinha, cela signifie que les agents nous sollicitent de plus en plus car le club est un mix idéal entre l’exposition qu’on peut offrir, avec notre style de jeu de notre compétitivité, et la performance sur laquelle je parie. »
« La coupure du championnat pendant la pandémie nous a paradoxalement permis d’économiser de l’argent, et des arrangements ont été faits avec certains agents pour obtenir des joueurs plus expérimentés par la suite »
Avant cette défaite contre l’ASVEL, vous étiez à 3-1 en Betclic Elite, avec trois succès de 20 points ou plus contre Fos, Roanne et Le Portel, à l’opposé du départ de la saison dernière (1-8)…
« C’est normal quand le calendrier est moins compliqué que celui de l’année dernière où on avait reçu l’ASVEL, Nanterre et…
Photo : Cédric Heitz (Teddy Picaude)