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T.J. Parker, changement de dimension

Le coach de l’ASVEL, frère de Tony Parker, a décroché samedi soir son deuxième titre consécutif de champion de France en seulement deux saisons à la tête de l’équipe première. À 38 ans, T.J. Parker s’affirme aujourd’hui parmi les entraîneurs estimés du basket français.

Le coach de l’ASVEL, frère de Tony Parker, a décroché samedi soir son deuxième titre consécutif de champion de France en seulement deux saisons à la tête de l’équipe première. À 38 ans, T.J. Parker s’affirme aujourd’hui parmi les entraîneurs estimés du basket français.

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Nombreux sont les très bons coaches qui n’ont jamais remporté de titre. Greg Beugnot n’a par exemple jamais été champion de France en huit saisons avec l’ASVEL. Alors, gagner deux titres consécutifs en deux ans, quand bien même le titre 2021 fut acquis sur un match sec contre Dijon, quand bien même la longueur de l’effectif villeurbannais, la performance de T.J. Parker mérite d’être soulignée. C’est même une première depuis Claude Bergeaud avec Pau en 1998 et 1999. Remporter deux titres – en plus de la coupe de France 2021 – pour ses deux premières saisons en tant que coach principal est également tout sauf anecdotique. Avec ce titre acquis contre Monaco, le successeur désigné de Zvezdan Mitrovic est en train de changer de dimension.

« Ce titre, c’est le sien aussi, souligne son président-frère Tony Parker. T.J. a été très très bon toute l’année au niveau du coaching. Il gère son équipe, il prend des risques, il sait ce qu’il doit faire. On peut lui donner beaucoup de crédit. Il a grandi en regardant Gregg Popovich et Ettore Messina, il a des bons mentors. Il connait le basket, ça c’est sûr et certain. Pendant les playoffs, je n’ai pas eu à intervenir. Dans sa façon de manager, je serai bien sûr toujours là pour l’épauler, mais je trouve qu’il progresse et il grandit dans sa manière de gérer tous les talents qu’on a dans notre équipe. » TP est loin d’être le seul à valider la progression. Les anciens villeurbannais Edwin Jackson, Georgi Joseph ou encore Elric Delord, champion de France avec lui dans le staff de l’ASVEL en 2016 et 2019, ont tous exprimé leur respect après le titre de samedi soir.

Tony Parker à propos de son frère T.J. : « Le dernier play qu’il fait pour William Howard à 3-points, jamais de la vie j’aurais pensé qu’il fasse un système pour lui »

Contre Monaco, sur la finale entière et notamment le match 5, T.J. Parker a remporté la bataille tactique face à son homologue monégasque Sasa Obradovic, en s’ajustant notamment dans la lutte pour le rebond après le match 1, et en réalisant des choix gagnants dans le money-time en préparant notamment un système sur mesure en sortie de temps mort pour un tir derrière l’arc de William Howard alors que l’AS Monaco menait 81-80 à une minute du terme. « Le dernier play qu’il fait pour William Howard à 3-points, jamais de la vie j’aurais pensé qu’il fasse ce play pour lui, j’aurais pensé qu’il le fasse pour Chris Jones ou Elie Okobo et il a eu les « cojones » de faire un système pour William Howard qui, selon moi, nous donne le titre », souligne Tony Parker.

Alors qu’Elie Okobo a lâché le lancer franc de la gagne, T.J. Parker a également réussi à transcender mentalement ses joueurs à un moment où le momentum aurait pu basculer. « Au début de la prolongation, je leur ai dit de rester fort mentalement, ajoute l’entraîneur villeurbannais. On a fait des gros efforts pour revenir dans le match. On n’a jamais rien lâché, c’est un peu l’histoire de cette équipe, et il fallait rester concentré car chaque système pouvait être important. Franchement, on a été bons jusqu’à la fin. Même lorsqu’on repasse à -1 après avoir été à +5, on retrouve les solutions pour passer devant. Will (Howard) a fait des stops incroyables défensivement. C’est toute l’équipe. C’est ce qu’on a fait depuis le début des playoffs où l’on perd le premier match contre Cholet. On a retourné ça et aujourd’hui, on est champions de France. »

« Celui-là, il est unique quand même ! »

Au-delà de la finale, l’entraîneur rhodanien et son staff ont effectivement le mérite d’avoir trouvé la recette pour remettre en selle l’ASVEL, après une deuxième partie de saison décevante en Euroleague et une élimination précoce contre le BCM en Coupe de France dès les quarts de finale. Rappelons-le, Lyon-Villeurbanne avait terminé la saison régulière sur 11 victoires de rang et, malgré la défaite inaugurale contre Cholet, a enchaîné cinq succès consécutifs en playoffs – balayant la JDA Dijon – avant de décrocher le 21e titre de son histoire. « On a la chance d’être dans une institution qui veut gagner des titres tous les ans. Pour les joueurs qui viennent, ou même pour moi qui ait le privilège de coacher les joueurs qu’on a, on soit qu’on a toujours une chance de gagner un titre. Vu tous les matches qu’il y avait entre le championnat et l’Euroleague, c’était dur de garder tout le monde focus mais ce groupe n’a vraiment pas été difficile. Même quand on a été au plus bas après Gravelines, on a su remonter et on est partis chercher ce que l’on voulait à la fin. »

Au final, seul le palmarès importe. Et cette nouvelle ligne, qui symbolise également le troisième titre de champion de France consécutif de l’ASVEL – pas de titre attribué en 2020 -, est peut-être la plus belle de l’histoire du club. « Un « threepeat », c’est génial ! Ça me fait penser à mon enfance, quand j’ai grandi avec les Chicago Bulls avec les frangins. Le titre de l’année dernière était différent. Sur un match aussi, ce n’était pas facile. Ça a une certaine saveur mais le meilleur reste une série, de finir chez soi lors d’un match 5. Gagner comme cela, après avoir été derrière… Celui-là, il est unique quand même ! »

Bientôt prolongé et revalorisé ?

Il place personnellement le coach villeurbannais parmi les rares entraîneurs doublement couronnés, et l’intéressé l’explique aussi par sa culture de la gagne. « Deux années en tant que coach, deux titres, c’est dur de faire mieux, non ? », s’est-il amusé en conférence de presse. « Plus sérieusement, c’est la mentalité que l’on a dans la famille, on veut gagner, même aux jeux de société. On veut tout le temps gagner, gagner, gagner. C’est la mentalité que nous a inculqué notre père quand on était petits. On essaye de donner cette culture de la gagne aux joueurs. Quand ils le réalisent ensuite sur le terrain, c’est tout bénef’. »

Toujours est-il que le club travaille pour une prolongation de contrat jusqu’en 2026, avec l’objectif de pérenniser sa domination sur la Betclic Elite tout en gardant son entraîneur au centre du projet. Une chose est certaine : après ce deuxième titre en deux ans, il va sans doute devenir plus difficile de remettre en cause les compétences de T.J. Parker.

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Nombreux sont les très bons coaches qui n’ont jamais remporté de titre. Greg Beugnot n’a par exemple jamais été champion de France en huit saisons avec l’ASVEL. Alors, gagner deux titres consécutifs en deux ans, quand bien même le titre 2021 fut acquis sur un match sec contre Dijon, quand bien même la longueur de l’effectif villeurbannais, la performance de T.J. Parker mérite d’être soulignée. C’est même une première depuis Claude Bergeaud avec Pau en 1998 et 1999. Remporter deux titres – en plus de la coupe de France 2021 – pour ses deux premières saisons en tant que coach principal est également tout sauf anecdotique. Avec ce titre acquis contre Monaco, le successeur désigné de Zvezdan Mitrovic est en train de changer de dimension.

« Ce titre, c’est le sien aussi, souligne son président-frère Tony Parker. T.J. a été très très bon toute l’année au niveau du coaching. Il gère son équipe, il prend des risques, il sait ce qu’il doit faire. On peut lui donner beaucoup de crédit

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Photo : T.J. Parker (Infinity Nine Media)

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