Inconnu du grand public avant le début de l’EuroBasket, le Manceau Terry Tarpey (1,95 m, 28 ans) est devenu en quelques matches un indispensable de l’équipe de France. Presque un Nicolas Batum bis, si l’on écoute attentivement ses coéquipiers.
« Tarpey, président », « Terry, donne-moi ton short ». Dans les rues de Berlin, les supporters français ne font pas foule. Mais on a bien compris qui était leur nouveau chouchou : Terry Tarpey. Porté par un élan général de sympathie, l’ailier aux 18 sélections est l’une des révélations de l’EuroBasket. C’est un col bleu, un soldat qui remplit sa mission avec un coeur fantastique et une énergie à revendre. Et qui réalise en plus des actions décisives. D’abord ses actions défensives répétées puis ses tirs primés contre la Lituanie en phase de poule, puis son interception pour sceller la victoire face aux Turcs. « J’étais au bon endroit au bon moment », a résumé le Manceau après la rencontre dans une modestie qui le caractérise.

Et il fait l’unanimité. « C’est un modèle dans l’investissement, reconnait le capitaine Evan Fournier à Berlin. Il faut dire que peu de gens s’attendaient à ce qu’il reproduise ce qu’il fait avec Le Mans au plus haut niveau international, pas même le sélectionneur, qui en a fait un titulaire pour sa première compétition internationale. « Je reconnais que quand on a construit le premier groupe, je ne pensais pas que Terry ferait partie de l’équipe finale. Mais ce qu’il a montré en préparation a prouvé qu’il pouvait avoir un rôle décisif dans l’équipe », avouait Vincent Collet après la Lituanie. Il a récidivé depuis. « Pour certains, je sors de nulle part. Mais je peux vous dire que j’ai travaillé pour ça toute ma vie »…
À Berlin (Allemagne).
Photo : Terry Tarpey (FIBA)