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ITW Patrick Comninos, patron de la BCL : « Le marché français est compliqué »

Alors que la BCL a lancé sa septième saison, son PDG Patrick Comninos a pris une trentaine de minutes avec Basket Europe afin de faire l’état des lieux de sa compétition, de son présent et de son avenir, mais aussi de ses liens avec la France.

Alors que la BCL a lancé sa septième saison, son PDG Patrick Comninos a pris une trentaine de minutes avec Basket Europe afin de faire l’état des lieux de sa compétition, de son présent et de son avenir, mais aussi de ses liens avec la France.

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C’est un fait : chaque année, de plus en plus de clubs, français et étrangers, préfèrent participer à la Basketball Champions League, dite BCL, plutôt qu’à l’Eurocup en raison notamment de sa stabilité économique. Les deux compétitions, de plus en plus comparables pour leur niveau de jeu, proposent à l’inverse deux philosophies tout à fait différentes. L’une calquée sur le modèle de la FIBA, l’autre sur celui de l’Euroleague.

Patrick Comninos, PDG grec de la BCL depuis ses débuts en 2016, nous a reçu en Suisse, à Mies, au siège de la FIBA, pour discuter – en français – de l’évolution de la « BCL 2.0. », compétition qui, rappelons-le, est sous l’égide de la FIBA et compte trois clubs français cette saison : Dijon, Strasbourg et Limoges. Le Grec a détaillé les intérêts de la BCL en France, de la recherche d’un diffuseur au potentiel commercial de l’un des marchés les plus difficiles parmi les grands pays européens. Entretien.

Comment se porte aujourd’hui la BCL ?
« Nous sommes au début de notre septième saison. Cela reste une compétition relativement jeune mais nous évoluons chaque année depuis notre création. La pandémie nous a permis d’évaluer plusieurs aspects de la compétition, et plus particulièrement le format. Nous sommes sur la première saison mise en place sans les contraintes liées au Covid-19 – transport, remplissage des salles -, on entre dans ce qu’on appelle la BCL 2.0. C’est un nouveau départ pour nous car le format joue toujours un grand rôle pour augmenter l’intérêt. En tenant compte de la situation qui existe dans le basket européen, et de la pluralité des compétitions, je trouve que la BCL a pris une décision correcte de diminuer le nombre de matches mais d’en augmenter l’intérêt sportif. »

Êtes-vous satisfait de là où vous en êtes ?
« Au nom de la FIBA mais aussi de nos sponsors américains qui se sont introduits à la BCL il y a trois ans, je dois dire que nous sommes satisfaits. Je pense que la BCL continue à appliquer les trois valeurs qui ont toujours guidé cette compétition. Premièrement, celle d’avoir une compétition paneuropéenne, avec 16 différentes nations sur 32 équipes cette année. Deuxièmement, de respecter les critères sportifs et les championnats nationaux : on est restés très fidèles à cela même si on a parfois reçu des critiques de l’extérieur concernant des accords avec des clubs, ce qui n’empêche pas ces équipes de devoir passer par des tours préliminaires comme c’était le cas pour Malaga ou Bamberg, qui ne s’est d’ailleurs pas qualifié pour le tour principal. Troisièmement, nous voulons continuer à développer le paysage des compétitions européennes des clubs, qui reste un point discutable. Mais aujourd’hui, on voit que l’on a des clubs avec des valeurs fidèles à la BCL et qui apportent différentes choses : leurs performances sportives, leur salle, leur impact médiatique. Enfin, on développe notre événement de fin de saison, le Final Four. En 2022, on l’a joué pour la première fois en terrain neutre, à savoir qu’il n’était pas lié à la participation d’une des quatre équipes présentes. Pour nous, ça a été un grand pas en avant car on avait besoin initialement du public local, mais nous sommes désormais prêts à franchir une nouvelle étape et s’implanter dans des villes et Arenas neutres. »

L’attribution des prize money, qui étaient de 3,5 millions d’euros dont 1 pour le vainqueur, a légèrement changé cette année. Pourquoi ?
« On a toujours été très fidèles à notre approche qui veut valoriser les résultats sportifs, et à la fin, présenter un chèque d’un million d’euros à notre vainqueur, qu’on a réussi à maintenir même pendant les deux saisons Covid où on a dû adapter le Final Four en Final Eight en prenant compte des difficultés de calendrier (NDLR : seule compétition européenne à présenter un vainqueur en 2020). On a toujours redistribué ces 3,5 millions même les années où nos revenus n’étaient pas les mêmes. Cette année, nous n’avons pas changé le montant final redistribué mais nous avons modifié notre façon de redistribuer, pour que chaque match compte (« every game matters » en anglais dans le texte). Après le montant garanti qui est le même pour tout le monde en saison régulière (NDLR : 40 000 euros), on distribue le prize money au fur et à mesure des victoires de chaque club. La saison dernière, une équipe à six victoires et une autre à six défaites au Top 16 avait pris la même somme. Nous avons voulu en changer. Ce qu’il faut dire, c’est que la somme finale n’a pas changé, et qu’une équipe qui gagne tous ses matches dans la saison gagnera plus que le million d’euros distribué auparavant. »

Le chèque remis au vainqueur de la BCL en fin de saison restera proche des 1 000 000 d’euros.

Quelles sont les différences entre les intéressements aux clubs de la BCL comparés à ceux de l’Eurocup ?
« On sait que ce qu’on offre financièrement, notamment le chèque d’un million au club vainqueur, reste très intéressant. On sait aussi que d’autres clubs préfèrent jouer l’Eurocup, mais c’est surtout lié à l’objectif de faire une saison en Euroleague. On respecte cela mais ça reste un point inquiétant car après une saison en Euroleague, le budget du club est impacté car il n’y a pas de continuité une fois que le club n’est plus en Euroleague. La conséquence, c’est qu’on a trois récents champions de l’Eurocup cette saison en BCL (NDLR : Galatasaray, Malaga, Darussafaka), des clubs qui ont tous vu l’impact que la saison disputée en Euroleague a eu sur leurs finances et qui voient en la BCL une compétition plus stable sur ce domaine-là. Ce sont des philosophies différentes. Nous, on ne force pas les clubs à augmenter leur budget, et ça c’est la beauté de la BCL. Et on a parfois des tout petits budgets qui arrivent à tirer leur épingle du jeu, comme notre finaliste sortant, Manresa, qui avait la plus petite masse salariale du championnat espagnol (2,7 millions de budget, 1,5 million de masse salariale). »

La FIBA organise aussi la FIBA Europe Cup, la 4e coupe d’Europe. Celle-ci est-elle viable sur le plan économique ?
« Le modèle de la FIBA Europe Cup est différent de celui de la BCL. C’est surtout une opportunité pour les clubs de faire quand même une saison européenne, pas nécessairement de gagner de l’argent. Ce sont deux philosophies différentes. C’est une compétition particulièrement attractive pour des clubs qui ont des difficultés à se qualifier chaque année dans les autres compétitions européennes. »

« Ce serait un plaisir pour nous de venir en France pour le Final Four de la BCL mais cela exige le même intérêt de la part de la communauté basket en France »

Maintenant qu’il a lieu sur terrain neutre, le Final Four de la BCL pourrait-il avoir lieu en France ?
« Chaque pays et chaque ville peut candidater. Ça dépend principalement du contexte de la ville et de son envie d’organiser, de se promouvoir, d’investir pour faire venir du monde comme c’était le cas à Bilbao. C’est une question qu’il faut d’abord poser aux autorités des villes françaises si elles sont intéressées. Ce qui est certain, c’est que le marché français reste important pour nous, il y a régulièrement trois, quatre clubs dans la compétition. Ce serait un plaisir pour nous de venir en France mais cela exige le même intérêt de la part de la communauté basket en France. »

À ce jour, le prochain Final Four, prévu en mai 2023, n’a pas encore été annoncé. Pourquoi ?
« Organiser un Final Four reste une tâche difficile. On le voit avec l’Euroleague, qui a les mêmes difficultés que nous. Il y a plusieurs raisons à cela. Nous sommes dans une situation de crise post-pandémie mais aussi de crise de l’énergie et financière qui touche tout le monde. Ça reste difficile pour un gouvernement ou une ville de dire « baissez le chauffage chez vous » et d’annoncer en même temps « on va accueillir un grand événement sportif demain ». C’était plus facile il y a quelques années. Cela dit, on reste très optimistes, il y a des discussions en cours. Ça prend un peu plus de temps que prévu initialement pour l’annoncer mais on va le faire le plus vite possible. »

Avez-vous connaissance de nombre moyen de spectateurs ? Est-ce en progrès ?
« Si l’on doit comparer deux saisons, il faut que l’on compare avec celle qui a précédé la pandémie. Mais la saison a bien commencé et on retrouve un nombre de supporters similaire à l’époque pré-Covid. C’est un point positif car revenir aux mêmes chiffres en sachant que certains supporters sont encore réticents à retourner dans les salles et que le tour principal fait toujours moins de supporters que les matches couperets à partir de la mi-saison, ça veut dire que nous sommes en progrès. On est optimistes pour le futur. »

Lors du Final Four de Bilbao en mai 2022, les quelques milliers de supporters catalans de Manresa ont répondu présent. (c) FIBA

Hormis YouTube, pourquoi n’y a-t-il plus de diffuseur de la BCL en France, et ce après les tentatives sur Twitch puis LNB TV l’année dernière ?
« Le marché français reste, de loin, le marché – des grands pays – le plus compliqué. Les problématiques que nous avons en France, nous ne sommes pas les seuls à les vivre. La LNB a eu des difficultés à trouver un diffuseur la saison dernière, les compétitions européennes de basket ont toujours eu des difficultés pour trouver un diffuseur en France. Le problème n’est donc pas seulement lié à la BCL. L’année dernière, nous avons collaboré avec la LNB et nous étions en même temps présents sur YouTube et Twitch. On a essayé différents formats pour trouver la solution idéale afin de promouvoir notre produit en France. Cette année, nous avons eu des discussions avec les diffuseurs et nous essayons de trouver la meilleure solution. Pour le moment, on est satisfait de pouvoir offrir les matches gratuitement à travers notre chaîne YouTube et les chiffres que nous obtenons sont très intéressants, notamment pour Limoges, Dijon et Strasbourg, qui atteignent les milliers de viewers chaque semaine. »

Y’a-t-il une réflexion pour avoir de nouveau des commentaires en français ?
« On avait fait un essai sur Twitch avec des commentaires français et des influenceurs, avec notamment un studio secondaire. C’est quelque chose à l’étude. Il faut qu’on finalise encore où nous allons exactement nous positionner parce qu’on doit être sûr du retour sur investissement à long terme. Mais on comprend la nécessité et on voit la valeur ajoutée quand on fait ça. »

« Le choix de Boulogne-Levallois de se présenter en Eurocup et celui de l’Eurocup de ne pas les sélectionner ne nous appartient pas. S’il s’était présenté en BCL, le club aurait joué la BCL parce que son ranking lui offrait cette possibilité »

Pouvez-vous rappeler comment sont sélectionnés les participants à la BCL ?
« À la BCL, nous restons très clairs dans notre approche pour sélectionner les équipes qui joueront la compétition. Et sélectionner n’est pas le bon terme, c’est plutôt qualifier qu’il faudrait employer car ce sont les capacités du club à terminer le plus haut possible dans son championnat national qui déterminent l’attribution. Plus un club termine haut dans son championnat, plus il a de chance de garantir sa place en BCL. Ces six dernières saisons, on a eu beaucoup de clubs français. Avec l’Allemagne, la France est le pays qui a nous présenté le plus grand nombre d’équipes et c’est un point très positif. La seule chose que nous regardons, c’est donc le ranking à la fin de la saison. Après, ce sont les clubs qui décident ce qu’ils veulent faire. C’est pour cette raison que nous avions initialement Dijon, Pau-Orthez (demi-finalistes, 5e et 6e) et Limoges (4e mais déchu en quart de finale) et que nous avions envoyé Strasbourg (7e) en qualification. Mais, bien évidemment, avec les difficultés financières de l’Elan Béarnais, Strasbourg a pris sa place pour participer à une septième campagne de BCL consécutive. Tous ces clubs ont fait les playoffs, ils sont de très haut niveau. »

Que pensez-vous du fait que l’Eurocup ait choisi Bourg et Paris cette saison ?
« Ce n’est pas évident. Même si on comprend que le projet de Paris a beaucoup d’intérêt, commercial notamment, on se doit de rester fidèles à notre approche. Nous avons eu des discussions avec Paris comme avec beaucoup d’autres clubs français, mais notre façon de procéder est toujours la même. On répète aux clubs « vous gardez vos chances de disputer la BCL dans vos mains. Faites une belle saison, terminez dans les premières places en LNB, et alors vous aurez une place garantie en BCL ». Les clubs gardent leur destin en main. »

Que pensez-vous du fait que Boulogne-Levallois, qui est longtemps resté en tête du championnat de France, au final 3e de la saison régulière la saison dernière, et qui compte cette année Victor Wembanyama, ne dispute aucune des Coupes d’Europe ?
« C’est une question qui doit d’abord être posée au club plutôt qu’à nous. Le choix du club de se présenter en Eurocup et celui de l’Eurocup de ne pas les sélectionner ne nous appartient pas. Si Boulogne-Levallois s’était présenté en BCL, alors le club aurait joué la BCL parce que leur ranking leur offrait cette possibilité. De manière générale, tant que le paysage des compétitions reste comme il est, les clubs doivent faire un choix et ils doivent vivre avec. »

« Aujourd’hui, il n’y a pas une seule personne qui dit que le format des Coupes d’Europe est idéal »

Lors du dernier Final Four, vous disiez : « La première chose que nous devons revoir, c’est le nombre de compétitions et l’accès à ces compétitions. Quand nous aurons répondu à cette question, ce sera plus clair ». Où en sont aujourd’hui les discussions ?
« C’est un point que nous continuons de mettre en avant. Aujourd’hui, il n’y a pas une seule personne qui suit les compétitions européennes et qui va se dire que le format est idéal. On le sait, tout le monde le sait. Alors je pense qu’il faut avoir l’esprit ouvert, se mettre autour d’une table, et chercher des solutions pour trouver le modèle idéal. Il y a une énorme différence entre la popularité du basket en Europe et les revenus commerciaux. Ça reste, pour moi, le défi le plus compliqué à gérer. On reste le deuxième sport le plus populaire alors qu’en termes de revenus, on en est encore très loin. »

Mais y a-t-il aujourd’hui des discussions pour une fusion entre l’Eurocup et la BCL ?
« Je pense que ces discussions doivent être mises dans un plus grand cadre. L’été passé, la FIBA a pris l’initiative d’inviter les clubs de l’Euroleague et nos partenaires de la NBA autour d’une table pour discuter de la prochaine étape, du lendemain du paysage du basket européen. Il faut voir comment chacun peut contribuer à améliorer la situation présente. »

Quatre coupes d’Europe, c’est trop ?
« Je pense que quatre, c’est trop. Il faut trouver le juste milieu entre le nombre de compétitions et le nombre de clubs qui jouent en coupe d’Europe car il faut aussi prendre en considération que l’on a aujourd’hui 120 clubs qui jouent des compétitions européennes. Il faut déterminer, pour les clubs qui n’auraient plus de coupes d’Europe, quel est le sacrifice qui doit être fait. Pour cela, ça ne peut pas être une discussion unilatérale. »

Avez-vous déjà eu des contacts avec le nouveau patron de l’Euroleague, Dejan Bodiroga ? Son arrivée peut-elle changer le cours des choses ?
« Auparavant, j’étais invité aux discussions en tant que représentant de la BCL, à savoir la compétition de clubs de la FIBA. Mais aujourd’hui, cela reste un sujet politique qui est directement géré par la FIBA parce qu’il y a plusieurs autres points à discuter en priorité. La BCL donne toujours son opinion mais ça reste tout de même une discussion stratégique et politique à un niveau un peu plus élevé. C’est bien que cela soit géré directement par la FIBA car c’est elle qui a la responsabilité du basket dans le monde, et pas seulement en Europe. Il faut se rendre compte que c’est une situation qui doit être discutée au plus haut niveau. »

Sylvain Francisco brille depuis deux saisons en BCL, cette année sous le coaching de la légende Vassilis Spanoulis, et le meneur l’a démontré au grand public lors de la fenêtre internationale de novembre avec l’équipe de France. (c) FIBA

Quelles sont les ambitions de la BCL pour les 2-3-5 prochaines années ?
« Notre travail, c’est de continuer à grandir. Il faut offrir à nos clubs un environnement qui leur permet de se développer, de se promouvoir, de mettre en avant leurs joueurs. Le fait que le MVP de la saison dernière, Chima Moneke, aille jouer cette saison en NBA aux Sacramento Kings, ça signifie que la BCL est un tremplin sur lequel un joueur peut capitaliser, valoriser, dans la suite d’une carrière, et pourquoi pas atteindre la NBA qui reste le rêve de tout basketteur. On veut garder un environnement attractif, tant pour les clubs que les joueurs, et leur offrir ce genre de promotion qui leur permet de faire un pas en avant. Nous restons la compétition numéro un sur les réseaux sociaux en Europe. Tout ça valorise notre travail. Quant à notre futur, il est très clair, c’est continuer d’améliorer notre produit. Et si on peut contribuer d’une manière créative et positive pour le lendemain du sport et du basket, on sera prêt à le faire. »

De quel oeil voyez-vous les fenêtres internationales ?
« Je ne peux parler qu’avec l’étiquette de la BCL. On suit la philosophie de la FIBA qui valorise les ligues nationales, ce qu’on fait à travers la BCL en prenant en compte les classements, et valoriser les équipes nationales car c’est par cela que passé le développement des 213 membres de la FIBA. En BCL, on soutient ce calendrier en arrêtant nos matches pendant la fenêtre. Tous les joueurs convoqués sont disponibles. De cette manière, on contribue au développement du basket et à une clarté importante. On sait quand jouent les clubs et quand jouent les équipes nationales. »

La réussite de Sylvain Francisco en BCL puis en équipe de France pendant les fenêtres internationales est-elle l’exemple à suivre ?
« Ce matin, j’ai vu un visuel de la fédération française avec les 33 joueurs différents qui ont aidé à la qualification pour la Coupe du monde. Je pense que c’est attribué aux opportunités offertes à plusieurs joueurs et Sylvain Francisco, qui a fait une très bonne saison avec Manresa l’année dernière et qui est passé à Peristeri cette saison sous les ordres d’une légende du sport, Vassilis Spanoulis, en est un. Tous les joueurs veulent représenter leur sélection nationale. Les 33 ont eu un rôle pour qualifier les Bleus, c’est aussi le message de ces fenêtres internationales. »

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C’est un fait : chaque année, de plus en plus de clubs, français et étrangers, préfèrent participer à la Basketball Champions League, dite BCL, plutôt qu’à l’Eurocup en raison notamment de sa stabilité économique. Les deux compétitions, de plus en plus comparables pour leur niveau de jeu, proposent à l’inverse deux philosophies tout à fait différentes. L’une calquée sur le modèle de la FIBA, l’autre sur celui de l’Euroleague.

Patrick Comninos, PDG grec de la BCL depuis ses débuts en 2016, nous a reçu en Suisse, à Mies, au siège de la FIBA, pour discuter – en français – de l’évolution de la « BCL 2.0. », compétition qui, rappelons-le, est sous l’égide de la FIBA et compte trois clubs français cette saison : Dijon, Strasbourg et Limoges. Le Grec a détaillé les intérêts de la BCL en France, de la recherche d’un diffuseur au potentiel commercial de l’un des marchés les plus difficiles parmi les grands pays européens. Entretien.

Comment se porte aujourd’hui la BCL ?
« Nous sommes au début de notre septième saison. Cela reste une compétition relativement jeune mais nous évoluons chaque année depuis notre création. La pandémie nous a permis d’évaluer plusieurs aspects de la compétition, et plus particulièrement le format. Nous sommes sur la première saison mise en place sans les contraintes liées au Covid-19 – transport, remplissage des salles -, on entre dans ce qu’on appelle la BCL 2.0. C’est un nouveau départ pour nous car le format joue toujours un grand rôle pour augmenter l’intérêt. En tenant compte de la situation qui existe dans le basket européen, et de la pluralité des compétitions, je trouve que la BCL a pris une décision correcte de diminuer le nombre de matches mais d’en augmenter l’intérêt sportif. »

Hormis YouTube, pourquoi n’y a-t-il plus de diffuseur de la BCL en France, et ce après les tentatives sur Twitch puis LNB TV l’année dernière ?
« Le marché français reste, de loin, le marché des grands pays le plus compliqué. Les problématiques que nous avons en France, nous ne sommes pas les seuls à les vivre…

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Photo : Patrick Comninos (FIBA)

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