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Ricardo Greer : « Pau est la meilleure équipe pour laquelle j’ai joué »

MVP étranger de Pro A en 2010, Ricardo Greer a joué 13 saisons en France. Le Dominicain n’a passé qu’une seule année à l’Elan Béarnais, en 2006-2007, mais il en garde un souvenir intact.

Véritable légende du championnat de France, Ricardo Greer a sillonné les parquets hexagonaux de 2002 à 2015, au Havre, à Gravelines, à Strasbourg, à Pau-Orthez, à Nancy - où il a été élu MVP en 2010 -, de nouveau Strasbourg et de nouveau Le Havre.

Dans un riche entretien accordé à Sud-Ouest, l’ancien ailier dominicain (44 ans) s’est remémoré de beaux souvenirs de l’époque paloise et de sa saison d’Euroleague aux côtés de Michael Wright, CC Harrison, Melvin Sanders, Aaron Miles, Mike Bauer, Cédric Ferchaud, Thierry Rupert, Frédéric Fauthoux , Xane d’Almeida et les jeunes Ludovic Vaty, Ian Mahinmi et Alexis Ajinca.

« Je sortais de deux belles saisons à Strasbourg et j’ai reçu plusieurs offres. Lorsque j’ai reçu celle de l’Élan Béarnais, je n’ai pas hésité une seconde ! La salle, les supporters, tout me plaisait dans le projet, c’est un monument du basket français, une institution. J’étais honoré de pouvoir attirer la convoitise et d’être désiré par ce club mythique, donc j’ai dit oui sans attendre. Jouer l’Euroleague dans une atmosphère aussi intense, ça me rendait super enthousiaste. Je voulais vivre ce genre d’expérience, je voulais venir à Pau et être un joueur d’une équipe aussi prestigieuse. Pau, c’était quelque chose ! Je suis tellement fier d’avoir pu porter les couleurs vertes et blanches durant une saison. Oui, on avait de grosses attentes, mais on n’a pas réussi tout ce que l’on a voulu. C’était frustrant parce que l’équipe que l’on avait sur le papier, c’était du très, très haut niveau. La meilleure équipe pour laquelle j’ai joué. Je ne mâche pas mes mots quand je dis cela. Il y avait du talent, des jeunes supers intéressants et un coach qui a prouvé de belles choses par la suite en la personne de Gordon Herbert. On a vécu de superbes soirées au Palais des sports, avec l’Euroleague et une qualification au Top 16. L’ambiance était folle, bruyante, électrique, incroyable pour nous. J’ai adoré cela, j’en garde de super souvenirs. Ça a été une saison très intense, et on rate les playoffs de peu, c’était rageant. On gagne une Coupe de France, et c’était beau, surtout pour les anciens comme Fred Fauthoux, une légende. »

Un retour en France... en tant que coach ?

Assistant-coach à l’université de Dayton, dans l’Ohio, depuis 2017, Ricardo Greer a également évoqué sa transition à tâtons vers le coaching.

« Je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de devenir entraîneur durant la première partie de ma carrière. L’idée m’est venue lorsque j’arrivais dans mes dernières années sur les parquets. J’ai eu beaucoup de coaches très intéressants durant ma carrière, dont Éric Bartecheky par exemple, que j’ai eu au Havre, et avec lequel j’ai adoré travailler. L’idée a fait son petit bonhomme de chemin, et j’ai décidé de tenter le coup lorsque ma carrière s’est terminée. Pour la petite histoire, Le Havre m’avait contacté pour prendre en main l’équipe dès la fin de ma carrière, mais je n’ai pas accepté car je sentais que je n’étais pas encore prêt pour entraîner et être le numéro un. C’était il y a quelques années. Maintenant, je sens que j’ai progressé, que j’ai bien plus d’expérience. »

Aujourd’hui, le Dominicain est-il enclin à revenir en Europe, voire en France, sur un banc ?

« Si le projet est intéressant, pourquoi pas ? Je ne ferme la porte à rien. Si j’ai un jour une offre pour revenir en Europe sur un projet solide et sur lequel je peux construire de belles choses, j’étudierai la possibilité de très près, c’est certain. »

Photo : Ricardo Greer

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