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Sylvain Lautié (Nancy), après la défaite à Paris : "On se fait assassiner par l'arbitrage"

Samedi soir, Nancy a bien failli l'emporter en visite à Paris (99-91). Dans une rencontre ultra-offensive, les Parisiens ont eu le dernier mot dans le money-time et se rapprochent ainsi des playoffs. Entre colère et frustration, le SLUC est en mission sauvetage.

Les Nancéiens vont nourrir des regrets après la défaite à Carpentier. Premièrement parce que cette 18e défaite de la saison les laisse à la 16e place au classement après la 29e journée de Betclic Elite. Mais surtout car les hommes de Sylvain Lautié ont eu le match en main, et cela à plusieurs reprises jusqu'à se trouver à 88 partout à moins de trois minutes de la fin. Le technicien lorrain, Sylvain Lautié, analysait la rencontre en conférence de presse :

"On a fait un bon match, simplement ils sont un peu plus durs que nous et ils ont accéléré au bon moment. Ils ont eu deux paniers coast to coast de Begarin qui font mal. Il y a eu beaucoup d'errements sur la table de marque, il y en a aussi eu sur le corps arbitral. Je n'en parle pas trop souvent mais on se fait assassiner par des fautes non sifflées, sur Antony Labanca en fin de match au milieu du terrain. Donte Grantham  se prend un raffut... tout le monde a le droit d'être dans un jour sans. On se remet de la pression sur le match de Dijon. On n'est pas loin offensivement, avec 51 % de réussite. On ne perd que neuf ballons, dont des balles qui permettaient du jeu rapide derrière. On a été battu par une équipe qui sait impacter, sait faire les efforts qu'il faut... on encaisse aussi un peu trop de rebonds offensifs. Il faut se concentrer sur le match de mardi. C'est dommage parce que l'on a six joueurs à plus de 9 points, il y a un bon équilibre offensivement avec une bonne alternance intérieur-extérieur."

Nancy rate de peu l'occasion de se mettre à l'abri, alors qu'il possède toujours un match en moins par rapport à ses concurrents directs. Mardi soir, Antony Labanca (10 points) et ses coéquipiers accueilleront la JDA Dijon avec l'intention de refaire vivre les mêmes émotions au public de Gentilly que celles vécues il y a une semaine face au Mans. Quelques minutes après le coup de sifflet final, c'était plutôt le regret qui occupait l'esprit de l'arrière nancéien :

"C'est vraiment une défaite frustrante car on connait notre situation. Le classement est très serré et perdre des matches comme cela, sur le fil, nous met encore plus la pression pour la fin. On a fait une très bonne première mi-temps, on a su les impacter défensivement, on a fait bouger la balle offensivement. Ils ont augmenté leur niveau défensif et de dureté en deuxième mi-temps et nous n'avons pas su répondre. Malheureusement, en deuxième mi-temps, on est rentré dans leur jeu. Une équipe qui aime le jeu de transition, rapide. On n'a pas su jouer nos systèmes, trop d'individualités et peut-être des tirs un peu rapides. Ils nous ont fait courir et ils ont fait le spectacle avec nos pertes de balle. Cette victoire nous aurait fait du bien pour le classement sachant que l'on accueille trois gros à la maison sur cette fin de mois d'avril et on finit par affronter nos concurrents directs sur le mois de mai."

Paris sur la meilleure dynamique de sa saison

La saison du Paris Basketball pouvait longtemps s'associer au mot "irrégularité", ce n'est plus vraiment le cas depuis un mois. Avec 5 victoires lors de leurs six derniers matches de Betclic Elite, et une qualification en quart de finale d'Eurocup, les hommes de Will Weaver nagent dans le bonheur. À un rien de passer la barre des 100 points contre Nancy, Paris a fait le show grâce à ses fortes têtes.

La plus en vue hier soir se nommait Jeremy Evans, auteur de 25 points et une panoplie de dunks pour 33 d'évaluation (son record de la saison). Une performance individuelle de haut rang qu'il lui donnait un large sourire en conférence de presse mais ne lui fait pas oublier l'essentiel : "C'est une très longue saison pour nous tous et l'important est de rester ensemble, même lorsque le groupe connaît des blessures ou quand l'adversaire revient fort dans un match."

"Je suis personnellement satisfait d'avoir trouvé les réponses au coach adverse, a commenté Will Weaver, le coach parisien. Nancy a de très bons joueurs vétérans, qui comprennent cette ligue mais nous avons réussi à contrôler le match. Nous avons essayé de rester concentré sur la défense, pour s'offrir du jeu en transition, et trouver après des shoots sur du jeu écarté. La partie "cool" de ce sport est justement quand tu es capable de faire des choses difficiles pour te rendre la vie plus facile. Nous sommes restés concentrer sur les détails et le meilleur est arrivé."

Photo : Sylvain Lautié © Jacques Cormarèche

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