Quelques jours avant son AVC subi à l’entraînement et mettant fin à sa saison avec l’Elan Chalon en pleine course à la montée en Betclic Elite, Mickaël Gelabale (2,01 m, 40 ans le 22 mai prochain) nous avait accordé une interview. Un entretien dans lequel le Guadeloupéen revenait sur sa saison en Pro B, l’ambition vitale de Chalon de remonter dans l’élite, ses retrouvailles avec Savo Vucevic, sa longévité ou encore son éventuelle reconversion dans la cuisine… mais pas dès l’été prochain.
Vous avez joué énormément de matches importants dans votre carrière. Comment situez-vous cette fin de saison à Chalon en termes de pression ?
« C’est une bonne pression. On a un objectif commun, qui est de monter en Betclic Elite et on sait que les matches contre les concurrents directs vont être décisifs (NDLR : réception de Boulazac le 6 mai). Il n’en reste plus beaucoup. Il faut essayer de faire des écarts. Ça va se jouer jusqu’à la fin.

Remonter en première division, c’est vital pour l’Elan Chalon ?
Oui, c’est vital. C’est l’un des plus beaux clubs en France. Ils ont un palmarès, des infrastructures dignes d’un club de Betclic Elite, un centre de formation qui a produit pas mal de joueurs, draftés ou même des non-draftés, qui poursuivent leur route en Euroleague. Pour moi, Chalon, c’est un club comme Cholet (NDLR : son club formateur). C’est un club qui m’a apporté beaucoup, mes deux enfants grandissent ici. C’est une ville, un club auxquels je tiens énormément.
Vous avez commencé avec Savo Vucevic comme rookie à Cholet en 2001. Plus de vingt ans après, vous l’avez retrouvé comme vétéran. Quelle est votre relation ?
Je me rappelle, à l’époque, on avait fait une très bonne saison. Il y avait une ambiance de malade, la meilleure que j’aie vu de toute ma carrière. Je crois qu’on avait gagné tous nos matches retour. À chaque fois, un joueur disait « Monday off » et Savo répétait « Monday off » ! C’était tous les weekends comme ça, c’était un truc de fou et je me disais ‘’si c’est ça être pro, c’est la belle vie’’. Finalement, quand tu changes de club et de coach, que tu vois qu’il y a la pression, tu te dis que non, ce n’est pas toujours ça. Mais en tout cas, cette année-là, j’ai pu beaucoup apprendre. Il y avait des joueurs qui m’ont montré le chemin et quand Savo pouvait me lancer sur le terrain, il n’a jamais hésité. 20 ans après, j’apprécie vraiment…
Photo : Mickael Gelabale (Charlotte Geoffray)