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Olivier Lafargue (Bourges) : "Nous avons aussi de très grandes joueuses pour aller bousculer cette équipe de Lyon"

C'était l'affiche de la finale des playoffs LFB en 2022 : l'ASVEL et Bourges se retrouvent cette saison dès le stade des demi-finales. Mardi, les Tango reçoivent le leader au classement (20h50 sur Sport en France) et comptent bien attaquer leur série avec du coeur et de l'intensité. Retour sur les mots de son entraîneur Olivier Lafargue et d'Alix Duchet à 24h du premier rendez-vous.

Dans une série pleine d'émotions, Bourges est parvenu à se défaire de Basket Landes samedi soir et se qualifier pour le dernier carré des playoffs LFB. Quatrièmes de la saison régulière, les Berruyères affrontent l'armada lyonnaise face à qui elles ont perdu début avril en championnat. Une rencontre au cours de laquelle l'effectif d'Olivier Lafargue n'était pas à 100 %, chose quasiment révolue après le retour d'Yvonne Anderson et la montée en puissance de Bourges durant les quarts de finale.

"On n'a pas réfléchi à savoir si le match retour contre Basket Landes était notre meilleur match, le deuxième ou le troisième meilleur de la saison. La seule chose qui m'importe est que derrière cette rencontre, on arrive à être dans une phase ascendante. Nous avons connu une fin de saison avec une multitude de blessures, avec des joueuses qui devaient revenir, donc ce n'était pas simple d'avoir des gens au maximum de leur niveau sur la régulière. Désormais, nous sommes dans une dynamique plutôt très bonne pour ce moment de la saison. La clé contre l'ASVEL sera de mettre de l'intensité, dans les courses, dans les duels. Il n'y pas une équipe dans le championnat qui pense que sans intensité, elle pourra être performante. En saison régulière, l'ASVEL nous avait impacté. Ses joueuses avaient fait un bon match. Il nous manquait Sarah Michel et Pauline Astier et on sortait de la période d'Euroleague, c'était donc différent. On était dans le dur mais tout le monde remonte et c'est une bonne dynamique pour nous."

L'entraîneur berruyer a déjà vite basculé vers le prochain adversaire, le plus difficile selon lui ? Pas forcément :

"L'ASVEL n'est pas forcément l'équipe la plus redoutable. Villeneuve-d'Ascq a un effectif très costaud avec beaucoup de qualités, Lattes-Montpellier a très bien joué toute l'année. À force de recrutement, Lyon possède une équipe avec beaucoup de stars mais on l'a vu, ce n'est pas toujours cela qui fait gagner des titres à la fin. Et nous avons aussi de très grandes joueuses pour aller bousculer cette équipe de Lyon."

Dans cette confrontation, le Tango Bourges Basket part avec davantage de certitudes, un aspect stratégique évidemment travaillé et des ambitions certaines. La place forte du basket féminin français veut elle-aussi son titre cette saison, même si cela ne représente pas une pression pour le coach :

"Il n'y a pas de pression de remporter ce titre particulièrement puisque nous n'avons encore rien gagné cette année. Mise à part le fait que l'on est perdu en Coupe de France contre Villeneuve-d'Ascq, qui avait fait un très bon match, on ne peut pas être déçu de notre parcours en Euroleague. Prétendre qu'en ne gagnant pas l'Euroleague, notre campagne est mauvaise n'est pas juste. On fait une très grande saison en Euroleague et je suis très fier de ce que l'on a fait sur cette compétition. Peu importe ce que l'on a gagné ou non avant, on a quand même envie d'être champion de France et conquérir un nouveau titre."

Un favori entre ces deux équipes ?

Bourges accueille le match aller des demies, signifiant donc qu'il devra se déplacer à Lyon afin de décrocher son ticket pour la grande finale. Cette situation pourrait sembler délicate mais Olivier Lafargue n'en est pas à son premier défi à la tête du Tango. De même, la profondeur du roster 5 étoiles de l'ASVEL ne lui fait pas peur, confiant des qualités de ses joueuses. Son analyse avant le double-affrontement :

"Il ne faut pas absolument gagner à domicile. C'est un match qui va être de 80 minutes. Le plus important va être la gestion des temps-forts, de les utiliser au maximum et être efficace dans ces temps-là. Et des temps-faibles où il va falloir contrôler, mieux tenir la balle et être intelligent pour réagir rapidement aux adaptations faites au cours du match. Cet avantage du terrain est plus important quand il y a des séries de match que sur un aller-retour. Je n'ai pas l'impression que l'ASVEL tourne beaucoup. On a un roster où l'on a la volonté d'avoir des joueuses qui vont pouvoir jouer un peu moins mais essayer d'impacter sur toutes leurs entrées. Avec l'absence d'Yvonne Anderson, certaines joueuses ont du élever leur niveau et elles y sont arrivées. Maintenant il faut allier les deux, les joueuses qui prennent des initiatives et Yvonne Anderson qui doit venir bonifier tout cela. A Lyon, le ballon est beaucoup dans les mains de Marine Johannes et Gabby Williams, autour il y a de très grandes shooteuses et un secteur intérieur très percutant, fort. Il y a du danger de partout mais ce n'est pas nouveau, à Basket Landes il y avait cela. C'est le championnat de France. Il va falloir performant justement pour éviter qu'elles déploient leurs qualités."

Pour Alix Duchet aussi la confiance a été retrouvée après le match de samedi. Malgré un deuxième match à zéro point durant ses playoffs, elle note une amélioration dans les intentions de Bourges. Suffisant pour partir avec l'étiquette de favori ?

"Tout ce qu'il se passera sur le terrain sera important mais il faudra aussi mettre du coeur, de l'intensité pour réussir ce combat. Je ne sais pas si c'est un avantage de rester à domicile entre le dernier match et le prochain, nous avons quand même un seul entraînement. Derrière, nous n'avons pas non plus l'avantage du terrain où il faudra finir à Lyon. Cette année, on a vu en championnat que tout le monde pouvait battre tout le monde. Il y a des grosses écuries et on sait que ça se joue sur des détails, parfois sur l'envie. Les deux équipes sont capables de gagner ce match."

À titre personnelle, la meneuse retrouve cette année les playoffs qu'elle avait manqué la saison passée, blessée juste avant les phases finales. Une expérience qui renforce son envie de l'emporter :

"Forcément, cela avait été difficile la saison dernière de ne pas y participer. On s'entraîne toute la saison pour vivre ce genre de match. Je suis contente d'être sur les parquets. On a un staff qui va nous donner des clés et il faudra exécuter au mieux sur le terrain ce qui va nous être demandé."

Photo : FIBA

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