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Limoges CSP : un déficit autour du million d’euros, le scénario du pire se dessine

Avec un déficit autour du million d'euros et un soutien financier rejeté par Céline Forte, le scénario du pire n’est pas à exclure pour le Limoges CSP, malgré son maintien sportif dans l'élite.

Le Limoges CSP est un navire qui tangue. Sa situation financière est préoccupante. Il y a une dizaine de jours, le club estimait son déficit entre 200 000 et 900 000 euros. En réalité, il serait plutôt compris autour du million d’euros, selon l’ancien président de l'association Limoges CSP, André Sardain, questionné par France 3 Régions.

Le Populaire du Centre précise dans son édition du jour que le manque à gagner est estimé à 500 000 euros au niveau du partenariat et à l’augmentation des dépenses du club limougeaud sans que cela ne concerne le budget alloué au sportif. Après avoir perdu 500 000 euros la saison dernière et avoir été appelé par le gendarme financier de la LNB - Direction nationale du conseil et du contrôle de gestion (DNCCG) - à réaliser trois exercices consécutifs en terminant avec un bénéfice de 50 000 euros, le club de Haute-Vienne avance donc sur un fil, manquant à ses obligations.

Un contrat de naming pour sauver la situation ?

Devant l’ampleur du déficit, André Sardain, 79 ans, s’est lancé dans un tour de table en compagnie d’autres amoureux du CSP comme le président actuel Yves Martinez, désireux de laisser l’institution en bonne santé avant de quitter son poste, atteint par la limite d’âge. Des investisseurs locaux, à l’image du CSP Entreprise, étaient prêts à venir au soutien - 600 000 euros avaient déjà été trouvés - sous réserve que la propriétaire Céline Forte renonce à la majorité des parts au conseil de surveillance et que ses proches se mettent en retrait.

Ces discussions n’ont pas abouti puisque l'actuel directeur commercial, Guillaume Lanave - compagnon d'Angiolina Forte, une des filles de Céline Forte - aurait trouvé un ou des investisseurs, probablement liés au naming, autour de 300 000 euros, laissant de côté la proposition d'André Sardain.

« Je leur souhaite de réussir car j’aime ce club qui m’a procuré beaucoup de bonheur mais c’est fini pour moi, a indiqué André Sardain au Populaire du Centre ce mardi. Ce n’est pas un problème qu’ils cherchent d’autres solutions, je ne vais pas être vexé de ne pas mettre d’argent. Mais ce n’est pas possible de travailler avec des gens qui manquent à ce point de loyauté. Ce sont des menteurs et des incompétents. »

Espérons désormais - pour le basket français - que la finalité ne soit pas comparable aux fonds chinois promis en 2000 par Jean-Paul de Peretti, faute de quoi le CSP se risque à de lourdes conséquences. Le scénario d’une rétrogradation n’est pas à exclure. Il faudra se montrer pour convaincre le gendarme financier de la LNB.

Photo : Beaublanc - Limoges CSP (FIBA)

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