Il est l’un des personnages-clé du basket français car président d’un club, Le Mans Sarthe Basket, qui est une forteresse de la Betclic Elite. Christophe Le Bouille nous parle du MSB, de ses finances, de son équipe, de sa salle, de la concurrence, de la télévision, du passage à 16 clubs, et aussi de lui.
L’interview est en deux parties. Voici la première.
Vous venez d’avoir 50 ans. On a l’impression que vous avez fait toute votre carrière au MSB. Est-ce le cas ?
Oui puisque ça fait 27 ans que je suis là. Mon premier vrai job, mon premier contrat de travail en CDI, c’est au MSB à 23 ans, alors que j’étais en train de finir mes études. J’ai une maîtrise de Droit Privé et j’ai fait un DEA au Mans, et j’ai le DEES formation juridique et économique aux métiers du sport de Limoges. Et pendant que je faisais la dernière année à Limoges, j’ai été appelé par les présidents de l’époque, alors que le MSB avait un an, ils remplaçaient la personne qui était au poste administratif, et ils me l’ont proposé, en même temps donc que je finissais mes études. J’ai commencé le 1er décembre 1994 à mi-temps.
Vous avez tenu différents postes notamment celui de commercial ?
A part coach, j’ai un peu tout fait. Je suis rentré comme responsable administratif. Je suis passé DAF quelques années plus tard. J’ai dû assurer une année la partie commerciale car le responsable, Jean-Xavier Thomas, est parti un peu à l’arrache pour une grande agence et a quitté Le Mans. Ce n’est pas mon univers, mais je l’ai fait. J’ai repris ensuite mon rôle de DAF, et puis je suis passé DG en 2003, et en cumul, président du Directoire depuis 2008.
Au MSB, il y a un président du Directoire et un président du Conseil de Surveillance, Yves De La Fouchardière, qui est le Directeur Général des Poulets de Loué. Comment fonctionnez-vous entre-vous ? Beaucoup de clubs ont-ils un duo comme le vôtre ?
Je ne pense pas déjà parce qu’il n’y a plus beaucoup de SEM puisqu’on n’a plus le droit d’en créer depuis un moment, mais on peut laisser perdurer celles qui existent, ce qui est notre cas. Le Conseil de Surveillance est là pour surveiller, observer l’action qui est menée par le Directoire, qui est le véritable organe exécutif du club. Ça a été fait ainsi puisqu’en 93, MM. Jarry et Fillon, maire du Mans et président du département de la Sarthe, ont décidé de financer la survie du club et la création du MSB sur les cendres du SCM. Mais, en ayant un droit de regard sur l’utilisation des finances et sur la gestion. Le Conseil de Surveillance a un capital, qui est possédé en majorité par les collectivités, et il a un droit de regard sur ce que l’on fait. Ça consiste en 4 réunions par an où je leur fais un rapport d’activité. Je leur explique ce que l’on fait, les projets, et parfois je leur demande l’autorisation. Pour ce qui est de la relation avec Yves (De La Fouchardière), c’est différent car
Photo d’ouverture : Christophe Le Bouille (BasketEurope)
A suivre demain
Interview très intéressante !