Il n’y a pas eu de miracle sous les lumières de l’Arena de La Défense, où Nanterre n’aura pu résister qu’une mi-temps face à l’armada villeurbannaise. Cette défaite renvoie le club banlieusard à ses lourdes préoccupations du moment, la lutte pour sa survie dans l’Elite. Mais il y avait tout de même une victoire, hier, dessinée dans l’organisation de ce qui restera un événement du basket français, puisque le match s’est tenu devant une affluence record , pour un match de championnat de France, avec 16 319 personnes, un record qui risque de tenir longtemps. Derrière cet exploit – un club en position de relégation qui remplit une des plus belles salles de France – se cache une organisation compliquée, et aussi le message envoyé par un club dont l’histoire lui vaut un indéniable capital populaire.
Sous les jeux de lumières, les flammes et les shows laser, qui ont illuminé le parquet de La Défense Arena, ce dimanche après-midi, Nanterre jouait gros. Pas tant sur le parquet, où une victoire face aux hommes de T.J. Parker apparaissait comme une douce illusion, mais bien dans les coulisses où le club des Hauts-de-Seine devait relever un défi hors norme, cinq ans après avoir réussi un premier coup de maître en 2018, ici-même, devant 15 220 personnes, et face à l’ASVEL, déjà, vaincue cette fois (81-80) par un historique tir au buzzer.
Frédéric Donnadieu, jeune président et frère du coach Pascal Donnadieu, a été la cheville ouvrière de la mise en place de cette deuxième édition. Il n’a compté ni ses heures, ni ses petites nuits – couché à 2h du mat’ après une réunion, levé à 4h30 – ni son stress devant l’énormité du défi. Et, malgré l’amertume de la défaite, dimanche, c’est dans doute à tout ça que pensait Pascal Donnadieu en soulignant, devant la réussite spectaculaire de ce match : « Ça prouve que Nanterre fait partie des clubs qui comptent dans le paysage, on a toujours un soutien populaire important, une cote d’amour intéressante. Ça fait plaisir, car malgré notre classement, on a su fédérer un public. C’est compliqué de parler de fierté, là, tout de suite, mais oui, pour le club, réunir plus de 16 000 personnes, c’est bien mais ce n’est pas tout. Il faut proposer…
Photo d’ouverture : Benjamin Sene (Nanterre 92)