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L'Elan Béarnais est officiellement relégué en Pro B. Combien de temps va durer la pénitence ?

L'histoire retiendra que c'est le mardi 9 mai 2023 que l'Elan Béarnais multiple médaillé est tombé pour la troisième fois en Pro B, suite à une lourde défaite à Strasbourg (90-70). Le tournant définitif qui a fait chavirer l'équipe dans le ravin est la deuxième anti-sportive de C.J. Williams à la 22e minute, mais même si l'Américain était demeuré en jeu, il est peu probable que l'Elan aurait résisté à la supériorité alsacienne. Et c'est bien davantage contre Blois et Nancy au Palais que le club du Béarn a laissé passer le train du maintien.

L'heure était déjà au bilan dans l'après-match contre la SIG. Ainsi, le coach Eric Bartecheky a rappelé que cette déroute a pris corps avec les effets de la gestion calamiteuse des Américains de CSG.

« Le premier gros regret, c’est de ne pas avoir réussi à recruter correctement, dans des conditions difficiles et très tard, lit-on dans La République des Pyrénées. On a été victimes de ce qu’on a vécu à l’intersaison. On commence la saison avec un handicap énorme. Je me suis aperçu assez vite que les choix effectués n’étaient pas les bons, pas sur les joueurs en eux-mêmes, plus sur leur complémentarité. Et quand on a voulu changer, on a buté contre un mur et on n’a pas pu le faire. Ensuite, on étoffe l’équipe avec deux joueurs, mais je me dis qu’on aurait mieux fait de n’en prendre qu’un seul plus fort à l’arrière ».

CSG apparaît comme le fossoyeur de l'Elan Béarnais mais ses problèmes économiques remontent à plusieurs années et ils sont loin d'être éteints. Les deux fois où il a chuté en Pro B, en 2008 et 2012, le club palois s'est relevé aussitôt, mais cette fois combien de temps va t-il mettre à se sortir de la souricière ?

"Avec une question majeure qui laisse la place à tous les scénarios, y compris les plus sombres en fonction de la réponse à venir : la direction en place, qui a repris le club l’été dernier avec un héritage américain plombé par 2,9M d’euros de passif et 1,4M de dettes à rembourser sur trois ans restera-t-elle aux commandes malgré la relégation ? Si non, existe-t-il un nouveau plan B pour espérer exister à l’échelon inférieur ?"

Le SLUC Nancy, qui est le grand bénéficiaire de la chute des Palois, a mis cinq saisons à refaire surface malgré sa force populaire. En attendant, à moins que Boulazac ne parvienne à s'y hisser de nouveau en playoffs, c'est tout le basket du Sud-Ouest qui est aujourd'hui orphelin.

Photo : Hervé Bellenger (FFBB)

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