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Mihajlo Manovic, l'ancien joueur de Split obligé de faire les poubelles pour survivre

Gloire et décadence. L'ancien joueur et entraîneur serbo-croate Mihajlo Manovic, 74 ans, est obligé de récupérer des bouteilles en plastique dans des bennes à ordures pour gagner sa vie.

Son CV fait état de 2 Coupes Korac (C3), deux titres de champion de Yougoslavie et 3 Coupes nationales. Comme joueur, il a exercé au Radniki Belgrade et à Split et il a eu deux médailles d'argent en jeune au niveau européen.

"J'étais "l'enfant terrible" de ma génération, un garçon souriant à une belle carrière sportive, que j'ai réalisée. Mon ascension a commencé quand, à l'âge de seize ans, après avoir joué dans la première équipe de Radnički, j'ai déménagé à Split, qui le 13 janvier 1968, par décision du comité municipal de SK Yougoslavie, est devenue Jugoplastika, car la fabricant du même nom est devenu le sponsor officiel du club", raconte t-il à Slobodna Dalmacija.

Il explique au quotidien croate comment peu à peu il a sombré :

"Quand la guerre a éclaté, mon fils Jovan et moi sommes allés chez ma mère à Belgrade. J'ai rebondi à nouveau puisqu'en 1994 je suis devenu l'entraîneur de l'équipe première de BASK, puis le directeur sportif. J'étais payé, je vivais, mon fils grandissait et tout s'est en quelque sorte remis en place. Cependant, ma vie a été fondamentalement changée par une tragédie. Mon fils a été tué en 2007 (Jovan Manović, qui fut également un basketteur professionnel, est mort accidentellement lors d'un affrontement entre groupes criminels dans un restaurant de Belgrade), alors qu'il approchait de la trentaine, et j'avais 58 ans."

Mihajlo Manovic a eu de gros problèmes de santé au point d'être à deux doigts d'y laisser sa vie :

"Je suis tombé gravement malade, j'ai été opéré d'un cancer du rein, de la vésicule biliaire et du duodénum, ​​j'ai failli mourir d'une septicémie. J'ai pris ma retraite, ma mère est décédée, mes sœurs aussi. Je suis resté seul, sans rien et j'ai pris la décision de retourner à Split. C'était il y a quatre ans... Dans les années soixante, j'ai choisi de devenir citoyen de Split parce que cette ville m'a procuré le plus de joie. Aujourd'hui je suis sans abri, je reçois une aide qui ne me suffit pas pour vivre, mais je suis un homme satisfait. Je collectionne les bouteilles en plastique, j'ai des amis, j'ai de quoi manger et j'arrive à trouver un logement."

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