Sensation à Bourges où les Nordistes de Saint-Amand, venues avec le couteau entre les dents, ont renversé les Tango (65-72).
Il s'agit du deuxième échec de suite de Bourges après celui à Lyon mais celui de vendredi soir était beaucoup moins attendu face à une équipe qui lutte pour ne pas faire les playdowns. Les absences de Yvonne Anderson (épaule) et Sarah Michel (dos) sont une explication à ce revers, mais chacun s'accorde à dire que les joueuses de Saint-Amand ont fait preuve de davantage de mordant.
"On a été à l'image de ce que je veux de l'équipe. C'est ce que sont l'équipe, le club, la petite ville de Saint-Amand, beaucoup de coeur, beaucoup d'énergie, beaucoup d'âme," a savouré le coach Julien Pincemin. "Elles étaient dans le fight et nous, on n'a pas su montrer ce visage-là, même si dans les deux dernières minutes, on va dire que l'on s'est un peu plus réveillées", a reconnu pour sa part Alix Duchet.
Laquelle Alix Duchet a été fidèle à son standing avec ses 21 points, mais cela n'a pas été le cas pour tout le monde à Bourges. Une adresse à 33% (1/9 pour Endy Miyem), c'est forcément indigne pour une équipe d'Euroleague. Quand on n'est pas à fond à ce niveau, on le paye systématiquement, même contre plus petit que soi.
"En gros, à partir du milieu du deuxième quart-temps, on a joué une équipe qui est bien meilleure que la notre", a avoué le coach berruyer, Olivier Lafargue. Quand tu viens chercher un exploit c'est plus facile d'avoir cet état d'esprit-là, évidemment, mais c'est criard ce soir, on a manqué de caractère, de beaucoup trop de choses pour pouvoir remporter un match face à une équipe qui joue bien ensemble."
La meilleure joueuse à l'évaluation du championnat, la pivot américaine Oderah Chidom (1,93 m, 27 ans) a été bien contenue (10 points, 7 rebonds), mais on peut remarquer à Saint-Amand les 18 points de Iva Slonjsak et encore le 12/12 aux lancers-francs de Pauline Lithard pour une soirée mémorable.
