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Céline Dumerc : "J’ai senti au début de la saison en étant en difficulté physique, et aussi mentale, qu’il était temps d’arrêter"

Dans une interview au Parisien, Céline Dumerc revient sur sa décision de se retirer des parquets.

C'est donc terminé. A 40 ans, Céline Dumerc a remisé directement short et maillot. Son été sera occupé par l'équipe de France et son poste de manageuse générale et elle sera ensuite la nouvelle directrice sportive de Basket Landes en faisant une formation de... manageuse générale.

« La fin était actée dans ma tête, dit-elle. J’ai senti au début de la saison en étant en difficulté physique, et aussi mentale, qu’il était temps d’arrêter. Après me l’être dit, il fallait que le process avance. J’ai accepté l’idée que c’était la fin. Avant, je trouvais toujours des prétextes pour repousser la décision. Au fond, j’avais la peur du vide, du manque. Cette vie d’athlète avec la même routine depuis vingt-trois ans me manquera, mais j’ai aussi envie de passer autre chose (...) J’ai eu du mal à avoir de bonnes sensations cette saison. Mon état de forme, même quand j’étais à 100 %, n’était plus le même qu’avant. J’ai vécu avec des petites douleurs, ça a émoussé mon plaisir. J’ai entamé l’année de trop, mais elle était nécessaire pour aller au bout de mon chemin. Arrêter est ma décision. C’est une chance de la prendre moi-même en finissant sur le terrain, sans être blessée. »

Céline Dumerc revient par ailleurs sur son coming out.

« Chez les athlètes hommes, c’est encore plus tabou que chez les filles. Pourquoi ? Parce que c’est tout de suite visuel. Le regard qu’on porte sur eux est sexuel et on oublie l’amour simple entre deux personnes. Ca reste difficile de faire son coming out, par peur. Moi, pendant longtemps, je n’ai pas voulu en parler pour qu’on ne me mette pas une étiquette en oubliant que je suis une basketteuse en me réduisant à « l’homo » auprès de gens malveillants. Quand je l’ai dit, je n’ai eu aucun commentaire négatif mais ça n’a pas été simple pour autant. J’ai beaucoup réfléchi avant. Il ne faut forcer personne à s’exprimer. Certaines choses doivent rester dans la sphère privée, encore plus chez les garçons. »

Photo : Tuan Nguyen

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