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Interview Oleksiy Yefimov (General Manager Monaco) : « Dès notre montée en Pro B nous avons lancé la procédure de centre de formation »

Arrivé dans les bagages du président Sergei Dyadechko, Oleksiy Yefimov est l’homme qui gère la Roca Team, notamment dans son recrutement. Pour Basket Europe, il est revenu sur le choix du club de quitter la BCL pour jouer l’Eurocup, sur les départs de Zvezdan Mitrovic et Aaron Craft, ou encore sur l

Oleksiy Yefimov, ici à gauche de la photo

Arrivé dans les bagages du président Sergei Dyadechko, Oleksiy Yefimov est l’homme qui gère la Roca Team, notamment dans son recrutement. Pour Basket Europe, il est revenu sur le choix du club de quitter la BCL pour jouer l’Eurocup, sur les départs de Zvezdan Mitrovic et Aaron Craft, ou encore sur le cas de Blois qui ne peut pas monter en Jeep Elite en raison de son centre de formation.

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Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre l’Eurocup ? La Champions League se vante d’être plus lucrative que son concurrent.

Tout d’abord, je voudrais souligner que nous avons été très heureux de notre collaboration avec la Champions League. Nous avons été la seule équipe à se qualifier pour le Final Four deux fois de suite et nous en sommes très fiers. Mais, la chose est que nous avons réalisé qu’avec notre capacité d’accueil, qui est de seulement 3 000 places, il ne nous aurait jamais été possible d’accueillir le Final Four. Peu importe à quel point nous sommes bons ou pas sur le terrain, la grande majorité de nos supporters n’auraient pas été capables de voir jouer notre équipe dans les matchs cruciaux. C’est la principale raison pour laquelle nous avons décidé de rejoindre l’Eurocup. Ensuite, évidemment jouer l’Eurocup augmente nos chances de disputer l’Euroleague. Bien sûr, on ne parle pas de l’Euroleague dans deux ans, mais dans le futur.

Vous ne vouliez pas tenter de remporter le titre une dernière fois après la défaite en finale face à l’AEK ?

Le problème est que le club qui accueille le Final Four sera toujours favori. Avant tout, je le répète notre priorité est nos supporters. Ce n’est pas facile de se battre à côté de foot et des autres activités, c’est pourquoi nous pensons d’abord à nos fans. Nous pensons qu’ils méritent de pouvoir supporter l’équipe peu importe où elle ira. Nous avons accepté de rejoindre l’Eurocup après les finales de championnat car nous avons vu à quel point notre équipe peut susciter l’attention. Nous avons vu l’intérêt qu’à procurer l’équipe pendant les finales de Jeep Elite. Pour le match 5, nous avons eu plus de 5 000 demandes de tickets. Alors que nous avons une capacité de 3 000 places. Ça peut sembler peu pour une grande ville Paris, mais pour Monaco, où il y a moins de 20 000 habitants, c’est plutôt bien.

Quel est l’objectif en rejoignant l’Eurocup ?

Le but c’est d’aller le plus loin possible, évidemment. La saison prochaine, le niveau de l’Eurocup sera le plus élevé jamais observer jusqu’à maintenant. Comme ça c’est difficile d’en parler. Nous verrons le tirage et ensuite on pourra commencer à émettre des souhaits. Bien sûr, nous voulons aller au minimum jusqu’au Top 16.

Y-a-t’il un projet de nouvelle salle à Monaco ?

Cette question devrait plutôt être posée au gouvernement… Tout le monde aimerait voir une nouvelle salle pour notre équipe, mais pour le moment il n’y a pas de place, ni de discussion pour imaginer voir un nouveau gymnase sortir du sol. Néanmoins je pense qu’avant de construire une nouvelle salle, nous devons augmenter notre affluence moyenne. Quand cette salle sera à guichets fermés tous les soirs, alors nous pourrons demander d’en avoir une autre.

Quel est votre bilan pour cette saison avec la Roca Team ?

Si nous avions parlé le jour suivant le Match 5 des finales de Jeep Elite, j’aurais parlé de grosse déception. Nous étions si proches du titre, je pense que nous avions l’espace pour aller le chercher mais on ne l’a pas bien fait. Si on regarde la saison entière, c’est bien plus que ce à quoi nous nous attendions. Nous avons joué trois compétitions et nous sommes allés en finale à chaque fois : Leaders Cup, Champions League et Jeep Elite. Nous avons terminé premier en saison régulière, la saison dernière nous avons terminé troisièmes de Champions League et cette année deuxièmes, c’est une pas de plus vers le titre. Nous n’avions jamais été en finale de Jeep Elite, et cette année nous l’avons fait. Nous avons également augmenté notre affluence moyenne. Globalement, c’est une saison réussie. Il y a de la déception parce que nous aurions pu faire mieux, mais dans un même temps il ne faut pas oublier que c’est seulement notre troisième année en première division. Notre objectif n’était pas principalement de gagner la Champions League donc, après avoir pris ça en considération, on peut dire c’est une saison réussie. Ce qui est important c’est que nous avons montré que nous pouvons constamment à un haut niveau. Ce n’était que notre troisième saison en Pro A et nous avons été bons, sans des hauts et des bas très importants.

Souhaitiez-vous conserver Zvezdan Mitrovic et Aaron Craft ?

Coach Mitrovic a pris sa décision et nous la respectons. Je pense que sa décision est basée sur le fait que l’ASVEL va jouer l’Euroleague dans un an et nous respectons cela. C’est quelque chose que nous ne pouvons pas lui garantir ici.

En ce qui concerne Aaron Craft, nous avons songé à le garder, mais Buducnost lui a fait une offre bien plus importante et ils jouent en Euroleague. Nous souhaitions le garder, mais c’était un effort financier trop important. Au Monténégro, il va avoir une hausse d’au moins 60% comparé à ce qu’il avait cette année (selon notre enquête de début de saison, il gagnait 220 000€ cette saison). Pour revenir à la question précédente, on peut considérer que notre saison est réussie si tous nos joueurs méritent une revalorisation de salaire… Je pense que tous nos joueurs peuvent prétendre à gagner deux fois plus. Si c’est comme ça tous les ans, on peut parler de saison réussie…

Pour revenir sur le cas de Blois qui n’a pas le droit de monter en Pro A, comment avez-vous fait à l’époque pour être accepté en première division ?

La différence avec Blois, c’est que dès que nous sommes montés en Pro B, nous avons commencé la procédure et avons fait la demande de l’agrément pour avoir un centre de formation dans les règles. Donc nous avons fait ça dans les règles.

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Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre l’Eurocup ? La Champions League se vante d’être plus lucrative que son concurrent.

Tout d’abord, je voudrais souligner que nous avons été très heureux de notre collaboration avec la Champions League. Nous avons été la seule équipe à se qualifier pour le Final Four deux fois de suite et nous en sommes très fiers. Mais, la chose est que nous avons réalisé qu’avec notre capacité d’accueil, qui est de seulement 3 000 places, il ne nous aurait jamais été possible d’accueillir le Final Four. Peu importe à quel point nous sommes bons ou pas sur le terrain, la grande majorité de nos supporters n’auraient pas été capables de voir jouer notre équipe dans les matchs cruciaux. C’est la principale raison pour laquelle nous avons décidé de rejoindre l’Eurocup. Ensuite, évidemment jouer l’Eurocup augmente nos chances de disputer l’Euroleague. Bien sûr, on ne parle pas de l’Euroleague dans deux ans, mais dans le futur.

Vous ne vouliez pas tenter de remporter le titre une dernière fois après la défaite en finale face à l’AEK ?

Le problème est que le club qui accueille le Final Four sera toujours favori. Avant tout, je le répète notre priorité est nos supporters. Ce n’est pas facile de se battre à côté de foot et des autres activités, c’est pourquoi nous pensons d’abord à nos fans. Nous pensons qu’ils méritent de pouvoir supporter l’équipe peu importe où elle ira. Nous avons accepté de rejoindre l’Eurocup après les finales de championnat car nous avons vu à quel point notre équipe peut susciter l’attention. Nous avons vu l’intérêt qu’à procurer l’équipe pendant les finales de Jeep Elite. Pour le match 5, nous avons eu plus de 5 000 demandes de tickets. Alors que nous avons une capacité de 3 000 places. Ça peut sembler peu pour une grande ville Paris, mais pour Monaco, où il y a moins de 20 000 habitants, c’est plutôt bien.[/arm_restrict_content]

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Photo : Oleksiy Yefimov à gauche/Monaco Matin

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