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Spécial Limoges – Attention, zone de turbulences !

Suite à un reportage sur place, nous consacrons toute cette semaine, du dimanche à vendredi, au Limoges CSP. Le club le plus prestigieux, le plus titré et aussi le plus turbulent du basket français, qui possède une saveur unique. Premier chapitre: le rappel des faits, la victoire au Mans samedi soir

Suite à un reportage sur place, nous consacrons toute cette semaine, du dimanche à vendredi, au Limoges CSP. Le club le plus prestigieux, le plus titré et aussi le plus turbulent du basket français, qui possède une saveur unique.

Premier chapitre: le rappel des faits, la victoire au Mans samedi soir, et Céline Forte, femme du président défunt, qui veut faire un putsch.

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Plus de 2 500. S’il y a un chiffre qui illustre la passion des Limougeauds pour leur CSP, c’est celui du nombre de personnes présentes à Beaublanc pour le premier entraînement ouvert au public à la fin août.

« On veut transmettre aux joueurs un échantillon de ce qu’il va se passer grandeur nature à Beaublanc. On veut leur faire peur, » lâcha Olivier Bourgain, le directeur sportif au Populaire.

Après l’entraînement traditionnel, le coach Kyle Milling organisa un concours de tirs à trois-points et un autre de dunks en demandant au public de voter. Lauréat : Sekou Doumbouya, 17 ans, auteur de tomars retentissants et qui eut droit pour son arrivée au club à deux chansons écrites par les Ultras.

Bienvenue au Cercle Saint-Pierre. Le paradis pour les uns, l’enfer pour les autres.

Les bannières rappellent aux visiteurs l’étendue de la moisson sur quatre décennies avec comme victoire majeure un titre de champion d’Europe en 1993. Le premier pour un club de basket français et le dernier avant peut-être plusieurs générations. Tout ici est réuni pour que l’atmosphère soit enivrante et unique. Le palmarès donc. L’acoustique d’une salle inaugurée en 1981 à la fois magnifique, tarabiscotée, bouillante et vieillissante. Quatre groupes de supporters dont depuis une demi-douzaine d’années les Ultras Green, à la fois créatif, bourdonnants et sans pitié. 900 membres à eux tous. Un jour, un expat nous avait montré son tatouage sur le poignet où était écrit en grosses lettres les trois lettres magiques, CSP. Les anciens se plaisent à raconter aux plus jeunes des anecdotes sur leurs virées à Padoue, Berlin, Grenoble ou Athènes. Suivant son âge et son vécu, chacun a sa référence, son idole, de Ed Murphy à Michael Young, de Yann Bonato à Adrien Moerman en passant par Richard Dacoury qui transcende les générations. Les Limougeauds ont connu la gloire mais aussi l’abstinence et la souffrance avec une longue traversée du désert dans les années 2000 qui a permis de régénérer le public et l’appétence.

L’ambiance a toujours été électrique à Beaublanc mais les Ultras ont su la « professionnaliser » et ont un effet d’entraînement. Les médias locaux les plus actifs de France en charge de contenter une demande inextinguible en infos des fans de tout poil. Pas de réelle concurrence du foot et du rugby même si l’édification d’un demi grand stade à quelques mètres de Beaublanc peut être interprétée comme une ridicule provocation. La présence dans les gradins des anciennes gloire du club, de Claude Bolotny à Yann Bonato, en passant par Apollo Faye et Franck Butter. Le boss de l’équipementier du CSP, c’est son ancien pivot, Frédéric Weis. Stéphane Ostrowski a la haute main sur le marketing du club et a été propulsé au Directoire. Il n’y a pas si longtemps Jim Bilba était assistant-coach. La culture basket dans la ville et le département est sans nulle autre pareille. S’il y avait quatre ou cinq Limoges, le basket serait le sport numéro deux en France.

Le Limoges du basket peut être mis en parallèle avec le Saint-Etienne du foot -et pas seulement à cause de la couleur des maillots- ou à Marseille pour l’amour que ses trois villes portent à leur club. Ici, rien n’est aseptisé, tout y est excessif mais jamais insignifiant. On est évidemment les meilleurs quand on gagne, mais les joueurs ne sont pas dignes de porter le maillot sacré du CSP s’ils perdent trop souvent surtout s’ils ne le mouillent pas comme il faut. Le public de Beaublanc donne la force à son équipe mais gare à ceux qui sont mis au piquet. Il faut s’être retrouvé sur le parquet pour savoir ce que c’est que de recevoir en pleine face huées et quolibets qui tombent des tribunes. Chaque échec, sportif, de direction, de communication, est une affaire d’Etat. Chaque sujet touchant le CSP est hautement inflammable, chaque détail passe sous une loupe grossissante. Quand ça va mal sur le terrain, le peuple vert demande des têtes. Le CSP dispose de la plus forte communauté de fans sur les réseaux sociaux, beaucoup sont des inconditionnels, quelques-uns déterrent la hache de guerre à la moindre contrariété. L’histoire du CSP regorge de coaches et de joueurs écartés, et fut un temps, dans les années quatre-vingt-dix, il commit des dérapages financiers fatales, des dirigeants furent condamnés, un ancien joueur devenu agent tout puissant (Didier Rose) incarcéré. Le club en a crevé mais il est ressuscité.

Frédéric Forte incarnait le CSP. Comme Pierre Seillant l’Elan Béarnais. Passionné, malin, érudit, champion d’Europe, président et principal actionnaire du club, frustré de ne pas avoir poursuivi son éphémère carrière de coach, « The Brain »  avait fréquenté la fédé, la FIBA, noué des relations avec l’Euroleague, dans toute l’Europe du basket, était en bataille avec Alain Béral, président de la LNB, sur twitter avec Didier Gadou, le directeur général du rival béarnais exécré -mais là, il y avait une bonne part de jeu-, il était à la fois intéressé par le sport et le business, son verbe et son humour étaient recherchés par les médias, il était devenu expert en réseaux sociaux, était à l’écoute des supporters, fin analyste, manœuvrier et à son aise dans le conflit, ange et démon à la fois, il ne comptait plus ses amis et ses ennemis. Vainqueur du cancer, il disait dormir de trois à cinq heures par nuit et il était aussi probablement très stressé. Après son décès brutal le 31 décembre 2017, son cercueil a été exposé tel un roi sur le parquet de Beaublanc. Sans lui la vie a forcément continué mais ce n’est pas une page qui a été tournée, c’est un livre épais qui a été refermé.

Quand les fans ne se mobilisent pas pour envoyer un Limougeaud au All-Star Game

Frédéric Forte était aussi un coupeur de têtes et la tradition ne s’est pas éteinte avec son décès. Le meneur London Perrantes encore immature a été remercié. Sa photo publiée sur Instagram en compagnie de Dwight Hardy et Isaiah Miles dans un bar à chicha après la lourde défaite à Monaco (68-87) a irrité le staff de dirigeants. Pendant que Perrantes passait à Cholet, Jordan Taylor a pris la mène. Mam Jaiteh, jugé peu combattif a été placardisé avant d’être invité à aller voir ailleurs, en l’occurrence à Turin. Il y a eu l’épisode du sanguin Samardo Samuels qui a envoyé une bordée d’injures à son coach Kyle Milling, qui a été mis à pied avant d’être réintégré dans l’effectif deux semaines plus tard à la surprise générale.

Les relations avec les supporters se sont également envenimées. Pour répondre aux critiques enflammées de certains ultras sur les réseaux sociaux, le directeur sportif Olivier Bourgain s’est fendu d’un tweet impulsif conclu par un énigmatique « Nous n’aurons pas la mémoire courte ». Le jeune, 29 ans, président Youri Verieras est alors monté au filet et dans un communiqué, il a voulu jeter un seau d’eau sur les braises en ne voulant pas mettre tout le monde dans le même sac et ciblant les plus vindicatifs.

« Cette minorité se considère certainement Président, dirigeant mésestimé, directeur de l’innovation, stratège, directeur sportif, coach voire joueur. Mais vous ne l’êtes qu’accoudés au comptoir de vos rêves embrumés. A la lumière de la réalité, je ne peux constater que critiques gratuites, déraison, passion destructrice et volonté de nuire voire de romancer la réalité pour espérer exister. »

Les relations avec les médias locaux ne sont pas non plus au beau fixe, et nous allons les décortiquer plus en avant avec Mathieu Marot, le journaliste du Populaire qui suit en permanence le CSP.

Ce sont les résultats sportifs qui font le plus mal. Le quatrième masse salariale de Jeep Elite (2 189 500 euros) occupait à la trêve la 14e place avec seulement deux victoires de plus que les relégables, Cholet et Antibes. Le CSP était 13e au rebond, 17e aux interceptions et encore 10e à l’évaluation. Son peu d’entrain en défense faisait rire sous cape. Si Vincent Collet a sélectionné en équipe nationale Axel Bouteille, William Howard et Jo Rousselle pour les deux matches de la récente fenêtre internationale, le jury du All-Star Game a sanctionné les individualités en ne retenant aucun Limougeaud pour la grande messe annuelle du 29 décembre. Pire peut-être : contrairement à l’accoutumée, les fans cerclistes ne se sont pas mobilisés pour plébisciter l’un de leurs chouchous laissant ceux du Portel élire Benoît Mangin. En Eurocup, le bilan n’est pas plus fameux avec deux victoires pour six défaites et une perspective de qualification au top 16 qui s’est considérablement éloignée. Si les Limougeauds sont toujours redoutables à Beaublanc avec le soutien de leur public, ils sont comme apeurés à l’extérieur où ils n’ont gagné qu’un seul de leurs 10 matches, les deux compétitions confondus. C’était à Antibes lors de la journée d’ouverture, ce qui ne relève pas de l’exploit.

Le directeur sportif Olivier Bourgain avait affirmé quelque temps auparavant son soutien au coach mais le camouflet reçu par la JDA Dijon à Beaublanc (67-79) a balayé les promesses et précipité la mise à l’écart de Kyle Milling qui ne parvenait pas à transmettre son énergie à ses joueurs. François Peronnet, 46 ans, longtemps connu pour avoir été l’adjoint de Philippe Hervé, à Chalon, Villeurbanne et Orléans, head coach en Pro A et Pro B, et aussi, c’est plus original, au Japon, est donc devenu le 31e coach du club depuis son entrée en Première division. Soit grosso-modo une nouvelle tête par saison. Un record national de plus pour le CSP.

Quand Céline Forte veut prendre le pouvoir

Avec le CSP, à peine écrit un article est déjà périmé. Un nouvel épisode des aventures si spéciales du Limoges CSP s’est joué dans la journée de samedi et est loin d’avoir trouvé son épilogue. Céline Forte, femme de Frédéric, que l’on a vu lundi en pleine lumière avec deux de ses filles à Beaublanc à l’occasion de l’hommage rendu par la fédération à son mari, souhaite prendre le poste de pilotage du club. Elle se dit en désaccord avec sa politique, son management qu’elle estime despotique, délaissée.

« Aujourd’hui, je veux faire entendre ma voix et faire reverdir l’âme du Limoges CSP. Je n’arrive pas comme une sauveuse mais je veux être dans la continuité du travail entrepris avec Fred en 2004 », déclare t-elle au Populaire.

Pour ce, il lui faut réussir un putsch en prenant la main sur l’association Limoges CSP Elite actionnaire à 84% de la SASP Limoges. Elle a tenté hier d’y parvenir lors d’une Assemblée Générale pour laquelle elle avait convoqué six membres, Jean-Léonard Picot, Tonio Lopez, Youri Verieras, Jocelyne Achard (sa mère), Alexandre Gabriel (son frère) et elle-même. Echec. Mais l’épouse du président défunt conteste la présence de Youri Verieras l’estimant illégitime alors que le président du Conseil de Surveillance, Jean-Léonard Picot déclare le contraire. Youri Verieras aurait été placé par Frédéric Forte afin que sa belle-famille ne soit pas majoritaire au sein de l’association sachant que les deux époux étaient de notoriété publique séparés. Si l’actuel président du CSP devait se retirer de l’association, la famille Forte deviendrait majoritaire.

« Si elle ne veut pas encore s’épancher sur le sujet, Céline Forte a même déjà planché sur le futur du Limoges CSP, » écrit Le Popu. « Elle souhaiterait notamment nommer un président délégué et s’entourer de plusieurs anciens qui ont contribué à faire la gloire du club limougeaud. »

Céline Forte ira-t-elle jusque devant les tribunaux ? Ce qui est certain, c’est qu’au Limoges CSP tout est toujours possible.

« Je fais 1,77m, je suis face aux joueurs, sur le terrain. Il n’y a rien qui a changé »

« C’est moi que vous attendez ?, » a lancé hier soir François Peronnet à la cantonade en entrant dans la salle de presse d’Antarès. De fait, on était impatient d’avoir une explication du nouveau coach après la victoire, 68-60, du CSP au Mans. La deuxième de la saison donc, la première significative puisque acquise chez le champion en titre.

Match du rachat ? Effet psychologique ? Effet durable ou pas? En tous les cas, les Limougeauds ont réalisé un premier quart-temps au plus que parfait. Avec les quatre premiers shoots réussis, ils menaient déjà 10-4. Puis 19-8. La circulation était belle, l’adresse magnifique avec 7 points de Dwight Hardy en 4’30 et un diabolique 7/7 à trois-points pour toute l’équipe dont deux de William Howard réussis de downtown. Résultat : 32-17. Les Manceaux voyaient trente-six chandelles. Les Limougeauds étaient hargneux à l’image de Jerry Boutsiele qui récupérait en force un rebond offensif dans le meute. Une pointe à +21 (41-20) était notée à la 14e minute sur un nouveau panier primé de William Howard. Le coach manceau Eric Bartecheky reconnaissait ensuite la loi du plus fort de la soirée :

« Il faut donner sur la prestation beaucoup de crédit à l’équipe de Limoges qui, on le sait, est armée pour disputer le haut de la Jeep Elite. Ils ont un effectif pléthorique avec tous les postes doublés, de très bons joueurs que ce soit les internationaux français ou les Ricains. Forcément, je craignais le contexte de ce changement d’entraîneur. Parfois il y est, parfois il y est pas mais la plupart du temps sur le premier match il y a le fameux choc psychologique. Je n’ai pas vu les joueurs de Limoges défendre de cette façon-là sur les matches d’avant. Des joueurs qui plongent sur la balle. On a vu aussi une bonne organisation. »

François Peronnet, qui a récupéré ses trois internationaux le mardi soir après seulement une matinée de break est fier du comportement de son groupe :

“Ce soir l’équipe a montré un beau visage dans son engagement et sa détermination. Bravo à l’ensemble des membres de l’équipe et donc des joueurs d’avoir dans des circonstances particulières d’avoir réussi à être focalisé sur le degré de détermination. On avait décidé de dire que c’était un élément prioritaire ce soir, il a été respecté. La volonté aussi de faire circuler le ballon était une priorité. Ça a été mis en application sur le début du match (…) Il y avait un niveau de concentration partagé par l’ensemble du groupe qui permet de commencer dans de meilleures conditions nos entames de match et de mi-temps. »

Encaisser 60 points au final pour une défense que l’on disait poreuse, c’est très bien. Par sa seule présence debout le long de la ligne de touche, François Peronnet a-t-il changé les mentalités ?

« Ce sont les joueurs les premiers responsables de ce qui s’est déroulé sur le terrain. Ce n’est pas ce que j’ai insufflé. Comment on peut faire cette analyse que l’on a apporté sa patte en ayant travaillé trois jours avec le groupe. Et j’ajoute que j’étais là avant. Il ne faut pas l’oublier. C’est le résultat d’une prise de conscience des individus qui composent l’équipe, des joueurs. Et pas autre chose. Je suis toujours le même. Je fais 1,77m, je suis face aux joueurs, sur le terrain. Il n’y a rien qui a changé. »

Attention aussi aux victoires en trompe l’œil. Le CSP a perdu les trois quart-temps suivants. Il n’a réussi que 12 paniers sur 38 durant cette période. Le Mans a réagi à l’image de Wilfried Yeguete irréprochable (12 points, 11 rebonds) mais déjà privé de Cameron Clark, il a dû composer avec un quatuor Juice Thompson, Jonathan Tabu, Antoine Eito, Petr Cornelie, qui a presque tout mis à côté de la cible y compris les tirs ouverts (5/32 !) alors que Richard Hendrix un temps plein d’allant s’est évaporé au fil des minutes. Sa maladresse a empêché le MSB de prétendre à une remontada. Dwight Hardy (15 points), un trois-points dans l’aile de Jonathan Rousselle, Damien Inglis en jouant des épaules, et un peu de passes à dix pour manger le chrono ont assuré le coup.

« C’est la réalité de ce soir. On ne peut que souhaiter que ça se renouvelle mais on en est pas sûr », a commenté avec modestie François Peronnet. « Je ne crois pas au déclic. Si on est capable de répéter les choses dans la durée, là on peut ambitionner que ça dure. Aujourd’hui, il y a un bon résultat que les joueurs ont mérité mais il est ponctuel. On verra dans trois matches si on est capable d’avoir le même niveau de détermination, d’engagement, de volonté de faire circuler le ballon. Là, on pourra éventuellement se dire que l’on est dans une bonne direction. Mais le déclic, je n’y crois pas. »

Au fait, l’équipe ou du moins son coach étaient-il au courant avant le match de la décision de Céline Forte de monter au créneau ?

« Pas du tout. Vous m’apprenez la nouvelle… »

Mais ce dimanche, c’est sûr, tout la ville en parle…

Les coaches du CSP en Première Division

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NB: Ce tableau ne tient pas compte des intérimaires comme Bertrand Parvaud et Jim Bilba.

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Plus de 2 500. S’il y a un chiffre qui illustre la passion des Limougeauds pour leur CSP, c’est celui du nombre de personnes présentes à Beaublanc pour le premier entraînement ouvert au public à la fin août.

« On veut transmettre aux joueurs un échantillon de ce qu’il va se passer grandeur nature à Beaublanc. On veut leur faire peur, » lâcha Olivier Bourgain, le directeur sportif au Populaire.

Après l’entraînement traditionnel, le coach Kyle Milling organisa un concours de tirs à trois-points et un autre de dunks en demandant au public de voter. Lauréat : Sekou Doumbouya, 17 ans, auteur de tomars retentissants et qui eut droit pour son arrivée au club à deux chansons écrites par les Ultras.

Bienvenue au Cercle Saint-Pierre. Le paradis pour les uns, l’enfer pour les autres.

Les bannières rappellent aux visiteurs l’étendue de la moisson sur quatre décennies avec comme victoire majeure un titre de champion d’Europe en 1993. Le premier pour un club de basket français et le dernier avant peut-être plusieurs générations. Tout ici est réuni pour que l’atmosphère soit enivrante et unique. Le palmarès donc. L’acoustique d’une salle inaugurée en 1981 à la fois magnifique, tarabiscotée, bouillante et vieillissante. Quatre groupes de supporters dont depuis une demi-douzaine d’années les Ultras Green, à la fois créatif, bourdonnants et sans pitié. 900 membres à eux tous. Un jour, un expat nous avait montré son tatouage sur le poignet où était écrit en grosses lettres les trois lettres magiques, CSP. Les anciens se plaisent à raconter aux plus jeunes des anecdotes sur leurs virées à Padoue, Berlin, Grenoble ou Athènes. Suivant son âge et son vécu, chacun a sa référence, son idole, de Ed Murphy à Michael Young, de Yann Bonato à Adrien Moerman en passant par Richard Dacoury qui transcende les générations. Les Limougeauds ont connu la gloire mais aussi l’abstinence et la souffrance avec une longue traversée du désert dans les années 2000 qui a permis de régénérer le public et l’appétence.

L’ambiance a toujours été électrique à Beaublanc mais les Ultras ont su la « professionnaliser » et ont un effet d’entraînement. Les médias locaux les plus actifs de France en charge de contenter une demande inextinguible en infos des fans de tout poil. Pas de réelle concurrence du foot et du rugby même si l’édification d’un demi grand stade à quelques mètres de Beaublanc peut être interprétée comme une ridicule provocation.

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Photo: Sekou Doumbouya et William Howard (Limoges CSP), Céline Forte (FIBA).

LUNDI ET MARDI: Interview Youri Verieras, président.

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