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Interview Amara Sy (Paris) : « Le plus gros défi de ma carrière »

Parmi les meubles du basket français, Amara Sy (2,02m, 38 ans) a quitté Monaco et la Jeep Elite cet été pour relancer un nouveau défi. Il s’est engagé en faveur du Paris Basketball, en Pro B. Originaire du Val-d’Oise et président du club de Cergy-Pontoise, le double champion de France se lance vers

Parmi les meubles du basket français, Amara Sy (2,02m, 38 ans) a quitté Monaco et la Jeep Elite cet été pour relancer un nouveau défi. Il s’est engagé en faveur du Paris Basketball, en Pro B. Originaire du Val-d’Oise et président du club de Cergy-Pontoise, le double champion de France se lance vers une nouvelle aventure dans la capitale, où il a toujours voulu jouer. A l’occasion du Media Day du club parisien, l’ancien joueur de l’ASVEL est revenu sur sa saison marquée par les blessures à Monaco, son été, sur son arrivée en Pro B et sur sa nouvelle équipe.

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Vous avez connu une saison marquée par les blessures, comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

Je me sens de mieux en mieux, mais c’est vrai que cette pré-saison est compliquée pour moi. Je savais que ça allait être le cas, mais je ne pensais pas que ça serait aussi dur. Le facteur âge entre en compte, mais il y aussi le fait que je n’ai pas joué pendant huit mois l’année dernière. Il faut que je retrouve beaucoup de rythme. C’est la Pro B maintenant pour moi, ce sont les jeunes joueurs, c’est un nouvel environnement, beaucoup de choses arrivent en même temps. J’ai la chance d’être un joueur expérimenté donc j’arrive à prendre du recul par rapport à ça pour ne pas me frustrer. Je suis conscient que ça va prendre un peu de temps, mais ça va beaucoup mieux déjà. Si la question m’avait été posée il y a un mois, ça aurait été un peu plus compliqué, mais là je sens que je retrouve des sensations.

Qu’est-ce qui a fait la différence pour signer à Paris ?

Le projet m’a parlé. Tout simplement. Le fait de signer un contrat sur le moyen terme, de revenir chez moi, à Paris. Je n’ai jamais eu l’occasion de pouvoir le faire. Il y a toujours eu des petits contacts entre moi et Paris ou Levallois, mais ça n’a jamais été concret. Ça a toujours été dans un coin de ma tête, j’ai toujours voulu jouer pour Paris. Pour moi, c’était mort, la chance était passée et finalement cette opportunité s’est présentée. Au meilleur des moments. J’avais encore un an de contrat à Monaco, mais mon avenir je le voyais plutôt ici par rapport à ce qu’on me proposait, même si c’est la Pro B. C’est un très, très gros challenge, peut-être le plus gros de ma carrière. Je suis un mec de défi donc ça m’a plu directement. J’ai accepté et voilà où on en est : première saison en Pro B, je suis un rookie à 38 ans.

C’est aussi un moyen d’être plus proche du club de Cergy –Pontoise dont vous êtes le président et originaire ?

Je me rapproche de mon club, de ma famille, de mes amis. Dimanche, ma mère, mes frères et mes nièces sont venus chez moi. La semaine précédente, je suis allé deux fois à Cergy. A tout moment je peux être au club s’il y a un souci. Ça fait vraiment la différence par rapport aux années précédentes où c’était beaucoup plus compliqué. Il fallait organiser mon emploi du temps pour pouvoir faire un aller-retour dans la journée alors que là non. J’ai juste à ne pas rater les entraînements, mais si j’ai besoin de faire un aller-retour ça me prend une heure et demie, c’est beaucoup plus pratique. Ça a fortement pesé dans la balance.

Avec ce facteur âge et les blessures, avez-vous pensé à la retraite cet été ?

Non, jamais ! Mon objectif c’est de jouer au minimum jusqu’à 40 ans. Le reste ça ne sera que du bonus. C’est un objectif que je me suis fixé il y a peu de temps. Il y a dix ans, jamais j’aurais pensé que je serais toujours là à 38 ans. Le fait d’avoir la chance d’être bien physiquement, de prendre soin de mon corps et d’avoir une bonne alimentation ça a joué. J’ai aussi une femme qui m’aide beaucoup. Tout ça fait qu’aujourd’hui je suis toujours là. Ces dernières années, je me suis fixé l’objectif de jouer jusqu’à 40 ans. Si c’est plus, c’est plus, mais 40 ans ça serait déjà pas mal (sourire).

Comment vous sentez-vous en tant que vétéran dans cette jeune équipe ?

Je me sens très bien. Il y a une très bonne entente. Ce rôle je l’ai depuis un moment mais là c’est un peu plus dur parce que déjà ils sont très, très, très, très jeunes (rire) ! Il y en a certains je pourrais être leur père. Le truc c’est qui rend la chose différente c’est qu’il faut aussi, comme je le disais, que je me concentre sur moi. Je n’ai pas joué pendant huit mois la saison dernière donc il faut que je retrouve de la confiance, du rythme, de l’agressivité… Je ne cache pas que c’est dur en ce moment parce qu’il faut que je me concentre sur moi et que je joue mon rôle auprès des autres parce que je suis aussi venu ici pour ça. Il faut que je drive et que j’encadre les jeunes. Pour l’instant c’est difficile, mais je fais de mon mieux. On commence à voir les progrès, que ce soit moi individuellement ou les jeunes. C’est de bon augure pour la suite.

Justement, après quelques semaines, que pensez-vous de l’équipe ?

Je pense que cette équipe peut faire de grandes choses. J’en ai justement parlé avec le coach il y a peu. Avec ce groupe, je pense qu’on peut viser les premières places comme lutter pour les playoffs. Ça dépend de si la mayonnaise prend ou pas. Entre l’expérience et la jeunesse. On commence à voir de belles choses à l’entraînement, mais on a encore beaucoup, beaucoup de boulot.

Cette équipe a notamment la particularité de ne compter qu’un étranger pour l’instant.

C’est très rare et ça me rappelle un petit peu l’équipe qu’on avait à Orléans (ndlr, lors de la saison 2011/12 les seuls Américains de l’effectif étaient Cedrick Banks, Brian Greene et David Monds). On avait trois Américains, mais ils étaient très ouverts, on était dans le même délire donc pour nous c’était des Français (rires). Ça me rappelle un peu l’état d’esprit qu’on avait et c’est d’ailleurs l’une des meilleures saisons de ma carrière donc j’espère qu’on aura la même entente.

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Vous avez connu une saison marquée par les blessures, comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

Je me sens de mieux en mieux, mais c’est vrai que cette pré-saison est compliquée pour moi. Je savais que ça allait être le cas, mais je ne pensais pas que ça serait aussi dur. Le facteur âge entre en compte, mais il y aussi le fait que je n’ai pas joué pendant huit mois l’année dernière. Il faut que je retrouve beaucoup de rythme. C’est la Pro B maintenant pour moi, c’est les jeunes joueurs, c’est un nouvel environnement, beaucoup de choses arrivent en même temps. J’ai la chance d’être un joueur expérimenté donc j’arrive à prendre du recul par rapport à ça pour ne pas me frustrer. Je suis conscient que ça va prendre un peu de temps, mais ça va beaucoup mieux déjà. Si la question m’avait été posée il y a un mois, ça aurait été un peu plus compliqué, mais là je sens que je retrouve de sensations.[/arm_restrict_content]

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Photos : Paris Basketball

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