Cette saison 2020-21 est révolutionnaire et pas seulement en raison des conditions sanitaires. C’est un quart-de-siècle plus tard le véritable retour en force du basket en clair, sur deux chaînes, celle de L’Equipe et Sport en France. Parallèlement, LNB.TV a considérablement enrichi son offre. Voici un point général sur le basket et la télé avec Michel Mimran, le Directeur Général de la Ligue Nationale de Basket.
L’interview est en deux parties.
Sur qui avez-vous pris exemple pour créer ce système OTT (Over The Top) sur la plateforme LNBTV où tous les matches sont diffusés gratuitement, en direct, en replay et commentés ?
Ce que l’on appelle aujourd’hui OTT, c’est un nouveau nom pour tout ce qui est diffusion digitale soit en direct soit en VOD (Vidéo à la Demande). Il y a notamment des OTT sur les plateformes digitales de chaînes de sport et c’est un peu de ça dont on s’est inspiré. On avait déjà des télés sur PC et l’idée était de savoir comment améliorer l’offre LNB.TV en digital avec une formule que l’on appelle OTT, c’est-à-dire une navigation plus simple, une interface qui est totalement dédiée au live, qui est sensé se retrouver à terme sur tous les devices existants, c’est-à-dire l’ordinateur, la tablette et le téléphone portable. Il n’y a pas d’exemples qui nous aient particulièrement inspiré. L’OTT est devenu une plateforme incontournable que ce soit en gratuit ou en payant, que ce soit pour des ayants droits ou pour des diffuseurs. Si on prend l’exemple de Mediapro, leur offre digitale c’est de l’OTT. On n’est plus du tout sur du linéaire, sur une chaîne TV avec un seul flux mais sur une offre où tous les matches sont diffusés simultanément et on prend celui que l’on veut. Mais c’est vrai que les meilleurs exemples sont, je trouve, plutôt à chercher du côté des chaînes TV qui mettent le flux de leurs programmes à disposition que ce soit en live ou en VOD sur des plateformes que l’on appelle dorénavant OTT. Pas forcément des chaînes de sport. MyCanal et Neflix c’est de l’OTT. Mais pour les chaînes de sport, considérant les droits qu’elles ont achetés et qu’elles ne peuvent pas tout diffuser en télé, elles ont développé une offre digitale qui permet d’avoir accès à tout.
Combien avez-vous aujourd’hui de personnes inscrites ?
On a dépassé les 40 000, ce qui est très encourageant compte tenu du contexte, du fait qu’un certain nombre de matches ont été reportés. On avait commencé très fort. C’est évident que ce sont les matches et les affiches qui nous apportent les inscrits. Dès qu’une équipe joue à l’extérieur, forcément les fans ne peuvent pas se rendre dans la salle. En plus avec le confinement, il n’y a plus d’accès aux salles. Donc au début on a eu un afflux de nouveaux abonnés en fonction des affiches. Si les grandes équipes jouaient à l’extérieur, hop !, tout d’un coup le jour du match on avait un afflux d’abonnés.
On peut imaginer que des clubs comme Limoges ou Strasbourg attirent plus de fans que d’autres ?
A suivre demain.
Photo: SIG Strasbourg (FIBA)