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Le Mans : Des braves !

Très rarement équipe de Jeep Elite a été touchée pareillement dans sa chair comme Le Mans Sarthe Basket cette saison. Cette équipe-là a pourtant beaucoup de talent et de bravoure. Suffisant pour la mener au top 8 ?

Très rarement équipe de Jeep Elite a été touchée pareillement dans sa chair comme Le Mans Sarthe Basket cette saison. Cette équipe-là a pourtant beaucoup de talent et de bravoure. Suffisant pour la mener au top 8 ?

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A Cholet, le MSB a accompli, lundi, un véritable exploit puisqu’il était déjà privé de son quatuor étranger Kaza Kajami-Keane, Scott Bamforth, Iggy Mockevicius et Ovie Soko, l’un des candidats au titre de MVP de la Jeep Elite. Petite parenthèse, le +/-  de l’intérieur anglais, c’est-à-dire lorsqu’il est sur le terrain, est de 134 points ! Porté par l’adresse insolente de Valentin Bigote (28 points avec un 6/7 à trois-points) et offensivement par trois autres JFL (18 points pour Antoine Eito, qui a joué 34 minutes, Williams Narace, et 16 pour Darel Poirier), il a envoyé Cholet Basket dans le fossé, 88-95. Les Manceaux ont alors retrouvé toute leur vigueur sachant qu’avant ce match, avec 76,6 points, ils n’étaient classés qu’à la 15e place en attaque sur le mois de mai. « On est sept pros et un espoir, et malgré les circonstances, quand tu vois ce qu’ils font… J’aime vraiment cette équipe », lâchait Elric Delord.

Après de longs mois de traversée du désert, le basket professionnel a enfin retrouvé ce jeudi son public et 800 personnes éparpillées dans Antarès ont eu droit à un précieux sésame pour la venue de Monaco. « Ça me bouffe », nous disait Antoine Eito, quelques jours auparavant. « J’ai toujours adoré le public. Je me suis construit comme ça. Ils m’ont amené cette folie. Peu importe où j’ai joué. A Vichy, c’était un chaudron à l’époque. Orléans un peu moins. Mais Le Mans ces dernières années, c’était extraordinaire. Là, ça fait mal. J’adore jouer à Limoges ou à Pau, des clubs historiques, mais sans public, c’est pourri. Et encore plus à domicile. J’aurais aimé finir ici avec une salle pleine. »

Le club quant à lui aurait voulu présenter à ce public autre chose qu’une équipe dépareillée et dépenaillée. Aux quatre joueurs blessés face à Cholet, s’est ajouté Darel Poirier, et le MSB a dû recourir à Vito Brown, un ailier, bien emprunté jusque-là, comme pivot titulaire, à un autre ailier, Kenny Baptiste, comme backup à la mène d’Antoine Eito, et pendant plus de 23 minutes à Hugo Meniandi, pas encore tout à fait majeur, qui est sorti du rang des espoirs pour marquer 11 points et prendre 3 rebonds. « Je ne suis pas un mec qui stresse beaucoup », a-t-il commenté avec une fraicheur toute juvénile. « Je ne me repose pas sur un trois-points car l’action derrière, je peux encore faire une connerie et le coach peut me ressortir. Mais j’étais un peu comme dans un rêve. C’était Monaco, le premier du championnat français, champion d’Europe. Je suis fier de moi. J’espère continuer ainsi, progresser, passer les étapes, aller le plus loin possible. Je peux encore progresser dans la rigueur, passer du jeune que je suis à un professionnel. » Son coach Elric Delord a ajouté : « Au bout d’une semaine d’entraînement avec eux, il avait le respect des pros. Ils pensaient qu’il pouvait jouer ! »

Le show Mitrovic

On a assisté à un moment surréaliste. Le coach de Monaco Zvezdan Mitrovic s’est fait expulser pour deux techniques, faisant des bisous aux fans manceaux en regagnant les vestiaires. Drôle de gars, quand même ! Valentin Bigote en feu – 16 points à la mi-temps – hérita ainsi de 5 lancers-francs pour en transformer 4, et un peu plus tard, le MSB se retrouva avec 16 points d’avance, 39-23 (11e). « Au début, on les a mis en confiance et après, des joueurs comme Val (Bigote), Antoine (Eito), quand ils sont en confiance, ce n’est pas facile de défendre sur eux. On n’a pas été assez agressifs, défensivement surtout », constata après coup Will Yeguete.

Touché dans sa chair, mais avec un cœur énorme, le MSB a tenu bon trois quarts-temps. « Manque de bol, ça dure quatre quart-temps, un match », a souri le coach Elric Delord. « On s’est battu avec nos armes. Bravo pour le combat, pour avoir essayé, et j’y ai même crû à un moment ! Mais, vous l’avez vu, quand on ne peut plus mettre un pied devant l’autre, c’est compliqué de jouer au basket. On a fait des conneries, oui, mais forcément quand tu es cramé, tu en fais un peu plus. Au moins, il n’y a pas de regrets, il y a zéro reproche. »

Le MSB a été rejoint dès la 23e minute, a résisté un temps, avant de prendre l’eau en défense et de demeurer aphone en attaque. Victime des coups de boutoir de Dee Bost (24 points) et Marcos Knight (18 points), il a pris un cinglant 8-24 dans les 10 dernières minutes pour s’incliner 71-86 face à une équipe surarmée et seulement privée de son pivot Mathias Lessort. Symbole : Valentin Bigote n’a pas scoré en deuxième mi-temps et son équipe a perdu 13 ballons durant cette période. « On savait qu’ils n’avaient pas toute leur équipe. On a cherché à les fatiguer, à jouer à l’usure, et c’est ce que l’on a fait en deuxième mi-temps. C’est seulement dans le quatrième quart-temps que l’on a réussi à passer la deuxième. Avec la défense, on a réussi à trouver des tirs ouverts. On ne pouvait pas se permettre de commencer notre road trip par une défaite », a commenté Will Yeguete.

Photo: Darel Poirier (Infinity Nine Media)
Covid-19 et blessures

Vincent Loriot, le directeur sportif, a fait ses calculs : sur les 11 professionnels, avant l’arrivée de Darel Porier, le MSB a enregistré 8 cas de Covid-19 à différents moments de la saison, plus les trois coaches, et lui-même, par deux fois. Seul le préparateur physique, Alexandre Bertrand, a été épargné. « Tous ces cas ne se sont pas révélés sur des tests PCR car on a fait de la sérologie comme tous les clubs, c’est obligatoire, en août et en janvier. Et à l’occasion de cette sérologie, on a découvert que deux de nos joueurs avaient des anticorps donc avaient été touchés par le Covid, alors qu’ils étaient passés au travers de tests. Il y a eu la trêve internationale, une période où le championnat a été arrêté. Pendant ces breaks-là, on n’a pas fait de tests PCR sur des périodes de deux fois deux semaines. Il est probable que ces deux joueurs aient été positifs sur ces deux intervalles là, sans symptômes, si bien qu’ils n’ont pas été déclarés malades. »

Et le Covid, ça peut être très sérieux, même chez des sportifs de haut niveau dans la fleur de l’âge. « Ça m’a explosé et je tousse encore », témoigne Antoine Eito. « Je sens que mon organisme est plus faible, il réagit différemment. J’ai eu cette année des petites toux, des maux de gorge, de la fatigue que je n’avais pas avant le Covid où j’étais très peu malade, très peu de rhume. Après ça va, j’ai fait des examens des poumons, c’est bon. Mais ce n’est pas une blague. Il faut faire attention ! »

Il y a deux colonnes qui ont été noircies de noms, celui des cas Covid et celui des blessés. On y retrouve donc actuellement, dans la deuxième, Kaza Kajami-Keane (entorse du genou), Scott Bamforth (entorse de la cheville et surtout poignet de sa main de shooteur), Ovie Soko (genou puis doigt), et les deux pivots, Alain Koffi (aponévrose de la voute plantaire) et Iggy Mockevicius (dos). Le premier est out pour toute la saison, le deuxième possiblement aussi. Ces déboires ont amené le staff manceau à faire appel à un pivot, Darel Poirier, rapidement très entreprenant, mais qui a son tour est temporairement out en raison d’une douleur au tendon d’Achille, et au combo guard américain Kenny Hayes, déjà vu à Limoges, qui devrait faire ses débuts le 27 mai pour le « retour » contre Monaco. Son profil est d’autant plus indispensable que le MSB va perdre pour deux matches son meneur valide, Antoine Eito, pris par le Tournoi de Qualification Olympique de 3×3. « Et il était revenu cassé du dernier stage », rappelle Vincent Loriot.

C’est une saison folle que mène la Jeep Elite car au contraire des autres ligues européennes, elle a longtemps fait du surplace puis joué au ralenti en attendant d’avoir la certitude de bénéficier d’aides substantielles de l’Etat, et il lui faut rattraper le temps perdu à la vitesse du cheval au galop. Sans savoir comment et quand se terminera la saison. A ce sujet, le Syndicat des Basketteurs (SNB) a mené sa petite enquête en interne, et il apparait que sur les joueurs des 10 clubs qui sont susceptibles de participer à un hypothétique Top 8, seuls ceux de l’ASVEL sont partants. Tous les autres, empreint d’une grande lassitude, disent : stop après la saison régulière !

Vincent Loriot met l’accent sur la pression physique et aussi mentale qui pèse sur les joueurs de Jeep Elite lors de cette saison si singulière. Pour lui, ce ne sont pas les effets directs du Covid qui sont en cause, mais les secousses dans le rythme de la compétition. « Je pense que les blessures sont davantage dû au fait que tous les clubs qui n’étaient pas européens ont eu de longues périodes de non-matches, puis ils ont repris sur un rythme de plus en plus intense – et on va attaquer là la pire période -, et les corps n’étaient pas rodés à ce rythme d’un ou deux matches semaine. »

Le directeur sportif du MSB souligne le fait qu’une blessure de 12-15 jours n’impacte qu’un match en temps normal, mais qu’avec le rythme effréné du calendrier, cela peut en concerner 4 ou 5. « Tous les staffs font au mieux pour que les joueurs récupèrent, se soignent, et pour autant, on est dans une lessiveuse, qui en raison des enjeux sportifs t’oblige à raccourcir les périodes de récupération. Les retours sur le terrain peuvent être parfois précipités. Les joueurs sont eux-mêmes dans la volonté d’être sur le terrain pour performer, et individuellement et pour l’équipe, comme pour aller chercher une coupe d’Europe pour l’année prochaine. Tout ça est assez insidieux et s’ajoute à toute cette frénésie calendaire une énorme usure mentale. Globalement, tout le monde a repris début août et qu’il y ait eu des matches ou non, tout le monde est sur le pont et en stress depuis. En stress parce que tu ne sais pas si la saison va se jouer, quand elle va reprendre, s’arrêter. Avec les tests PCR, on ne savait pas s’il y aurait des cas et si ça nous condamnerait à ne pas jouer le week-end suivant. Donc, à quoi bon s’entraîner ? Les Français savent qu’ils auront un travail la saison prochaine car on a eu la chance d’avoir un gouvernement qui met des parachutes partout, qui a fortement aidé les clubs en comparaison à d’autres ligues, mais les joueurs étrangers sont beaucoup plus stressés car de leur performance sur le terrain va générer un contrat pour la saison suivante. Et quand ils voyaient que dans les autres ligues en Europe, toutes sans exception, ça jouait, alors qu’eux n’avaient pas de perspective, ils se demandaient pourquoi ils ne pouvaient pas jouer sans public. Il ne faut pas oublier non plus qu’il n’y avait pas de moyens de sortir. Pour un étranger coupé de sa famille et de ses amis, une saison ça peut déjà être très long, mais là c’est métro, boulot, dodo, sans aucune possibilité de se divertir, d’aller boire un verre, se faire un restau, d’aller au cinéma, en boîte de nuit après un match. En confinement, ils ne pouvaient même pas aller les uns chez les autres. On vit seul chez soi et on ne mesure pas cette espèce de stress. C’est ça aussi qui génère des blessures. »

Photo: MSB
Photo: Vitto Brown (Infinity Nine Media)

Est-ce suffisant d’être dans le top 7 ou top 8 ?

D’une vue sur le top 4, le MSB glisse au point de voir Orléans et Limoges le rattraper et de risquer d’être bouté hors du top 8. Frustrant car de l’avis général, l’équipe mancelle est l’une des plus sexys de Jeep Elite. « J’aime beaucoup cette équipe », confirme Antoine Eito. « On a des hauts, des bas, des blessés. On devrait être classé bien mieux que ça car on a eu du Covid à gogo, on est l’une des équipes les plus touchées. Déjà, l’année dernière, ça a été compliqué avec l’éviction de Dounia (Issa), mais après on a gagné 7 matches de suite, on avait une bonne dynamique avant que le championnat soit arrêté par le Covid. » Vincent Loriot ne veut pas toutefois se faire plaindre. « Même si c’est dur quand tu sens que ton équipe a les moyens d’être le grain de sable du championnat, quand tu vois les performances qu’elle a été capable d’accomplir quand elle était au complet, oui, il y a de la frustration, mais depuis le début on sait tous que ça va être une saison qui, quelque part, est inique, baroque, et n’aura sans doute pas de légitimité sportive, donc on ne va pas aujourd’hui pleurer sur son sort. »

Il n’y a pas que le Covid-19 et les blessures qui perturbent la lisibilité du championnat, il y a aussi l’absence de certitude quant à la distribution à venir des places en Coupes d’Europe. Ce n’est pas ponctuel, c’est devenu structurel. Le schisme Euroleague/FIBA a fait perdre tous les repères. Auparavant, c’était simple, les meilleures équipes des championnats nationaux étaient récompensées par une place dans les trois coupes d’Europe suivant leur rang sportif. L’année prochaine, l’ASVEL et Monaco seront quoiqu’il arrive en Euroleague. L’Eurocup invite qui elle veut, mais comme le plateau va passer de 24 à 20 clubs, il est à craindre que la France n’ait plus au mieux que 3 représentants au lieu de 4. Aujourd’hui, la France n’occupe que la 9e place au ranking de la Basketball Champions League et au lieu de 3 équipes qualifiées en saison régulière et 1 qui doit passer par les qualifs, on devra probablement se contenter de 2+1. Tout en sachant que le Limoges CSP a la garantie de jouer 3 saisons en BCL par le biais d’une wild card, mais à la condition a priori d’avoir acquis sa place pour les playoffs de la Jeep Ellite. Aussi, quand on lui demande si le MSB a la certitude de faire une Coupe d’Europe la saison prochaine en étant dans le top 7 ou le top 8, Vincent Loriot répond : « absolument aucune ! »

Faire une Coupe d’Europe, ça serait un « plus » possiblement déterminant pour le MSB afin de conserver sa triplette d’étrangers Soko-Bamforth-Keane, aussi performante sur le terrain qu’appréciée en dehors. « C’est un peu tôt d’aller discuter avec Pierre et pas avec Paul, c’est déstabilisant, mais il y a forcément des joueurs que l’on aimerait garder. La chance que l’on aurait de le faire avec une coupe d’Europe serait beaucoup plus importante. Et ces gars-là se battent pour qu’on y arrive. Même nos blessés ont envie ! »

Déjà, le MSB n’a pas tardé pour concocter des plans pour le futur puisqu’aux deux tiers de la saison régulière, il a fait re-signer Terry Tarpey, Williams Narace, et Kenny Baptiste. « C’est notre avenir. Ce sont des joueurs sur lesquels on veut construire, alors pourquoi perdre du temps alors que l‘on est en bon terme avec eux et leurs agents. » Valentin Bigote, qui dispose d’une clause de sortie, a son destin entre les mains. Seul Antoine Eito, 33 ans, a la certitude de ne pas être reconduit. Un choix stratégique car le MSB va faire revenir Matthieu Gauzin, un produit de sa formation, qui a pris du volume avec son prêt au Champagne Basket. « On aime bien anticiper et ne pas se retrouver dos au mur », souligne Vincent Loriot.

A la fin du match face à Monaco, le public d’Antarès a réservé une standing ovation à son équipe. Très rare après une défaite de 15 points. Preuve que les Sarthois via LNBTV apprécient son style et sa bravoure depuis le début de cette saison et qu’ils sont suffisamment connaisseurs pour ne pas se limiter au résultat brut. « Je pense qu’il y a beaucoup de frustration de ne pas avoir pu jouer devant ce public cette saison car il se serait régalé », commente Elric Delord, qui est dans le flou quant au retour des blessés et qui à court terme compte uniquement sur celui de son meneur canadien, Kaza Kajami-Keane. Oui, c’est une saison très spéciale.

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A Cholet, le MSB a accompli, lundi, un véritable exploit puisqu’il était déjà privé de son quatuor étranger Kaza Kajami-Keane, Scott Bamforth, Iggy Mockevicius et Ovie Soko, l’un des candidats au titre de MVP de la Jeep Elite. Petite parenthèse, le +/-  de l’intérieur anglais, c’est-à-dire lorsqu’il est sur le terrain, est de 134 points ! Porté par l’adresse insolente de Valentin Bigote (28 points avec un 6/7 à trois-points) et offensivement par trois autres JFL (18 points pour Antoine Eito, qui a joué 34 minutes, Williams Narace, et 16 pour Darel Poirier), il a envoyé Cholet Basket dans le fossé, 88-95. Les Manceaux ont alors retrouvé toute leur vigueur sachant qu’avant ce match, avec 76,6 points, ils n’étaient classés qu’à la 15e place en attaque sur le mois de mai. « On est sept pros et un espoir, et malgré les circonstances, quand tu vois ce qu’ils font… J’aime vraiment cette équipe », lâchait Elric Delord.

Après de longs mois de traversée du désert, le basket professionnel a enfin retrouvé ce jeudi son public et 800 personnes éparpillées dans Antarès ont eu droit à un précieux sésame pour la venue de Monaco. « Ça me bouffe », nous disait Antoine Eito, quelques jours auparavant. « J’ai toujours adoré le public. Je me suis construit comme ça. Ils m’ont amené cette folie. Peu importe où j’ai joué. A Vichy, c’était un chaudron à l’époque. Orléans un peu moins. Mais Le Mans ces dernières années, c’était extraordinaire. Là, ça fait mal. J’adore jouer à Limoges ou à Pau, des clubs historiques, mais sans public, c’est pourri. Et encore plus à domicile. J’aurais aimé finir ici avec une salle pleine. »

Le club quant à lui aurait voulu présenter à ce public autre chose qu’une équipe dépareillée et dépenaillée. Aux quatre joueurs blessés face à Cholet, s’est ajouté Darel Poirier, et le MSB a dû recourir à Vito Brown, un ailier, bien emprunté jusque-là, comme pivot titulaire, à un autre ailier, Kenny Baptiste, comme backup à la mène d’Antoine Eito, et pendant plus de 23 minutes à Hugo Meniandi, pas encore tout à fait majeur, qui est sorti du rang des espoirs pour marquer 11 points et prendre 3 rebonds. « Je ne suis pas un mec qui stresse beaucoup », a-t-il commenté avec une fraicheur toute juvénile. « Je ne me repose pas sur un trois-points car l’action derrière, je peux encore faire une connerie et le coach peut me ressortir. Mais j’étais un peu comme dans un rêve. C’était Monaco, le premier du championnat français, champion d’Europe. Je suis fier de moi. J’espère continuer ainsi, progresser, passer les étapes, aller le plus loin possible. Je peux encore progresser dans la rigueur, passer du jeune que je suis à un professionnel. » Son coach Elric Delord a ajouté : « Au bout d’une semaine d’entraînement avec eux, il avait le respect des pros. Ils pensaient qu’il pouvait jouer ! »

Le show Mitrovic

On a assisté à un moment surréaliste. Le coach de Monaco Zvezdan Mitrovic s’est fait expulser pour deux techniques, faisant des bisous aux fans manceaux en regagnant les vestiaires. Drôle de gars, quand même ! Valentin Bigote en feu -16 points à la mi-temps- hérita ainsi de 5 lancers-francs pour en transformer 4, et un peu plus tard, le MSB se retrouva avec 16 points d’avance, 39-23 (11e).  « Au début, on les a mis en confiance et après, des joueurs comme Val (Bigote), Antoine (Eito), quand ils sont en confiance, ce n’est pas facile de défendre sur eux. On n’a pas été assez agressif, défensivement

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Photo d’ouverture : Une équipe dépareillée vainqueur à Cholet (MSB)

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